Auteurs : Aklesso Egbendewe-Mondzozo, Boris Lokonon, Coulibaly Naga, Calvin Atewamba
Organisation affiliée : Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies
Site de publication : UNECA
Type de publication : Rapport
Date de publication : 2018
Contexte et importance du problème
Si rien n’est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et qu’aucune stratégie d’adaptation appropriée n’est adoptée, l’impact du changement climatique sur l’agriculture devrait être plus prononcé en Afrique que sur les autres continents.
Les pays africains doivent également prendre les mesures nécessaires pour réduire les émissions et adopter des stratégies d’atténuation appropriées, notamment en encourageant le reboisement et en investissant dans les énergies propres et renouvelables.
Il existe des preuves convaincantes que l’adaptation des systèmes agricoles pour atténuer les effets du changement climatique exigera des changements aux pratiques agricoles actuelles ; par exemple, utiliser de semences novatrices et résistantes à la chaleur et planter des cultures agricoles capables de résister aux vagues de chaleur et aux sécheresses.
À l’heure actuelle, la plupart des pays d’Afrique de l’Ouest n’ont pas les ressources nécessaires pour faire de tels investissements, car leurs gouvernements sont déjà confrontés à de multiples défis sociaux et économiques, notamment la nécessité d’investir dans leurs systèmes de santé et d’éducation.
Il existe des preuves convaincantes que l’adaptation des systèmes agricoles pour atténuer les effets du changement climatique exigera des changements aux pratiques agricoles actuelles ; par exemple, utiliser de semences novatrices et résistantes à la chaleur et planter des cultures agricoles capables de résister aux vagues de chaleur et aux sécheresses
Même si des investissements sont faits pour réduire la charge actuelle sur l’approvisionnement en eau, l’efficacité des projets financés dépendra toujours de la disponibilité de ressources en eau adéquates.
Le commerce des denrées alimentaires peut donc devenir un moyen essentiel de remédier aux pénuries alimentaires dans les régions qui souffrent d’un déficit hydrique à cause de précipitations irrégulières.
Le commerce pourrait constituer une véritable politique d’assurance contre le risque du changement climatique. Par conséquent, le commerce serait le moyen de maintenir la disponibilité alimentaire dans les régions touchées par la baisse de la productivité agricole.
De plus, les flux de libre-échange pourraient contribuer à répartir le coût des mesures d’adaptation climatique entre les parties prenantes. Le libre-échange permettrait aux régions qui sont des exportatrices nettes de produits alimentaires d’assumer une partie des coûts accrus des aliments que doivent payer les régions aux prises avec des déficits alimentaires. Cependant, il y a un risque d’insécurité alimentaire si les habitants d’un pays n’ont pas un pouvoir d’achat suffisant pour acheter de la nourriture.
Analyse critique des options de politiques
Actuellement, les stratégies d’adaptation pour l’agriculture comprennent principalement l’adoption de technologies innovantes susceptibles d’accroître la production, l’investissement dans la recherche et le développement agricoles et la pleine exploitation de techniques d’irrigation efficaces.
Toutefois, les ressources financières très importantes nécessaires à la mise en œuvre de ces stratégies ne sont tout simplement pas disponibles dans de nombreux pays.
Recommandations de politiques
En vertu des différents scénarios de changement climatique, la nourriture restera disponible dans les pays de la CEDEAO, à condition que ces pays disposent des ressources nécessaires pour importer des denrées alimentaires de l’extérieur de la région.
Les résultats de la présente étude impliquent que des efforts supplémentaires sont nécessaires dans la région de la CEDEAO pour accroître la production agricole. Ces efforts incluraient des investissements dans la recherche agricole, les services de vulgarisation, l’équipement d’irrigation et la biotechnologie pour améliorer la production alimentaire nationale des pays de la CEDEAO.
Des recherches futures prenant en compte toutes les mesures d’adaptation disponibles, y compris l’irrigation, la biotechnologie et d’autres moyens durables pour augmenter les rendements des cultures, sont nécessaires.
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