L’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies (IRSAT) est un institut spécialisé du Centre national de la recherche scientifique et technologique. Afin de rapprocher au mieux les programmes de recherche des besoins des populations, l’IRSAT s’est engagé dans un processus de décentralisation de ses activités. C’est ainsi, qu’une direction régionale a été créée pour la région Ouest du pays et est basée à Bobo- Dioulasso. L’institut est structuré en quatre (4) départements et chaque entité gère de manière autonome les études et les recherches de son champs d’action. Il s’agit du Département énergie chargé des études, des recherches et du développement technologique en matière d’énergie ainsi que de l’impact de l’utilisation de l’énergie sur l’environnement. Aussi, ce département s’intéresse à l’étude des conséquences de la consommation énergétique sur notre environnement et propose des solutions. Le deuxième Département s’occupe des substances naturelles. Ce département est chargé de l’inventaire, des études et recherches sur l’exploitation et la gestion durable des substances naturelles d’origine végétale, animale et minérale. Le Département technologie alimentaire est chargé des études et recherches sur la transformation et la conservation des produits agricoles. Il s’intéresse aux produits forestiers et halieutiques et leur adaptation aux demandes des consommateurs. Enfin, il y a le Département mécanisation qui est chargé des études, des recherches et du développement de la mécanisation dans le domaine de l’agriculture et la transformation des produits agricoles et forestiers. C’est le département qui s’occupe de tout ce qui est mécanisation, conception et fabrication des outils innovants rentrant dans le cadre de l’amélioration du rendement en agriculture. Il existe au-delà des départements, un laboratoire d’analyses microbiologiques qui est installé en vue de répondre aux besoins des nombreuses entreprises agroalimentaires locales. Missions de l’IRSAT Bobo-Dioulasso Les missions de l’IRSAT sont réalisées selon les axes suivants: Pour atteindre ces objectifs, l’institut a élaboré des plans stratégiques de recherches sectorielles qui servent de guide pour les actions de recherche-développement; de diffusion des résultats techniques et scientifiques, et de formation.
Fonctionnement de l’IRSAT Bobo Dioulasso L’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies est structuré en quatre départements scientifiques. Il y a le département énergie qui mène des recherches sur les énergies renouvelables, le département sur les substances naturelles, celui des technologies alimentaires et celui de la mécanisation. Dans le département mécanisation, nous faisons des recherches dans le domaine de la mécanisation agricole, la mécanisation des processus de transformation agricole et agroalimentaire. Nous mettons en place des équipements de production végétale, des équipements de récolte et post récolte. Ces équipements sont mis en place pour résoudre certaines difficultés que rencontrent les producteurs agricoles, mais aussi les petites et moyennes entreprises dans leurs activités agricoles et de transformation. Les résultats de la recherche Il y a par exemple, des équipements de production tels que le décompacteur qui est un outil de travail du sol, qui a été adopté par bon nombre de producteurs à l’approche de la saison hivernale. Il y a également des équipements de récolte, telles que les batteuses de céréales que nous avons mises au point. Il y a aussi des outils post-récolte, comme la décortiqueuse de fonio pour les femmes transformatrices. L’IRSAT à travers le département mécanisation réfléchit sur les process à mettre au point dans le but de faciliter les activités des producteurs et des transformateurs.
L’IRSAT à travers le département mécanisation réfléchit sur les process à mettre au point dans le but de faciliter les activités des producteurs et des transformateurs
Une fois les process mis au point, nous passons à la conception de l’équipement que nous mettons à la disposition des utilisateurs après avoir effectué les tests nécessaires. Malheureusement, le coût a un impact sur l’adoption et l’acquisition des équipements. Nous pouvons mettre en place une technologie qui serait utile mais le manque de moyens financiers fait que la conception n’est pas toujours réalisable. Le département accompagne également des innovateurs privés. Si un innovateur met au point une technologie, il peut contacter le département pour améliorer et faire des suggestions sur cette technologie. Le financement de la recherche Le véritable problème dans le domaine de la recherche est le financement. La structure nationale qui finance la recherche au Burkina, le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID) met à disposition un fonds de trente millions mais ce n’est pas suffisant. Cette structure ne finance pas seulement les centres de recherche mais les innovateurs privés aussi. Il y a également des organismes internationaux qui lancent des appels d’offre en fonction de leurs centres d’intérêt. Mais si on ne se retrouve pas dans leurs thématiques, on préfère ne pas postuler. Toutefois, il y a des chercheurs qui mettent en œuvre leurs projets de recherche à travers ces fonds internationaux. A ma connaissance, il n’y a pas de structures privées qui financent la recherche au Burkina Faso. Des structures peuvent être impressionnées par les résultats que nous produisons, mais l’accompagnement concret ne suit pas.
La structure nationale qui finance la recherche au Burkina, le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement (FONRID) met à disposition un fonds de trente millions mais ce n’est pas suffisant
Valorisation de la recherche Nous avons des cadres qui permettent aux chercheurs de présenter les technologies mises au point et les différentes innovations. Les recherches sont donc mises en valeur mais pas encore assez. Les résultats de la recherche ne sont pas valorisés comme il se doit. Il y a un travail encore à faire pour toucher le maximum de personnes, pour arriver à un certain niveau de valorisation de la recherche. Les difficultés Au-delà de la question financière, il y a le problème de la collaboration d’abord, entre les structures de recherche, puis avec le secteur privé. Il faut une franche collaboration pour que les activités de recherche puissent aller de l’avant. Cette collaboration est une condition très importante pour la réussite de nos activités. Cela nous permet de mieux connaitre les besoins en recherche et de mieux y répondre. En outre, la modestie des moyens techniques, souvent le manque des ressources humaines qualifiées constituent également une difficulté.
Il y a un travail encore à faire pour toucher le maximum de personnes, pour arriver à un certain niveau de valorisation de la recherche
Message aux décideurs et à la population Aucune nation ne s’est développée sans la recherche, qui constitue le pilier des actions de développement que les États veulent amorcer. Donc, il faut mettre les moyens qu’il faut dans la recherche. Les chercheurs doivent accentuer la collaboration entre eux et avec le secteur privé. Il faut travailler en tandem, créer une synergie qui est très importante pour le développement de la recherche dans nos pays.
Bamissa Barro Nessan est ingénieur de recherche au département mécanisation de l’Institut de recherche en sciences appliquées et technologies. Ses travaux de recherche sont orientés dans le domaine de la mécanisation agricole et la mécanisation des processus de transformation agro-alimentaires.
Son département assure la mise au point des équipements pour les producteurs agricoles et petites et moyennes entreprises dans la transformation. Mais aussi accompagne des innovateurs privés dans l’amélioration de leurs technologies pour leurs activités.
The Research Institute of Applied Sciences and Technologies (IRSAT) is a specialized institute of the National Center of Scientific and Technological Research. In order to better coordinate research programs for the needs of populations, IRSAT engages itself in a process of decentralizing their activities. This is how a regional directorate was created for the western region of the country based in Bobo-Dioulasso. The institute is structured in four (4) departments and each independently manages studies and research in its field of action. The Energy Department is responsible for studies, research, and technological development in the field of energy and the impact of energy usage on the environment. This department also studies the consequences of energy consumption on our environment and proposes potential solutions. The second department focuses on natural substances. It is responsible for the inventory, study, and research on the exploitation and sustainable management of natural substances originating from vegetables, animals, and minerals. The Food Technology Department is in charge of the study and research of the processing and conservation of agricultural products. It focuses on forestry and fishery products and their adaptation to consumer demands. Finally, there is the Mechanization Department which is in charge of the study, research, and development of mechanization in the agricultural domain and the processing of agricultural and forestry products. This department takes care of everything related to mechanization, design, and manufacturing of innovative tools that aid in improving agricultural performance. Beyond these departments, there is a microbiological analysis laboratory put in place meet the needs of many local food companies. Missions of IRSAT Bobo-Dioulasso IRSAT’s missions are implemented along the following lines: To achieve these objectives, the institute designed strategic sector research plans to serve as a guide for research and development actions; disseminating technical and scientific results and training.
Operation of IRSAT Bobo Dioulasso The Research Institute of Applied Sciences and Technologies is structured in four scientific departments. There is the energy department which leads research on renewable energy, the department of natural substances, one for food technologies, and one for mechanization. In the mechanization department, we do research in the domain of agricultural mechanization, the mechanization of agricultural and agrifood processing. We set up plant production, harvesting, and post harvesting equipment. These pieces of equipment are set up to resolve some of the challenges faced by agricultural producers, but also small and medium-sized enterprises in their agricultural processing activities. Research Results There is, for example, production equipment such as the subsoiler, which is a tillage tool, that has been adopted by many producers as the winter season approaches. There is also harvesting equipment, such as grain threshers we have developed. There are also post-harvest tools like the fonio huller for female processors. IRSAT, through the mechanization department, reflects on the processes to be developed in order to facilitate the activities of producers and processors. Once the process has been finalized, we move on to designing the equipment that we make available to users after performing the necessary tests. Unfortunately, the cost has an impact on the adoption and acquisition of equipment. We can implement a technology that is useful, but a lack of financial means for the design means it is not always feasible. The department also supports private innovators. If an innovator develops a technology, he can contact the department to improve and make suggestions for his technology. Research Funding The real problem in research is funding. The national structure that funds research in Burkina Faso, the National Fund for Research and Innovation for Development (FONRID) provides a fund of thirty million, but it isn’t enough. This structure does not only finance research centers but private innovators. There are also international organizations who offer tenders based on their areas of interest. But if we are not within their themes, we prefer not to apply. However, there are researchers who carry out their research projects through these international funds. To my knowledge, there are no private structures that fund research in Burkina Faso. These structures can be impressed by the results that we produce, but concrete support does not follow.
The national structure that funds research in Burkina Faso, the National Fund for Research and Innovation for Development (FONRID) provides a fund of thirty million, but it isn’t enough.
Promotion of Research We have a framework that allows researchers to present technologies and different innovations. Research is therefore highlighted but not enough yet. Research results are not properly valued. There is still work to be done to reach the maximum number of people, to reach a certain level of research development. Difficulties Beyond the financial issues, there is a problem of collaboration first, between research structures, then with the private sector. It takes frank collaboration for research activities to move forward. This collaboration is a very important condition for the success of our activities. This allows us to better understand and respond to research needs. In addition, the modesty of technical means, often the lack of qualified human resources, also constitutes a difficulty.
There is still work to be done to reach the maximum number of people, to reach a certain level of research development.
Message to Decision Makers and the Public No nation has developed without research, which constitutes the pillar of development actions that the United States wants to initiate. So, you have to put the resources into research. Researchers must increase collaboration among themselves and with the private sector. We must work in tandem, create a synergy that is very important for the development of research in our country.
Bamissa Barro Nessan is a research engineer in the department of mechanization at the Research Institute of Applied Sciences and Technologies. His research is oriented in the field of agricultural mechanization and the mechanization of agro-food transformation processes.
His department ensures the development of equipment for agricultural producers and small and medium-sized enterprises in processing. But also supports private innovators in improving their technologies for their activities.