- Parce que les forces américaines ont eu un apport logistique considérable à l’opération Barkhane et depuis 2017, les États-Unis ont engagé plus de 588 millions de dollars pour fournir une assistance en matière de sécurité et d’autres soutiens à la lutte contre l’extrémisme violent aux cinq pays du G5 Sahel.
- Parce que si le continent africain ne représentait qu’un terrain d’affrontements entre les Blocs Est/Ouest, à partir des années 2000, Washington reconfigure sa présence en Afrique à travers la conquête du marché Africain, la lutte contre le sida et le terrorisme.
- Parce que depuis les années 2000, et surtout après le coup d’État de 2012 au Mali, les États-Unis ont accru leur engagement en matière de sécurité, de développement et d’aide humanitaire au Sahel.
- Parce que même si l’ancien président Donald Trump n’a effectué aucune visite officielle en Afrique durant son mandat, avec le nouveau président Joe Biden et le retour du multilatéralisme, les relations entre les deux continents pourraient prendre une nouvelle trajectoire.
- Parce que les commandos américains déployés en Afrique sont passés de 1% des effectifs déployés à travers le monde en 2006, à 3% en 2010 pour atteindre 17% des Forces spéciales déployées hors territoire américain en 2016. En plus, l’assistance américaine non militaire pour l’Afrique atteignait 9 milliards de dollars en 2019.
- Parce que l’Afrique représente le deuxième théâtre des opérations américaines après le Moyen-Orient avec 34 sites militaires.
- Parce que dans la région, le Cameroun abrite une base militaire américaine de drones à Garoua et des installations militaires à Douala, Maroua et Salak. Ils opèrent aussi depuis une base de corps d’élite et de drones à N’Djamena au Tchad. A Dakar et à Bamako sont installés des sites de redéploiements stratégiques.
- Parce que depuis la fin de la guerre froide, la plupart des administrations américaines ont encouragé la démocratie et la gouvernance, la paix et la sécurité, le commerce et l’investissement, ainsi que le développement. Si ces domaines prioritaires restent importants, leur importance stratégique par rapport aux objectifs plus larges des États-Unis a été sous-estimée. Le processus politique, y compris sa mise en œuvre et sa communication, s’est par conséquent étiolé et est devenu l’apanage de fonctionnaires de rang inférieur.
- Parce que face à la Chine, la Russie, et la Turquie qui gagnent du terrain en Afrique, Washington devra montrer plus de volonté pour ne porter l’étiquette d’un pays qui n’accorde pas d’importance à l’Afrique.
- Parce qu’en 2018, une part importante des exportations africaines vers les États-Unis était concentrée sur les ressources extractives, le pétrole, le gaz et les produits pétroliers représentant 73 % des importations américaines en provenance de la région dans le cadre de L’AGOA, African Growth Opportunities Act (AGOA), Loi sur la Croissance et les Opportunités de Développement en Afrique.
- Parce que grâce à l’engagement de Biden avec son projet Build Back Better World, une initiative en vue de répondre aux besoins en infrastructures des pays à faible et moyen revenu, la Development Finance Corporation des États-Unis, ou DFC, a débloqué un financement de près de 2 milliards de dollars pour des projets en Afrique dès le premier semestre de l’exercice 2021.
Pourquoi ce thème ?
Quels sont les principaux sujets à explorer ?
- Comment les relations entre l’Afrique de l’Ouest et les Etats-Unis ont évolué sur les plans diplomatique, sécuritaire et économique d’Obama à Biden en passant par Trump?
- Quelles sont les nouvelles perspectives qui s’offrent aux Etats-Unis au moment où son principal allié au Sahel notamment la France est contraint de reconfigurer son déploiement après son retrait du Mali.
- Quelle est la nature des relations bilatérales entre les Etats-Unis et les pays d’Afrique de l’ouest?
- La région ouest-africaine serait-elle un espace de compétition antisoviétique ou un réel intérêt stratégique pour les Américains?
- Comment réarticuler les coopérations entre les Etats-Unis et les pays de l’Afrique de l’Ouest à l’ère de la diplomatie sanitaire et de l’économie numérique?
- Quels sont les pays qui représentent les piliers d’ancrage des Etats-Unis en Afrique et quelles sont les raisons de ces choix stratégiques?
Comment participer au débat ?
- Les contributions des experts des questions débattues sont bienvenues mais les observations, témoignages, points de vue et propositions de tous les citoyens le sont tout autant.
- Nous souhaitons recevoir en particulier des articles qui font référence à un ou des pays précis, s’appuient sur des exemples et qui font émerger des propositions de réforme.
- Vous êtes également invités à envoyer une courte interview audio/vidéo, ainsi qu’un récit oral de vos expériences sur ce sujet et de vos suggestions sur de possibles réformes.
- Vous pouvez demander à ce que votre identité ne soit pas publiée même si elle doit être connue de WATHI ; dans ce cas choisissez un pseudonyme et envoyez une biographie qui donne une idée de votre domaine d’expertise ou de votre activité professionnelle.
- Vous pouvez soumettre des articles courts (500 à 1000 mots) ou plus longs (1500 à 2000 mots). La taille maximale des contributions est de 2000 mots. Les articles courts ont cependant plus de chances d’être sélectionnés et publiés par le WATHI. Tous les articles doivent être accessibles au grand public, structurés et soignés.
- Nous vous invitons à accompagner la soumission de votre article d’une biographie de 50 mots maximum.
- Envoyez vos articles à l’adresse: infowathi@wathi.org
- Le Débat se passe aussi sur les comptes Facebook et Twitter de WATHI :
Why this theme?
- Because American forces have made a considerable logistical contribution to Operation Barkhane and since 2017 the United States has committed more than $588 million to provide security assistance and other counterinsurgency support to the five G5 Sahel countries.
- Because if the African continent was only a battleground between the East/West blocs, since the 2000s, Washington has reconfigured its presence in Africa through the conquest of the African market, the fight against AIDS and terrorism.
- Because since the 2000s, and especially after the 2012 coup in Mali, the United States has increased its commitment to security, development and humanitarian aid in the Sahel.
- Because even though former President Donald Trump made no official visits to Africa during his term, with new President Joe Biden and the return of multilateralism, relations between the two continents could take a new trajectory.
- Because American commandos deployed in Africa have gone from 1% of the personnel deployed worldwide in 2006, to 3% in 2010 to reach 17% of the Special Forces deployed outside American territory in 2016. In addition, US non-military assistance to Africa reached $9 billion in 2019.
- Because Africa represents the second largest theater of US operations after the Middle East with 34 military sites.
- Because in the region, Cameroon is home to a US military drone base in Garoua and military facilities in Douala, Maroua and Salak. They also operate from an elite corps and drone base in N’Djamena, Chad. In Dakar and Bamako they have strategic redeployment sites.
- Because since the end of the Cold War, most US administrations have promoted democracy and governance, peace and security, trade and investment, and development. While these priority areas remain important, their strategic importance to broader US objectives has been underestimated. As a result, the policy process, including its implementation and communication, has languished and become the preserve of lower-level officials.
- Because with China, Russia, and Turkey gaining ground in Africa, Washington will have to show more willingness not to be labelled as a country that does not value Africa.
- Because in 2018, a significant portion of African exports to the US were concentrated in extractive resources, with oil, gas and petroleum products accounting for 73% of US imports from the region under the African Growth Opportunities Act (AGOA).
- Because of Biden’s commitment to his Build Back Better World project, an initiative to address the infrastructure needs of low- and middle-income countries, the U.S. Development Finance Corporation, or DFC, has released nearly $2 billion in funding for projects in Africa as early as the first half of fiscal 2021.
What are the main topics to be explored?
- How have relations between West Africa and the United States evolved on the diplomatic, security and economic levels from Obama to Biden to Trump?
- What are the new perspectives offered to the United States at a time when its main ally in the Sahel, namely France, is forced to reconfigure its deployment after its withdrawal from Mali?
- What is the nature of bilateral relations between the United States and West African countries?
- Is the West African region a space for anti-Soviet competition or a real strategic interest for the Americans?
- How can cooperation between the United States and West African countries be re-articulated in the era of health diplomacy and the digital economy?
- Which countries represent the anchor pillars of the United States in Africa and what are the reasons for these strategic choices?
How to participate in the debate?
- Contributions by experts in the issues discussed are welcome. So are observations, accounts, opinions, and recommendations from all citizens.
- We particularly welcome articles that refer to one or more specific countries, are based on concrete examples and include recommendations for action and reform.
- You can submit short articles (500-1000 words) or longer ones (1500-2000 words). Although the maximum length of a contribution is 2000 words, short articles are more likely to be selected and published by WATHI. All articles must be accessible to the general public, well written and structured.
- Without having to write a structured article, you can send your comments, observations, and recommendations to infowathi@wathi.org. The most relevant contributions will be published on the website.
- You can also submit a short audio or video recording to share your experiences and concrete reform proposals.
- We invite you to send your article with a 50-word biography.
Contributions
Ressources vidéos