Auteur: Abidjan.district.ci
Type de publication : article
Date de publication : 2014
Lien vers le document original
Le mot « Abidjan » doit vraisemblablement son origine au nom du peuple qui occupait les lieux : les Bidjans. Le préfixe « a » est utilisé pour indiquer l’appartenance au lieu : « Abidjan » signifie donc « le pays des Bidjans ».
L’origine du nom de la ville se prête à différentes interprétations. La légende raconte qu’un jour, une femme qui coupait des feuilles d’arbre rencontra des colons cherchant leur chemin. Ces derniers lui demandèrent alors le nom du lieu où ils se trouvaient. Ne comprenant pas leur langue, la femme crut qu’ils voulaient savoir ce qu’elle faisait là. Elle répondit simplement « Min-tchan m’bidjan », ce qui signifie, en Ebrié, « je coupe des feuilles ». Les Européens ne comprirent pas et pensèrent que la femme avait répondu à leur question : ils retinrent donc le mot « Abidjan ».
Le mot « Abidjan » doit vraisemblablement son origine au nom du peuple qui occupait les lieux : les Bidjans. Le préfixe « a » est utilisé pour indiquer l’appartenance au lieu : « Abidjan » signifie donc « le pays des Bidjans ».
Les Bidjans, peuples issus de l’ethnie des Tchamans (ou Ebriés), font partis des premières populations à avoir occupé les lieux de la future ville d’Abidjan.
Les Portugais João de Santarèm et Pedro Escobar sont les premiers à établir une présence commerciale sur les côtes ivoiriennes, en 1470-1471. Ils sont les seuls Européens présents sur le territoire de l’actuel pays jusqu’au XVIème.
Les Hollandais se joignent à eux à la fin du XVIème, suivis par les Français et les Anglais au XVIIIème siècle. Les Français s’établissent en 1687 à Assinie, à 80 kilomètres à l’est d’Abidjan, et en repartent 23ans plus tard.
En 1842, les Français signent un traité faisant de la région de Grand-Bassam un protectorat. Plus tard, ils s’installent définitivement sur le territoire. Le décret du 10 mars 1893 fonde la Côte d’Ivoire en tant que colonie française autonome. Les colons de la métropole choisissent en premier lieu pour capitale la ville de Grand-Bassam, située à quarante kilomètres à l’est d’Abidjan. Grâce à son ouverture sur la mer, elle est une porte d’entrée sur le territoire et le point d’ancrage des échanges commerciaux du pays avec la France. Cependant, son statut de capitale intérimaire prendra fin au bout de six ans en 1899.
La France recherche alors une nouvelle capitale. Le site d’Abidjan, à l’emplacement actuel du District, qui avait déjà retenu les faveurs d’une équipe à la recherche d’un nouveau port, remporte les suffrages. Dans l’attente de doter la future capitale des infrastructures adéquates, le chef-lieu provisoire est installé à Bingerville, nommée ainsi en hommage à Gustave Binger, premier gouverneur de la colonie en Côte d’Ivoire. La construction du port d’Abidjan reste la condition sine qua non du transfert de la capitale.
Après Grand-Bassam et Bingerville, Abidjan devient officiellement le chef-lieu de la colonie, le 1er juillet 1934, par décret du 18 août 1933. Grâce à la construction du port et du whart à Port-Bouët, Abidjan qui compte alors 22 000 habitants, est déjà la capitale économique du pays. Le Pont Houphouët-Boigny, qui relie Treichville au quartier du Plateau, est ouverte en 1957.
La ville d’Abidjan abrite le siège de la présidence et devient, lors de l’Indépendance, le centre administratif et des affaires de la Côte d’Ivoire. Elle abrite également les ministères et l’Assemblée nationale. Par ailleurs, la résidence présidentielle est située dans le quartier résidentiel de Cocody.
En tant que capitale économique, Abidjan subit de plein fouet la crise des années 80. Puis, en mars 1983, elle est détrônée par Yamoussoukro qui devient capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire
De 250 000 habitants, quatre ans après l’Indépendance, Abidjan passe à 500 000 en 1971, puis 1 200 000 en 1977 pour atteindre 2 millions et demi en 1985.
A l’image de la Côte d’Ivoire, la ville connaît un développement économique impressionnant. Lieu d’échanges privilégié entre l’Europe et l’Afrique de l’Ouest, elle est le cœur des affaires entre l’Afrique occidentale et le monde entier.
Près de 60% du parc industriel ivoirien est regroupé sur le site portuaire d’Abidjan. Le secteur agroalimentaire représente près de 75% de l’industrie ivoirienne, dominée par le secteur agricole. Enfin, Abidjan est la plus importante place financière de la sous-région, avec près de vingt établissements bancaires.
Enfin, son allure, à l’architecture moderne, impressionne fortement ses visiteurs : « L’une des plus belle capitale d’Afrique noire(…) il y a tant à admirer.
Au faste succèdent des années difficiles. De 1980 à 1993, le pays fait face à sa plus grave période de crise économique. De 1977 à 1993, le produit intérieur brut ivoirien enregistre une chute de 3,70% par an, d’après les données de la Banque Mondiale.
« En tant que capitale économique, Abidjan subit de plein fouet la crise des années 80. Puis, en mars 1983, elle est détrônée par Yamoussoukro qui devient capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire.
Les difficultés économiques rejaillissent sur la ville. »
Cependant, le dynamisme et la position centrale d’Abidjan continuent à renforcer son attrait. Abidjan reste le lieu de concentration des échanges : portuaires d’abord, avec le transit de 323592 tonnes de cacao et de 169 020 tonnes de café en 1988, et aéroportuaires, avec près de 22 compagnies représentées.
Les luxueux sièges des institutions bancaires sont toujours présents sur le Plateau. Le secteur des services emploie, dans les années 1980, près de 70% de la population abidjanaise et représente environ 43 200 emplois. En 1987, il compte pour 50,7% du PIB du pays. Le secteur secondaire est également très représenté à Abidjan, qui accueille 70% du parc industriel ivoirien. Ses principales filières sont l’agroalimentaire, la transformation du bois, la production du caoutchouc, les matériaux de construction, le matériel de transport et la petite métallurgie, auxquels s’ajoutent de petites usines d’industrie chimique. En 1986, l’industrie ivoirienne enregistre 1 535 milliards de FCFA de chiffre d’affaires, dont 1 000 milliards pour Abidjan.
Après 1994 et la dévaluation, l’économie abidjanaise reprend. Par la suite, le 22 octobre 1995, Henri Konan Bédié est élu président de la République, après avoir assuré la présidence par intérim pendant deux ans.
A la veille de l’an 2000, le Général Robert Gueï fomente un coup d’Etat et renverse le pouvoir en place. Dès le mois d’octobre 2000, il organise des élections mais sera battu par Laurent Gbagbo, du Front Populaire Ivoirien, et refuse de reconnaître les résultats, ce qui va provoquer de nombreux heurts entre leurs partisans respectifs. Dès son accession à la magistrature suprême, Laurent Gbagbo engage un processus de réconciliation nationales afin d’apaiser les tensions. En septembre 2002, des militaires rebelles prennent le contrôle des villes de Bouaké et de Korhogo, situées dans le centre et le nord de la Côte d’Ivoire. Le mouvement rebelle s’étend progressivement à toute la moitié nord, et divise ainsi le pays en deux. Cette scission dure jusqu’en 2007, date des accords de paix de Ouagadougou, qui rétablissent le dialogue entre les deux parties.
En octobre 2010, dix ans après la dernière élection présidentielle, une nouvelle élection est organisée. Deux candidats sont proclamés vainqueurs : Laurent Gbagbo, selon le Conseil constitutionnel, et Alassane Ouattara, selon les représentants de l’Union européenne et de l’ONU. La communauté internationale demande au président sortant de se retirer, mais se voit opposer une fin de non-recevoir. Dès décembre 2010, de violents affrontements opposent les partisans de chacun des candidats. La crise postélectorale prend fin en avril 2011. Le 4 mai, le Conseil constitutionnel proclame Alassane Ouattara Chef de Côte d’Ivoire. Le pays émerge alors d’une sombre période, qu’il veut oublier aujourd’hui.
Les Wathinotes sont soit des résumés de publications sélectionnées par WATHI, conformes aux résumés originaux, soit des versions modifiées des résumés originaux, soit des extraits choisis par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au thème du Débat. Lorsque les publications et leurs résumés ne sont disponibles qu’en français ou en anglais, WATHI se charge de la traduction des extraits choisis dans l’autre langue. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.
The Wathinotes are either original abstracts of publications selected by WATHI, modified original summaries or publication quotes selected for their relevance for the theme of the Debate. When publications and abstracts are only available either in French or in English, the translation is done by WATHI. All the Wathinotes link to the original and integral publications that are not hosted on the WATHI website. WATHI participates to the promotion of these documents that have been written by university professors and experts.