WATHI propose une sélection de documents sur le contexte économique, social et politique au Nigéria. Chaque document est présenté sous forme d’extraits qui peuvent faire l’objet de légères modifications. Les notes de bas ou de fin de page ne sont pas reprises dans les versions de WATHI. Nous vous invitons à consulter les documents originaux pour toute citation et tout travail de recherche.
Perspectives économiques au Nigéria
Auteur (s) : Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD)
Date de Publication: 2019
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Performances macroéconomiques
L’importance croissante des services a soutenu la croissance de l’économie. Le secteur représente environ la moitié du PIB, les 10 % provenant du pétrole et les 22 % de l’agriculture. La croissance du PIB réel était estimée à 1,9 % en 2018, reflétant une reprise dans les services et l’industrie, en particulier les mines, les carrières et la fabrication. La reprise a bénéficié d’une plus grande disponibilité des devises étrangères. La croissance de l’agriculture a été morose, en partie à cause des affrontements entre agriculteurs et éleveurs, des inondations dans les régions clés de la ceinture moyenne et de l’insurrection continue dans le nord-est.
Sur le plan macroéconomique, le retard pris par le Parlement pour approuver le budget 2018 a affecté la mise en oeuvre et accru l’incertitude budgétaire en repoussant l’essentiel des dépenses au second semestre de l’année. Mais grâce aux recettes pétrolières, à une taxe sur la valeur ajoutée sur les produits de luxe et à une amnistie fiscale, le déficit budgétaire s’est réduit en 2018, financé principalement par la dette publique.
L’importance croissante des services a soutenu la croissance de l’économie. Le secteur représente environ la moitié du PIB, les 10 % provenant du pétrole et les 22 % de l’agriculture
En juin 2018, l’encours de la dette publique s’élevait à 73,2 milliards de dollars, contre 71,0 milliards en 2017, soit 17,5 % du PIB. En dépit de cette augmentation, le risque de surendettement du Nigéria demeurait modéré. En novembre 2018, le gouvernement a émis des euro-obligations pour un montant de 2,9 milliards de dollars EU, reflétant sa nouvelle stratégie de gestion de la dette publique qui accorde la priorité à la dette extérieure pour atténuer les coûts de financement élevés des emprunts intérieurs. De plus des recettes pétrolières relativement bonnes ont permis de consolider l’excédent de la balance courante, estimé à 3,7 %, et d’améliorer les termes de l’échange d’environ 13 % pour la seule année 2018.
Le PIB réel devrait croître de 2,3 % en 2019 et de 2,4 % en 2020, à mesure que la mise en oeuvre du plan de relance et de croissance économique s’accélère. Toutefois, la chute des cours du pétrole à partir de fin 2018, conjuguée à la réduction de la production imposée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, fait peser un risque à la baisse sur les perspectives économiques. L’approbation par le Parlement du « budget de continuité » de 8,83 billions de nairas en 2019 pourrait également être retardée en raison des élections présidentielles prévues en février 2019.
Perspectives : facteurs positifs et négatifs
Les perspectives dépendent du rythme de mise en oeuvre du Plan de relance et de croissance économique, qui ancre l’industrialisation du Nigéria en créant des grappes industrielles et des zones de transformation des cultures de base pour donner aux entreprises un avantage concurrentiel grâce à l’accès aux matières premières, à la main d’oeuvre qualifiée, aux technologies et aux matériaux.
Le Nigéria représente près de 20 % du PIB continental et environ 75 % de l’économie ouest-africaine
Le programme de réforme du secteur de l’électricité, s’il est mis en oeuvre efficacement, pourrait attirer des investissements privés. Il vise une capacité opérationnelle de 10 GW d’ici 2020. Mais le Nigéria doit réorienter son budget fédéral, actuellement dominé par les dépenses récurrentes, vers davantage de dépenses d’investissement et l’accumulation de l’épargne pour soutenir les dépenses sociales.
Le gouvernement fédéral a fait des progrès sur le plan des réformes institutionnelles et de la gouvernance, y compris la mise en oeuvre du Système intégré de gestion financière et d’information et du Système intégré d’information sur le personnel et les salaires. L’adoption de la loi de 2017 sur les opérations garanties sur biens meubles a institutionnalisé et élargi la couverture des garanties pour stimuler les prêts aux petites et moyennes entreprises. Bien que le ratio de la dette au PIB du Nigéria soit relativement faible.
La prudence financière reste nécessaire pour éviter un piège de la dette, en particulier si les taux d’intérêts mondiaux commencent à augmenter. Par conséquent, une contraction de la nouvelle dette extérieure devra équilibrer les besoins en dépenses avec la capacité d’améliorer la compétitivité de l’économie et de stimuler la croissance.
Le Nigéria représente près de 20 % du PIB continental et environ 75 % de l’économie ouest-africaine. Malgré cette domination, ses exportations vers le reste de l’Afrique sont estimées à 12,7 %, et seulement 3,7 % du commerce total est réalisé au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Le Nigéria n’a pas encore ratifié l’Accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine, dans l’attente des résultats de vastes consultations avec les capitaines d’industrie et d’autres pays.
Nigeria Economic Outlook
Authors (s): Focus Economics
Date of publication: January 22, 2019
Nigeria Economic Outlook
Available data suggests economic activity remained relatively weak in the final quarter of 2018, following a modest showing in Q3 which was propped up by higher oil production. The PMI edged down in December and brought the Q4 average below that of Q3’s, signaling waning momentum of business activity towards the end of the year. On the demand side, multi-year high unemployment in Q3 coupled with still-elevated inflationary pressures through year-end likely weighed on private consumption in Q4.
This comes against the backdrop of the upcoming presidential election of 16 February which is set to be a two-horse race between incumbent President Muhammadu Buhari and Atiku Abubakar, a businessman and former vice-president. Although both candidates take a similar stance on certain economic issues, they differ sharply over the management of the foreign exchange system and the vital oil industry. Thus, were Abubakar to win, the possibility arises that economic policy is reoriented going forward.
Nigeria Economic Growth
The economy is expected to gain traction this year, on the back of stronger household consumption and public spending. The recent slide in oil prices and announced OPEC oil output cuts pose downside risks going forward, however. Political uncertainty over the outcome of next month’s general election also clouds the outlook. FocusEconomics panelists see GDP increasing 2.4% in 2019, down 0.1 percentage points from last month’s estimate, and 2.9% in 2020.
Nigeria Economy Data
Nigeria 2018 article iv consultation
Auteur (s) : International Monetary Fund African Department (IMF)
Date of Publication: 2018
IMF Executive Board Concludes 2018 Article IV Consultation with Nigeria
The Nigerian economy is exiting recession but remains vulnerable. New foreign exchange measures, rising oil prices, attractive yields on government securities, and a tighter monetary policy have contributed to better foreign exchange availability, increased reserves to a four-year high, and contained inflationary pressures. Economic growth reached 0.8 percent in 2017, driven mainly by recovering oil production. Inflation declined to 15.4 percent year-on-year by endDecember, from 18.5 percent at end-2016.
Reforms under the government’s Economic Recovery and Growth Plan have resulted in significant strides in strengthening the business environment and steps to improve governance. However, all these factors have not yet boosted non-oil non-agricultural activity, brought inflation close to the target range, contained banking sector vulnerabilities, or reduced unemployment. A higher fiscal deficit driven by weak revenue mobilization amidst still tight domestic financing conditions has raised bond yields, and crowded out private sector credit.
Higher oil prices are supporting the near-term projections, but medium-term projections indicate that growth would remain relatively flat, with continuing declines in per capita real GDP under unchanged policies. The improved outlook for oil prices is expected to provide welcome relief from pressures on external and fiscal accounts, and growth would pick up to 2.1 percent in 2018, helped by the full year impact of greater foreign exchange availability and recovering oil production. Renewed import growth would reduce gross reserves despite continued access to international markets.
Reforms under the government’s Economic Recovery and Growth Plan have resulted in significant strides in strengthening the business environment and steps to improve governance
Risks are balanced. Lower oil prices and tighter external market conditions are the main downside risks. Domestic risks include heightened security tensions, delayed fiscal policy response, and weak implementation of structural reforms. Stress scenarios highlight sensitivity of external and public debt, particularly to oil exports and naira depreciation. Faster than expected implementation of infrastructure projects are an upside risk. A further uptick in international oil prices would provide positive spillovers into the non-oil economy.
Key Issues
Outlook and Risks.
Under current policies, higher oil prices would support an outlook where growth is expected to remain flat and the interest payments-to-revenue ratio high. Lower oil prices, tighter external market conditions, heightened security issues, and delayed policy responses are the main downside risks.
Policy Recommendations.
Reforms initiated under the authorities’ Economic Recovery and Growth Plan (ERGP) are welcome, notably the start of convergence in foreign exchange windows, some improvements in tax administration, and significant strides in improving the business environment and anti-corruption efforts. Containing vulnerabilities and achieving high per capita growth rates require urgent implementation of comprehensive policies, which must not be delayed by rising oil prices and approaching elections:
- Promoting a growth-friendly fiscal policy centered on stronger efforts to increase nonoil revenue mobilization, prioritized capital spending, sound debt management, and a well-targeted and scaled-up social safety net;
- Keeping monetary policy tight to contain inflation, based on transparent monetary policy tools, and discontinuation of quasi-fiscal activities;
- Removing distortions in the foreign exchange market, which should be unified and contribute to strengthening reserve buffers;
- Enhancing banking sector resilience through a proper assessment of asset quality, strengthened capital buffers, and phasing out regulatory forbearance;
- Implementing structural reforms by building on recent successes to improve the business environment, accelerating the power sector reform, strengthening governance, and updating the financial inclusion and gender strategies.
Recent Macro-Financial Developments
Growth picked up but is still lackluster.
After five quarters of recession, economic activity expanded by 0.8 percent in the second quarter and by 1.4 percent y-o-y in the third quarter of 2017, driven by recovering oil production and agriculture. However, economic activity in the non-oil-non-agricultural sector— about 65 percent of the economy—contracted by 1 percent in the first three quarters of 2017 compared to the same period in the previous year.
Difficulties in accessing financing amidst tight liquidity conditions in an environment of fiscal dominance, lending risk aversion, and high inflation continued to weigh on companies’ performance and consumer demand. Unemployment rose to 18.8 percent in the third quarter of 2017 from 14.2 percent at end-2016. Insurgency-driven acute food insecurity in the North East remains a concern.
Inflation is still high, despite tight monetary policy.
Inflation declined to 15.4 percent y-o-y by end-December 2017, from 18½ percent at end-2016. Core inflation has remained below 13 percent since May, and m-o-m inflation has dropped to 0.6 percent—beginning to reflect tighter liquidity. However, food price inflation—representing more than 50 percent of the headline Consumer Price Index (CPI) basket—remains persistently high (above 19 percent y-o-y), partly explained by price pressures from increased exports into neighboring zone Franc countries, businesses keeping a high markup as they continue repairing their balance sheets, high local food prices due to transportation and processing costs, items banned from official FX access, and unfavorable security conditions in the North East.
External reserves are at a four-year high.
The trade balance turned into a surplus for the first time in two years as imports compressed and recovering oil prices and production boosted exports. Sovereign and corporate bond issuances, swaps, other private and portfolio inflows— including a $3 billion Eurobond issued in November—lifted gross reserves above $39 billion (below $34 billion excluding FX swaps) in the beginning of January 2018, representing 7½ (6½) months of next year’s imports of goods and services.
There is significant relief in the FX market but it remains segmented.
Sustained provision of FX in various windows (over $12 billion in 2017) propped up by an improved external environment, the removal of the “60/40” rule for prioritized FX allocations for manufactured goods in February 2017, and last April’s introduction of the IEFX window, have helped narrow the parallel market premium to about 20 percent against the official rate (N/$305), from a peak of 60 percent in February 2017. The ability to freely repatriate profits boosted portfolio flows as IEFX transactions attained $22 billion ($6 billion net inflows). The IEFX rate has remained relatively stable around N/$ 360 for the past eight months, benefiting from high FX inflows, as well as recent CBN purchases in the IEFX window of about $3.25 billion.
Financial markets have been rallying.
The Nigerian Stock exchange has gained 60 percent in value from end-2016 to mid-January 2018—led primarily by financial sector stocks (+70 percent). Since the beginning of 2017, offshore investors have increased their exposure to equities and government securities by $2 billion and $6 billion, respectively, with their interest shifting from equities towards government securities. While yields continue to remain attractive, the yield curve has shifted down over the past few weeks by as much as 430 bps at the shorter end; -330 bps at longer maturities).
State and local governments balance sheets remain fragile.
Backlogs in the payment of salaries, debt to contractors, slow progress in generating internal revenue (despite ongoing efforts to improve tax administration and inflows from Ministries Departments and Agencies) and 11 percent of Paris Club refunds outstanding, are weighing on the reform environment. The Budget Support Facility, intended to run out in May 2017, has continued to transfer N700 million per month per state (N126 billion between June and October 2017), even though some states have not met the associated conditions for disbursements set out in the 22 points Fiscal Sustainability Plan.
Nigeria: rapport économique
Auteur: Switzerland Global Enterprise
Date de Publication: 2018
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Resume
L’économie nigériane a retrouvé le chemin de la croissance, après une année de récession. Le géant de l’Afrique de l’Ouest, 5ème partenaire commercial de la Suisse en Afrique et son premier fournisseur de pétrole brut, continue néanmoins à faire face à de nombreux défis : la croissance reste dictée par les prix et la production de pétrole, les autres secteurs étant à la peine. Le gouvernement de Buhari, qui termine son premier mandat a proposé plusieurs réformes en matière de lutte contre la corruption et de diversification de l’économie. Alors que la période pré-électorale bat son plein avant les élections de février 2019, la mise en œuvre de ces mesures pourrait être freinée.
Problèmes et défis économiques
Plus grosse économie du continent africain, comprenant 190 millions d’habitants, le Nigeria est le 5ème partenaire commercial de la Suisse en Afrique et son premier fournisseur de pétrole brut. Le Nigeria est un pays victime de la malédiction du pétrole. Paradoxalement, la découverte et l’exploitation des immenses ressources pétrolières dans les années 1960 ont eu un impact économique désastreux et l’économie peine depuis lors à se remettre sur pied.
Bien que le pétrole reste la source majeure de revenus du pays, on constate une certaine diversification de l’économie sur les 5 dernières années, notamment grâce aux efforts importants menés par le vice-président Yemi Osinbajo dans les secteurs de l’industrie et de l’agriculture. La part du secteur pétrolier a représenté 8,68% du PIB en 2017 et se rapproche des 10% en première partie de 2018 (Central Bank of Nigeria – CBN). La partie non pétrolière du PIB du Nigeria en 2017 était constituée essentiellement du secteur des services (52%) de l’agriculture (25%), du secteur industriel (22%).
En 2017, le pétrole a représenté 92,3% des exportations (IMF) et près de 70% du budget de l’Etat (CBN). La baisse des prix du pétrole, amorcée en 2014, a plongé le pays dans une grave récession en 2016. La reprise ne s’est faite sentir qu’au deuxième trimestre 2017, lorsque les prix du pétrole sont remontés. Le retour de la croissance (0.72% au deuxième trimestre, 1,4% au 3 ème et 2,11% au 4ème ; 0,83% sur l’année 2017) est encourageant, alors que 2016 s’était bouclée sur une croissance négative de -1.58%. Ces fluctuations sont principalement dues aux variations des prix du pétrole, ce qui démontre la grande vulnérabilité de l’économie nigériane. En effet, les secteurs non pétroliers sont restés en récession. En 2018, la croissance continue mais de manière moins soutenue (1,95% au premier trimestre).
Le secteur des exportations a augmenté de 25,7% en 2017, alors qu’il avait reculé de 21.6% en 2016. Le secteur des importations a progressé de 2,5% en 2017 alors qu’il avait reculé de 37,7% en 2016. La remontée des prix du pétrole et l’augmentation de la production se sont accompagnées d’un important apport de devises, qui a permis de soulager l’économie qui avait souffert du manque de devises pendant la récession de 2016.
Les réserves de devises stagnaient à 27 milliards USD en 2016 et sont montées à 39,2 milliards USD en 2017. A la fin mai 2018, les réserves équivalaient à 47,8 milliards USD. L’amélioration de la situation des devises au Nigeria est également due à l’émission d’Eurobonds par le gouvernement fédéral en 2017, ainsi que la mise à disposition facilitée de devises pour les investisseurs et les exportateurs.
Le niveau de la dette publique est un élément préoccupant pour le FMI. Une augmentation de 78,1% de la dette est constatée entre fin juin 2015 et décembre 2017
La Banque centrale du Nigeria (CBN) maintient des restrictions d’accès aux devises, malgré la plus grande disponibilité de ces dernières. 41 produits sont interdits d’importation et d’accès aux devises et plusieurs taux de change sont imposés selon les secteurs. Malgré les pressions pour un abandon de ce système et une promesse dans ce sens, le gouvernement n’est pas prêt à laisser flotter complètement devise nationale, le Naira. Selon l’agence Moody’s, le gouvernement ne changera pas ce système avant d’avoir terminé le projet de construction de raffineries de pétrole qui doivent alimenter le marché national et limiter la dépendance aux devises.
La devise nationale, le Naira, est resté relativement stable en 2017 et début 2018 et les différences entre les taux de change officiel et officieux se sont estompées. Le Nigeria s’est récemment mis d’accord avec la Chine pour effectuer des « currency swaps », permettant au Nigeria d’accéder aux produits chinois sans dépendre d’une autre devise comme le dollar, avec toutefois le risque de voir le marché nigérian envahi de produits chinois avec pour possible conséquence de limiter les capacités naissantes de production locale.
Le niveau de la dette publique est un élément préoccupant pour le FMI. Une augmentation de 78,1% de la dette est constatée entre fin juin 2015 et décembre 2017. Ce n’est pas le taux d’endettement par rapport au PIB (18,2% en décembre 2017) qui inquiète, mais le taux d’endettement par rapport au revenu, qui, à 66%, est préoccupant, car il mobilise des ressources trop importantes pour le service de la dette (¼ du budget 2018 sera mobilisé dans ce but). Quoiqu’il en soit, le gouvernement reste sourd à ces appels et prévoit d’emprunter encore en 2018 pour financer les projets prévus dans le budget. Le Nigeria aurait en outre pour environ 8.9 milliard USD (1/4 du budget 2018) de dettes impayées suite à des procédures d’arbitrage international.
Commerce extérieur
Evolution et perspectives générales
Le Nigeria n’a pas des exportations très diversifiées. Elles se limitent essentiellement au pétrole qui, selon son prix dicte la plupart du temps la tendance de la balance commerciale. Après une période excédentaire, la balance commerciale s’est inversée en 2015 et est maintenant à nouveau excédentaire suite à l’augmentation des prix du pétrole.
Commerce de marchandises (données IMF article IV 2017 et 2018)
La chute des prix du pétrole entamée en 2014 a affecté la balance commerciale qui était négative en 2015 (-0.8 milliards USD) et 2016 (-0.5 milliards). La situation s’est inversée en 2017 avec la remontée des prix du pétrole qui a apporté un excédent de 8.6 milliards USD. Les exportations, dominées à 90% par le pétrole et le gaz, sont en train de remonter (44.5 milliards USD pour 2017), sans encore atteindre leur niveau d’avant la crise (76.5 milliards USD en 2014, 45.9 milliards USD en 2015), mais en nette remontée par rapport à 2016 (34.7 milliards USD).
Les importations n’ont que légèrement augmenté entre 2016 (35.2 milliards USD) et 2017 (35.8 milliards USD) et restent faibles en comparaison avec 2014 (61.6 milliards USD) et même 2015 (52.3 milliards USD), illustrant une lente sortie de la récession. 3.1.2. Commerce de services (données IMF article IV 2017 et 2018) Le secteur des services est déficitaire, mais en nette amélioration : il est passé de -16.5 milliards USD en 2015 à -8 milliards en 2016, et -8.5 milliards en 2017.
Investissements directs
Evolution et perspectives générales
Les données dans ce domaine ne sont pas très fiables. Selon la Nigerian Investment Promotion Commission (NIPC) les investissements étrangers ont repris en 2017 et se montaient à 12 milliards USD contre 10 milliards en 2015 et 5 milliards en 2016. Ils n’ont toutefois pas atteint le niveau d’avant la crise (21 milliards en 2013 et en 2014). Toujours selon NIPC, les principaux investisseurs en 2017 étaient la Grande Bretagne avec 4,7 milliards USD suivis des USA avec 2,3 milliards, la Belgique avec un peu plus d’un milliard. Toujours selon NIPC, la Suisse figurerait en 6ème position avec 416 millions USD.
La privatisation est un instrument cité dans le Economic recovery and Growth Plan pour compenser le manque de ressources et d’efficacité du gouvernement, via divers instruments pour des privatisations totales ou partielles, des prises de participation et des partenariats public-privé. Les instances en charge de cette politique sont le National Council on Privatization (NCP), le Bureau of Public Enterprises (BPE) et la Infrastructure Concession Regulatory Commission (ICRC). Selon le BPE, 140 entreprises gouvernementales ont été privatisées sur les 30 dernières années. Pour la période couverte par ce rapport, plusieurs initiatives ou annonces ont été faites, sans grands résultats à ce stade.
Il s’agit de privatisation d’entreprises dans les secteurs de l’énergie, des mines, des infrastructures portuaires, de l’aluminium et de l’acier, du pétrole et d’une privatisation partielle des services postaux du Nigeria. Nous ne disposons pas d’information sur les investisseurs intéressés, ni sur le statut de ces tentatives.
State of the Nigerian Economy
Author (s) : The Nigerian Economic Summit Group
Date of Publication: 2018
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Forward
Since the emergence of the Nigerian economy from five consecutive quarters of negative growth in Q2-2017, the economy has been on the track to a high growth as it keeps recovering from negative growth trajectory. However, the vulnerability exists as the economy still relies heavily on oil as its main source of government revenue and foreign exchange earnings.
The economy in H1-2018 witnessed a number of improvement as macroeconomic indicators showed a better economic performance compared with the corresponding period in 2017. Inflation rate keeps moderating and exchange rate remains stable as the Central Bank of Nigeria (CBN) maintained the monetary policy rate at 14%. During this period, the Manufacturing and Non-manufacturing Purchasing Managers’ Index (PMI) showed a positive outlook, expanding well above 50%.
Several interventions of the government also influenced economic performance in the review period. Gradual implementation of the Economic Recovery and Growth Plan (ERGP) to stimulate growth. In addition, the Investor and Exporters (I&E) window of the foreign exchange market continues to attract more investors and boosting foreign exchange supply. On the on the fiscal front, late passage of 2018 budget affected fiscal policy intervention in the growth process of H1-2018.
Going forward, the strong improvement in the global oil market in H1-2018 creates an impetus for the Nigerian economy. The sustained recovery of oil price consolidated aggregate demand as government revenue keeps increasing above crises periods. Notwithstanding, the continued macroeconomic stability witnessed in H1-2018 was contingent on the recovery of oil price and stability in crude oil production.
Several interventions of the government also influenced economic performance in the review period
As the economy is still vulnerable to external shocks, turning the current recovery into sustained strong growth will, however, mean that reforms priorities need to be tailored towards adjusting fiscal position and encouraging economic diversification. In this report, we review the state of the Nigerian economy in H1-2018 looking at the global and domestic economic development with emphasis on various policy thrusts of the government to sustain growth and ensure development.
Development in the Domestic Economy
Macroeconomic Environment Nigeria’s macroeconomic environment in the first half of 2018 witnessed stability when compared with the first half of the previous year, 2017. The country’s Gross Domestic Product (GDP) recorded a continued improvement as the oil sector sustained an uptick on the back of an improvement in global oil prices.
Also, the total stock of external reserve improved as driven by the recovery of oil price. In what follows, we discuss the performance of Nigeria’s macroeconomic environment in the following categories: Path To Full Recovery Still Presents More Hurdles Ahead Nigeria’s real GDP grew by 1.95% in the first quarter of 2018, indicating a significant improvement when compared with -0.10% recorded in Q1-2017.
This improvement reflects a continued recovery of aggregate demand. The oil sector continues to drive GDP growth in Nigeria as growth in the sector was14.7% in Q1-2018 (year-on-year). This improvement was due to continued stability in oil production. On the other hand, the non-oil sector grew by 0.76% during the period under consideration.
Going forward, the strong improvement in the global oil market in H1-2018 creates an impetus for the Nigerian economy
Therefore, although the path to full recovery still presents more hurdles ahead as growth rate is still far from the pre-crisis period. If the recent stability in the macroeconomic environment is sustained, this will keep growth afloat in H2-2018. CBN Monetary Stance And Sustained Stability In Economic Activities Moderate Inflation Inflationary pressure in Nigeria continued to moderate in H1-2018 as headline inflation rate, measured by Consumer Price Index (CPI), receded to 13.38 % when compared with an average of 17.22% in H1-2017. Food and core inflation rate subdued marginally in the period under review compared to H1-2017.
Food price, which is a major component of CPI, declined marginally from 18.88% in H1-2017 to 16.17% in H1-2018. Similarly, the core inflation dropped slightly from an average of 14.9% in H1-2017 to 11.3% in H1-2018. Although the inflation rate remains in double digits, continued moderation of inflation noticed in H1-2018 reflects the significant impact of continued stability in the Foreign Exchange market coupled with the tightening of the monetary policy rate.
Buildup of External Reserves Reflect Recovery of Oil Price
Nigeria’s external reserves stood at an average US44.4 billion in H1-2018, indicating a significant improvement over US$30 billion recorded in H1-2017. Basically, the continuous improvement in the current account in H1-2018 boosted external reserves and this buildup was instrumental by the recovery of oil price. Also, easier access to the international capital market by improving bond issuance, portfolio and other inflows contributed to the building of external reserves in H1-2018. However, toward the end of the reviewed periods, growth in external reserve slowed as foreign exchange inflows nosedive.
Stability in Exchange Rate Reflects Economic Fundamentals
The continuous tightening of monetary policy in H1-2018 sustained stability in the naira exchange rate and subsided exchange rate pressure. The exchange rate policies in H1-2018 were tailored towards more stability to allow the exchange rate to reflect economic fundamentals in Nigeria. Furthermore, foreign exchange inflows through foreign portfolio investment and increase oil revenue helped to narrow exchange rate premium between the Bureau De Change (BDC) segment and the Investors’ and Exporters’ (I&E) window of the foreign exchange market. Finally, the naira remains stable at N362/US $1 for BDC and N362/US$1 for I&E at the end of March 2018.