Stratégie de coopération de l’OMS avec la Mauritanie (2018-2022)
Auteur: Organisation Mondiale de la Santé
Année de publication : 2017
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Défis en matière de santé et de développement
Le taux d’accroissement démographique annuel moyen, calculé par l’Office national de la statistique (ONS) sur la base des résultats du dernier recensement en 2013 s’élève à 2.77 %, ce qui laisse présager un doublement de la population dans 25 ans. En 2015, plus d’un tiers des naissances (34,4 %) ne sont pas enregistrées à l’état civil, ce qui affecte négativement le taux de scolarisation.
L’indice de développement humain (IDH) a connu une progression importante sur les trois dernières décennies, passant de 0,347 en 1980 à 0,506 en 2014, soit un accroissement de 159 points sur la période et un gain de 4,54 points par an. La Mauritanie occupe ainsi le 156e rang sur 187 pays et reste classée parmi les pays à faible IDH en 2017. Les services de l’école primaire, par rapport à la population, sont disponibles à 63,5 %, ceux de l’eau potable à 62,1 %, avec une qualité, en général, très variable et des disparités selon le milieu, la wilaya et le niveau de pauvreté.
L’accroissement significatif dans le pays du parc automobile, l’état peu satisfaisant des routes et le comportement des conducteurs de véhicules sont des facteurs de précarisation de la sécurité routière, et de multiplication des accidents de la voie publique. En moyenne, 20 soins quotidiens sont assurés aux urgences du Centre Hospitalier National (CHN), à la suite d’accidents de la voie publique. Malgré les progrès réalisés dans certains domaines, cette situation entretient un environnement peu favorable à la santé et implique un effort supplémentaire dans les domaines de la promotion de la santé et de la prévention.
Situation sanitaire
Le profil épidémiologique du pays est encore marqué par la prédominance des maladies infectieuses et parasitaires, quoique les maladies non transmissibles, en particulier les maladies cardiovasculaires et le diabète, aient pris de l’ampleur au point de devenir un problème de santé publique préoccupant.
Les dix premières causes de consultation sont celles d’un pays en développement dans un environnement tropical, avec une prédominance écrasante des maladies transmissibles. Selon l’annuaire statistique de santé 2015, on note dans l’ordre décroissant de fréquence : les infections respiratoires aigües 29,94 % de l’ensemble des consultations, le paludisme 16,93 %, la diarrhée simple 13,23 %, les plaies 4,99 %, les conjonctivites 4,82 %, les otites 4,16 %, les diarrhées sanglantes 4,05 %, l’hypertension artérielle 3,22 %.
Prestations des services et qualité des soins
En termes de dispositif d’offre de soins, le système comptait en 2015 environ 904 structures publiques et privées de santé, sur l’ensemble du territoire, dont 634 postes de santé , 105 centres de santé et 25 hôpitaux. Le pourcentage de population vivant dans un rayon de 5km d’une formation sanitaire varie de 51 % au Tagant à plus de 99 % à Nouakchott, il est en moyenne de 79 %.
Selon les conclusions des enquêtes SARA 2013 et 2016, l’indice de capacité opérationnelle des services généraux (pourcentage des établissements de santé ayant les éléments requis pour la prestation de service) s’est notablement amélioré, passant de 28 % en 2013 à 55 % en 2016. Pour 2016, on note une disparité importante de la capacité opérationnelle entre les hôpitaux (73 %), les centres de santé (59 %) et les postes de santé (43 %). Cette disparité est la plus marquée pour les moyens de diagnostic et les médicaments.
Selon l’annuaire statistique de santé 2015, on note dans l’ordre décroissant de fréquence : les infections respiratoires aigües 29,94 % de l’ensemble des consultations, le paludisme 16,93 %, la diarrhée simple 13,23 %, les plaies 4,99 %, les conjonctivites 4,82 %, les otites 4,16 %, les diarrhées sanglantes 4,05 %, l’hypertension artérielle 3,22 %
L’offre de services au niveau primaire – postes et centres de santé – quoi que se faisant dans un esprit d’intégration, est incomplète et discontinue dans le temps, à cause i) de la disponibilité insuffisante des compétences requises ; ii) de la disponibilité irrégulière des médicaments et consommables essentiels ; iii) des équipements et bâtiments parfois vétustes, sans système efficace de maintenance ; et iv) de l’absence de normes et procédures, de formation continue et de supervision.
Par contre, les structures hospitalières offrent un paquet complémentaire d’activités relativement complet et continu, suite aux efforts et aux réformes menées ces dernières années et qui ont sensiblement augmenté leurs ressources tout en leur octroyant une plus large autonomie de gestion. Cependant, ces augmentations quantitatives ne se sont pas toujours accompagnées d’une amélioration de la qualité des prestations offertes.
Ressources humaines en santé
En matière de ressources humaines, le pays a renforcé ses capacités de production par la création d’une faculté de médecine en 2010 et l’extension et la décentralisation du dispositif national de formation du personnel paramédical avec la création de quatre nouvelles écoles de santé publique, ce qui a entrainé un accroissement significatif des effectifs dans presque toutes les catégories de personnel.
Les défis majeurs dans ce domaine résident, d’une part, dans la compétence des agents, la qualité de la formation n’étant pas assez bonne du fait d’une insuffisance notoire du personnel d’encadrement et d’autre part, dans la répartition des personnels entre centres urbains et milieu rural : plus de 75 % du personnel de tout le pays est concentré dans les deux plus grandes villes du pays (Nouakchott et Nouadhibou).
Des stratégies de motivation et de rétention des personnels de santé surtout en milieu rural ont été conçues et appliquées mais leur impact n’a pas été concluant du fait de la timidité de ces mesures. Le pays a élaboré un plan de développement des ressources humaines de la santé pour la période 2011–2015 qui n’a pas connu une réelle mise en œuvre, faute de ressources et de suivi rigoureux.
Produits de santé et technologies médicales
L’amélioration de l’accès des populations à des produits médicaux essentiels de qualité est inscrite dans le PNSD. Pour ce faire, la Mauritanie a élaboré une politique nationale pharmaceutique et dispose d’une liste nationale de médicaments essentiels, régulièrement mise à jour. Le Gouvernement a fait un effort dans l’élaboration de textes pour règlementer le secteur pharmaceutique.
Malgré ce dispositif, la disponibilité des médicaments essentiels dans le pays est dans un état critique. La disponibilité moyenne des 24 molécules traceuses standard de l’OMS se situait à 28 % en 2013 et a connu une régression de deux points en 2016 en descendant à 26 %. Tant en 2013 qu’en 2016, des ruptures assez fréquentes ont été enregistrées concernant des produits stratégiques tels que les antibiotiques dans la plupart des formations sanitaires. Ceci a pour effet de rendre les produits de santé chers et expose les populations aux médicaments falsifiés, contrefaits et de basse qualité.
En matière de ressources humaines, le pays a renforcé ses capacités de production par la création d’une faculté de médecine en 2010 et l’extension et la décentralisation du dispositif national de formation du personnel paramédical avec la création de quatre nouvelles écoles de santé publique
Les institutions en charge du contrôle n’ont pas l’ensemble des outils juridiques ni les capacités techniques nécessaires pour assurer un contrôle rigoureux et efficace de tous les approvisionnements, ce qui laisse la porte ouverte à la circulation de médicaments falsifiés, contrefaits, de basse qualité. Il faut toutefois relever un fait notable : la quasi absence du phénomène « médicaments de la rue » très courant dans la sous-région ouest-africaine.
Enfin, la coordination entre les acteurs clés du sous-secteur est un défi que l’application effective des recommandations de l’évaluation externe du secteur pharmaceutique de 2011 pourrait, si elle était réalisée, contribuer à relever.
La médecine traditionnelle constitue à bien des égards un recours pour une bonne partie de la population et pourrait constituer un sous-système complémentaire du système de soins formel (public ou privé). Malgré l’existence d’un arrêté de création d’un Programme national de médecine traditionnelle en 2012 et le dynamisme de l’association des tradipraticiens, la médecine traditionnelle souffre d’un manque de législation et d’encadrement devant la conduire vers une connexion harmonieuse avec le système moderne de santé conformément aux recommandations de l’OMS.
Financement de la santé
Le système de santé en Mauritanie est financé par les sources publiques, les sources privées (paiements de prestations / recouvrement des coûts, fonds employeurs, mutuelles de santé, ONG) et les sources extérieures. La part du budget de l’Etat allouée à la santé est passée de 3,9 % en 2012 à 4,6 % en 2015. Ce niveau est très en deçà des objectifs prévus par le PNDS 2012–2020 (8,5 %) et par la Déclaration d’Abuja (15 %). Selon les Comptes nationaux de la santé 2011 et 2013, malgré les efforts des pouvoirs publics dans le domaine du financement de la santé, plus de 40 % des dépenses totales de santé sont supportés par les ménages, ce qui est considérable et constitue l’une des barrières certaines à l’accès aux soins.
La Mauritanie face au défi de la santé environnementale
Auteur : Organisation Mondiale de la Santé
Année de publication : 2013
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L’OMS travaille avec le gouvernement mauritanien pour améliorer la qualité de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène de ses habitants les plus vulnérables. En Mauritanie, l’espérance de vie n’atteint pas les 60 ans. Ce pays désertique à 90% situé en Afrique de l’Ouest a subi plus de 20 ans de sécheresse engendrant une profonde transformation démographique. La population nomade a rapidement diminué s’installant dans de multiples localités rurales et venant grossir les quartiers précaires des grandes villes où l’accès à l’eau et à l’assainissement sont peu fonctionnels voire inexistants.
De graves risques sanitaires
La population encourt de graves risques sanitaires et beaucoup d’enfants souffrent des maladies diarrhéiques et d’autres maladies liées à la dégradation des conditions environnementales. Environ 2150 Mauritaniens, dont 1700 enfants âgés de moins de 5 ans, meurent chaque année de diarrhée. L’Organisation mondiale de la Santé estime que près de 90% de ces décès sont directement imputables à la mauvaise qualité de l’eau, à un piètre assainissement et au manque d’hygiène.
Les défis que doivent relever les autorités mauritaniennes sont nombreux:
- créer des points d’eau;
- construire des latrines;
- enseigner les règles élémentaires d’hygiène.
L’OMS s’est attachée ces trois dernières années à améliorer les conditions de vie des populations dans les zones les plus vulnérables aux effets du changement climatique, vivant dans les wilayas de l’Assaba, du Brakna et du Trarza au sud du pays.
Cette contribution s’est articulée sur trois fronts simultanés:
- l’amélioration de la qualité de l’eau de boisson, de l’assainissement et de l’hygiène en milieu scolaire;
- la décentralisation des activités de contrôle de qualité de l’eau au-delà de la capitale;
- la gestion adéquate des déchets médicaux.
Des écoles plus propres
Pas à pas, les choses commencent à changer, comme l’école El Baraka de Nouakchott où des points d’eau ont été installés. Des conseils pour l’entretien des salles de cours, des toilettes, le lavage des mains ont été prodigués. Toute la communauté scolaire, des élèves aux enseignants en passant par les personnels administratifs sont devenus parties prenantes de l’hygiène de ce lieu de vie.
Pour le Directeur de l’école, ces changements sont significatifs: améliorer les conditions d’accueil pour les élèves, c’est au quotidien moins d’absentéisme et au final plus de réussite pour les jeunes Mauritaniens. Jusqu’aux vendeurs de rue qui s’installent fréquemment à la sortie des écoles ont été initiés aux recommandations de l’OMS pour préserver la qualité de la nourriture mise en vente. Au total plus de 6500 personnes ont bénéficié des projets visant à améliorer les conditions d’hygiène en milieu scolaire.
Des incinérateurs pour les déchets biomédicaux
Les centres de santé implantés dans ces régions ont également été associés à cette marche vers un environnement plus sain bénéficiant de l’installation de six incinérateurs de déchets biomédicaux. Véritables réservoirs de micro-organismes infectieux, les déchets médicaux présentent non seulement un risque sanitaire pour les patients, leurs visiteurs et les personnels de santé, mais ils produisent aussi des effets néfastes sur l’environnement contaminant le sol, l’eau et même l’air de substances potentiellement dangereuses. Former à la gestion de ces déchets en milieu médical, suivre la mise en œuvre des recommandations, c’est protéger le milieu de vie des populations pour aujourd’hui comme pour demain.
Mauritania Profile
Author : CIA World Factbook
Age structure:
0-14 years: 38.24% (male 737,570 /female 730,969)
15-24 years: 19.78% (male 372,070 /female 387,375)
25-54 years: 33.44% (male 595,472 /female 688,620)
55-64 years: 4.74% (male 82,197 /female 99,734)
65 years and over: 3.81% (male 62,072 /female 84,350) (2018 est.)
Population growth rate:
2.14% (2018 est.)
Birth rate:
29.9 births/1,000 population (2018 est.)
Death rate:
7.8 deaths/1,000 population (2018 est.)
Maternal mortality rate:
602 deaths/100,000 live births (2015 est.)
Infant mortality rate:
total: 50.5 deaths/1,000 live births
male: 55.3 deaths/1,000 live births
female: 45.6 deaths/1,000 live births (2018 est.)
Life expectancy at birth:
total population: 63.8 years
male: 61.4 years
female: 66.2 years (2018 est.)
Total fertility rate
3.79 children born/woman (2018 est.)
Health expenditures:
3.8% of GDP (2014)
Sanitation facility access:
improved:urban: 57.5% of population (2015 est.)
rural: 13.8% of population (2015 est.)
total: 40% of population (2015 est.)
unimproved:urban: 42.5% of population (2015 est.)
rural: 86.2% of population (2015 est.)
total: 60% of population (2015 est.)
HIV/AIDS – adult prevalence rate:
0.3% (2017 est.)
Major infectious diseases
degree of risk: very high (2016)
food or waterborne diseases: bacterial and protozoal diarrhea, hepatitis A, and typhoid fever (2016)
vectorborne diseases: malaria and dengue fever (2016)
animal contact diseases: rabies (2016)
respiratory diseases: meningococcal meningitis (2016)
Obesity – adult prevalence rate:
12.7% (2016)
Mauritania: On track to beating drinking water shortages
Author(s): African Development Bank Group
Date of publication: 28/11/2018
Thanks to joint efforts by development partners including the African Development Bank, which invested US$45.7 million between 2003 and 2014 in water supply and sanitation projects, Mauritania is working to provide access to drinking water for its 4.3-million population, which regularly suffers severe shortages.
For over a decade, the country has been able to meet only about half its estimated daily drinking water requirement of 100,000 m3, with a production level of around 55,000 m3 per day, from the only available aquifer, in Trarza, in the south west of the country.
This leaves only 68% of the population with access to potable water (at an average consumption of less than 50 litres per person per day), mostly in urban areas. In rural areas, there are recurrent acute shortages, leading to migration of people to the cities.
In the face of this critical situation, the former Mauritanian Minister for Water and Sanitation, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, announced government measures to urgently deal with the problem, promising during a plenary session of Parliament on 31 May 2016 that: “Eighty percent of the Mauritanian population will have access to drinking water by 2018 and 100% will have access by 2020.”
After this announcement, sanitation and water supply projects gained renewed pace in both the capital, Nouakchott and in various regions. Some projects are under construction, such as Maghtaa Lehjar and Sangrava and, especially, the “Aftout Essahli” Nouakchott Drinking Water Supply Project, which received US$32.5 million in funding over three phases (2003, 2008 and 2010) from the African Development Bank.
Completing water supply networks
Seventeen of the 22 supply boreholes initially planned have been built and 9 of 22 new solar-powered drinking water supply (SDW) systems have been completed, leaving 11 in the reception phase and 2 under construction. Work has also been completed on the restoration of 10 old SDW systems. This has meant that 180,000 people living in 450 villages in the areas of M’bout, Monguel and Barkéol have access to potable water.
There remain a further 947 water supply systems to be completed in Mauritania. And before this, three pumping stations with outputs of, respectively, 170,000 m³/day, 160,000 m³/day and 150,000 m³/day will be built, to include design, build, testing and staff training.
This leaves only 68% of the population with access to potable water (at an average consumption of less than 50 litres per person per day), mostly in urban areas. In rural areas, there are recurrent acute shortages, leading to migration of people to the cities
According to African Development Bank water engineer Jalel El Faleh, sustainable access to drinking water for the inhabitants of Nouakchott is gradually moving forward, in a limited fashion due to the lack of a proper distribution system. Leaks in the old distribution system are another difficulty. These continue to be significant, leading to disruptions to supply in some low-lying areas of the city.
Rural areas of the country also suffer regular shortages due to declining rainfall and the restricted technical and financial capacity of the Mauritanian National Rural Water Supply Agency, responsible for supplying more than 800 rural centres of population.”The goal of supplying 80% of the population with drinking water by the end of 2018 remains difficult to achieve,” acknowledged Faleh, who believes that a major effort remains to be made.
“Even so,” he added, “the main performance indicators for the sector show that the goal of providing access to water for 100% of the population by 2020 is possible and the 2030 deadline is practicable if Mauritania, with the support of its technical and financial partners, manages to implement the necessary projects and programmes.”
Mauritania: Force Feeding Burdens Obese Mauritanian Girls With Diabetes, Heart Disease
Author(s) : Zoe Tabary
Date of publication : 8 April 2018
Nouakchott — When Souadou Isselmou was made to eat buckets of porridge as a child in southern Mauritania, she hated it so much she would hide food under her armpits and throw it in the toilet. Isselmou’s case is far from uncommon. Heavier girls are deemed more beautiful and likelier to find a good husband in the West African country, say activists.
The practice of force feeding is known as gavage – a French term used to describe fattening up geese to produce foie gras, a delicacy produced from their enlarged livers. It can leave young girls with diabetes, hypertension or heart disease for life, said Youma Mohamed, a rights activist. Girls of around eight can weigh 140 kg (300lb) after force feeding, putting a huge strain on their hearts and jeopardising their health. Young women can tip the scales at 200 kg.
Now in her forties, Isselmou has type 2 diabetes, which is associated with obesity and lack of exercise. “My mother would cook an entire sheep in oil and butter, and I had to eat it all within a week,” she said, adding that she felt so heavy that she could barely walk after four months of the diet.
Desirable
The tradition is closely linked to child marriage because it accelerates puberty and makes younger girls appear more womanly, according to rights group Equality Now. “Mauritanian men often see large girls and women as more desirable,” said Aminetou Mint Moctar, head of Association des Femmes Chefs de Famille, a local women’s rights charity.
Girls of around eight can weigh 140 kg (300lb) after force feeding, putting a huge strain on their hearts and jeopardising their health. Young women can tip the scales at 200 kg
While drought has left many families short of food to fatten girls, some are turning to “chemical gavage”, with girls buying drugs such as corticoids – steroid hormones – to get bigger and increase their chances of marriage, activists said. “These are pills meant for animals, which can be even more dangerous than eating too much food,” said Mint Moctar, whose organisation has called for force feeding to be criminalised.
Although gavage still exists in rural areas, it is now less widespread in cities as working women need to be mobile so “they aren’t as interested in putting on weight”, said Mohamed. “Having a job and earning an income allows them to stand up to their families and make their own decisions,” she said.