Le rendez-vous électoral du 24 novembre en Guinée-Bissau s’est déroulé sans incident majeur. Malgré les accusations de fraudes électorales portées par le président sortant José Mário Vaz, la société civile bissau-guinéenne, la commission électorale et les missions d’observation électorale internationales ont salué la bonne tenue du scrutin. Le taux d’abstention est de 25,63%, un des plus élevés de l’histoire électorale de la Guinée-Bissau.
L’ancien Premier ministre Domingos Simões Pereira s’est classé premier avec 40,13% des voix exprimées selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale. Cependant, il n’a pas atteint la majorité nécessaire pour être élu dès le premier tour. Il affrontera au second tour le 29 décembre, l’ancien Premier ministre Umaro Sissoco Embaló qui est arrivé deuxième en obtenant 27,65% des votes. Le président sortant José Màrio Vaz est éliminé dès le premier tour du scrutin. Il a recueilli seulement 12,41% des voix.
L’enjeu de ce second tour est la course aux alliances et aux reports de voix des autres candidats qui ont participé à l’élection présidentielle. Le candidat du candidat du Mouvement pour l’alternative démocratique (Madem G-15) et ex-cadre du Parti pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap Vert (PAIGC) Embaló a reçu des «soutiens de poids». Le président sortant Màrio Vaz a décidé d’apporter son soutien à Umaro Sissoco Embaló. Ce dernier est également soutenu par Nuno Nabiam qui s’est classé en troisième position et avait recueilli 13,16 % des suffrages.
Selon l’analyste politique bissau-guinéen Augusto Nhaga, les électeurs votent plus pour une personnalité que pour des idées ou des messages politiques spécifiques. Les choix de vote du 29 décembre pour les citoyens dépendront des consignes et du positionnement des différents candidats qui n’ont pas pu accéder au second tour.
Pour mieux comprendre les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, WATHI vous propose une série de graphiques et de cartes sur les données du scrutin.