Auteur : DEFACTO INVEST Sarl en collaboration avec l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF).
Rapport réalisé pour l’Organisation internationale pour les migrations
Date de publication: 2018
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Domaines de formation souhaités par les jeunes
En vue d’identifier les besoins de formation des jeunes par rapport aux cinq (5) secteurs d’activités économiques de la région considérés dans la présente étude, une enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 1183 jeunes des 30 communes. Les jeunes concernés avaient un âge compris entre 18 et 35 ans.
Les résultats de l’analyse montrent que les jeunes souhaitent se faire former principalement dans trois (3) secteurs, respectivement l’élevage (38.8%), l’artisanat (27.9%) et le commerce (25.4%). Seulement 7.4% interrogés s’intéressent à l’agriculture.
En considérant le statut des personnes vivant avec un handicap dans l’échantillon, 110 jeunes répondant à ce critère donne la tendance suivante après analyse : l’élevage (36.4%), le La priorisation de cette cible diffère légèrement de la tendance globale des jeunes avec le commerce qui se positionne bien avant l’artisanat. commerce (32.7%), l’artisanat (27.3%) et l’agriculture (3.6%).
Pour l’ensemble des jeunes, en termes de types de formation souhaitée, il ressort que :
- Pour l’artisanat et l’élevage : les besoins en formation souhaités sont de deux niveaux. Le premier niveau vise l’acquisition ou le renforcement de connaissance technique et pratique afin de maîtriser et d’exercer le métier choisi. Le second niveau concerne l’esprit d’entreprise, la création et gestion d’une micro ou petite entreprise, la démarche de formalisation ;
- Pour le commerce : il s’agit des formations en lien avec la gestion de l’activité, à savoir le marketing, la gestion clientèle, la comptabilité simplifiée,… Pour réussir le processus de formation de jeunes entrepreneurs, il conviendrait d’intégrer, au- delà des aspects technique et pratique, un système de coaching d’au moins 6 mois selon le type de métier avec des mentors. Les mentors sont des entrepreneurs installés dans la zone de projet et exerçant dans le même métier que celui choisi par le jeune. Ce système de coaching servira de cadre de stage (pratique ou perfectionnement) mais aussi de cadre d’intégration du jeune sur le marché à partir du suivi et du réseautage à fournir par le mentor.
- Métiers de l’élevage
Au total 459 jeunes, représentant les 38.8% de l’échantillon interrogé s’orientent vers le secteur de l’élevage. L’intérêt des jeunes dans ce domaine porte surtout sur l’embouche ovine (46.4%), l’embouche bovine (31.6%), l’élevage de volaille (10.5%)
- Métiers de l’artisanat
Dans le domaine de l’artisanat, ce sont 330 jeunes, soit 27.9% qui souhaitent s’investir dans des métiers de ce secteur dont les principaux sont la couture (18.5%), la mécanique moto (15.2%), la coiffure (10%), l’électricité bâtiment et photovoltaïque (8.2%), soudure (8.2%), le tissage (8.2%), la maconnerie (7.9%), la restauration (6.4%), mécanique auto (3.6%). Les femmes sont plus intéressées par la couture (10.3%), la coiffure (8.2%), le tissage (7.9%), la restauration (4.8%).
- Métiers du commerce
300 jeunes interrogés, soit 25.4%, souhaitent exercer dans le secteur du commerce. Les métiers principaux cités sont la vente de marchandises diverses (34.7%), le petit commerce (16%), la vente de vêtements (15.7%).
Contraintes d’auto-emploi des jeunes de la région
L’auto-emploi constitue une forme d’insertion sociale, le facteur le plus sûr pour améliorer les conditions de vie et de prévention de la pauvreté et de vulnérabilité. L’auto-emploi joue un rôle important dans la création de richesses et la répartition des revenus. Mais au niveau de la région du Centre-Est, de nombreux facteurs, notamment le manque de financement (26.5%) ; le manque de formation professionnelle/de financement (17.8%) ; le manque de formation/de financement/d’opportunités (13.5%) ; le manque de formation professionnelle/d’opportunités (9.1%) ; le manque de formation professionnelle/de financement/de matériel (7.9%) ; le manque de financement/ de matériel (7.2%) ; le manque de formation professionnelle/d’opportunités/de matériel (6.6%) constituent une entrave à l’auto-emploi des jeunes.