L’intégralité du programme d’Ibrahim Boubacar Keïta sur ce lien
Axe 1 : Gouvernance, réformes politiques et institutionnelles
Paix, sécurité, défense, réconciliation nationale et cohésion sociale
Nous accorderons une priorité à la pérennisation de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM), la Loi de Programmation sur la Sécurité Intérieure (LPSI) et à la mise en oeuvre effective de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, signé le 15 mai et le 20 juin 2015. La prévention et la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes seront renforcées. Une attention particulière sera réservée à la mise en oeuvre des stratégies et tactiques du contre terrorisme.
Tous ces facteurs contribueront à assurer la paix, la sécurité et l’intégrité territoriale. Pour ce faire, un appui de l’Etat et de ses partenaires sera consacré à la mise en oeuvre des conclusions et recommandations des foras internationaux, régionaux et locaux sur la problématique du terrorisme.
Défis
- accélération du cantonnement, du désarmement de la démobilisation et de la réinsertion des Ex-combattants, de même que le processus d’intégration ;
- mobilisation des partenaires du Mali, en plus de la MINUSMA et de la Banque Mondiale déjà engagées dans le processus. Pour ce faire, il sera mobilisé 15 milliards FCFA pour boucler le programme DDR, et 20 milliards CFA pour accompagner le processus d’intégration, les deux processus portant sur une estimation d’environ 15 000 Ex-combattants, prenant en compte les questions d’inclusivité des jeunes de Gao et du Centre.
- mise en oeuvre de la Stratégie de Réforme du secteur de la sécurité (RSS), qui permettra entre autres d’impliquer les communautés et les autres acteurs de la nouvelle dimension de la sécurité humaine, dans la prise en charge de leur propre sécurité.
- opérationnalisation des unités de patrouilles mixtes du MOC, à Kidal et à Tombouctou qui permettra de mieux sécuriser le processus de DDR, de même que la lutte contre le terrorisme et d’assurer la libre circulation des biens et des personnes dans les zones de Kidal, Menaka, Tombouctou et Taoudénit.
- parachèvement de la mise en oeuvre de la LOPM et de la LPSI en 2019, qui assurera au pays des forces à pleine capacité opérationnelle, avec l’appui des partenaires de la MINUSMA, de l’UETM, de EUCAP et de la force conjointe G5 Sahel. Pour ce faire, 1 800 Milliards FCFA seront necessaires sans compter le Coût de la Force conjointe du G5 Sahel et des autres intervenants.
- redéploiement progressif de l’armée reconstituée, qui sera le cheval de bataille du prochain quinquennat, sur toute l’étendue du territoire national, dans le respect des droits humains et de l’engagement des parties.
Ainsi, une armée nationale, respectueuse des valeurs de la République et des Droits Humains, bien formée, bien équipée et mieux motivée assurera la protection des symboles de la souveraineté nationale, l’intégrité territoriale et la libre circulation des personnes et de leurs biens.
- Des unités spéciales de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière, seront créées selon les besoins, avec l’appui des forces partenaires et la communauté internationale.
Actions
Sécurité : ‘‘recrutement de plusieurs milliers de militaires’’
Renforcement qualitatif et quantitatif des forces de Défense et de Sécurité
– renforcement des effectifs en nombre et en qualité par le recrutement de plusieurs milliers de militaires, assorti d’un traitement motivant ;
– promotion des valeurs militaires.
Optimisation des moyens opérationnels
– acquisition de moyens complémentaires ;
– recherche de moyens opérationnels adaptés à la nouvelle configuration des menaces. Mettre en place un Conseil de crise auprès du Président de la République
– poursuite de la mise en oeuvre de la Loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM N°008 du 05 Mars 2015 et celle relative à la Sécurité Intérieure LPSI N°029 du 14 juillet 2017).
Optimisation des moyens et renforcement des capacités opérationnelles des services de renseignements
– intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication ;
– augmentation du budget actuel pour améliorer la qualité du renseignement. Optimation de la sécurité territoriale de façon rationnelle
– poursuite du plan intégré de sécurisation des régions du centre du Mali;
– création d’unités de forces spéciales au niveau des capitales régionales. Edification d’une nouvelle armée traduisant la diversité du Mali.
Défense
Assurer un maillage cohérent du territoire
– optimisation de l’accompagnement des forces partenaires (MINUSMA-BARKHANE-Force
Conjointe G5 Sahel) ;
– intensification des opérations au centre et au nord du Mali.
Améliorer les capacités opérationnelles
– poursuite de l’acquisition du vecteur aérien, de l’armement, du matériel roulant tactique adapté et du matériel de protection ;
– poursuite et soutien des efforts de montée en puissance de la force conjointe du G5 Sahel ;
Renforcer le soutien logistique
– poursuite de l’acquisition de nouveaux matériels majeurs de déploiement rapide et de protection des troupes ;
– opérationnalisation des structures techniques de l’armée.
Améliorer le cadre de vie et de travail du personnel et du commandement
– mise en exécution du Décret d’application du statut général des militaires et des textes subséquents ;
– redynamisation des services sociaux de base dans l’armée.
Coût 800 milliards FCFA
Paix et Cohésion sociale
Renforcer le cadre institutionnel favorable à la cohésion sociale
– prise en charge des jeunes déradicalisés (psychosociale, insertion sociale et économique) ;
– promotion de l’intégration et l’insertion des couches sociales vulnérables sur l’ensemble du territoire national. Promouvoir davantage le dialogue social et impliquer les leaders d’opinion et la jeunesse
– instauration du dialogue Etat-communautés à travers des vecteurs de communication tels que les leaders d’opinion, les personnes ressources et les communicateurs traditionnels ;
– consolidation et renforcement des capacités des missions d’appui à la réconciliation et à la paix.
Coût 900 milliards FCFA
Coût sous axe 1 : 1 800 milliards FCFA
Réformes politiques, gouvernance, justice, droits de l’homme, administration territoriale et décentralisation, affaires religieuse et culte
Dans le domaine politique, le processus de réformes institutionnelles entamé sera parachevé pour permettre notamment la mise en oeuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et la mise en place d’une Cour des Comptes conformément aux directives communautaires de l’UEMOA. Dans le domaine de la gouvernance, nous nous emploierons avec détermination à combattre la corruption et à consolider l’état de droit, à améliorer les conditions de travail du personnel de la justice afin d’assurer une bonne distribution de la justice, à poursuivre l’opérationnalisation de l’érection des Cercles en Régions pour booster le développement régional et local.
Des efforts seront aussi déployés pour accélérer le transfert concomitant des compétences et des ressources pour soutenir leur développement et surtout dans le suivi rigoureux des mesures législatives, institutionnelles, opérationnelles et judiciaires pour prévenir et au besoin, sévir contre les actes terroristes.
Défis
- amélioration de l’efficacité et de la crédibilité des institutions pour offrir des services de qualité aux populations ;
- instauration d’une nouvelle culture managériale sensible au genre et prenant en compte la dimension humaine, la motivation, le changement d’attitude et de comportement et une lutte sans merci contre la corruption et la délinquence financière;
- consolidation de la paix sociale, stabilité et sécurité, développement des capacités d’anticipation de crise et relèvement de la citoyenneté ;
- développement territorial cohérent, équilibré et durable et gouvernance inclusive du territoire ;
- élimination de l’extrémisme violent à travers une meilleure coordination et un encadrement des organisations et des pratiques religieuses et du culte.
Actions
Réformes politiques
Poursuivre le processus de réformes institutionnelles
– création d’une Cour des comptes, d’une Cour de cassation et d’une Cour administrative suprême ;
– renforcement du rôle législatif et de contrôle de l’action gouvernementale par l’Assemblée nationale…
Gouvernance : ‘‘Instauration de primes liées à la performance’’
Améliorer la gouvernance
– Instauration de primes liées à la performance pour récompenser les fonctionnaires méritants ;
– mise en oeuvre des conclusions et des recommandations des études portant respectivement sur la sous-représentation des femmes et des personnes handicapées dans l’Administration publique.
Justice et droits de l’homme
Réformer la justice
– respect des libertés individuelles et des droits de la défense ;
– réalisation d’infrastructures adéquates à l’opérationnalisation effective de la nouvelle carte judiciaire.
Promouvoir et protéger les droits de l’Homme
– renforcement des capacités matérielles et financières des structures en charge de la promotion des droits de l’homme,
– poursuite de l’humanisation des conditions de détention dans les établissements pénitentiaires.
Poursuivre les auteurs et complices d’actes terroristes
– renforcement de l’arsenal juridique et institutionnel pour prendre en charge la poursuite dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.
– renforcement de la coopération dans le domaine de la poursuite et du jugement des terroristes.
Administration territoriale et décentralisation
Promouvoir le développement territorial équilibré des régions et des pôles urbains
– réorganisation du territoire pour asseoir la cohérence du développement local ;
– promotion d’une politique volontariste et anticipatrice de la ville tenant compte des types d’agglomérations sur le territoire.
Renforcer les capacités des ressources humaines des collectivités territoriales
– accélération des transferts de compétences et de ressources aux collectivités territoriales ;
– renforcement des capacités des Agences de Développement Régionales (ADR).
Renforcer l’accompagnement de l’Etat
– amélioration de l’efficacité et de l’efficience de la déconcentration ;
– systématisation du contrôle de légalité des collectivités territoriales par les autorités de tutelle.
Renforcer la gouvernance inclusive du territoire
– renforcement du rôle des autorités traditionnelles dans la gestion des affaires ;
– amélioration de l’intégration du genre dans la gestion des collectivités territoriales.
Améliorer le financement de la décentralisation
– transfert des ressources budgétaires de l’Etat aux collectivités territoriales ;
– augmentation des ressources fiscales des collectivités territoriales.
Affaires religieuses et Culte
Prévenir le terrorisme, la radicalisation et l’extrémisme violent
– renforcement de la réglementation sur la création, l’ouverture et le suivi des lieux de cultes ;
– poursuite du processus de revalorisation du rôle des cadis dans la distribution de la justice.
Apporter des réponses justes proportionnées et diligentes au terrorisme, à la radicalisation et à l’extrémisme violent
– renforcement de la résilience des populations victimes d’actes terroristes et d’extrémisme violent ;
– développement de la coopération sous régionale, régionale et internationale en matière de gestion des conséquences des attaques terroristes.
Axe 2 : Promotion d’une croissance économique inclusive
Économie, finances, micro finance, planification du développement
Les cinq (5) prochaines années seront mises à profit pour poursuivre la construction d’une économie émergente, à travers des réformes en vue de la transformation structurelle de l’économie. Les efforts seront axés sur la stabilité du cadre macroéconomique, la bonne tenue des finances publiques, la valorisation de nos ressources agricoles et minières, la faible diversification de l’offre exportable, le privilège à la promotion des filières à forte potentialité d’exportation ou de substitution, l’assainissement et la relance du secteur de la micro finance, la promotion de l’emploi en milieu urbain et rural, la formation professionnelle des jeunes et des femmes, la réduction des disparités de niveau du développement des régions, les disparités intra et inter spatiales de développement, ainsi que des réformes institutionnelles nécessaires pour soutenir la transformation structurelle de notre économie.
Nous mettrons au service du développement des politiques économiques et sociales adéquates et coordonnées.
Défis :
- recherche de la stabilité dans l’évolution de la situation macroéconomique, amélioration et modernisation de la gestion des finances publiques conformément aux exigences communautaires, augmentation, diversification et amélioration des ressources de l’Etat ;
- répartition équitable des fruits de la croissance et extension géographique et démographique des services sociaux de base ;
- promotion de la microfinance comme instrument de réduction de la pauvreté, et inclusion financière de la majorité des populations en milieu rural et semi-urbain, assainissement efficace du secteur de la microfinance pour redonner confiance aux populations ;
- promotion de la finance islamique comme mode de financement alternatif ;
- renforcement des capacités institutionnelles des Systèmes Financiers Décentralisés et du leadership de l’Etat en matière de formulation et de mise en oeuvre de projets et programmes et rétablissement de la justice sociale en prenant en compte toutes les catégories sociales notamment les jeunes et les femmes ;
- identification et mobilisation rapide de financements innovants en faveur de la création massive d’emploi chez les jeunes et les femmes ;
- renforcement des dispositifs existants, promotion de l’auto-emploi des jeunes en fin de cycle et reconversion des diplômés chômeurs aux métiers les plus demandés ;
- adaptation des dispositifs de financement et développement des services non financiers au profit des Petites et Moyennes Entreprises (PME), poursuite de la facilitation de création et de formalisation des PME par l’Etat ;
- adaptation du système de planification au contexte et amélioration de l’efficacité du développement ;
- développement statistique pour les analyses et la recherche destinées à la consommation de la statistique et partage de l’information par la diversification des vecteurs de diffusion ;
- réduction des disparités interrégionales et intra régionales ;
- satisfaction des besoins des populations à faible revenu et accélération de la transition démographique.
Actions
Economie et finances
Améliorer significativement les recettes à l’horizon 2023
– renforcement et modernisation de la gestion des finances publiques ;
– respect des critères de convergence en 2021 : solde budgétaire global dons inclus : 2,9% du PIB,
inflation : 2,1% ; encours de dette : 39, 4% ; masse salariale : 34% ; taux de pression fiscale : 17,3%, au total, 4 critères de convergence sur 5 seront respectés.
Etude approfondie sur la structure économique du Mali en termes de diagnostics et de leviers d’amélioration
– élaboration des outils nécessaires à l’évaluation des politiques publiques et poursuite des évaluations des politiques en répertoriant
les possibilités d’économies dans les sous secteurs des administrations publiques et des collectivités territoriales ;
– renforcer et accélérer la mise en place du système de financement islamique.
Assurer la formation
– formation des managers publics à la culture de Gestion axée sur les résultats et la budgétisation sensible au Genre ;
– intensification des formations des agents (formation de formateurs en cours) dans les Institutions, les Ministères et Organismes personnalisés.
Micro finance
Elaborer et mettre en oeuvre le projet d’autonomisation financière des femmes
Le projet s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation du mécanisme de refinancement des Systèmes financiers décentralisés (SFD). Le coût du projet est estimé à cinq milliards (5 000 000 000) F CFA. Elaborer et mettre en oeuvre le projet d’autonomisation financière des jeunes Le projet s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation du mécanisme de refinancement des Systèmes financiers décentralisés (SFD). Le coût du projet est estimé à cinq milliards (5 000 000 000) F CFA.
Elaborer et mettre en oeuvre le projet de développement de la microfinance islamique au Mali. Ce projet constitue une alternative pour accroitre le patrimoine des PME (agricoles, artisanat, femmes entrepreneurs, AGR des femmes). Le coût du projet est estimé à quinze milliards (15 000 000 000) FCFA.
Elaborer et mettre en oeuvre le projet de renforcement des capacités des SFD et de ses structures d’encadrement (CCS/SFD, CPA/SFD, AP/SFD), et la digitalisation. Ce projet s’inscrit dans la poursuite de la mise en oeuvre des activités du plan d’actions 2016-2020 de la politique nationale de développement de la microfinance. Le coût de ce projet est estimé à 5 milliards de Franc CFA il s’inscrit dans le cadre de la poursuite du renforcement des capacités y compris la transformation institutionnelle.
Elaborer et mettre en oeuvre le projet d’éducation financière
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d’éducation financière et de son plan d’actions en faveur des populations (plus de 300 000 bénéficiaires). Le coût du projet est estimé à cinq milliards (5 000 000 000) FCFA.
Coût : 35 milliards FCFA
Coût sous axe 2 : 339 milliards FCFA
Agriculture, élevage, pêche, sécurité alimentaire et nutritionnelle
Le secteur agricole regorge de vastes potentialités et de nombreuses opportunités qui créent un climat propice au renouveau du secteur tant au niveau national que sous-régional. Nous prendrons des engagements fermes et des mesures législatives et réglementaires fortes à l’effet d’orienter les interventions publiques et privées vers un secteur rural plus attractif et créateur de richesses et d’emplois.
Nous ferons de notre pays, à moyen terme, un exportateur net de produits agricoles transformés et valorisés qui créeront de la valeur ajoutée contribuant ainsi à améliorer le revenu national et le pouvoir d’achat des agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et exploitants forestiers.
Défis
- préservation de l’écosystème et des ressources naturelles pour les générations futures et modernisation des systèmes de productions afin d’accroitre la productivité, dans le respect de l’environnement socioéconomique et culturel des acteurs concernés et des principes d’équité du genre ;
- transformation du Mali en une puissance agro-industrielle de l’Afrique de l’Ouest valorisant au mieux ses matières premières agricoles et positionnement accru des produits maliens sur les marchés nationaux, sous régionaux et internationaux ;
- protection, renforcement des moyens d’existence des populations vulnérables et amélioration de leur résilience ;
- réorientation de la filière coton vers la satisfaction des besoins nationaux et sous régionaux en huile, savon, aliment bétail.
Actions
Agriculture
Maîtriser et gérer rationnellement l’eau à usage agricole
– aménagement de 70 000 hectares en maîtrise d’eau ;
– installation de 20 000 agriculteurs sur des superficies de 3 et 5 hectares ;
Diversifier la production agricole
– développement des filières porteuses : fonio, sésame et gomme arabique sur toute l’étendue du territoire ; anacarde dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou.
Poursuivre la mécanisation de l’agriculture basée sur une typologie des exploitations agricoles
– réalisation d’une étude de modernisation des systèmes et des techniques de production (agriculture, élevage, pêche et environnement) et des équipements agricoles ;
– mise à disposition d’équipements adaptés aux exploitations agricoles.
Assurer la sécurisation foncière sur la base d’immatriculation des exploitations agricoles
– intensification des campagnes d’information, de sensibilisation et d’éducation foncière sur l’importance de l’immatriculation des exploitations agricoles, afin de réduire les litiges fonciers ;
– utilisation du Fonds National d’Appui à l’Agriculture (FNAA) pour soutenir l’immatriculation des exploitations agricoles.
Développer l’agro-industrie pour la transformation et la valorisation des produits agricoles
– mise en place de cinq (05) agropoles : agropole riz à Ségou, agropole « maïs » à Sikasso, agropole « fonio » à Koulikoro, agropole « blé » à Tombouctou, agropole « cultures maraîchères » dans le péri-urbain du District de Bamako ;
– développement des interprofessions maïs, riz, fonio, pomme de terre échalote/oignon, sésame.
Créer des centres ruraux de prestation de services (CRP) pour l’amélioration des conditions de vie en milieu rural
– installation de vingt-cinq (25) CRP par an ;
– dotation de dix mille (10 000) villages en points d’eau, latrines ; et amélioration de l’accès au financement pour la fourniture et l’installation de plateformes solaires multifonctionnelles.
Améliorer la gestion de la subvention des intrants agricoles
– orientation des subventions vers les autres maillons de chaines de valeur agricoles afin d’assurer la durabilité ;
– réalisation d’une étude d’impact des 15% des ressources du budget national allouées au secteur agricole pour mieux orienter les actions d’investissement, de la promotion de l’emploi et de l’Habitat en milieu rural.
Opérationnaliser le fonds national d’appui à l’agriculture
- mise en place d’un guichet pour le développement agricole destiné au financement de l’appui aux activités Agricoles et péri Agricoles dans le respect des principes et objectifs globaux et spécifiques de la Politique de Développement Agricole édictée par le Gouvernement ;
mise en place d’un guichet Risques et calamités agricoles visant à minimiser l’impact des risques majeurs et des calamités sur le Développement Agricole et les conditions de vie des populations rurales. Il a pour objectifs spécifiques de financer les opérations de prévention et de lutte en cas de risque majeur et de calamités agricoles déclarées ; d’appuyer les victimes des calamités agricoles ; d’indemniser les producteurs semenciers victimes de calamités naturelles déclarées.
– mise en place d’un guichet Fonds de Garantie destiné à garantir partiellement ou en totalité des emprunts contractés par les exploitants agricoles, d’accorder aux exploitations agricoles des bonifications d’intérêts sur les financements destinés à l’acquisition d’équipements, la promotion des filières ciblées ou de zones de production particulières dans le but d’intensifier et de moderniser l’agriculture.
Poursuivre la coopération sous régionale pour le développement à travers la réalisation de la zone économique spéciale
– poursuite de la mise en place de la zone économique spéciale Sikasso-Korhogo- Bobo Dioulasso (Sikobo) ;
– expérimenter d’autres Zones Economiques Spéciales ailleurs.
Coût : 783,1 milliards FCFA
Industrie, promotion des investissements et du secteur privé, commerce, artisanat, tourisme
Nous oeuvrerons au développement de l’agro-industrie, à travers la valorisation de nos matières premières locales, pour créer plus de valeur ajoutée et d’emplois. Nous appuyerons la promotion, le développement et la modernisation du commerce intérieur, le renforcement de l’efficacité du secteur du commerce (énergie, transports, mesures non tarifaires et facilitation des échanges).
La réorganisation des activités informelles et la poursuite de la formalisation des acteurs du commerce de détail seront encouragées et soutenues.
Le renforcement des capacités des structures d’encadrement du secteur privé et un impératif pour une plus grande contribution à l’élargissement de l’assiette fiscale et à la promotion de l’investissement.
Nous ferons de notre pays une destination attractive des opportunités d’affaires, à travers l’amélioration continue du climat des affaires, notamment le cadre juridique et judiciaire pour favoriser l’investissement productif et la promotion du partenariat public privé (PPP).
Défis
- lutte contre la fraude et les pratiques de concurrence déloyale ;
- renforcement de la productivité et de la compétitivité des entreprises industrielles et artisanales ;
- accroissement de la transformation industrielle et la diversification des produits locaux et des ressources extractives ;
- facilitation de l’accès des entreprises industrielles et artisanales à la commande publique.
- renforcement structurel des industries culturelles et de leurs performances.
Actions
Développement industriel et promotion des investissements
Améliorer l’environnement des PME et du climat des affaires
- valorisation des matières première à travers un cadre incitatif et des avantages spécifiques accordés aux unités de transformation des produits primaires notamment, le coton, l’or ; et appui aux promoteurs de projet des unités de production de riz, de sucre, de lait, de farine et d’huile ;
- développement de l’infrastructure qualité dans les filières agro-sylvo-pastorales notamment la viande, le riz, le beurre de karité, la mangue, le coton, les peaux et cuirs.
Assurer la promotion de la Marque Nationale de Conformité aux Normes (MN) pour les produits de grande consommation au Mali
– développement des centres techniques dans les filières stratégiques pour le Mali ;
– vulgarisation de la Marque Nationale de Conformité aux Normes (MN) dans la commande publique.
Accroitre l’appui de l’Etat aux PME
– facilitation de l’accès des PME à la commande publique ;
– mise en place d’un fonds d’investissement des PME ;
Mettre en oeuvre le programme de restructuration et de mise à niveau des entreprises industrielles (PRMN). Il s’agit de mobiliser le budget pour l’exécution du Programme de Restructuration et de Mise à Niveau (phase de relance 2017-2019) adopté par le Gouvernement et dont le montant est estimé à neuf milliards deux cent quatre vingt deux millions (9 282 000 000) FCFA.
Ce montant ne comprend pas les frais liés à l’Assistance Technique Internationale (ATI) et au fonctionnement du BRMN. Il est nécessaire de procéder à une augmentation de la capacité d’intervention de ce Programme de Mise à Niveau pour la période 2020-2023 de dix (10) milliards FCFA.Vingt (20) milliards FCFA seront nécessaires pour la mise à niveau des entreprises industrielles durant la période 2018-2023.
Commerce et Concurrence
Appuyer la promotion du commerce
– accréditation des laboratoires nationaux et promotion de la certification des produits « Made in Mali » ;
– valorisation des produits locaux et de la chaine de valeurs et la promotion des exportations.
Métrologie, Normalisation et Qualité
Appuyer la promotion de la métrologie, de la normalisation et de la qualité
– création d’un guichet unique de métrologie (légale, scientifique et industrielle) par la fusion de l’AMANORM et du Laboratoire de métrologie ;
– création de la marque nationale et de la labellisation des produits « Made in Mali ».
Axe 3 : Développement du capital humain et inclusion sociale
Santé, développement, social, actions humanitaires, familles, femme et enfant
L’accès aux services de santé de base à moindre coût, y compris la santé de la reproduction et la planification familiale, demeure une priorité pour mettre fin aux décès maternels évitables. A cet égard, un accent particulier sera mis sur la disponibilité de ressources humaines qualifiées, ainsi que la construction et l’équipement de centres de santé sur toute l’étendue du territoire national, le retour et l’installation des populations réfugiées ou déplacées, la poursuite des programmes de prise en charge des groupes vulnérables.
Le développement de l’entrepreneuriat féminin pour l’autonomisation économique des femmes, le renforcement de leur leadership politique, la lutte contre les violences basées sur le Genre, la promotion de l’équité, de l’égalité homme-femme et des droits humains sont au coeur de notre projet de société.
Défis
- amélioration de la qualité de l’offre de soins et de services à tous les niveaux, à travers le relèvement du plateau technique des services et l’accès équitable aux services de santé de la reproduction de base ;
- renforcement du statut de la femme et de la petite fille au sein du ménage et de la société, jouissance des droits, plein exercice des devoirs et accès aux opportunités économiques ;
- application des droits de l’enfant et sauvegarde de son intégrité physique et morale, en situation de vulnérabilité ;
- amélioration des conditions de vie et de travail des personnes en situation de handicaps et accroissement de la solidarité envers les populations vulnérables notamment les personnes âgées, les veuves et les orphélins.
Actions
Santé
Poursuivre la réforme du système de santé
– restructuration de la Direction Nationale de la Santé en l’érigeant en Direction Générale de la Santé ;
– création d’une Direction des Hôpitaux (transformer le CNAM en Direction Générale des hôpitaux chargés du suivi et de l’accréditation des structures hospitalières) et de l’Agence Nationale de Maintenance chargée de la maintenance des équipements médicaux, chirurgicaux et biomédicaux, de la logistique roulante et de la chaîne de froid.
Améliorer l’offre de soins de qualité par le relèvement du plateau technique des services
– réalisation de soixante (60) nouveaux CSCOM dans les zones à faible densité de populations et transformation en CSREF des CSCOM suivants : ASACOBA et ASACODOU en Commune I et ASACOYIR en Commune VI, Kolébougou dans le District Sanitaire de Koulikoro, Dialakorodji et Kabaladougou dans le District de Kati, M’Pessoba, Sogomougou dans le District sanitaire de Koutiala, Diabaly dans le District sanitaire de Niono, dans le District sanitaire de Sévaré, deux (2) respectivement dans le District de Mopti et de celui de Taoudénit ; des CSREF de Farako, Sarro et Mandiakuy ; d’un Hôpital Régional à Kidal et à Ménaka ; d’un Centre National spécialisé de Dermatologie et Grands Brulés ; d’un Hôpital de Gynécologie obstétrique et de pédiatrie à Bamako; du nouveau Centre National d’Odontologie et de Stomatologie ainsi que leurs équipements ;
– poursuite des travaux de construction des hôpitaux de 2e référence de Kita, Nioro, Bougouni, Koutiala, Markala, San et Bandiagara ; de l’hôpital de 3e référence (CHU) de Koulikoro ; de transformation des hôpitaux de Sikasso, Ségou et Mopti en hôpital de 3e référence (CHU) ; d’extension de l’Hôpital du Mali par la création de nouveaux services Spécialisés (Cardiologie, Urologie, Traumatologieorthopédie, etc.) ainsi que leurs équipements ;
– recrutement d’au moins quarante huit (48) médecins spécialisés, (dix (10) chirurgiens, dix (10) Pédiatres, dix (10) Gynécologues-obstétriciens, six (6) urologues, six (6) cardiologues et six (6) traumatologues) pour les nouveaux EPH de 2e référence.
Améliorer l’accès au service de santé de la femme enceinte
– extension de la couverture des structures offrant les Soins Obstétricaux Néonatals d’Urgence de Base (SONUB) et Soins Obstétricaux Néonatals d’Urgence Complets (SONUC) et organisation de la référence-évacuation dans les nouveaux districts sanitaires ;
– dotation de tous les CSCOM médicalisés de plus de quinze mille (15 000) habitants à quarante mille (40 000) habitants, d’un Tricycle – ambulance médicalisée ; et d’une salle d’opération, une unité de radiographie et un laboratoire dans quarante huit (48) CSCOM de plus de quarante mille (40 000) habitants.
Lutter contre le paludisme notamment chez les enfants et les femmes enceintes
– organisation de la chimio-prévention saisonnière au moins une fois par an dans toutes les régions et création de l’Institut panafricain Pr Ogobara DOUMBO pour la recherche scientifique ;
– renforcement du traitement préventif intermittent chez les femmes enceintes à partir du 4ème mois de la grossesse jusqu’à l’accouchement et renforcement de la distribution des moustiquaires imprégnées longues durées.
Améliorer la qualité des prestations de services à tous les niveaux
– renouvellement des équipements techniques ;
– recrutement en masse du personnel qualifié diplômé de santé.
Lutter contre l’infection au VIH
– campagnes de Communication pour le Changement Social et de Comportement (CCSC) ;
– création de nouveaux centres de conseil et dépistages volontaires et distribution gratuite des Anti Rétro Viraux (ARV) et des préservatifs.
Appuyer la valorisation de la médecine traditionnelle
– renforcement des capacités du bureau de la Fédération Malienne des Thérapeutes et Herboristes (FEMATH) à travers un appui à son fonctionnement;
– érection du département de Médecine traditionnelle de l’INRSP en Office national de la Médecine traditionnelle doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière ;
– développement de la recherche en médecine traditionnelle.
Coût : 572,86 milliards FCFA
Éducation, enseignement supérieur et recherche scientifique, emploi et formation professionnelle
Tout sera mis en oeuvre pour renforcer la réalisation de l’éducation de qualité pour tous. Nous privilégierons la formation technique et professionnelle qui ouvrira plus de perspectives d’emplois pour les jeunes.
Les efforts seront axés également sur la réouverture des écoles au nord et au centre du pays, la construction/réhabilitation et l’équipement des écoles, le recrutement massif de personnel enseignant, la formation initiale et continue, la promotion de la construction/réhabilitation et l’équipement des infrastructures sociales, artistiques, sportives, culturelles et touristiques.
Pour ce faire, des actions vigoureuses seront menées pour améliorer l’éducation, la formation des citoyens pour une contribution accrue au développement économique, social et culturel du pays et assurer sa défense au besoin.
Défis
- amélioration de la gouvernance du système éducatif, de la gestion administrative, pédgogique et de la qualité de l’enseignement ;
- mise en place des infrastructures adéquates pour l’éducation non formelle, l’éducation préscolaire et spéciale et les cantines scolaires, construction réhabilitation, recrutement massif, formation des maitres et renforcement des capacités pour un meilleur suivi des écoles privées ;
- poursuite de l’ouverture des écoles au nord et au centre du pays, intégration et encadrement spécifique des effectifs marginalisés ou exclus du système éducatif ;
- création d’une synergie entre les fonctions publiques de l’Etat et des Collectivités territoriales.
Actions
Education
Améliorer l’accès et l’équité
– amélioration de la SSA/P et extension aux élèves des écoles coraniques et aux auditeurs des CED en créant des passerelles d’accès au système éducatif formel et non formel ;
– mise en oeuvre d’un programme vigoureux d’alphabétisation et de promotion des langues nationales ;
– création des pôles universitaires régionaux à Kayes, Sikasso, Mopti et Tombouctou.
Améliorer la qualité des enseignements et des apprentissages
– formation initiale et continue des animateurs/éducateurs de l’enseignement non formel et de la formation professionnelle et suivi/supervision des ordres d’enseignement privés par les inspections de l’éducation ;
– construction et équipement des laboratoires et utilisation des Technologies de l’Information et de la communication au niveau de l’enseignement supérieur.
Améliorer la gouvernance du système éducatif
– sécurisation de l’espace universitaire et scolaire ;
– mise en oeuvre du code d’éthique et de déontologie de l’enseignant et du chercheur.
Emploi et formation professionnelle
Un grand programme de développement du secteur privé et de création d’emplois sera initié et mis en oeuvre au profit des jeunes et des femmes pour la période 2019-2023. Ce programme sera composé de neuf (9) projets :
Projet de financement des jeunes entrepreneurs du Mali
Ce projet va concerner trois mille (3 000) jeunes issus de toutes les couches et sur toute l’étendue du territoire. Le coût du projet est estimé à dix huit milliards (18 000 000 000) FCFA.
Projet de financement des femmes entrepreneurs
Ce projet va concerner mille (1 000) femmes entrepreneurs issues de toutes les couches. Le coût du projet est estimé à six milliards (6 000 000 000) FCFA.
Projet de retour et d’insertion des migrants
Ce projet va concerner mille (1 000) jeunes issus de toutes les couches de la diaspora. Le coût du projet est estimé à dix milliards (10 000 000 000) FCFA.
Projet d’appui aux personnes avec handicap et/ou démunies
Ce projet va concerner cinq mille (5 000) personnes avec handicap et/ou démunies sur toute l’étendue du territoire. Le coût du projet est estimé à cinq milliards (5 000 000 000) FCFA.
Projet d’insertion des arabisants
Ce projet va concerner mille (1 000) jeunes sur toute l’étendue du territoire. Le coût du projet est estimé à cinq milliards ( 5 000 000 000) FCFA.
Projet de formation et d’insertion aux métiers du bâtiment et des mines Ce projet va concerner 5 000 jeunes issus de toutes les couches et sur toute l’étendue du territoire. Pour la mise en oeuvre de ce projet, un accent particulier sera mis sur les métiers du bâtiment et des mines les plus porteurs et qui correspondent à une demande forte et croissante. Le coût du projet est estimé à huit milliards (8 000 000 000) FCFA.
Projet de formation des conseillers d’entreprises
Ce projet vise à former 200 conseillers d’entreprises, à savoir des conseillers juniors, des conseillers séniors et des consultants. Le coût du projet est estimé cinq cents millions (500 000 000) FCFA. Il vise à améliorer significativement
la gestion des entreprises (petites, moyennes et grandes) et la qualité des documents administratifs et financiers.
Projet de formation sur les techniques de recherche d’emplois et de reconversion massive des diplômés chômeurs Ce projet consistera en une reconversion des jeunes diplômés pour résorber le chômage. Il concernera 25 000 jeunes pour un coût estimé à cinquante milliards (50 000 000 000) FCFA.
Projet de réboisement massif sur toute l’étendue du territoire Ce projet consistera à reboiser 400 000 ha sur toute l’étendue du territoire. Des jeunes forestiers et des start up provenant du milieu rural seront mobilisés auprès des collectivités territoriales pour un coût de deux cents milliards (200 000 000 000) FCFA.
Coût des projets : 302,5 milliards de FCFA