La lutte contre la corruption : questions et stratégies
Agence canadienne de développement international, 2000.
http://www.acdi-cida.gc.ca/inet/images.nsf/vluimages/hrdg2/$file/primerfrancais.pdf
Agence canadienne de développement international, 2000.
http://www.acdi-cida.gc.ca/inet/images.nsf/vluimages/hrdg2/$file/primerfrancais.pdf
Le Botswana n’est pas rongé par la corruption systémique qui règne ailleurs en Afrique. Depuis l’indépendance, la gestion publique y est relativement saine. Le favoritisme est important certes, mais non la corruption. Les gens du secteur privé n’ont pas besoin de soudoyer les fonctionnaires pour mener leurs affaires; ces derniers reçoivent en effet un salaire suffisant, sans être très élevé. Ils ne ressentent donc pas le besoin de solliciter des pots-de-vin pour survivre.
Cette absence de corruption systémique et la stabilité politique et macroéconomique valent au Botswana la confiance des investisseurs étrangers. Le pays s’est vu reconnu comme celui ayant le facteur de « risque politique » le plus faible de tous les pays d’Afrique, y compris l’Afrique du Sud. Il détient un des taux les plus élevés d’investissement direct étranger par habitant en Afrique.
Toutefois, la corruption n’est pas totalement absente du Botswana. Des fonctionnaires haut placés responsables des principaux services d’achat, de sociétés parapubliques ou de programmes de développement industriels ont été impliqués dans des actes de corruption. Dans les années 1980, plusieurs scandales ont éclaté dans l’industrie du bétail, précisément à la Commission des viandes du Botswana.
Le ministère de l’Administration locale, des Terres et du Logement a également fait l’objet d’enquêtes. Malgré ces exemples, la recherche de profits au Botswana paraît « relativement faible et limitée… et la corruption ne s’étend pas à l’ensemble de l’économie politique ». Plutôt que de nier les allégations, le gouvernement procède d’habitude à des enquêtes approfondies. Jusqu’à présent toutefois, les pénalités ont été minimes.
Mais la situation continue d’évoluer. En 1994, le Botswana a mis sur pied la Direction de la corruption et de la criminalité économique (DCCE). Cette direction est conçue selon un organisme semblable à Hong Kong dont le personnel se compose d’anciens membres de l’Agence de Hong Kong et d’employés locaux. La DCCE enquête sur les auteurs d’infraction et leur intente des poursuites, elle conçoit des stratégies visant à prévenir la corruption et elle veille à la sensibilisation du public.
La Direction relève officiellement du président; toutefois elle fonctionne de manière autonome et a le pouvoir de poursuivre qui bon lui semble. Bien que la lenteur de l’appareil judiciaire gêne ses opérations, elle affiche un taux élevé de condamnation et le montant des amendes perçues dépasse celui des coûts opérationnels. Elle est sur le point de s’ériger comme pratique exemplaire dans la région.
Botswana is not riddled with systemic corruption that prevails elsewhere in Africa. Since independence, public management is relatively healthy. Favoritism is certainly important, but not corruption. People in the private sector do not need to bribe officials to conduct their business. Indeed, they receive sufficient wages, although not very high. Therefore, they do not feel the need to solicit bribes to survive.
This lack of systemic corruption and the political and macroeconomic stability gives Botswana the trust of foreign investors. The country has been recognized as the one with the lowest factor of “political risk” of all Arican countries, including South Africa. It has one of the highest rates of foreign direct investment per capita in Africa.
However, corruption is not totally absent from Botswana. High-ranking officials responsible for major purchasing services, parastatal companies or industrial development programs were involved in acts of corruption. In the 1980s, several scandals broke out in the livestock industry, specifically in the Botswana Meat Commission.
The Ministry of Local Government, Lands and Housing has also been the subject of investigations. Despite these examples, seeking profits in Botswana appears “relatively small and limited … and corruption does not extend to the entire political economy”. Rather than denying the allegations, the government usually conducts in-depth investigations. So far, however, penalties were minimal.
However, the situation continues to evolve. In 1994, Botswana has established the Directorate on Corruption and Economic Crime (DCEC). This directorate is designed as a body similar to Hong Kong’s whose staff consists of former members of the Hong Kong agency and local employees. The DCEC investigates and prosecutes the offenders, designs strategies to prevent corruption and ensures public awareness.
The DCEC officially reports to the President. However, it operates autonomously and has the power to prosecute whoever it chooses. Although the slowness of the judiciary hinders its operations, it has a high conviction rate and the amount of fines exceeds the operational costs. It is about to establish itself as an exemplary practice in the region.
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