Présentation de la Mauritanie
Auteur : France Diplomatie
Date de publication : 15 mars 2018
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Présentation du pays
Chef de l’État : Mohamed Ould Abdel Aziz.
Fête nationale : 28 novembre, fête de l’indépendance.
Données géographiques
Capitale : Nouakchott. Villes principales : Nouakchott, Nouadhibou, Rosso.
Superficie : 1 030 700 kilomètres carrés.
Monnaie : ouguiya (MRU). La nouvelle ouguiya est en vigueur depuis le 1er janvier 2018 (1 nouvelle = 10 anciennes)
Langue officielle : arabe. Langues nationales : arabe, pulaar, soninké, wolof.
Religions : islam 99% (religion officielle).
Données démographiques
Population : 4,3 millions d’habitants (Banque mondiale, 2016).
Densité : 4 habitants au kilomètre carré (Banque mondiale, 2016).
Taux de croissance démographique : 2,8 % (Banque mondiale, 2016).
Espérance de vie à la naissance : 63 ans (PNUD, 2016).
Taux d’alphabétisation : 46 % (PNUD, 2014).
Indice de développement humain : 157e sur 188 (PNUD, 2017).
Données économiques
Produit intérieur brut : 5 milliards de dollars (FMI, 2017).
Produit intérieur brut par habitant : 1 280 dollars (FMI, 2017).
Taux de croissance du produit intérieur brut : 3,8 % (FMI, 2017).
Taux de chômage : 10,2 % (Banque mondiale, 2017).
Taux d’inflation : 2 % (Banque mondiale, 2017).
Solde budgétaire : – 3,5 % du produit intérieur brut (BAD, 2017).
Dette publique : 92,3 % du produit intérieur brut (Banque mondiale, 2017).
Dépenses publiques : 33% (BAD, 2017)
Principaux clients : Europe 47,4%, Chine 20%, Ministère du commerce (2017).
Principaux fournisseurs : Europe 46,7%, EAU 25%, Chine 25% (Ministère du commerce).
Part des secteurs d’activité dans le produit intérieur brut : agriculture 27 %, industrie 30 %, services 43 % (Banque mondiale, 2016).
Exportations de la France vers la Mauritanie : 147 millions d’euros (DGDDI, 2016).
Importations françaises depuis la Mauritanie : 43 millions d’euros (DGDDI, 2016).
Aide publique au développement française décaissée : 14,6 millions d’euros (OCDE, 2016).
Eléments d’actualité
Politique intérieure
Le Président Mohamed ould Abdel Aziz a été élu en 2009 après une transition qui a suivi le coup d’Etat de 2008 d’une junte qu’il dirigeait. Il a pu se présenter en vertu d’un accord avec l’opposition. Celle-ci a, depuis, régulièrement boycotté les scrutins.
Le chef de l’Etat a été réélu en 2014 pour un second mandat avec 82 % des suffrages, contre 9 % à Biram Dah Abeid, 5 % à Boidiel Ould Houmeid et 5 % à Ibrahima Moctar Sarr (57% de participation contre 65 % en 2009).
En 2017, un référendum a acté une révision constitutionnelle qui a notamment supprimé le Sénat et créé des régions, et modifié le drapeau et l’hymne national. A l’orée de la prochaine présidentielle de 2019, à laquelle le Président de la République a annoncé ne pas vouloir concourir, en vertu de la limitation constitutionnelle à deux mandats, l’opposition du Front national démocratique unifié (FNDU) est marquée par la question de son leadership.
Le chef de l’Etat s’est engagé avec succès contre la menace terroriste, qui a pu être réduite malgré la crise au Mali voisin. Les autres priorités de l’exécutif sont la lutte contre la pauvreté et le développement économique, ainsi que la question sociale et communautaire (séquelles des violences de 1989 et de la perpétuation de pratiques esclavagistes). Malgré des progrès (tel le processus de rapatriement des Mauritaniens réfugiés au Sénégal accéléré sous l’égide du Haut-Commissariat aux réfugiés), les autorités sont confrontées à une contestation par des organisations de la société civile.
Situation économique
La baisse des cours du fer, principale ressource d’exportation de la Mauritanie, est venue interrompre une période de forte croissance du PIB entre 2010-2014 (5,6%/an en moyenne), avec 4,9% en 2016 (pour une croissance démographique de 2,8%). Mais le pays devrait bénéficier dans les années à venir de revenus d’hydrocarbures croissants (gisements off-shore en partage avec le Sénégal). Le secteur productif non-extractif reste peu dynamique hormis l’agriculture et la pêche.
La Mauritanie, du fait de sa dette publique élevée, reste dans la catégorie des pays à risque élevé de surendettement selon les critères du FMI. Le climat des affaires s’améliore tendanciellement. Entre 2012 et 2016, la Mauritanie a entrepris une série de réformes visant à son amélioration qui lui ont valu de gagner 26 places en quatre ans dans le classement de la « facilité de faire des affaires » (« doing business ») de la Banque mondial, à la 150ème place sur 190 économies étudiées en 2017. Le pays se situe à 157ème place de l’indice de développement humain du PNUD en 2017.
Politique étrangère
La politique extérieure de la Mauritanie est marquée par la situation géographique du pays, à la charnière des régions arabo-berbère et de l’espace africain. Nouakchott s’engage activement dans la sécurité collective en Afrique, notamment par le biais de ses casques bleus en République centrafricaine ainsi que par sa contribution à la Force conjointe du G5 Sahel. Le Président de la République s’est investi avec succès dans la médiation en Gambie en 2017. Le pays a subi des attaques terroristes entre 2007 et 2012 et accueille depuis 2012 près de 50 000 réfugiés du Mali.
Membre fondateur de l’Organisation de l’unité africaine en 1963 puis de l’Union africaine, la Mauritanie a adhéré à la Ligue arabe en novembre 1973 et participé à la création de l’Union du Maghreb arabe en février 1989. Le pays est membre de l’Organisation de la coopération islamique depuis sa création en septembre 1969, ainsi que de l’Organisation internationale de la Francophonie.
En Afrique subsaharienne, la Mauritanie reste liée par des accords à la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qu’elle a quittée en décembre 1999. Elle participe à des organisations ad hoc dont l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal ou le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel. La Mauritanie a été moteur dans la création du G5 Sahel en 2014 avec le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso. Elle est partie au processus de Nouakchott, qui regroupe onze États sous l’égide de l’Union africaine.
La Mauritanie participe aux instances euro-méditerranéennes. Depuis 1990, elle est impliquée dans le dialogue 5 + 5. Associée au processus de Barcelone dès novembre 1995, elle en est devenue membre à part entière en novembre 2007, tout en continuant d’appartenir au groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique concernés par l’accord de Cotonou de juin 2000. Elle est également partie au dialogue méditerranéen de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord créé en décembre 1994.
Mauritania country profile
Author : BBC Monitoring
Date of publication : 19 February 2018
The largely-desert country presents a cultural contrast, with an Arab-Berber population to the north and black Africans to the south. Many of its people are nomads. In the Middle Ages Mauritania was the cradle of the Almoravid movement, which spread Islam throughout the region and for a while controlled the Islamic part of Spain.
European traders began to show interest in Mauritania in the 15th century. France gained control of the coastal region in 1817, and in 1904 a formal French protectorate was extended over the territory. Mauritania is rich in mineral resources, especially iron and ore. It is seen by the West as a valuable ally in the fight against Islamist militancy in the Sahel region.
Facts
The Islamic Republic of Mauritania
Capital: Nouakchott
Population 3.6 million
Area 1.04 million sq km (398,000 sq miles)
Major languages Arabic (official), French, others
Major religion Islam
Life expectancy 57 years (men), 61 years (women)
Currency ouguiya
UN, World Bank
Leaders
President: Mohamed Ould Abdel Aziz
Mohamed Ould Abdel Aziz took power in a coup in 2008, and was elected president the following year. He gained another five-year term in June 2014 with almost 82% of the vote in an election boycotted by most of the opposition. He is a key ally of the West and neighbouring states in countering Islamist extremist groups.
Media
Mauritania has one of the most open media environments of the Maghreb region. Internet access is unrestricted, with number of users reportedly exceeding 455,000 by 2014.
Mauritania profile – Timeline
Author : BBC
A chronology of key events:
3rd-7th centuries AD – Berber and Arab migrants arrive in present-day Mauritania.
9-10th centuries – Empire of Ghana has its capital in present-day south-west Mauritania.
1076 – Berber Almoravid warriors defeat the Empire of Ghana.
1500s – European mariners and traders establish settlements.
1644-74 – Mauritanian Thirty-Year War: Berbers unsuccessful in repelling Arab warriors.
1850s-60s – French forces gain control of southern Mauritania. In 1898 France wins the allegiance of Moors in the region.
1904 – France establishes Mauritania as a colonial territory.
1920 – Mauritania becomes part of French West Africa, and is administered from Senegal.
1946 – Becomes a French overseas territory.
Independence
1958 – Mauritania becomes self-governing.
1960 November – Mauritania becomes independent.
1976 – Mauritania and Morocco divide up Spanish Sahara, now known as Western Sahara, after Spain pulls out. Guerrillas of the Polisario front, aiming to establish an independent state in the territory, fight the forces of both countries.
Military coup
1978 – First post-independence president, Moktar Daddah, is deposed in a military coup, prompted partly by pressure of Polisario campaign.
1979 – Mauritania signs a peace agreement with the Polisario front and renounces its claim to Western Sahara. Morocco annexes Mauritania’s former share of the territory.
1984 – Coup brings Colonel Maaouiya Ould Sid Ahmed Taya to power.
1989 – Race riots erupt in Mauritania and Senegal after a border dispute. Tens of thousands of black Mauritanians are driven out of the country into Senegal. Others become the targets of attacks and land seizures. Hundreds of people are killed.
1992 – Colonel Ould Taya elected president.
1993 – US ends development aid over Mauritania’s treatment of its black population and its support for Iraq in the 1991 Gulf War.
1997 – President Ould Taya re-elected in a poll boycotted by the main opposition parties.
2002 January – Opposition party Action for Change, which campaigns for greater rights for blacks and descendants of slaves, is banned.
Coup plots
2003 June – Attempted coup: Troops loyal to President Ould Taya regain control of the capital after heavy fighting with rebel soldiers.
2003 November – President Ould Taya re-elected with 67% of vote in first round of elections. Opposition alleges fraud.
2004 September – Government says it has foiled a coup plot – the third in 15 months. In October President Taya accuses Libya and Burkina Faso of financing recent coup attempts.
2005 January – UN calls for food aid in the wake of locust invasions in 2004. Mauritania was the African country worst hit, with its crop production obliterated.
2005 August – With President Ould Taya out of the country, troops seize government buildings and a group of officers announces the overthrow of the president and the formation of a military council.
2006 February – Offshore oil production begins.
2006 June – Voters in a referendum approve constitutional changes which will limit the president to two five-year terms in office.
Abdallahi elected president
2007 March – Presidential elections won by Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
2007 April – Mauritania is readmitted to the African Union, having been suspended after the 2005 coup.
2007 August – Parliament outlaws slavery, a practise still widespread in spite of a 1981 ban.
2008 January – The 2008 Dakar Rally is cancelled following the murder of four French tourists in Mauritania in December, allegedly by attackers linked to al-Qaeda.
2008 April – Eight al-Qaeda suspects alleged to have been involved in killing of French tourists and attack on Israeli embassy are arrested.
2008 May – Members of moderate Islamist opposition party join government for first time.
Abdallahi toppled
2008 August – The military overthrows President Abdallahi – the country’s first democratically elected leader – and forms a state council to rule the country. The move came after the president tried to dismiss several senior army commanders.
Al-Qaeda activity
2009 July – Gen Mohamed Ould Abdel Aziz – leader of the August 2008 military coup – wins presidential elections.
2010 April – Mauritania, Mali, Niger and Algeria set up joint command to tackle threat of terrorism.
2010 August – Two Spanish aid workers kidnapped in Mauritania by al-Qaeda in November are set free in Mali after nine months in captivity.
2011 November – Government approves new radio and TV stations following an announcement of media liberalisation.
2012 January – Malian refugees stream into Mauritania over several months, fleeing a Tuareg rebellion in the north of their country.
2012 April – Public burning of religious texts allegedly condoning slavery sparks widespread controversy. Abolitionist leader Biram Ould Abeid is detained.
2013 December – President Ould Abdel Aziz’s Union for the Republic party wins a majority of seats in the first parliamentary polls since 2006. The vote was boycotted by most opposition groups.
2014 June – President Ould Abdel Aziz wins another five-year term in elections boycotted by the opposition.
2014 July – France announces establishment of a long-term military operation aimed at preventing jihadist groups from establishing safe havens in the Sahel, including Mauritania.
2014 December – A blogger, Mohamed Cheikh Ould Mohamed, is sentenced to death for supposed blasphemy against the Muslim prophet, Muhammad. He awaits the decision of the Supreme Court.
2015 January – Three activists, including former presidential candidate Biram Ould Abeid, are sentenced to two years in prison for their part in anti-slavery protests.
2017 August – Voters in a referendum endorse the president’s plan to scrap the Senate and change the flag.