Auteur (s) :
UNESCO, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture
Date de publication: 2017
Le Nigeria est une force culturelle en Afrique. Son industrie cinématographique de 600 millions de dollars américains, «Nollywood», est la deuxième industrie cinématographique mondiale en terme de volume. Ses industries de la musique et de la mode du Nigéria sont au premier rang des exportations culturelles du pays. Pour faire le point sur les différentes politiques et mesures de soutien aux industries culturelles et créatives du Nigéria, le gouvernement nigérian et l’UNESCO ont réuni divers représentants gouvernementaux, acteurs de la société civile et artistes du secteur privé pour un atelier sur la Convention 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO du 9 au 11 mai 2017.
« Vous pouvez imaginer la diversité de la culture et combien cette Convention est importante [pour le Nigeria]. Le pays a une grande économie et ses secteurs cinématographique et de la mode en pleine expansion sont devenus d’important exportateurs de biens et services créatifs. Le secteur représentait environ 1,3% du PIB du pays. C’est pourquoi le gouvernement actuel s’est engagé à faire de l’industrie créative une alternative au pétrole », a déclaré Alhaji Lai Mohammed, ministre de l’Information et de la Culture du Nigeria
L’industrie créative joue un rôle majeur dans la politique de diversification économique du gouvernement fédéral du Nigéria. Sa croissance ces derniers temps a été remarquable, en particulier l’industrie cinématographique, considérée comme le plus grand employeur national après le secteur agricole.
L’atelier, co-organisé par le ministère fédéral de l’Information et de la Culture, l’Institut pour la culture africaine et la compréhension internationale et le Bureau de l’UNESCO à Abuja, visait à renforcer les capacités nationales de suivi de la mise en œuvre des politiques et mesures culturelles. Le Nigéria reconnaît l’importance d’évaluer les efforts déployés par le pays pour promouvoir diverses expressions culturelles en vue de renforcer davantage les industries culturelles et créatives.
Capitaliser sur les forces
L’identification de politiques pour la culture à l’échelle nationale et le partage de pratiques politiques novatrices à l’échelle internationale sont l’objet des rapports périodiques remis dans le cadre de la Convention de 2005 pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Le Nigéria en tant que Partie à cette Convention a soumis son premier rapport périodique quadriennal en 2012. Le pays élabore actuellement son deuxième rapport périodique, évaluant les politiques et les mesures mises en place pour promouvoir la diversité des expressions culturelles, identifier les défis et les nouveaux domaines d’intervention.
À cette fin, l’atelier a rassemblé un certain nombre de fonctionnaires et d’acteurs de la société civile provenant de l’industrie de la mode, des arts du spectacle et du cinéma pour discuter des différents domaines de suivi du rapport périodique incluant: la culture et le développement durable, la coopération culturelle internationale, le traitement préférentiel et la participation de la société civile au dialogue politique pour la culture.
« Depuis la soumission de son rapport en 2012, le Nigéria a fait des progrès significatifs, en particulier dans l’élaboration de mesures visant à renforcer les expressions culturelles au sein des secteurs cinématographique, de la musique, des arts de la scène et de la mode. Au cours de cet atelier, et grâce à cette collaboration avec un large éventail de parties prenantes, nous avons pu identifier plusieurs tendances positives et un certain nombre de domaines dans lesquels la coopération pourrait être améliorée à l’avenir », a déclaré Ojoma Ochai, membre de la Banque d’expertise de la Convention 2005 de l’UNESCO.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme mondial de développement des capacités de l’UNESCO qui promeut le suivi et l’élaboration participatifs de politiques pour la culture. L’atelier a utilisé la méthodologie élaborée dans le cadre du projet de renforcement des capacités financé par le gouvernement suédois intitulé «Renforcer les libertés fondamentales par la promotion de la diversité des expressions culturelles». Le Nigeria devrait présenter son deuxième rapport périodique d’ici la fin de l’année.
Les Wathinotes sont soit des résumés de publications sélectionnées par WATHI, conformes aux résumés originaux, soit des versions modifiées des résumés originaux, soit des extraits choisis par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au thème du Débat. Lorsque les publications et leurs résumés ne sont disponibles qu’en français ou en anglais, WATHI se charge de la traduction des extraits choisis dans l’autre langue. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.
The Wathinotes are either original abstracts of publications selected by WATHI, modified original summaries or publication quotes selected for their relevance for the theme of the Debate. When publications and abstracts are only available either in French or in English, the translation is done by WATHI. All the Wathinotes link to the original and integral publications that are not hosted on the WATHI website. WATHI participates to the promotion of these documents that have been written by university professors and experts.