- Parce que 70% des Africains sur le continent n’ont pas accès à l’électricité.
- Parce que les entreprises et industries sont limitées dans leur capacité à produire, du fait d’une faible disponibilité des services énergétiques adéquats, fiables et peu coûteux. L’accès à l’énergie pour le développement des entreprises, l’industrialisation et la diversification économique est une nécessité pour faire face au défi de l’emploi dans la région.
- Parce que même si certains ont accès à l’électricité, les délestages restent très courants dans les pays d’Afrique de l’Ouest, avec des coupures d’électricité pouvant atteindre 80 heures par mois, conduisant à un ralentissement de l’économie et à des frustrations sociales et politiques.
- Parce qu’à 147 francs CFA le kilowattheure, l’électricité est très chère en Afrique de l’Ouest et coûte deux fois plus que le prix moyen dans le monde. Une femme vivant dans un village au nord du Nigeria dépenserait environ 60 à 80 fois plus par unité d’énergie qu’un habitant de New York ou de Londres.
- Parce que l’Afrique comptera plus d’un milliard de personnes en plus d’ici 2050 et qu’il faut prévoir en avance les besoins en électricité et en énergie de toute cette population à venir.
- Parce que les pays africains peinent à satisfaire leurs besoins en électricité alors que l’Afrique est le continent avec le plus grand potentiel en diverses sources d’énergie: 21% des stocks de carbone de la biomasse forestière, 30% de la consommation mondiale de bois à des fins énergétiques, 8% des réserves pétrolières mondiales, 8% du gaz, 4% du charbon selon la FAO ; plus de 10 térawatts (TW) de solaire, 350 gigawatts (GW) d’hydroélectricité, 110 GW d’éolien, et un surcroît de 15 GW de géothermique selon la BAD.
- Parce que l’Afrique exploite faiblement son immense potentiel en matière d’énergies renouvelables. Par exemple, l’Afrique de l’Ouest fait partie des régions les plus ensoleillées de la terre mais la part du solaire dans le mix énergétique dans les pays de la CEDEAO est estimée à moins de 1%.
- Parce qu’à l’heure où le changement climatique devient plus menaçant, une grande opinion se demande si l’Afrique devrait utiliser les énergies fossiles pour se développer bien que le continent ne contribue que de 3,6 % aux émissions mondiales annuelles de dioxyde de carbone.
- Parce que 89% de la population d’Afrique subsaharienne utilise la biomasse (bois, résidus…) pour satisfaire ses besoins en éclairage, en cuisine et en chauffage alors que les pays d’Afrique de l’Ouest pourraient bénéficier de sources d’énergie beaucoup plus performantes comme les énergies fossiles et beaucoup plus diverses.
- Parce que, à investissements constants, en 2030, 1 milliard de personnes en Afrique n’auront toujours pas l’électricité. Les investissements annuels dans le développement de services énergétiques de base s’élèvent à moins de 10 milliards de dollars par an sur le continent africain.
Pourquoi ce thème ?
Quels sont les principaux sujets à explorer ?
- Comment garantir aux citoyens des pays ouest-africains une électricité pas chère, stable et saine pour l’environnement?
- Quelles stratégies mettre en oeuvre pour satisfaire les besoins en électricité des populations vivant dans les zones rurales?
- Comment améliorer la gouvernance des sociétés de services publics d’électricité en Afrique de l’Ouest?
- Quelles alternatives au bois de chauffe et à la terre cuite pour la cuisson dans les ménages africains?
- Dans quelle mesure l’Afrique doit-elle utiliser les énergies fossiles pour servir son développement?
- Pourquoi les énergies renouvelables ne sont pas assez exploitées malgré le potentiel immense de ces ressources en Afrique de l’Ouest?
- Quelles sont les politiques énergétiques des pays ouest-africains et comment devraient-elles évoluer pour préparer l’avenir?
- Comment impliquer le secteur privé dans le développement du secteur énergétique en Afrique de l’Ouest?
- Peut-on améliorer l’efficacité des financements dans le domaine de l’énergie en Afrique de l’Ouest?
- Le marché international de l’énergie est-il en faveur d’un développement de la puissance énergétique en Afrique de l’Ouest?
- Dans le domaine de l’énergie, quelles sont les négociations que les pays ouest-africains devraient mener avec leurs partenaires étrangers?
- Comment accroître les échanges transfrontaliers d’énergie entre les pays d’Afrique de l’Ouest?
- Qu’est-ce qui fait la réussite de pays comme le Maroc et le Kenya qui sont bien partis sur la voie de la transition énergétique? Les pays de la région peuvent-ils s’en inspirer?
- Quelles sont les innovations à vulgariser en Afrique de l’Ouest dans le domaine de l’énergie?
Comment participer au débat ?
- Les contributions des experts des questions débattues sont bienvenues mais les observations, témoignages, points de vue et propositions de tous les citoyens le sont tout autant.
- Nous souhaitons recevoir en particulier des articles qui font référence à un ou des pays précis, s’appuient sur des exemples et qui font émerger des propositions de réforme.
- Vous êtes également invités à envoyer une courte interview audio/vidéo, ainsi qu’un récit oral de vos expériences sur ce sujet et de vos suggestions sur de possibles réformes.
- Vous pouvez demander à ce que votre identité ne soit pas publiée même si elle doit être connue de WATHI ; dans ce cas choisissez un pseudonyme et envoyez une biographie qui donne une idée de votre domaine d’expertise ou de votre activité professionnelle.
- Vous pouvez soumettre des articles courts (500 à 1000 mots) ou plus longs (1500 à 2000 mots). La taille maximale des contributions est de 2000 mots. Les articles courts ont cependant plus de chances d’être sélectionnés et publiés par le WATHI. Tous les articles doivent être accessibles au grand public, structurés et soignés.
- Nous vous invitons à accompagner la soumission de votre article d’une biographie de 50 mots maximum.
- Envoyez vos articles à l’adresse: infowathi@wathi.org
- Le Débat se passe aussi sur les comptes Facebook et Twitter de WATHI :
Why this theme?
- Because, 70% of Africans on the continent do not have access to electricity.
- Because, Companies and industries’ capacities to work and produce are limited to low availability of adequate, reliable and inexpensive energy services. Access to energy for business development, industrialization and economic diversification is a necessity to tackle unemployment in the region.
- Because, although some have access to electricity, power failure remains very common in West African countries, with power cuts of up to 80 hours per month, leading to a slowdown in the economy and social and political frustrations.
- Because, with a cost of 147 CFA francs per kilowatt/hour, electricity is very expensive in West Africa and is twice more expensive than the average price in the world. A woman living in a village in northern Nigeria would spend about 60 to 80 times more per unit of energy than a resident of New York or London.
- Because, Africa will have more than a billion people added to its current population by 2050 and we need to anticipate in advance the electricity and energy needs of all this population to come.
- Because, African countries are struggling to meet their electricity needs whereas the continent has the greatest potential in various energy sources: 21% of carbon stocks from forest biomass, 30% of world consumption of wood for energy purposes, 8% of world oil reserves, 8% of gas, 4% of coal according to the FAO; more than 10 terawatts (TW) of solar, 350 gigawatts (GW) of hydroelectricity, 110 GW of wind and an additional 15 GW of geothermal according to the African Development Bank.
- Because, Africa is not exploiting its immense renewable energy potential. For example, West Africa is one of the sunniest regions on earth, but the part solar power plays in the energy mix in ECOWAS countries is estimated at less than 1%.
- Because, as climate change gets more and more threatening, many wonder whether or not Africa should use fossil fuels to reach economic development, despite the fact that the continent only contributes to 3.6% in annual global emissions of dioxide of carbon.
- Because, 89% of the population of sub-Saharan Africa uses biomass (wood, residues, etc.) to meet their lighting, cooking and heating needs whereas they West African countries could benefit more from using energy sources more efficient and diverse like fossil fuels.
- Because, at constant investment, in 2030, 1 billion people in Africa will still have no electricity. Annual investments in the development of basic energy services amount to less than $ 10 billion a year on the African continent.
What are the main topics to be explored?
- How can we guarantee cheap, stable and environmentally friendly electricity to all the citizens of West African countries?
- What strategies should be implemented to meet the electricity needs of people living in rural areas?
- How electric utility companies in West Africa improve their services?
- What alternatives do West African households have to using firewood and terracotta for cooking?
- To what extent should Africa use fossil fuels for its economic development?
- Why are renewable energies not being exploited enough despite the immense potential of these resources in West Africa?
- What are the energy policies of West African countries and how should they evolve to adapt to future needs?
- How can we involve the private sector in the development of the energy sector in West Africa?
- Can we improve the efficiency of energy financing in West Africa?
- Is the international energy market in favor of developing energy power in West Africa?
- Which kind of negotiations should West African countries have with their energy partners?
- How can we increase cross-border exchanges of energy between West African countries?
- What can we learn from countries with successful energy transitions such as Morocco and Kenya?
- Which innovations in the field of energy should be popularized in West Africa?
How to participate in the debate?
- Contributions by experts in the issues discussed are welcome. So are observations, accounts, opinions, and recommendations from all citizens.
- We particularly welcome articles that refer to one or more specific countries, are based on concrete examples and include recommendations for action and reform.
- You can submit short articles (500-1000 words) or longer ones (1500-2000 words). Although the maximum length of a contribution is 2000 words, short articles are more likely to be selected and published by WATHI. All articles must be accessible to the general public, well written and structured.
- Without having to write a structured article, you can send your comments, observations, and recommendations to infowathi@wathi.org. The most relevant contributions will be published on the website.
- You can also submit a short audio or video recording to share your experiences and concrete reform proposals.
- We invite you to send your article with a 50-word biography.
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