Crédit photo : news.aouaga.com
Présentation du Burkina Faso
Organisation affiliée : PNDES
Type de Publication : Fiche Pays
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Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.
La situation géographique
Le Burkina Faso est situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest. Sa superficie est de 274 000 kilomètres carrés où vivent des hommes et des femmes travailleurs et déterminés. Il partage ses frontières avec 6 pays, à savoir le Mali au nord et à l’Ouest, le Niger au nord et à l’est, le Bénin au sud-est, le Ghana et le Togo au sud, la Côte-d’Ivoire à l’ouest et au sud.
Le climat
Le Burkina Faso a un climat intertropical. On distingue deux (2) saisons à durée inégale : une saison des pluies de 3 à 4 mois (juin à septembre) et une saison sèche de 8 à 9 mois (octobre à mai). La température varie généralement entre 24° C et 34 ° C au mois de juillet.
Une population jeune et entreprenante
Selon les estimations de l’Institut National de la Statistique et de la Démographie, la population est estimée à environ 20 millions d’habitants en 2018 dont 51,70% de femmes. Les personnes âgées de moins de vingt (20) ans représentent 59% de la population totale qui croit à un rythme de 3,1% en moyenne par an. Terre d’hospitalité, le Burkina Faso est le fruit de nombreuses migrations de peuples venus d’horizons divers.
Les principales langues parlées au Burkina Faso
Le Burkina Faso est une communauté de 63 groupes ethniques. La langue officielle est le français et les langues nationales les plus parlées sont le ‘mooré’, le ‘dioula’ et le ‘fulfuldé’.
C’est une terre aux traditions multiséculaires qui est le résultat d’une quête permanente de dialogue social. Le pays est riche de sa diversité et prône le dialogue inter religieux et la coexistence pacifique.
L’organisation administrative du pays
Le Burkina Faso est subdivisé en treize (13) régions administratives, 45 provinces et trois cent cinquante-deux (352) communes. Les deux (02) principales villes sont Ouagadougou, la capitale politique et Bobo-Dioulasso, la capitale économique.
Le Burkina Faso est un pays démocratique et laïc. Il dispose d’institutions fortes et applique le multipartisme. Les libertés de presse et d’expression y sont garanties.
Le pays s’est résolument engagé sur la voix de l’émergence économique.
Le rayonnement international du pays
Avec un leadership bien affirmé sur le plan régional et international, le Burkina Faso promeut la paix et l’intégration entre les peuples à travers une participation active aux instances des ensembles régionaux et internationaux. Le Burkina Faso est membre du Conseil de l’Entente, du G5 Sahel, du Comité inter-états de Lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS), de l’Autorité du Liptako-Gourma (ALG), de l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine (UEMOA), de la Communauté
Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), de l’Union Africaine (UA) et de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
L’aéroport international de Ouagadougou est bien desservi par de nombreuses compagnies aériennes de renommée internationale. La Compagnie nationale ainsi que d’autres de la sous-région assure les dessertes entre les pays de la sous-région de l’Afrique de l’ouest et du centre.
Les atouts du Burkina Faso
Le Burkina Faso est le deuxième pays le plus accueillant de la CEDEAO, selon le rapport 2014 du Forum Economique Mondial, et le troisième pays en matière de bonne gouvernance dans l’espace UEMOA, selon le classement 2015 de l’indice Mo IBRAHIM.
En ce qui concerne la liberté de la presse, en 2018, le pays est classé 1er en Afrique francophone et 41ème au niveau mondial. Le Burkina Faso fait partie des dix économies africaines qui se sont le plus améliorées ces dernières années selon la Banque Mondiale.
Le pays des hommes intègres s’est doté d’un gouvernement issu d’élections démocratiques, transparentes, saluées par la communauté internationale en novembre 2015. L’économie est libéralisée et la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux est garantie par l’Etat et les organisations régionales (UEMOA et CEDEAO). Il offre aux investisseurs du monde entier, de réelles opportunités d’investissements dans des domaines variés.
Le secteur de l’énergie dispose d’un important potentiel, notamment la construction et l’exploitation de centrales solaires, thermiques et hydroélectriques ainsi que la production de bio-carburants.
Un pays essentiellement agricole
Deuxième pays producteur de coton en Afrique, après le Mali, avec une production estimée à 844 337 tonnes, le Burkina Faso possède aussi un potentiel de neuf (09) millions d’hectares de terre cultivables, dix (10) milliards de m3 d’eau de surface et cent treize (113) milliards de m3 d’eau souterraine. Le secteur agricole représente 34% du PIB.
L’industrialisation de l’agriculture et la promotion de l’agro-business sont au cœur du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) 2016-2020. L’élevage, l’autre pilier de l’économie nationale, connait une forte demande nationale et sous régionale en viande, cuirs et peaux et produits laitiers « made in Burkina ». Le pays est classé quatrième cheptel d’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Des ressources minières importantes
Deuxième pays le plus attractif en Afrique dans le secteur des mines, le Burkina Faso renferme plus de 20% du potentiel minier de l’Afrique de l’Ouest avec comme principaux minerais, l’or, le zinc, le manganèse, l’argent, le fer, la bauxite. Son sous-sol regorge de substances minérales utiles comme le calcaire, la dolomie, le phosphate, le marbre, le talc, l’argile, le silice, l’antimoine. Le pays est le quatrième producteur d’or et deuxième pôle minier en Afrique.
Un pays carrefour, une terre d’hospitalité
Situé au centre de l’Afrique de l’Ouest à environ une heure trente (1H30) de vol des capitales des pays limitrophes, le Burkina Faso offre une base régionale idéale pour rayonner dans l’espace UEMOA. Il est un point de transit stratégique pour les échanges commerciaux inter pays.
Des projets structurants en quête d’investissements
En vue de transformer structurellement son économie pour booster le développement économique et social du pays, le gouvernement a identifié d’importants projets en quête d’investissements dans le cadre du partenariat public-privé. Ceux-ci incluent la construction de l’aéroport international de Donsin, l’autoroute Ouagadougou-Yamoussokro, des ports secs, des zones industrielles, des logements sociaux ainsi que de barrages hydro-électriques sont autant d’opportunités pour les investisseurs.
Les TIC ne sont pas en reste, le déploiement de la Télévision numérique terrestre (TNT) et de la fibre optique, l’émission d’une licence pour un quatrième opérateur de téléphonie mobile, les data center sont les principaux chantiers en cours de réalisation. Les investissements dans l’éducation et les écoles de formations spécialisées pour soutenir les secteurs émergents sont vivement encouragés.
Un patrimoine culturel, faunique riche, varie et préservé.
La terre des hommes intègres est sans conteste un pôle culturel unique en Afrique qui émerveille par une diversité de sites touristiques aussi bien naturels que culturels. Le pays accueille la biennale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) et bon nombre de conférences et de rencontres sous régionales et internationales qui attirent des visiteurs du monde entier pour un tourisme d’affaires par excellence. Cette richesse culturelle authentique, la diversité de sa faune et sa flore restent à être davantage mises en valeur par le développement d’infrastructures hôtelières de grand standing et l’aménagement de sites touristiques.
Un pays réformateur pour attirer les investisseurs
Deuxième pays réformateur de l’UEMOA selon le rapport Doing Business 2016, le Burkina Faso fait partie des cinq pays réformateurs les plus constants au monde. Le code des investissements, attractif et avantageux, garantit les mêmes droits aux investisseurs nationaux et étrangers. Avec une croissance économique soutenue depuis quelques années, le Burkina Faso vise à l’horizon 2020 un taux de croissance économique moyen annuel proche de 8%.
Burkina Faso (Britannica, Jean DRESCH)
Author : Jean DRESCH
Publication Site : Britannica
Publication Type : Article
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Burkina Faso, landlocked country in western Africa. The country occupies an extensive plateau, and its geography is characterized by a savanna that is grassy in the north and gradually gives way to sparse forests in the south.A former French colony, it gained independence as Upper Volta in 1960. The name Burkina Faso, which means “Land of Incorruptible People,” was adopted in 1984.
Burkina Faso is bounded by Mali to the north and west, Niger to the northeast, Benin to the southeast, and Côte d’Ivoire, Ghana, and Togo to the south. Burkina Faso is situated on an extensive plateau, which is slightly inclined toward the south. The lateritic (red, leached, iron-bearing) layer of rock that covers the underlying crystalline rocks is deeply incised by the country’s three principal rivers—the Black Volta (Mouhoun), the Red Volta (Nazinon), and the White Volta (Nakambé)—all of which converge in Ghana to the south to form the Volta River.
The Oti, another tributary of the Volta, rises in southeastern Burkina Faso. Great seasonal variation occurs in the flow of the rivers, and some rivers become dry beds during the dry season. In the southwest there are sandstone plateaus bordered by the Banfora Escarpment, which is about 500 feet (150 metres) high and faces southeast. Much of the soil in the country is infertile.
The climate of Burkina Faso is generally sunny, hot, and dry. Two principal climate zones can be distinguished. The Sahelian zone in the north is semiarid steppe, characterized by three to five months of rainfall, which is often erratic.
The major ethnolinguistic group of Burkina Faso is the Mossi. They speak a Niger-Congo language of the Gur branch and have been connected for centuries to the region they inhabit. They have absorbed a number of peoples including the Gurma and the Yarse. The last-mentioned group has Mande origins but is assimilated into the Mossi and shares their language (called Moore). Other Gur-speaking peoples are the Gurunsi, the Senufo, the Bwa, and the Lobi.
The population as a whole is unevenly distributed among the different regions. The eastern and central regions are densely settled and contain about half the total population. In the remaining regions the population is scattered. Ouagadougou, the administrative capital and the seat of government, is a modern city where several companies have their headquarters. It is also the residence of the morho naba (“great lord”) of the Mossi and an important regional centre for international aid programs.
Burkina Faso’s yearly population growth rate is more than double the world average. More than two-fifths of the population is younger than age 15. Average life expectancy is just above 60 years—lower than the global average but similar to that of neighbouring countries.
About nine-tenths of the population is engaged in subsistence agriculture or livestock raising. Difficult economic conditions, made worse by severe intermittent droughts, have provoked considerable migration from rural to urban areas within Burkina Faso and to neighbouring countries, most notably Côte d’Ivoire and Ghana. As many as 1.5 million people, or almost one-third of the country’s labour force, have been abroad at any given time. (In the early 21st century, however, unrest in neighbouring countries, particularly in Côte d’Ivoire, made it difficult for Burkinabés to find employment.).
The development of industry in Burkina Faso is hampered by the small size of the market economy and by the absence of a direct outlet to the sea. Beginning in the late 1990s, the government began to privatize some state-owned entities in order to attract foreign investment.
Agricultural production consists of subsistence foodstuffs, with the surplus being sold as cash crops. Surplus cotton, shea nuts, sesame, and sugarcane are exported, while sorghum, millet, corn (maize), peanuts (groundnuts), and rice are grown for local consumption. Fonio (a crabgrass with seeds that are used as cereal), cassava (manioc), sweet potatoes, and beans are also grown. Livestock raising is one of the principal sources of revenue; animals raised include cattle, sheep, goats, pigs, donkeys, horses, camels, chickens, ducks, and guinea fowl. Minerals, particularly manganese and gold, are the chief sources of potential wealth for the country.
Données démographiques
Tableau de bord démographique (Institut National de la statistique et de la démographie)
Organisation affiliée : Institut National de la statistique et de la démographie
Type de Publication : Tableau de bord
Date de publication : Novembre 2015
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Points saillants
- Jeunesse de la population (48%)
- Rapport de masculinité élevé dans la région du Centre
- Croissance rapide de la population
En 2015, la population du Burkina Faso est estimée à environ 18,5 millions d’habitants. Elle est jeune : 48% ont moins de 15 ans. Les femmes représentent 51,7% de la population.
Les régions du Centre et des Hauts-Bassins regroupent près du quart de la population totale (24,3%). Le rapport de masculinité qui est de 93,3 exprime l’importance numérique des hommes par rapport aux femmes. La région du Centre est la seule où il y a plus d’hommes que de femmes.
Le taux d’accroissement intercensitaire varie entre 2,4% et 3,1% si l’on considère l’intervalle de temps 1975-2006 (tableaux A1.3 en annexe). La population augmente rapidement entre 1975 et 2025. A ce rythme elle sera multipliée par environ cinq en cinquante ans.
La densité de la population croît rapidement (graphique 1.6). Elle sera multipliée par 4,4 entre 1975 et 2025. Le plus grand bond a été enregistré entre 2006 et 2015 (+16,2) : la densité de la population est passée de 51,4 habitants au km2 à 67,6 habitants au km2.
Les effectifs de population sont croissants quel que soit le milieu de résidence et le sexe. On constate qu’en milieu urbain les hommes sont plus nombreux que les femmes jusqu’en 1996. Mais en milieu rural, la supériorité numérique des hommes s’observe uniquement en 1975.
La population urbaine est toujours inférieure à la population rurale quelle que soit l’année considérée. Au cours de la même période, les proportions des jeunes et des personnes actives a tendance à augmenter tandis que celle des personnes âgées a tendance à baisser de façon continue. Quant aux autres groupes d’âges, leurs proportions par rapport à la population totale a baissé et a évolué en dents de scie.
Les âges moyens et médians confirment la jeunesse de la population mentionnée plus haut. L’âge moyen de la population a diminué au fil du temps, ce qui signifie que la population devient de plus en plus jeune. De 23,1 ans en 1975, il passera à 21,4 ans en 2025. Quant à l’âge médian, il tourne autour de 15 ans sur toute la période. Cela signifie que la moitié de la population a moins de 15 ans.
La taille moyenne des ménages varie peu en milieu rural et est supérieure sur toute la période 1985-2006 à celle du milieu urbain où elle a diminué. La proportion des ménages isolés (personnes vivant seules) a tendance à augmenter chez les hommes (3,3% en 1985 et 4,7% en 2006) et à diminuer chez les femmes (18,5% en 1985 et 11,5% en 2006) au cours de la période. Elle est plus importante chez les femmes sur toute la période.
Types d’union
De 1975 à 2006 la proportion de monogames est d’environ le double de celle des polygames. Toutefois, la proportion des monogames a baissé au profit des polygames. Quant aux unions libres, leurs proportions sont restées inférieures à 1% (graphique 2.1).
Célibat définitif
L’intensité de la nuptialité est saisie à partir de la proportion des « célibataires définitifs » au sein de la population. On constate au fil du temps un recul du célibat définitif chez les hommes et une tendance à la hausse chez les femmes. En effet, entre 1975 et 2006, la proportion de célibataires définitifs chez les hommes est passée de 5,3% à 2,4% alors que celle des femmes est passée de 0,6% à 2,6%.
Âge moyen au premier mariage
L’âge moyen au premier mariage résume le calendrier de la nuptialité. Quel que soit le milieu de résidence, cet âge est plus élevé chez les hommes que chez les femmes au Burkina Faso. Les âges moyens chez les hommes sont restés stables à 27 ans entre 1975 et 2006. Ceux des femmes ont progressé légèrement dans le même temps allant de 17 ans à 20 ans.
En milieu rural, l’écart de l’âge moyen au mariage entre les hommes et les femmes dépasse 6 ans. Cet écart d’âge diminue cependant dans le temps. Il est passé de 8,5 ans en 1975 à 6,9 ans en 2006. Cela est dû au fait que l’âge moyen au premier mariage a augmenté chez les femmes tandis qu’il a baissé chez les hommes.
En milieu urbain, les âges moyens au premier mariage sont plus élevés d’environ 3 ans que ceux du milieu rural. Après une légère augmentation, l’âge moyen est resté stable depuis 1996 à 30 ans chez les hommes. Il enregistre une légère hausse chez les femmes allant de 19,7 ans en 1985 à 22,8 ans en 2006. Quant à l’écart entre l’âge moyen au premier mariage des hommes et celui des femmes, il a diminué, passant de 9,2 ans en 1985 à 7,4 ans en 2006.
Taux brut de natalité
Le taux brut de natalité a baissé entre 1985 et 2006 passant de 49‰ à 45‰. Selon le milieu de résidence, les taux sont plus bas en milieu urbain avec 38‰ en 2006. Ces taux sont restés élevés et stables à 48‰ en milieu rural (graphique 2.6).
L’indice synthétique de fécondité
Le nombre moyen d’enfants par femme tend à baisser entre 1985 et 2006. C’est en milieu urbain que la baisse est plus importante (2) enfants par femme passant de 6,5 enfants en 1985 à 4,6 en 2006. La baisse notée en milieu rural et dans l’ensemble du pays est d’un (1) enfant par femme (graphique 2.7).
Taux de fécondité par groupe d’âge
De 1976 à 2006, la représentation des taux de fécondité par groupe d’âge présente l’allure normale d’une courbe de fécondité. C’est dans le groupe d’âges des 20-24 ans qu’on enregistre le pic des naissances avant d’amorcer une baisse régulière. Les comportements des femmes en matière de fécondité sont presque identiques en 1985 et 1996 puisque les deux courbes semblent se confondre. Les naissances en 2006 restent moins importantes que celles des autres périodes (graphique 2.8).
Quotients de mortalité infantile
On relève une tendance à la baisse de la mortalité des enfants de moins d’un an sur les 30 dernières années. En effet, le quotient de mortalité des enfants de moins d’un an est passé de 167,0‰ en 1975 à 91,7‰ en 2006, soit une baisse de 45%. En dépit de cette baisse, le quotient de mortalité infantile reste toujours élevé (graphique 3.2).
Selon le sexe de l’enfant, on note une baisse continue des quotients de mortalité de 1975 à 2006 chez les garçons comme chez les filles. Cependant la mortalité infantile reste légèrement élevée chez les garçons. Toutefois, en 1985, la mortalité infantile a touché plus les filles que les garçons (135,0‰ contre 132,9‰) (tableau A3.1).
Entre 1985 et 2006, la mortalité infantile a baissé en milieu rural comme en milieu urbain. En effet, les quotients de mortalité sont passés de 100 à 64 décès annuels avant l’âge d’un an sur 1 000 enfants nés vivants en milieu urbain. Une importante baisse de 146 à 98 décès avant un an pour 1 000 naissances vivantes est enregistrée en milieu rural. Ces résultats bien qu’encourageants restent toujours élevés et le sont davantage en milieu rural (graphique 3.2).
Quotient de mortalité infanto juvénile
De façon générale, la mortalité infanto-juvénile demeure toujours élevée au Burkina Faso malgré la tendance à la baisse enregistrée ces dernières années. Au niveau national, en 2006, environ 142 enfants sur 1000 naissances vivantes couraient le risque de mourir avant leur cinquième anniversaire contre 269 enfants en 1975. En 1985, cette mortalité infanto- juvénile était plus élevée chez les filles (218,2 ‰) que chez les garçons (214,3 ‰). En 1996 et 2006, la tendance s’est inversée. Le risque de mourir avant leur cinquième anniversaire est légèrement plus élevé chez les garçons (tableau A3.3).
Le niveau de la mortalité infanto juvénile a connu une baisse entre 1996 et 2006 aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural. En milieu urbain, la baisse est de 35,5% au cours de la période et en milieu rural elle est de 23%. Cependant les risques de mourir restent plus élevés chez les enfants vivant en milieu rural au regard des quotients. En effet, en 2006, sur 1000 enfants nés vivants en milieu rural, 153 enfants n’ont pas la chance d’atteindre cinq ans contre 92 en milieu urbain (graphique 3.4).
Taux brut de mortalité
Le taux brut de mortalité (TBM) a baissé régulièrement depuis 1975 quel que soit le milieu de résidence. En 2006, le TBM était de 11,8‰. Autrement dit, sur 1000 habitants dénombrés, environ 12 personnes sont décédées. Ce qui signifie qu’au Burkina Faso, il meurt 165 404 personnes par an soit 453 décès par jour.
Espérance de vie à la naissance
L’espérance de vie à la naissance au Burkina Faso s’est améliorée au fil du temps. En effet, elle est passée de 42,2 ans en 1975 à 56,7 ans en 2006 soit un gain de 14,5 ans au cours de la période. Entre 1985 et 2006, l’espérance de vie des hommes et des femmes a également évolué. Ainsi l’espérance de vie des hommes est passée de 48,2 ans à 55,8 ans et celle des femmes de 48,8 ans à 57,5 ans (graphique 3.7).
L’analyse de l’espérance de vie à la naissance selon le milieu de résidence fait ressortir d’une part une amélioration du niveau de l’indicateur de 1985 à 2006 et d’autre part une inégalité entre le milieu urbain et le milieu rural. Le gain en espérance de vie est plus important en milieu urbain (9,3 ans) qu’en milieu rural (7,9 ans). En effet, en milieu urbain, l’espérance de vie est passée de 55 ans en 1985 à 64,3 ans en 2006. Celle du milieu rural est passée de 47,2 ans à 55,1 ans au cours de la même période (graphique 3.8).
Proportion de décès de femmes adultes liés à des causes maternelles
Les régions du Sahel et de l’Est présentent les proportions de décès de femmes adultes liées à des causes maternelles les plus élevées (deux fois plus élevé que la moyenne nationale). Au sahel, sur 100 femmes qui décèdent 43 le sont pour des causes liées à la grossesse et à l’accouchement. Les régions du Sud-Ouest et du Centre enregistrent les niveaux les plus bas (graphique 3.8).
Relief et végétation
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Relief et hydrographie
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Le relief
Le Burkina est un pays plat. L’écart entre les altitudes extrêmes est inférieur à 600 mètres. L’altitude moyenne ne dépasse pas 400 mètres et près de la moitié du pays se situe entre 250 et 350 mètres. La platitude d’ensemble n’exclut pas une certaine variété locale. La nature des roches et la morphologie permettent de distinguer deux grands domaines topographiques.
Une immense pénéplaine
Une immense pénéplaine, façonnée dans le massif précambrien, s’étend sur le trois quarts du pays. Le relief, monotone, n’est qu’une succession de croupes molles et de vallons évasés, localement une butte isolée ou un groupe de collines aux pentes raides qui s’élèvent sur quelques dizaines de mètres au-dessus du plateau . Les parties basses et planes correspondent aux granites et gneiss du socle, consolidés et usés par l’érosion depuis le Précambrien.
Les masses rocheuses isolées qui ont résisté à l’érosion se présentent sous des formes diverses. On trouve des alignements de collines qui s’apparentent au relief appalachien. dont le faîte, constitué de roches dures schisto-gréseuses ou quartzitiques du Biriminien, a été épargné par l’érosion différentielle, ou bien des inselbergs granitiques, ou encore de buttes cuirassées à surface tabulaire.
Un massif gréseux qui occupe le sud-ouest du pays. C’est la région la plus élevée et la plus accidentée du Burkina: Le Ténakourou y culmine à 749 mètres. La couverture sédimentaire de grès primaire domine le socle environnant par des escarpements impressionnants auxquels on donne le nom de “falaises”. Cette zone de contact entre le massif gréseux et le socle présente du nord au sud deux aspects très différents :
De la région de Bobodioulasso à celle de Banfora, le plateau se termine par une falaise de 150 mètres de hauteur, qui donne le socle. Remarquablement rectiligne, elle est orientée du NE au SO. Plus au sud, l’aspect de la falaise change. Elle prend une orientation Est-Ouest ou SE-NO de Bérégadougou, à la frontière du Mali, et perd son caractère rectiligne. De nombreuses vallées entaillent le rebord du plateau, isolant de multiples promontoires et buttes.
Quant aux reliefs du Sud-Est, ils forment un petit massif de direction SO-NE vers les frontières togolaise et béninoise. Ils se terminent également par une muraille verticale d’une centaine de mètres environ, qui domine le plateau central, le massif de Sobmangou.
L’hydrographie
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Une vue d’un fleuve du Burkina
Quoique peu élevé et relativement peu arrosé, le Burkina a un réseau hydrographique assez important, surtout dans sa partie méridionale. Les cours d’eau se rattachent à trois bassins principaux: les bassins de la Volta, de la Comoé et du Niger
Le bassin de la Volta
Le plus important, il s’étend au centre et à l’ouest du pays sur une superficie de 178 000 km². Il est constitué par trois sous-bassins majeurs: ceux du Mouhoun, du Nakambé et de la Pendjari. Les eaux de ses bassins se rejoignent au centre du Ghana, où elles forment le lac Volta.
Le Mouhoun (ex Volta Noire)
Seul cours d’eau permanent avec un bassin versant de 92 000 km² , prend sa source sur le versant nord du massif gréseux de la falaise de Banfora, dans une région où les précipitations dépassent 1 000 mm par an. Il coule d’abord vers le nord-est puis s’infléchit brusquement vers le sud. Au confluent du Sourou, le bassin versant du Mouhoun et ses principaux affluents (Plandi, Kou, Voun Hou) fournissent un débit moyen de 25 m3/s. Ce débit est (cependant très irrégulier. Le principal affluent du Mouhoun est le Sourou, rivière à pente peu accusée, qui draine l’ancienne plaine lacustre du Gondo dont le bassin versant est de 15 200 km2 ce bassin, presque totalement sahélien ne produit que de faibles écoulements.
A l’état naturel, lors des décrues, le Sourou alimentait le Mouhoun. Depuis 1984, les ouvrages de dérivation et de contrôle installés à l’amont de la confluence avec le Mouhoun permettent le stockage de 250 millions de m3 dérivés des crues d’hivernage et de restituer le surplus dans le Cours aval du Mouhoun pendant la saison sèche. Changeant brusquement de direction après la boucle du Sourou, le Mouhoun coule vers le sud-est puis plein sud, formant frontière avec le Gliana. Il parcourt le pays sur une distance d’environ 860 km.
Le Nakambé(ex volta Blanche)
Il prend sa source à l’est de Ouahigouya, dans une région qui reçoit 500 à 600 mm d’eau par an. Il draine un bassin versant de 50 000 km².Il draine toute la partie centrale et le nord du plateau central et ne coule que pendant la saison des pluies. Les premiers écoulements intermittents peuvent se produire en mai, mais ce n’est qu’en juillet/août que les débits deviennent permanents à la station de Wayen et se renforcent vers l’aval pour atteindre à Bagré un, débit moyen de 145 m3/s en août:
Le Nazinon(ex Volta Rouge)
Lui et son principal affluent la Sissili, drainent la partie sud-ouest du plateau central avec un bassin versant de 20.000 km2 . Leur régime hydrologique est très voisin de celui du Nakambé.
La Pendiari
Elle forme la frontière sud-est du Burkina avec le Bénin. De sa rive droite arrivent trois affluents (le Doudodo, le Singou et la Kompienga) dont les bassins versants totalisent 21.600 km2. Ces affluents apportent moins de 30% du débit moyen de la Pendjari qui elle-même tarit complètement une année sur deux en avril à Porga au Bénin.
Le bassin de la Comoé
Il draine l’extrémité sud-ouest du pays a un bassin versant de 18 000 km2. Il prend, sa source aux falaises de Banfora. Son cours, coupé par des rapides et des chutes, communique avec des mares permanentes situées au pied de la falaise de Banfora, comme le lac de Tingrela. Les écoulements sont permanents . La pluviométrie relativement abondante de ces régions confère aux rivières qui s’y trouvent un régime nettement soudanien avec une augmentation des débits dès le mois de juin et les débits de crue en août/septembre pouvant atteindre 500 m3/s.
Le bassin du Niger
Il draine le nord-est et l’est du pays et a un bassin versant de 72 000 km2 . Les affluents burkinabé du Niger les plus septentrionaux sont en grande partie endoréiques (le Béli, le Gorouol, le Goudébo et le Dargol) et peuvent provoquer des crues importantes. Par contre, les affluents soudano-sahéliens (la Faga, la Sirba, la Bonsoaga, le Diamangou et la Tapoa) ont des régimes un peu moins irréguliers et contribuent à la crise dite soudanienne du Niger qui se produit en septembre. Ces cours d’eau de faible débit ne forment souvent qu’un chapelet de mares. Toutes les rivières du Burkina excepté le Mouhoun et celles du sud-ouest (bassin de la Comoé) sont temporaires : ne coulant que de juillet à octobre.
En dehors du réseau hydrographique Il existe des bassins fermés qui alimentent de nombreuses grandes mares ou lacs naturels, sans écoulement permanents ou temporaires, qui occupent les bas-fonds ou les espaces interdunaires: les lacs de Tingrela , de Bam et de Dem, les mares d’Oursi, de Béli, de Yomboli et de Markoye. Les observations effectuées sur la mare d’Oursi et le lac de Bam laissent penser que le fond de ces lacs se colmate par des dépôts argileux.
Organisation politique
Burkina Faso (Cités et Gouvernements Unis d’Afrique)
Organisation affiliée : Cités et Gouvernements Unis d’Afrique
Type de Publication : Fiche Pays
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Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.
L’histoire politique et constitutionnelle du Burkina Faso a commencé véritablement avec son accession à la souveraineté internationale le 5 août 1960. Cette période sera celle de l’instabilité chronique caractérisée par la succession de régimes constitutionnels et de régimes d’exception. En effet, dès son accession à l’indépendance un processus constitutionnel a été aussitôt engagé avec l’adoption du projet de constitution par l’Assemblée Nationale le 6 novembre 1960 et approuvé par référendum le 27 novembre 1960. Cette constitution de la 1ère République instituait un régime politique présidentiel caractérisé par une séparation rigide des pouvoirs. Suite à des dérives autoritaires elle sera interrompue le 3 janvier 1966 avec la chute du Président.
A partir de cette date le pays entrera dans sa 1ère ère de régime d’exception qui dura jusqu’en 1970. Celle-ci prendra fin avec l’adoption par référendum et la promulgation d’une nouvelle constitution en juin 1970. C’est l’ère de la deuxième République qui institua un régime parlementaire classique.
Elle ne durera que quatre ans avec une nouvelle irruption de l’armée sur la scène politique nationale le 8 février 1974. Le pays entrera dans une seconde ère de régime d’exception jusqu’au 27 novembre 1977, date de l’adoption de la constitution de la troisième république.
Cette constitution instituera un parlementarisme présidentiel dont la seule originalité était la limitation des partis politiques à trois dans le but de discipliner la vie politique nationale. La plus éphémère de l’histoire politique du pays, elle sera arrêtée dès le 25 novembre 1980 par un coup d’Etat militaire. Entre cette troisième République et la quatrième, le pays connaîtra quatre régimes d’exception, tous issus de coups d’Etat militaire (le Comité Militaire de Redressement pour le Progrès National (C.M.P.R.N) de 1980 à 1982 , le Comité du Salut du Peuple (CSP) de 1972 à 1983, le Conseil National de la Révolution (CNR) de 1983 à 1987, le Front Populaire et le Mouvement de Rectification de 1987 à 1991.
Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (France)
Organisation affiliée : Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (France)
Type de Publication : Fiche Pays
Date de publication : 2020
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Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.
Politique intérieure
Le Burkina Faso est présidé par M. Roch Marc Christian Kaboré, élu en décembre 2015. Cette élection a mis un terme à la transition ouverte en octobre 2014 par la chute, sous la pression populaire, du Président Blaise Compaoré, qui dirigeait le pays depuis 1987. En septembre 2015, une tentative de coup d’État contre cette transition a échoué.
A l’Assemblée nationale, le parti présidentiel est majoritaire. Le chef de file de l’opposition est Zéphyrin Diabré. Les grands défis du gouvernement sont d’ordre sécuritaire (propagation de la menace terroriste dans les régions périphériques du pays), socioéconomique (revendications syndicales et catégorielles), et enfin judiciaire (notamment le procès sur l’assassinat de l’ex-Président Sankara, celui sur l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo, et celui du dernier gouvernement de Blaise Compaoré).
La date des élections couplées présidentielle et législatives a été fixée au 22 novembre 2020.
Politique étrangère
Le Burkina Faso est membre de plusieurs organisations régionales et internationales, telles la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest, dont le siège est situé à Ouagadougou, ou l’Organisation internationale de la Francophonie.
Le pays est engagé dans la sécurité régionale et déploie 23 o!ciers, 140 policiers et 1071 casques bleus dans le cadre de l’opération de l’ONU au Mali, la MINUSMA. Au Mali, le Burkina Faso participe aussi à la médiation internationale chargée du suivi de l’accord d’Alger.
Fortement exposé aux e”ets de l’instabilité sahélienne, le pays connaît depuis 2016 des attaques terroristes répétées qui l’ont amené à être un des moteurs de la force conjointe lancée en 2017 par les États du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad). Le Burkina Faso a assuré la présidence du G5 Sahel de février 2019 et février 2020.