Société civile et lutte contre la corruption
Lamine Diedhiou
http://www.rosalux.sn/wp-content/uploads/2011/01/Lamine-Diedhiou.pdf
Lamine Diedhiou
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La corruption constitue un fléau aux conséquences graves – en particulier lorsque les ressources sont limitées – pour le développement économique, le respect des droits fondamentaux, la qualité de vie, la suprématie du droit, la crédibilité des institutions, ainsi que les aspirations à la démocratie. Les principales victimes en sont les populations les plus vulnérables, particulièrement celles dépourvues de moyens de se défendre.
Le coût de la corruption, notamment en Afrique, est très élevé : États déliquescents, violences de toutes sortes, guerres et conflits ethniques et religieux, pouvoirs en place rentiers et corrompus, économies en faillite, pauvreté et marginalisation de masse, administration publique gangrenée et obsolète, fuites des capitaux, etc.
Pour lutter contre la corruption il faut réformer l’administration en mettant sur pied des normes éthiques pour le service public. Un certain nombre de principes de base sont suggérés ainsi que des normes éthiques pour le service public au Sénégal :
La participation des populations est un élément essentiel à la réussite des stratégies de lutte contre la corruption.
Mais toute stratégie de lutte contre la corruption qui omet d’impliquer les populations et leurs organisations néglige l’un des leviers potentiellement les plus puissants à sa disposition.
Bien sûr, il arrive souvent que, dans les pays ou la corruption sévit, la société civile soit dans une attitude passive et que ses organisations soient encore faibles ou à un stade encore précoce de leur développement, avec des compétences, des moyens d’action et de mobilisation encore limités. Dans ce cas, l’objectif est de parvenir à la renforcer afin qu’elle puisse jouer pleinement son rôle de garde fou du système.
Les organisations de la société civile peuvent comme point de départ, commencer par examiner la légitimité et les normes de conduite de leurs propres institutions et mettre en place des moyens de renforcer l’intégrité en leur sein.
La société civile détient certaines solutions au problème. Elle peut par exemple avoir un rôle déterminant pour transformer les attitudes d’indifférence ou d’indulgence du public à l’égard de la corruption. Elle peut constituer des coalitions indépendantes qui interviennent comme contre-pouvoir dans le système.
Corruption is a scourge with serious consequences – especially when resources are limited – on economic development, the respect for fundamental rights, the quality of life, the rule of law, the credibility of institutions and the democratic aspirations. The main victims are the most vulnerable populations, especially those without means to defend themselves.
The cost of corruption, particularly in Africa, is very high: failed states, violence of all kinds, ethnic and religious wars and conflicts, corrupt powers, bankrupt economies, poverty and mass marginalization, gangrenous and obsolete public administration, capital flight, etc.
To fight against corruption, the administration must be reformed by establishing ethical standards for public service. A number of basic principles are suggested as well as ethical standards for public service in Senegal:
Population participation is key to the success of the strategies to fight against corruption.
Any strategy to fight against corruption that fails to include the populations and their organizations neglects one the potentially most powerful levers at its disposal.
Of course, it is often the case that, in countries where corruption is rife, civil society is in a passive attitude and its organizations are still weak or at an early stage of their development with still limited skills, means of action and mobilization. In this case, the goal is to strengthen it so that it can play its full role of safeguard of the system.
Civil society organizations can as a starting point, begin by examining the legitimacy and the standards of conduct of their own institutions and implement ways to strengthen integrity within them.
Civil society has some solutions to the problem. It may for example have a crucial role in transforming the attitudes of indifference or indulgence of the public with regard to corruption. It can form independent coalitions that act as checks and balances in the system.
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