Gilles Olakounlé Yabi
Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de dire du bien du Nigeria et de donner le pays le plus peuplé du continent africain en exemple à d’autres dans quelque domaine que ce soit. Comment stimuler la production locale et la diversification des économies ouest-africaines ? C’est la question mise en débat par le laboratoire d’idées WATHI en ce moment. Et c’est dans le cadre de cette interrogation que le Nigeria me semble mériter une attention particulière et bienveillante.
L’agriculture, bouée de sauvetage de l’économie nigériane
Alors, il faut commencer par admettre que le Nigeria n’est pas un modèle qui saute aux yeux en matière de diversification de l’économie nationale. La dépendance des agrégats macroéconomiques de la fédération à l’égard de l’industrie pétrolière est encore énorme. Pour preuve, l’effondrement brutal des cours de pétrole en 2015-2016 avait plongé le pays dans une récession économique et mis les finances publiques en grande difficulté. La croissance économique est redevenue positive en 2017 mais restée très faible, estimée à 0.8% (données de la Banque mondiale). Les exportations de pétrole brut représentent toujours 80% des recettes totales d’exportation. Mais elles ne constituent qu’environ 9% de la production réelle du pays (PIB réel).
Si la richesse pétrolière reste le premier déterminant des recettes extérieures et des ressources publiques du pays, et celui de la prospérité des groupes d’intérêt qui ont accès directement ou indirectement à la rente pétrolière, l’économie réelle du Nigeria repose bien davantage sur d’autres activités informelles et formelles diversifiées. C’est le cas de l’agriculture, en croissance régulière et forte depuis des années. Le secteur agricole devrait représenter 25,4 % du PIB réel en 2018, contre 22,9 % en 2014. Pendant que tous les autres secteurs (industrie pétrolière, industries non pétrolières et services) se contractaient en 2016, l’agriculture avait maintenu un taux de croissance remarquable de 4,1 %.
Pendant que tous les autres secteurs (industrie pétrolière, industries non pétrolières et services) se contractaient en 2016, l’agriculture avait maintenu un taux de croissance remarquable de 4,1 %
La bonne santé de l’agriculture au Nigeria depuis une dizaine d’années n’a pas été seulement le résultat de conditions climatiques favorables. Elle a été surtout le résultat de la mise en œuvre de véritables politiques agricoles visant à rendre l’activité rentable et donc attractive pour les paysans, à travers un ensemble d’incitations, de réformes et d’investissements. L’actuel président de la Banque africaine de développement (BAD), le très médiatique Akinwumi Adesina, a joué un rôle reconnu dans la dynamisation de l’agriculture lorsqu’il était ministre de l’Agriculture sous le président Goodluck Jonathan. « Nourrir l’Afrique » est l’une des cinq grandes priorités – les fameux « High5 » – qu’il a fixées pour la BAD, et il ne manque jamais l’occasion d’appeler les gouvernements africains à faire de la modernisation de l’agriculture et du monde rural la priorité des priorités.
La stratégie de diversification de l’économie, au-delà de l’agriculture, a commencé à produire des résultats depuis de nombreuses années au Nigeria. La croissance des secteurs non pétroliers a été forte et soutenue et même si les recettes pétrolières irriguent aussi les autres secteurs de l’économie, et même si leur chute a affecté durement les services et les industries non pétrolières en 2016-2017, le dynamisme de l’agriculture a permis de limiter les dégâts sur les conditions de vie des populations des zones rurales, toujours les plus pauvres.
Manger nigérian, s’habiller nigérian : un exemple à suivre
Le Nigeria me semble être un modèle – c’est toujours relatif – en matière de stimulation de la production locale par la consommation locale. Oui, bien sûr, la taille du marché constitue un avantage puissant qui rend la production de n’importe quel produit ou service potentiellement plus rentable que dans les pays dix à vingt fois moins peuplés de la région, à cause des économies d’échelle notamment. La population du Nigeria était estimée à 191 millions d’habitants en 2017. Cela aide beaucoup pour encourager la production locale d’une vaste gamme de produits de première nécessité, accessibles même aux plusieurs dizaines de millions de Nigérians à très faible revenu.
Mais il n’y a pas que la taille de la population et donc du marché. Il y a aussi le degré d’extraversion des consommateurs, le degré d’addiction aux produits importés d’Europe, des Etats-Unis, de la Chine, du Bangladesh, de la Thaïlande, de l’Inde, de la Turquie, etc. qui peut faire une vraie différence. Au Nigéria, même au sein des classes les plus privilégiées, beaucoup sont profondément attachés à « manger nigérian » et à « s’habiller nigérian ».
Manger nigérian revient certes généralement à manger les plats favoris de sa région particulière d’origine, ceux qui font partie intégrante d’une identité culturelle spécifique. Les Yorouba du sud-ouest se délecteront bien plus souvent de l’igname pilée avec « egusi soup » (une sauce à base de graines de courges) que les Haoussas du nord, friands de brochettes de viande de bœuf grillé relevé par une poudre de piment à la saveur unique. Manger nigérian revient à disposer d’un choix très large de mets, de saveurs et d’ingrédients de cuisine à la mesure de l’extraordinaire diversité culturelle du pays.
Même si les tissus que l’on considère « africains » sont souvent importés, du fameux wax hollandais aux bazins « riches » d’Autriche en passant par les copies chinoises du wax, la couture est assurément locale
Les milliardaires nigérians en dollars et ceux de la classe sociale qui se situe juste en dessous dépensent certes des sommes vertigineuses dans l’achat de champagne français et dans celui de produits de luxe importés d’Occident et d’ailleurs. Mais ils ne considèrent pas pour autant avec dédain des produits locaux qui correspondent à une partie des besoins fondamentaux de tout être humain : se nourrir et se vêtir.
Le constat est encore plus frappant au niveau de ce qu’on pourrait considérer comme appartenant aux classes moyennes supérieures – grands commerçants, hommes et femmes d’affaires prospères, hauts cadres du secteur privé ou du secteur public, jeunes entrepreneurs qui ont réussi, tous ceux qu’on croise dans les avions qui relient quotidiennement entre elles les grandes villes nigérianes.
Ces Nigérians sont en majorité vêtus, les hommes d’élégants boubous et tuniques, les femmes de robes ou de « jupe-pagnes », cousus localement avec une infinie variété de modèles, de broderies, de touches d’originalité au gré des couturiers. Même si les tissus que l’on considère « africains » sont souvent importés, du fameux wax hollandais aux bazins « riches » d’Autriche en passant par les copies chinoises du wax, la couture est assurément locale. L’argent qui va aux couturiers nigérians, des plus réputés aux plus anonymes, pour rémunérer leur travail, leur talent et le labeur de leurs jeunes « apprentis », est de l’argent qui ne va pas aux maisons de confection européenne, américaine ou asiatique de costumes et de tailleurs occidentaux et aux commerçants importateurs qui ne créent que peu d’emplois.
A Lagos comme à Abuja, et dans les autres grandes villes, les restaurants courus par les privilégiés ne sont pas seulement ceux qui servent des spécialités européennes et asiatiques. Et, encore plus économiquement significatif, la restauration rapide quotidienne aux heures du déjeuner pour des millions de personnes qui mangent près de leurs lieux de travail est largement dominée par des plats locaux à base d’ingrédients locaux – à part les incontournables et dangereux exhausteurs de goût et des huiles végétales parfois importées.
Ne pas confondre recettes africaines et ingrédients locaux
Les Africains, et pas seulement les Nigérians, sont largement attachés à leur gastronomie. Et dans les villes de la côte ouest-africaine comme Abidjan, Lomé ou Cotonou, et jusqu’au Cameroun en Afrique centrale, même les élites en costume-cravate mangent volontiers les plats locaux qui ont accompagné leur enfance, qui sont d’une fabuleuse diversité. L’enjeu n’est cependant pas de manger des mets locaux à base de recettes traditionnelles mais de manger des plats exclusivement composés, ou presque, d’ingrédients produits localement, dans son propre pays, ou au dans les pays voisins.
Ce n’est pas la même chose, en termes d’implications économiques nationales, d’avoir des millions de personnes qui mangent le matin du pain à base de farine de blé importé et à midi des plats nationaux à base de riz thaïlandais et de concentrés de tomates importés que d’avoir la même population qui se nourrirait le matin de beignets ou de pain à base de farine de céréales locales et à midi de mets préparés à 100%, ou au moins 95%, de produits locaux.
C’est avec inquiétude et dépit que j’ai appris assez récemment que les poissons « chinois » – personne ne semblent savoir vraiment où ils sont pêchés – dominaient désormais largement le marché des poissons braisés servis dans les réputés « maquis » (restaurants populaires) ivoiriens. Je ne sais pas ce qu’il en est du ratio entre poulets locaux et poulets importés à Abidjan, Ouagadougou ou Cotonou, mais la concurrence étrangère est rude pour les producteurs locaux de biens de consommation alimentaire courante partout dans la région.
Comment entendons-nous trouver des emplois aux millions de jeunes actuels et aux dizaines de millions à venir si nous abandonnons toute prétention à produire localement l’essentiel des biens qui répondent aux besoins fondamentaux de nos populations, à commencer par ce qu’elles mangent au quotidien ?
Dans plusieurs villes côtières africaines, le poisson frais est devenu denrée rare et inaccessible à la majorité des populations. Nous importons donc massivement des poissons… en plus du riz, du blé, des pâtes, etc. Comment entendons-nous trouver des emplois aux millions de jeunes actuels et aux dizaines de millions à venir si nous abandonnons toute prétention à produire localement l’essentiel des biens qui répondent aux besoins fondamentaux de nos populations, à commencer par ce qu’elles mangent au quotidien ? Que comptons-nous donc produire en plus du cacao, du café, du coton, de l’hévéa, du cajou ou du bois – là où il y en a encore – à l’état brut ou presque ?
Le slogan « consommer local », décliné en consommer « sénégalais », consommer « ivoirien », consommer « burkinabè », etc. est de plus en plus visible dans les capitales. Le mouvement est cependant timide, porté par quelques entreprises qui tentent de se faire une place ou au moins de ne pas se faire écraser et expulser du marché par les produits importés aux marques bien établies appartenant à des multinationales qui disposent d’une puissance de frappe financière et commerciale incomparable.
Stimuler la production pour le marché ouest-africain est un impératif et une urgence
Les campagnes en faveur de la consommation locale resteront anecdotiques si elles ne sont pas placées au cœur de politiques agricoles et industrielles nationales adossées à une stratégie régionale ouest-africaine. Le pragmatisme doit être le maître-mot. Il faut rechercher tous les moyens astucieux pour produire ici et maintenant d’abord des biens simples mais durables, à bas prix, qui correspondent au niveau de revenus de l’écrasante majorité des populations de la région et du continent africain. Il sera ensuite plus aisé de viser des marchés d’exportation où les barrières à l’entrée officielles ou cachées sont redoutables ; et où les concurrents asiatiques seront très difficiles à bousculer en termes de compétitivité internationale.
Si nous croyons vraiment en notre projet d’intégration régionale sur tous les plans, nous devons donner un sens plus élaboré aux slogans « consommer local », en assumant une préférence graduelle à trois niveaux : pour les biens et services produits sur le territoire d’un pays donné, puis pour les biens et services produits dans la communauté régionale (la CEDEAO), puis pour les biens et services produits sur le continent africain. Il restera une vaste palette de biens et de services que nous ne sommes pas près de pouvoir produire à importer de nos partenaires commerciaux européens, américains et asiatiques.
Encourager par des politiques incitatives astucieuses les populations à exprimer une plus grande préférence pour des produits nationaux et communautaires dans les secteurs où existe une réelle capacité d’accroissement de la production – produits de l’agriculture, de l’élevage, de l’artisanat, des textiles, de la confection, des petites industries de transformation alimentaire – ne revient en rien à déclencher une guerre aux produits importés à l’époque de la mondialisation des échanges.
Les campagnes en faveur de la consommation locale resteront anecdotiques si elles ne sont pas placées au cœur de politiques agricoles et industrielles nationales adossées à une stratégie régionale ouest-africaine
Il s’agit simplement d’un impératif vital pour la relance des économies locales, pour l’emploi des jeunes et donc pour la sécurité collective de toute notre partie du monde. Il ne s’agit pas non plus d’une bataille idéologique ou d’un patriotisme économique qui serait d’un autre temps. Ne nous méprenons pas sur la rudesse de la défense par les pays qui sont déjà les plus forts et les plus riches de leurs intérêts commerciaux et économiques.
Les Etats-Unis en donnent un exemple frappant. Ils sont entrés en conflit commercial avec le Rwanda parce que ce pays a décidé en 2016 de multiplier par 12 les droits de douane sur les habits usagés importés afin de promouvoir la production locale de vêtements. Le lobby des exportateurs de friperies américaines entend bien se battre pour conserver son lucratif marché africain. Les autres pays d’Afrique de l’Est – le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda-, qui entendaient prendre les mêmes mesures que le Rwanda, ont reculé face à la menace d’être sanctionnés par Washington et privés des avantages commerciaux offerts par l’Agoa (African Growth and Opportunity Act), l’accord mis en place en 2000 pour favoriser les relations commerciales entre les États-Unis et les pays africains.
N’oublions pas non plus que les puissances technologiques du monde restent aussi les premières puissances agricoles qui défendent fermement les intérêts de leurs producteurs ruraux, dans un effort légitime de préservation de la vie économique dans leurs campagnes. Ne nous laissons pas distraire non plus par l’excitation pour les formidables bonds technologiques, comme les innombrables domaines d’application de l’intelligence artificielle, qui vont révolutionner, dit-on, l’emploi dans toutes les économies de la planète.
N’oublions pas non plus que les puissances technologiques du monde restent aussi les premières puissances agricoles qui défendent fermement les intérêts de leurs producteurs ruraux, dans un effort légitime de préservation de la vie économique dans leurs campagnes
Nous avons raison de nous intéresser en Afrique à toutes les évolutions technologiques globales, et d’essayer d’investir un peu, stratégiquement, dans la recherche dans quelques domaines prometteurs. Bien sûr. Mais il y a de très fortes chances que nos populations aient encore besoin dans les décennies à venir de manger, de boire, de se loger, de se vêtir… et que leurs besoins fondamentaux ne soient pas très différents de ceux des générations actuelles.
Compte tenu du niveau moyen d’éducation et de formation des millions d’enfants et des jeunes qui entrent et entrerons sur le marché du travail de notre continent, nous ferions mieux de concentrer nos efforts sur le développement de l’agriculture, de l’agro-industrie, de l’élevage, de l’industrie textile, de la confection, de l’artisanat et de toutes les activités qui sont à la fois adaptées aux facteurs de production dont nous pouvons disposer à coût faible, et aux caractéristiques de nos marchés de consommation qu’il faut continuer à élargir par une intégration poussée à l’échelle régionale, puis à l’échelle continentale.
Promouvoir l’investissement productif créateur d’emplois davantage que le commerce de produits importés
Le premier blocage à lever est peut-être psychologique. Il semble se trouver dans la tête d’une partie des décideurs et des élites des pays, qui ne croient simplement pas à la capacité de faire émerger des acteurs économiques géniaux, passionnés et courageux susceptibles de développer des secteurs productifs à fort impact social. Ceux qui peuvent changer durablement la vie de régions rurales oubliées en créant un grand nombre d’emplois à faible qualification, en distribuant des revenus aux ménages ruraux, en recréant l’espoir au sein des jeunes d’une amélioration de leur condition sociale et d’une modernisation de leur environnement.
Comment expliquer sinon que dans tant de pays, des dirigeants soient si heureux de faire construire de nouveaux bâtiments administratifs sans exigence minimale de recours à du mobilier et à d’autres matériaux transformés localement ou dans la communauté économique régionale ? Comment expliquer que les contrats avec des entreprises étrangères n’incluent pas des clauses exigeantes en matière de recrutements d’employés locaux à tous les niveaux et surtout de formation et de transfert de compétences et de technologies avec des mécanismes de vérification effective?
Comment expliquer qu’on continue à favoriser de fait davantage les acteurs économiques qui ne font que de l’achat de biens de consommation ou d’équipement dans le reste du monde pour revendre notamment aux Etats, profitant de connexions politiques et de procédures opaques d’attribution de marchés publics, plutôt que d’encourager ceux qui investissent dans l’agriculture, l’industrie et des services innovants, prennent des risques importants, acceptent un horizon de rentabilité plus long et produisent des bénéfices significatifs pour la société?
Renverser les incitations pour promouvoir vigoureusement la production de biens et de services nationaux, communautaires ou africains, spécifiquement ceux qui répondent aux besoins primaires des populations, est un impératif et une urgence
Renverser les incitations pour promouvoir vigoureusement la production de biens et de services nationaux, communautaires ou africains, spécifiquement ceux qui répondent aux besoins primaires des populations, est un impératif et une urgence. Il est évident pour tout le monde que le marché de consommation africain est celui qui va connaître la croissance la plus importante pendant les prochaines décennies, une implication directe des tendances démographiques.
Le problème des pays africains dont on aime à rappeler à chaque occasion avec plus ou moins de justesse statistique les taux de fécondité élevés, ce n’est peut-être pas tant le nombre d’enfants par femme, que le fait que cette vitalité démographique enrichisse essentiellement les producteurs de couches pour bébé, de lait de croissance, de médicaments, de jouets et de babioles divers chinois, pakistanais, indiens, vietnamiens, turcs, américains ou français… ainsi que les multinationales de la grande distribution qui s’installent confortablement et astucieusement dans les grandes villes africaines, y compris dans les quartiers populaires.
Ne pouvons-nous pas par exemple faire émerger à l’échelle de toute l’Afrique de l’Ouest au moins une industrie de production de couches de qualité acceptable pour nos millions de bébés d’aujourd’hui et de demain, et pour créer par la même occasion des milliers d’emplois pour les jeunes ?
Crédit photo : qz.com
Docteur en économie du développement et analyste politique, consultant indépendant, Gilles Olakounlé Yabi est le président du Comité directeur de WATHI, le laboratoire d’idées citoyen de l’Afrique de l’Ouest. Il a été journaliste et directeur pour l’Afrique de l’Ouest de l’organisation non gouvernementale International Crisis Group. Les opinions exprimées sont personnelles.
3 Commentaires. En écrire un nouveau
article très intéressant pour promouvoir les économies locales africaines et créer des emplois pour les millions de jeunes et bras valides éblouis par le mirages du monde occidental. J’espère que la formation des jeunes à l’auto emploi et à la valorisation des ressources locales s’imposera dans le système éducatif
Particulièrement
Bonjour.
J’ai lu avec bcp d’intérêt cet article pour lequel je remercie l’auteur, M.YABI. J’ai particulière apprécié la diversité des pistes explorées et je me demande comment relever ces différents défis pour notre sous région et tout le continent. Il y a du potentiel et du travail à abattre, nous l’intégrons et travaillerons à cette prise de conscience.