Auteur : Dhesigen Naidoo
Organisation affiliée : Institute of Security Studies (ISS) Africa
Site de publication : ISS Africa
Type de publication : Article
Date de publication : 26 janvier 2022
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Les membres africains du Conseil de sécurité de l’ONU (le Niger, la Tunisie et le Kenya) et l’Irlande ont proposé l’adoption d’une résolution sur le changement climatique et la sécurité en décembre 2021. Il s’agissait de fusionner sécurité climatique et stratégies de prévention des conflits. Cette résolution n’a toutefois pas été adoptée, la Chine s’étant abstenue et la Russie ayant exercé son droit de veto.
La prochaine Conférence mondiale sur le changement climatique, la COP27, se tiendra en Égypte au mois de novembre 2022. L’Union africaine et ses États membres doivent y présenter une position forte et unifiée, qui montre que le continent s’engage à affronter les enjeux relevant de la sécurité et d’autres menaces liées au changement climatique, et à accélérer la « transition juste » de l’Afrique.
Il est de plus en plus évident que le changement climatique constitue un risque de premier ordre, sur le plan environnemental, économique, social et en termes de sécurité. Lorsqu’il ne représente pas un risque, il constitue un important multiplicateur de menaces
Le rapport sur les risques mondiaux 2022 du Forum économique mondial a révélé l’importance des liens entre le changement climatique et les risques en matière de sécurité. La plus importante d’entre elles consiste dans l’échec des mesures en faveur du climat, suivi par les phénomènes météorologiques extrêmes et enfin la perte de biodiversité.
Il est de plus en plus évident que le changement climatique constitue un risque de premier ordre, sur le plan environnemental, économique, social et en termes de sécurité. Lorsqu’il ne représente pas un risque, il constitue un important multiplicateur de menaces.
Les catastrophes naturelles et les phénomènes météorologiques extrêmes se sont étendus au-delà de l’épicentre sahélien, avec des points chauds importants dans toute l’Afrique.
En Afrique de l’Ouest, le coût de la dégradation de l’environnement au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo a été évalué à 3,8 milliards de dollars, soit 5,3 % de leur PIB combiné en 2017.
Dans le même temps, l’électrification représente une priorité de l’ambition de développement de l’Afrique, telle qu’exprimée dans l’Agenda 2063 de l’UA. La Banque africaine de développement et l’Agence internationale pour les énergies renouvelables ont présenté des perspectives prometteuses pour les énergies renouvelables en Afrique.
L’Afrique renforce de plus en plus son leadership diplomatique en matière de changement climatique. Si l’on ajoute à cela le débat au Conseil de sécurité des Nations Unies et les récentes délibérations du CPS, il apparaît que l’Afrique, sous l’impulsion du Groupe des négociateurs africains, a eu une présence puissante lors de la COP26.
En Afrique de l’Ouest, le coût de la dégradation de l’environnement au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Togo a été évalué à 3,8 milliards de dollars, soit 5,3 % de leur PIB combiné en 2017
En outre, le changement climatique a figuré à l’ordre du jour de forums diplomatiques de haut-niveau portant sur les relations de l’Afrique avec ses principaux partenaires. De grands projets climatiques africains, tels que la Grande muraille verte et l’Initiative africaine d’adaptation, se sont également vus promettre des soutiens.
Pour une transition africaine réussie, le moteur de développement du continent devra fonctionner de manière sobre en carbone.
Cela lui permettra d’être compétitif au niveau international, dans un contexte commercial de plus en plus caractérisé par une vague verte de sensibilisation des consommateurs et par d’éventuelles nouvelles conditions commerciales vertes.
Des signes prometteurs montrent que la machine diplomatique de l’Afrique fonctionne et se dirige dans la bonne direction. Lors de la COP27 qui se tiendra à Charm el-Cheikh, nous devons être visibles en tant que leader mondial du changement climatique capable d’accélérer la « transition juste » de l’Afrique vers une société continentale résiliente et équitable.
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