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Présentation du Niger
Site de publication : PopulationData.net
Type de publication : fiche pays
Date de publication : 11 mars 2020
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Le Niger est un pays d’Afrique de l’Ouest, bordé par l’Algérie et la Libye au nord, le Tchad à l’est, le Nigéria et le Bénin au sud, le Burkina Faso et le Mali à l’ouest. Sa capitale et plus grande ville est Niamey, sur les bords du fleuve Niger.
Ce pays sahélien est parmi les plus pauvres du monde. Il est le moins développé du monde de par son indicateur de développement humain (IDH), qui est de 0,354 (189e sur 189 pays). Sa croissance démographique est la plus élevée du monde, à +3,83 % par an (2017). Elle a même augmenté durant la dernière décennie (+3,3 % dans les années 1990).
Son PIB par habitant est très faible (378 $ USD en 2017), et une partie importante de la population (56,1 % en 2011) vit dans un extrême dénuement. L’une des causes de cette pauvreté chronique est le faible niveau d’éducation. En effet, à peine plus d’une personne sur quatre est alphabétisée (28,4 % en 2017).
Heureusement, l’économie se porte mieux depuis plusieurs années, et le Niger vit une sorte de boum économique (croissance du PIB de +11,8 % en 2012 par exemple, redescendue aux alentours de +5 % par an depuis), dopé par les investissements industriels en provenance de l’étranger ainsi que par ceux consentis par les pouvoirs publics.
Ce pays sahélien est parmi les plus pauvres du monde. Il est le moins développé du monde de par son indicateur de développement humain (IDH), qui est de 0,354 (189e sur 189 pays). Sa croissance démographique est la plus élevée du monde, à +3,83 % par an (2017). Elle a même augmenté durant la dernière décennie (+3,3 % dans les années 1990)
Le Niger est un pays producteur d’uranium de plus en plus important, le 4e au monde. Ses autres ressources naturelles importantes sont l’or, le fer, le charbon. Il possède également quelques gisements de gaz et de pétrole, dont l’exploitation a démarré en 2011, et dont les volumes de production montent chaque année, tout en restant à un niveau restreint (80 000 barils par jour en 2014, selon des estimations).
L’agriculture occupe une place très importante, et fourni du travail à 70 % de la population active. Malheureusement, les fruits de la croissance économique restent en grande partie confisqués par le pouvoir en place. Dans ce contexte, la démocratie souffre, les dirigeants du pays gouvernant par la manière forte grâce aux militaires, avec le soutien des autorités françaises, ancienne puissance colonisatrice.
Synthèse Niger, COFACE
Type de Publication : Synthèse
Date de publication : Février 2020
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PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES
2017 | 2017 | 2017 | 2017 | |
Croissance PIB (%) | 4,9 | 6,5 | 6,3 | 6,0 |
Inflation (Moyenne Annuelle, %) | 2,4 | 2,7 | -1,4 | 2,2 |
Solde Public * / PIB (%) | -5,7 | -4,1 | -4,3 | -3,0 |
Solde Courant * / PIB (%) | -15,7 | -18,1 | -20,0 | -22,8 |
Dette Publique / PIB (%) | 54,4 | 53,8 | 55,8 | 54,3 |
(e) : Estimation. (p) : Prévision. *Dons inclus.
POINTS FORTS
- Cinquième producteur mondial d’uranium en 2018
- Exportateur net de produits pétroliers et d’or
- Effort d’investissement dans l’agriculture et les infrastructures
- Membre de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
- Soutien financier des prêteurs multilatéraux
POINTS FAIBLES
- Économie vulnérable aux chocs climatiques et aux fluctuations des cours des matières premières
- Économie encore largement dépendante d’une agriculture de subsistance
- Croissance rapide de la population, grande pauvreté (IDH le plus faible du monde), situation de crise alimentaire chronique
- Système de perception des taxes et des droits de douane déficient
- Corruption endémique et importance du secteur informel
- Frontières poreuses favorisant l’immigration illégale et les trafics
- Détérioration de la situation sécuritaire et attaques terroristes
APPRÉCIATION DU RISQUE
L’investissement comme principal moteur de la croissance
Grâce à l’investissement, la croissance devrait être rapide en 2020. Le soutien financier international devrait permettre à l’investissement public de contribuer largement à la croissance à travers le financement de nombreux projets. C’est, cependant, l’investissement privé qui serait le principal moteur, les projets étant surtout financés par ce biais. Il se développera également grâce à la croissance du crédit bancaire et au respect du programme du FMI, rassurant les investisseurs.
Les secteurs de la construction et des services (télécommunications, en particulier) devraient ainsi devenir les principaux récipiendaires avec l’intensification des projets, tels que la construction du barrage hydro-agricole de Kandaji, la réhabilitation de l’aéroport de Niamey ou encore la construction de la cimenterie de Garadawa.
Les investissements privés et les dons dans les infrastructures en lien avec l’industrie extractive seront également en augmentation. En particulier, la construction d’un oléoduc de 2 000 km par la China National Petroleum Corporation, pour acheminer du pétrole brut jusqu’au port de Seme Terminal au Bénin, serait un moteur de l’investissement, et permettrait au Niger d’en devenir exportateur d’ici 2022. La production de pétrole brut est actuellement limitée par la capacité de la raffinerie nationale à 20 000 barils par jour ainsi que par l’absence d’oléoduc.
La consommation des ménages devrait se montrer dynamique, grâce à l’augmentation des revenus agricoles. Ce secteur (80 % de l’emploi et 40 % de la production nationale) bénéficiera, en effet, des investissements publics, au titre du plan 3N (les Nigériens nourrissent les Nigériens) visant à améliorer la productivité et la valeur ajoutée agro-sylvo-pastorales, ainsi que la gestion de l’eau. Notamment, le projet d’irrigation dans les régions d’Agadez, Tahoua, Dosso, Tillabéry (soutenu financièrement par l’Association internationale de développement) devrait permettre l’accroissement des rendements et des revenus agricoles.
Des déficits jumeaux financés par l’aide internationale
Le déficit public devrait continuer de se résorber. Le pays est engagé dans la consolidation de ses comptes publics, condition sine qua non à l’octroi, par le FMI, d’une Facilité élargie de crédit sur trois ans en 2017, à hauteur de 120 millions de DTS (2 % du PIB nigérien) qui expirera en janvier 2020. Des réformes fiscales, telles que la modernisation de l’administration et la mise en place d’une TVA sur les services bancaires, devraient permettre d’augmenter les recettes, malgré une corruption particulièrement pesante dans les administrations fiscale et douanière. Enfin, la réintroduction de la taxe sur les appels internationaux élargirait aussi la marge de manœuvre budgétaire.
Les dépenses, principalement dirigées vers l’investissement public, resteront élevées. La limitation des dépenses courantes sera compliquée par la détérioration du climat social et sécuritaire. Les dons (40 % des dépenses publiques), prêts concessionnels et les émissions sur le marché de l’UEMOA financeront le déficit budgétaire ainsi que l’amortissement de la dette publique.
Le déficit public devrait continuer de se résorber. Le pays est engagé dans la consolidation de ses comptes publics, condition sine qua non à l’octroi, par le FMI, d’une Facilité élargie de crédit sur trois ans en 2017, à hauteur de 120 millions de DTS (2 % du PIB nigérien) qui expirera en janvier 2020
Le déficit courant, dû aux besoins de développement du pays, devrait continuer à se creuser en 2020, les importations massives de biens d’équipement pesant sur le déficit commercial. Le déclin progressif des secteurs extractifs contraindra l’augmentation des exportations, la production d’uranium (15 % des exportations) pâtissant de la faiblesse des prix et de l’augmentation des coûts face à l’épuisement des réserves (en témoigne la fermeture prochaine de l’une des deux mines du pays).
La balance des revenus, structurellement déficitaire, devrait encore se creuser avec le développement des investissements étrangers ces dernières années. Les transferts, des expatriés et d’aide budgétaire, se maintiendront, mais seront trop faibles pour empêcher la détérioration du déficit courant. Ce déficit sera financé pour deux tiers par des dons et prêts projets, et par des IDE.
Une situation sécuritaire et sociale dégradée
La situation politique nigérienne est caractérisée par la mainmise du président Mahamadou Issoufou (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS)) sur les différentes institutions depuis la victoire de son parti aux élections présidentielle et législatives de 2016.
L’opposition est très critique vis-à-vis des actions du président, et bien que marginalisée, elle est susceptible de catalyser la grogne populaire, née, en 2018, de l’opposition à la loi de finances prévoyant l’augmentation de la pression fiscale pour répondre aux attentes du FMI.
La coopération internationale devrait continuer à se renforcer, même si les difficultés de financement de la force G5 Sahel (sur les 414 millions USD promis, seul le quart a effectivement été versé) ne lui ont pas permis de contenir les troubles observés dans les pays voisins
Le calendrier électoral annoncé (les élections municipales, législatives et présidentielle se tiendront en novembre 2020) est perçu comme visant à biaiser les résultats. Toutefois, la principale menace réside dans une situation sécuritaire très dégradée, les groupes terroristes de la région (Boko Haram, AQMI, Al-Murabitoun) trouvant au Niger un terreau fertile de recrutement (fort taux de pauvreté et peu de perspectives) et des frontières poreuses favorables à leurs actions.
La coopération internationale devrait continuer à se renforcer, même si les difficultés de financement de la force G5 Sahel (sur les 414 millions USD promis, seul le quart a effectivement été versé) ne lui ont pas permis de contenir les troubles observés dans les pays voisins (notamment au Nigéria). Le HCR décompte plus de 350 000 réfugiés et déplacés au Niger. Cette situation sécuritaire incertaine pèse sur le climat des affaires (132e du classement Doing Business 2020), avec un risque d’enlèvement ciblant les ressortissants étrangers toujours élevé.
Présentation du pays, Ministère de l’Europe des Affaires Etrangères de la République Française
Type de Publication : Fiche de Présentation
Date de publication : 15 octobre 2020
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Données générales
Nom officiel : République du Niger
Nature du régime : République
Chef de l’Etat : Mahamadou Issoufou (né en 1952)
Premier ministre : Brigi Rafini (né en 1953)
Fête nationale : 18 décembre (proclamation de la République)
Données géographiques
Capitale : Niamey
Villes principales : Niamey, Zinder, Maradi, Tessaoua, Agadez
Superficie : 1 267 000 kilomètres carrés
Monnaie : franc CFA, 1 EUR = 656 XOF
Langue officielle : français
Données démographiques
Population : 23,3 millions d’habitants (Banque mondiale, 2019)
Densité : 17,7 habitants au kilomètre carré (Banque mondiale, 2018)
Taux de croissance démographique : 3,8 % (Banque mondiale, 2018)
Croissance de la population urbaine : 4,3 % (Banque mondiale, 2018)
Espérance de vie à la naissance : 62 ans (Banque mondiale, 2018)
Taux de fertilité : 6,9 enfants par femme (Banque mondiale, 2018)
Taux d’achèvement de l’école primaire : 73,2 % (Banque mondiale, 2017)
Indice de développement humain : 189e sur 189 (PNUD, 2018)
Religions : islam (90 %, dont 95 % sunnites), christianisme, animisme
Eléments d’actualité
Politique intérieure
Le Président Mahamadou Issoufou a été élu en 2011 lors d’un scrutin organisé pour clore la transition mise en place après le coup d’État de Salou Djibo (2010), qui a destitué le Président Tandja. Il a été réélu au second tour en 2016.
L’Assemblée nationale est dominée par la majorité présidentielle, autour du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).
Les grands défis du Gouvernement sont la sécurité, face aux attaques terroristes dans la zone frontalière avec le Mali et dans la zone du Lac Tchad (Boko Haram) ainsi que le développement économique et social d’une population jeune et en forte croissance.
Des élections présidentielle et législatives se tiendront en fin d’année, le premier tour aura lieu le 27 décembre. Elles seront précédées d’élections municipales et régionales.
Politique étrangère
Pays enclavé, le Niger entretient de bonnes relations avec ses voisins, dont il dépend pour ses échanges économiques et sa sécurité. De nombreux ressortissants nigériens travaillent en Afrique de l’Ouest côtière ainsi qu’en Libye et en Algérie.
Il fait partie de nombreuses organisations régionales (Union africaine, Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, G5 Sahel, Communauté des États sahélo-sahariens, Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel, Autorité du bassin du Niger, dont le siège est situé à Niamey).
Pays enclavé, le Niger entretient de bonnes relations avec ses voisins, dont il dépend pour ses échanges économiques et sa sécurité
Il est membre de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), fondée à Niamey en 1970. Le Niger s’est engagé en faveur du règlement de nombreuses crises dans sa région et au-delà, avec l’envoi de casques bleus en Côte d’Ivoire de 2004 à 2015, puis en Centrafrique et en Haïti. Au Mali, il déploie aujourd’hui quelque 900 casques bleus.
Le pays subit, depuis 2011, des attaques terroristes répétées, ce qui a provoqué des mouvements importants de populations (425 000 réfugiés et déplacés internes dans les régions de Diffa, Tillabéri et de Maradi). Selon le BCAH, 2,9M de personnes auraient besoin d’une assitance humanitaire.
Face à ces défis sécuritaires et humanitaires, Niamey est depuis 2014 moteur dans l’émergence de solutions régionales. Le Niger a cofondé la force multinationale mixte contre Boko Haram avec le Tchad, le Nigéria et le Cameroun. Il a lancé le G5 Sahel avec le Tchad, la Mauritanie, le Mali et le Burkina Faso. Le G5, qui met en œuvre depuis fin 2017 une force conjointe transfrontalière, a joué un rôle moteur dans le lancement de la Coalition pour le Sahel, en mars dernier.
Le Niger, terre de transit pour les migrations irrégulières, s’attache à trouver des solutions en partenariat avec l’Union africaine et l’Union européenne ainsi que l’Organisation internationale pour les migrations et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Le Niger a cofondé la force multinationale mixte contre Boko Haram avec le Tchad, le Nigéria et le Cameroun. Il a lancé le G5 Sahel avec le Tchad, la Mauritanie, le Mali et le Burkina Faso
L’Union européenne a renforcé son appui au Niger face à ces défis multiples. Le Niger entretient également de bonnes relations avec les États-Unis ainsi qu’avec la Chine, présente dans les secteurs de l’uranium, du pétrole et des infrastructures.
Enfin, le Niger a été élu membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour la période 2020-2021.
Situation économique
La croissance du produit intérieur brut (PIB), soutenue, se situe autour des 5 % depuis plusieurs années (6,5 % en 2018). L’activité économique bénéficie du dynamisme des secteurs du BTP et des services (télécommunications) mais la croissance est absorbée en grande partie par la forte évolution démographique. Impactée par la crise sanitaire, la croissance économique devrait être environ de 1% en 2020, selon le FMI.
Le Niger fait face au tassement des recettes tirées de l’uranium et du pétrole, principales ressources du pays. Son solde commercial avec le Nigéria, principal débouché agricole, a été pénalisé par la dévaluation du Naïra.
La croissance du produit intérieur brut (PIB), soutenue, se situe autour des 5 % depuis plusieurs années (6,5 % en 2018)
Les tensions budgétaires sont caractérisées à la fois par la difficulté de recouvrer les recettes et les besoins liés à la sécurité dans un environnement régional instable (le Niger consacre 4,1 % de son budget aux dépenses militaires). L’endettement augmente, étant passé de 36,2 % du produit intérieur brut en 2014 à 53,8 % en 2018.
Le Niger bénéficie d’une facilité élargie de crédit du Fonds monétaire international, qui a été renouvelée pour trois ans début 2017. Le pays est 143e sur 190 dans le classement sur la facilité de faire des affaires de la Banque mondiale en 2018 et 23e dans le classement des 54 pays africains, en progression régulière.
Histoire politique du Niger, InfosdAfrique
Auteur : Nana Soumaila
Site de publication : InfosdAfrique
Type de publication : Article
Date de publication : Novembre 2019
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Lorsque le britannique Mungo Park découvre le Niger, en explorant sur le fleuve Niger, en 1806, l’empire du chef de guerre peuhl Ousman Dan Fodio s’étend sur la région. Malgré le passage de 3 autres explorateurs à la solde de la couronne britannique (Hugh Clapperton et Dixon Denham en 1824 et Heinrich Barth entre 1850 et 1854), il faut attendre 1890 pour voir les premières velléités de conquête européenne sur le territoire, avec l’arrivée des français. Ces derniers, à peine arrivés, entreprennent de chasser Rabah du Kanem-Bornou.
Dix ans plus tard (1900), ils transforment le territoire du Niger en territoire militaire. Toutefois, face à l’acharnement de la résistance Touareg dans l’Aïr, il faut attendre 1920 pour voir le territoire pacifié et l’opposition Touareg écrasée. Le 13 octobre 1922, le Niger devient alors colonie française et membre de l’AOF. La capitale de la colonie est établie à Niamey en 1927.
Il devient territoire d’outre-mer en 1946, à l’instar de toutes les autres colonies de la France qui ont bénéficié des réformes d’après-guerre. C’est, d’ailleurs, dans cette lancée que le Niger accède à sa première forme républicaine le 18 décembre 1958. A cette époque, la République est dirigée par Hamani Diori. Il reste à la tête du pays jusqu’au 3 août 1960, date à laquelle le Niger accède à son indépendance.
Après son élection à la tête du Niger indépendant, Hamani Diori fait face à une opposition acharnée incarnée en la personne de Bakary Djibo, leader sawaba exilé en France. Ce dernier tente à plusieurs reprises de s’emparer du pouvoir par la force, mais sans succès. En 1965, après avoir échappé à une tentative d’assassinat, Hamani Diori est réélu pour un second mandat ; le PPN (Parti Progressiste Nigérien) est alors l’unique parti politique du pays, depuis la dissolution du parti sawaba en 1959.
Dans le courant de l’année 1973, le pays est victime d’une grande sécheresse et d’une grande famine. Le 15 avril 1974, un coup d’Etat,emmené par le lieutenant-colonel Seyni Kountché, a raison du président Diori. Le régime militaire qui s’installe alors dissout la Constitution et les partis politiques.
En 1989, Ali Saïbou organise une élection présidentielle à laquelle il est candidat unique. La même année, il fait voter une nouvelle Constitution qui ramène les civils au pouvoir mais conserve le principe de parti unique, c’est la 2nde République qui va durer de septembre 1989 à août 1991. En fin 1990, après que le pays ait été secoué par des manifestations civiles récurrentes, le président Saïbou cède aux revendications populaires et instaure le multipartisme.
On assiste alors à la naissance de nombreux mouvements civiques avec lesquelles le président organise la Conférence Nationale Souveraine du 29 juillet 1991. Cette conférence qui se veut être une plateforme de réconciliation nationale, s’avère aussi préparer le retour des civils au pouvoir.
Le 27 janvier 1996, le colonel Ibrahim Baré Maïnassara ramène l’armée au-devant de la scène politique. Il organise un référendum en vue de faire voter une nouvelle Constitution le 12 mai, donnant ainsi naissance à la 4e République. Les 7 et 8 juillet suivants, se déroulent les nouvelles élections législatives et présidentielles. Maïnassara devient alors le premier président de la 4e République du Niger.
Le 15 avril 1974, un coup d’Etat,emmené par le lieutenant-colonel Seyni Kountché, a raison du président Diori. Le régime militaire qui s’installe alors dissout la Constitution et les partis politiques
Durant les deux années qui suivent, la baisse du cours de l’uranium provoque une crise économique dans le pays. Il en découle un malaise politique qui fera place à une série de manifestations. Ces dernières ne prendront fin qu’avec le coup d’Etat qui causera la mort du président, le 9 avril 1999. Le commandant Malam Wanké, chef de la garde présidentielle, prend les rênes du pays et conduit une transition de neuf mois. Pendant cette période, il fait adopter une nouvelle Constitution le 4 août 1999 (5e République), et organise des élections présidentielles qui voient l’élection de Mamadou Tandja comme nouveau chef de l’Etat nigérien, en fin 1999.
Tandja dissout alors l’Assemblée Nationale et la Cour Constitutionnelle. Il organise un référendum en juillet 2009 et fait adopter une nouvelle Constitution qui sera promulguée le 04 août 2009 (6e République). Le pays est à nouveau la scène de protestations contre ces actions jugées illégales de la part du président. Là encore, l’armée finit par s’en mêler, et renverse le régime en place le 18 février 2010
En décembre 2004, Tandja est élu pour un second mandat à la tête du pays. Malgré les différentes crises auxquelles il doit faire face, il parvient au terme de son mandat et se prépare à en briguer un troisième. A cela s’oppose un groupe de députés et la Cour Constitutionnelle qui proclame l’illégalité de l’action entreprise par le président.
Tandja dissout alors l’Assemblée Nationale et la Cour Constitutionnelle. Il organise un référendum en juillet 2009 et fait adopter une nouvelle Constitution qui sera promulguée le 04 août 2009 (6e République). Le pays est à nouveau la scène de protestations contre ces actions jugées illégales de la part du président. Là encore, l’armée finit par s’en mêler, et renverse le régime en place le 18 février 2010.
Le Général Salou Djibo dirige le pays pour cette période de transition. Dans le dernier trimestre de la même année, une nouvelle Constitution est promulguée Le 7 avril 2011, à l’issue d’élections reconnues démocratiques par tous les observateurs étrangers. Mahamadou Issoufou prête serment devant la nation nigérienne et devient le premier président de la 7e République du Niger.
Il s’allie à Hama Amadou qui devient président de l’Assemblée Nationale. Mais, cette alliance tombe à l’eau en 2013 et Hama Amadou quitte le Niger pour la France, suite à des poursuites judiciaires. Il revient au pays en 2014 où il est rapidement emprisonné. L’année suivante, Mahamadou Issoufou se représente à sa propre succession et est réélu en mars 2015, à plus de 90% des suffrages. A ce jour, il continue de remplir cette fonction.