At the Crossroads: Challenges for Secondary Education in Africa
Adriaan Verspoor and Jacob Bregman, Africa Human Development Department (AFTHD).
Adriaan Verspoor and Jacob Bregman, Africa Human Development Department (AFTHD).
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Les défis du développement de l’éducation en Afrique subsaharienne (ASS) au début du 21e siècle sont pressants et sans précédent. Face à la persistance des écarts dans la couverture de l’enseignement primaire, presque tous les pays ont entamé de grands efforts afin de veiller à ce que tous les enfants puissent bénéficier d’un enseignement primaire de qualité acceptable. Dans le même temps, l’accélération de la croissance économique et les mutations sociales créent l’urgente nécessité d’élargir l’accès à la formation continue et de renforcer les ressources humaines.
Enseignements de l’expérience internationale
L’expérience des pays dans lesquels la transformation de l’enseignement secondaire du type élite en un système de masse a déjà été réalisée, est importante pour les décideurs africains. Il est particulièrement important de tenir compte des quatre leçons suivantes:
• Le développement équilibré des différents sous-secteurs du système éducatif est un processus ascendant; un large accès à l’enseignement primaire de qualité acceptable doit être mis en place pour le développement réussi de l’enseignement secondaire.
• La manière de dépenser les ressources est tout aussi importante que la quantité de ressources disponibles.
• La direction et le leadership de l’Etat sont nécessaires pour accélérer et maintenir les progrès et assurer l’équité; cependant la décentralisation et l’autonomie locale paraissent fort prometteuses, en particulier aux premiers stades.
• Les partenariats public-privé sont essentiels pour mobiliser les ressources nécessaires, nourrir le soutien communautaire et veiller à ce que l’enseignement secondaire réponde efficacement aux attentes des communautés locales et des dirigeants nationaux.
Cependant, il y a une limite à la pertinence de l’expérience internationale, en ce sens que l’environnement économique et éducatif en Afrique subsaharienne est très différent de celui qui prévalait dans d’autres régions dans les premiers stades du développement de l’enseignement secondaire:
• Les progrès vers l’atteinte de l’objectif relatif à l’enseignement primaire universel et l’amélioration des résultats de l’apprentissage demeurent insuffisants; aux États-Unis, en Europe et Asie de l’Est, ce but avait été largement atteint lorsque l’expansion à grande échelle de l’enseignement secondaire a eu lieu.
• Si la croissance économique en Afrique subsaharienne s’est beaucoup améliorée ces dernières années, elle reste inégale, souvent fragile et enregistre des taux plus bas que ceux de l’Asie orientale.
• La forte fertilité en Afrique subsaharienne entraine un accroissement de la population en âge d’aller à l’école; la baisse des taux de natalité a atténué le défi d’élargissement de l’accès à l’enseignement secondaire dans d’autres régions.
Les tendances à la baisse des allocations d’aide réservées à l’enseignement secondaire montrent l’ampleur des changements observés. Au cours des années 1980, 95% de l’aide a été allouée à l’enseignement secondaire et tertiaire. En Afrique subsaharienne, l’enseignement secondaire a reçu environ un tiers de l’aide à l’éducation entre 1981 et 1983 (Lockheed et Verspoor, 1991).
En raison de préoccupations au sujet de la persistance de taux de scolarisation primaire bas et des rendements économiques et sociaux élevés trouvés par un nombre grandissant de travaux de recherche, l’aide à l’enseignement primaire a commencé à augmenter à la fin des années 1970, en particulier dans les pays à faible revenu.
Les stratégies d’aide-pays (Country Assistance Strategy – CAS) de la Banque mondiale qui spécifient l’appui prévu par la Banque pour la mise en oeuvre des Documents Stratégiques de Lutte contre la Pauvreté (DSLP), reconnaissent généralement l’importance d’une main-d’œuvre mieux qualifiée, mais elles n’adressent souvent pas de soutien explicite pour le développement ou l’inclusion de l’enseignement secondaire ou la formation professionnelle en tant qu’éléments importants du programme de prêts.
Une exception est le CAS de la Tanzanie, dont l’un des deux points de référence pour la performance du pays en matière d’éducation est une augmentation du taux de transition du primaire vers le secondaire. Dans le CAS du Burkina couvrant la période 2006-2009, l’appui au premier cycle de l’enseignement secondaire constitue l’un des objectifs prioritaires
The challenges of education development in Sub-Saharan Africa (SSA) at the beginning of the 21st century are urgent and unprecedented. Faced with persistent gaps in the coverage of primary schooling, almost all countries have launched major efforts to ensure that all children will have the opportunity to complete primary education of acceptable quality. At the same time accelerating economic growth and social change create an urgent imperative expand access to further learning strengthen human resource base.
Lessons of International Experience
The experience of countries where the transformation of secondary education from elite to a mass system has already been completed is important for African policy makers. Four lessons are especially important to consider:
• The balanced development of different sub-sectors of the education system is a bottom-up process; broad access to primary education of acceptable quality must be in place for successful development of secondary education.
• How resources are spent is as important as the amount of resources available;
• Government direction and leadership is important to accelerate and sustain progress and ensure equity; yet decentralization and local autonomy holds considerable promise especially in the early stages.
• Public-private partnerships are essential to mobilize the necessary resources, nurture community support and ensure that secondary education responds effectively to the expectations of local communities and national leaders.
But there is a limit to the relevance of international lessons of experience as the economic and education environment in Sub- Saharan Africa is very different than the one that prevailed in other regions at the early stages of secondary education development:
• Progress towards the goal of universal primary completion and improvement in learning achievement remains incomplete; in the US, Europe, and East Asia this had largely been achieved when large scale secondary expansion took place.
• Economic growth in SSA, while much improved in recent years, remains uneven and is often fragile and still lower than East Asian rates.
• High fertility in SSA results in a growing school age population; falling birthrates eased the challenge of expanding access to secondary education in other regions.
Declining aid allocations to secondary education Trends in the share of secondary education in aid allocations show the magnitude of these changes. During the 1980s some 95% of all aid was allocated to secondary and tertiary education. In SSA secondary education received about one third of all aid to education between 1981 and 1983 (Lockheed and Verspoor, 1991).
Driven by concerns about the persistence of low primary enrollment levels and the high economic and social returns found by an increasingly robust body of research, aid to primary education began to increase in the late 1970s, especially in low income countries.
World Bank country assistance strategies (CASs) which specify planned World Bank support for PRSP implementation usually recognize the importance of a better educated labor force, but often do not express explicit support for secondary education development or the inclusion of secondary education or vocational training as important elements in the lending program.
An exception is the Tanzania CAS which has as one of the two benchmarks for country performance in education an increase in the transition rate from primary to secondary schools. The Burkina CAS 2006-2009 includes support for lower secondary education as one of the priority objectives.
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