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Groupe de la Banque africaine de développement (BAD)
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a pour objectif premier de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social
Source: Perspectives économiques en Afrique 2018
Performance économique et perspective
La croissance économique a légèrement fléchi, avec un taux estimé à 5,5 % en 2017 contre 5,8 % en 2016. Il est projeté à 5,2 % pour 2018. En 2017, la croissance a été principalement portée par l’agriculture vivrière (en progression de 8 % contre 5,6 % en 2016) et l’industrie de la pêche (en hausse de 9,5 % contre 9 % en 2016). Dans le secteur secondaire, il faut y ajouter la construction, en progression de 16,6 % en 2017, après la forte contraction de 17,8 % en 2016. Dans le secteur tertiaire, le commerce est en hausse de 8,9 %. Du côté de la demande, les principaux déterminants de la croissance du PIB en 2017 sont la consommation privée, l’investissement public et les exportations. La demande a été portée par des facteurs conjoncturels tels que la hausse des prix de l’anacarde.
Indicateurs macroéconomiques – Évolution
La situation des finances publiques s’est améliorée en 2017. Le déficit budgétaire (dons compris) a, en effet, diminué de moitié, passant de 4 % du PIB en 2016 à 2 % en 2017, principalement grâce à l’augmentation des recettes fiscales de 66,1 milliards de francs CFA en 2016 à 79,9 milliards en 2017. L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation est estimée à 2,3 % pour 2017, moins que le plafond de 3 % de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’encours de la dette publique totale (intérieure et extérieure) devrait atteindre 43,3 % du PIB contre 47,3 % en 2016 (pour un plafond fixé par l’UEMOA à 70 % du PIB). Le compte courant est resté excédentaire à 2,2 % en 2016 et 2,8 % en 2017, grâce à l’excédent commercial de 4,6 % en 2016 et 3,1 % en 2017.
Facteurs positifs
Au premier semestre 2017, la mobilisation des recettes fiscales a augmenté de 36,3 % par rapport à la même période de 2016. La cause en est l’amélioration de la perception fiscale, notamment des droits de douanes, dont les recettes collectées ont grimpé de 26 % par rapport à 2016. En outre, la hausse des prix internationaux de l’anacarde en 2017 (à 1 950 dollars EU à la tonne) a eu un effet favorable sur l’économie du pays.
En particulier, la baisse du volume des exportations d’anacardes (de 202 991 tonnes en 2016 à 192 661 tonnes en 2017) a été compensée par l’augmentation du prix moyen d’exportation, qui est monté de 772 francs CFA/kg en 2016 à 1 100 francs CFA/ kg en 2017. Les revenus d’exportation de l’anacarde devraient passer de 162 milliards de francs CFA en 2016 à 212 milliards de francs CFA en 2017, soit un accroissement d’environ 31 %.
Facteurs négatifs
Une incertitude persistante caractérise la situation politique. La nomination en novembre 2016 d’Umaro Sissoco Embalo au poste de Premier ministre, suite à l’accord de Conakry du mois d’octobre 2016, a été rejetée, faute de consensus, par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert. En outre, le Parlement, qui est bloqué depuis décembre 2015, n’a plus tenu aucune session. La date des élections législatives prévues en 2018 n’a pas encore été fixée.
Cette situation a un effet défavorable sur l’environnement des affaires, la gouvernance et la situation sociale. Le pays a, en effet, été classé 176e sur 190 pays dans le rapport Doing Business 2018 de la Banque mondiale. Il est 168e sur 176 pays dans le classement 2016 de l’indice de perception de la corruption de Transparency International. Selon l’indice 2015 de pauvreté multidimensionnelle du Programme des Nations Unies pour le développement, 80 % de la population vit dans une pauvreté multidimensionnelle et 58 % dans une situation de privation grave.
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