Spécialiste en sciences de gestion, universitaire, homme politique et homme d’affaires, Zéphirin Diabré est né le 16 août 1959 à Ouagadougou. Il est originaire du village de Foungou dans le département de Gomboussougou, province du Zoundwéogo.
Il fait ses études primaires à l’école primaire de Bogandé, province de la Gnagna, puis à l’école communale de Zogona à Ouagadougou. Il effectue ses études secondaires au Lycée municipal de Ouagadougou actuel Lycée Bambata et au Collège Saint Jean-Baptiste de la Salle de Ouagadougou où il obtient son Baccalauréat série C en juin 1978.
Après l’obtention de son baccalauréat, il se rend en France pour ses études supérieures. En 1982, il sort diplômé de l’Ecole supérieure de commerce de Bordeaux, option finance. En 1984, il est chargé de cours dans la même école. En 1987, il obtient son doctorat en sciences de gestion de l’Université de Bordeaux.
Actif au sein du mouvement étudiant burkinabè, il s’est fait connaître dans la région de Bordeaux en créant avec quelques camarades, le Comité Anti Apartheid de Bordeaux, qui a lancé des campagnes très actives pour la libération de Nelson Mandela et pour le boycott des produits sud-africains.
Le 1er mars 2010, il crée avec d’autres camarades l’Union pour le progrès et le changement (UPC), un parti politique d’opposition qui milite pour l’alternance démocratique et le vrai changement au Burkina Faso. Aux élections couplées législatives et municipales de décembre 2012, son parti, qui n’avait pas encore deux ans, a créé la surprise en obtenant 19 députés, 19 maires et 1600 conseillers municipaux.
Zéphirin Diabré prend les rênes de l’opposition politique burkinabè. Le 28 juin 2015, il est investi candidat de son parti l’UPC à l’élection présidentielle du 29 novembre 2015 où il obtient 29,65% des voix. L’UPC obtient durant la même élection couplée 33 sièges de députés à l’Assemblée nationale.
Le 25 juillet 2020, Zéphirin Diabré a été investi à Ouagadougou par son parti, l’Union pour le progrès et le changement (UPC), candidat à la présidentielle de novembre 2020.
- En 1987, il regagne le Burkina Faso et rejoint l’Université de Ouagadougou comme professeur assistant de gestion à la Faculté de sciences économiques et de gestion et à l’IUT de Ouagadougou. Il est également chargé de cours à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM).
- En 1989, il devient le numéro 2 du groupe Brakina, producteur de Bières et de boissons gazeuses, tout en continuant ses enseignements universitaires. Il commence ainsi son immersion dans le secteur privé où il fonde et dirige l’Association burkinabè de management.
- En 1992, il rejoint l’Organisation pour la démocratie populaire – Mouvement du travail ODP/MT, parti au pouvoir nouvellement créé. Désigné tête de liste dudit parti dans la province du Zoundwéogo aux élections législatives de juin 1992, il est élu député. Quelques semaines après son élection, il est appelé au sein du gouvernement en tant que ministre du Commerce, de l’Industrie et des Mines.
- En mars 1994, juste après la dévaluation du Franc CFA, il est nommé ministre de l’Economie et des Finances. Il conservera ce poste jusqu’en 1996 où il est nommé président du Conseil économique et social.
- En 1997, il est réélu député, mais en raison de divergences avec le parti au pouvoir auquel il appartenait, il démissionne de ses fonctions de président du Conseil économique et social, et quitte le Burkina Faso pour mener une carrière internationale. Il rejoint l’université américaine Harvard comme chercheur dans l’équipe de l’économiste Jeffrey Sachs au sein de la Harvard Institute for International Development (HIID). Parallèlement, il est nommé Fellow (auditeur) au Weatherhead Center for International Affairs de la même Université de Harvard.
- En octobre 1998, il démissionne du Congrès pour la démocratie et le progrès, successeur de l’Organisation pour la démocratie populaire – Mouvement du travail ODP/MT.
- En janvier 1999, Koffi Annan, alors secrétaire général des Nations Unies, le nomme Directeur général adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Il est le premier africain à occuper ce poste.
- En février 2006, il quitte les Nations Unies et rejoint le groupe AREVA, pour y occuper les fonctions de Chairman, Afrique et Moyen-Orient et Conseiller pour les affaires internationales auprès de la présidente, Anne Lauvergeon. Il préside aussi un groupe de réflexion sur les matières premières au sein du MEDEF. Il quitte le groupe AREVA en octobre 2011 pour s’installer comme consultant international dans le domaine du financement minier.