L’évolution des droits de l’Homme en Mauritanie En tant qu’Organisation non gouvernementale (ONG) des droits de l’Homme, nous devons saluer notre parcours et l’évolution des droits de l’Homme en Mauritanie depuis 2005. En 2005, il n’y avait qu’une seule organisation des droits de l’Homme reconnue par l’Etat mauritanien, la Ligue mauritanienne des droits de l’Homme. Quelques autres organisations ont vécu dans la clandestinité. Aujourd’hui, nous avons plus de 7000 organisations et celles qui n’étaient pas reconnues par l’État, le sont maintenant. Il y a par exemple le Forum des organisations nationales des droits de l’homme (FONADH), les organisations du Passif humanitaire… Pour nous, cela témoigne d’un très grand progrès en Mauritanie. Bientôt, l’État mauritanien reconnaîtra le système déclaratif des ONG en mettant en place une nouvelle loi qui va remplacer celle de 1964. Cela sera bénéfique de savoir qu’il y a un grand nombre d’ONG reconnues par l’État qui travaillent en Mauritanie, surtout celles qui œuvrent pour le respect des droits de l’Homme. Nous avons aussi la Commission nationale des Droits de l’Homme, qui dans son répertoire, a plus de 1000 ONG qui sont réparties en plusieurs notamment les droits de l’enfant, de la femme, des personnes handicapées et de toutes les composantes de droits de l’Homme. Bientôt, l’État mauritanien reconnaîtra le système déclaratif des ONG en mettant en place une nouvelle loi qui va remplacer celle de 1964 Nous avons par exemple notre mécanisme de prévention de la torture. Tout récemment, nous avons été liés au Conseil des droits de l’Homme. Beaucoup de Mauritaniens sont maintenant membres des organes de traités tels que le Comité des droits civils et politiques ou le Comité contre la torture. La Commission africaine et les ONG Nationales Il faut rappeler que la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) est un organe pour toute l’Afrique. Les États membres doivent remplir leurs devoirs en travaillant avec la CADHP et suivre ses orientations. Nous avons une loi pour les ONG de défense des droits de l’Homme avec l’article 15 qui donne à ces dernières le pouvoir de saisir la justice afin de défendre les droits de l’Homme et toutes violations de ces droits en Mauritanie. Les États membres doivent remplir leurs devoirs en travaillant avec la CADHP et suivre ses orientations Quand on a des lois, cela veut dire que l’État a la volonté de faire respecter ces dispositions. Nous avons des lois contre l’esclavage et contre la discrimination raciale, c’est aux ONG de plaider pour le respect de ces droits et de faire leur travail. Lorsqu’on met des lois en place, cela joue en faveur de la Mauritanie. C’est pour cette raison que je ne peux pas dire que les droits sont bafoués parce qu’il y a des lois. Selon notre conviction, ces lois sont applicables. Toutes les violations des droits de l’Homme sont devant la justice. Quand il y a une violation, les gens saisissent la justice et c’est à elle de faire son travail.
De façon générale, nous recommandons aux ONG d’œuvrer pour le respect des droits dans leurs pays. Il y a des gens qui changent de positions selon leurs intérêts et selon leurs situations. Les ONG doivent demeurer fidèles à leurs convictions et ne pas les trahir leur mission. Elles doivent collaborer entre elles pour protéger les droits de l’Homme de notre pays. Les ONG doivent demeurer fidèles à leurs convictions et ne pas les trahir leur mission Quant à la CADHP, ma recommandation est de conferer à l’ensemble des organisations de défense des droits de l’Homme le statut d’observateur pour qu’elles puissent exercer pleinement leurs missions.