Auteurs: Rachel Murphy, Elena Schmidt, Jean Pierre Fopa, Joseph Oye
Organisation affiliée: Sightsavers
Type de publication: Rapport de référence
Date de publication: Mai 2018
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Prévalence et types de handicap
La prévalence estimée du handicap chez les personnes âgées de 20 ans et plus était de 16,5 %. Les handicaps les plus fréquents étaient les déficiences visuelles et les problèmes de mobilité, suivis de troubles de la mémoire/difficultés de concentration et des problèmes d’audition. Environ 4,4 % ont déclaré avoir plus d’un handicap ; et environ 1,3 % éprouvaient de très grandes difficultés de fonctionnement (n’ont pas pu accomplir une ou plusieurs tâches).
La prévalence du handicap était plus élevée chez les femmes (18,2 %) que chez les hommes (14,5 %) ; et il y avait une forte association entre l’âge et le handicap. Les répondants de plus de 50 ans étaient 4,6 fois plus susceptibles de déclarer un handicap que ceux de moins de 50 ans.
Il y avait une forte association entre le handicap et le faible niveau d’éducation, avec 27,4 % des personnes handicapées ne déclarant aucune scolarité (contre 15,3 % de l’échantillon global). La proportion de personnes handicapées ayant étudié jusqu’au lycée (12,7 %) ou jusqu’à l’enseignement post-secondaire/universitaire (7,7 %) était beaucoup plus faible que dans l’ensemble de l’échantillon (21,4 % et 14,1 % respectivement).
Participation politique des personnes handicapées
Il y avait peu de différence entre les niveaux de participation politique des personnes handicapées et non handicapées. Dans l’ensemble, un plus grand nombre de personnes handicapées a déclaré avoir déjà voté, avoir discuté de politique, être membre d’un parti politique et avoir assisté à des séances du conseil municipal. Mais les différences observées étaient en grande partie dues à l’âge, car il y avait plus de personnes âgées parmi les personnes handicapées, et les personnes âgées ont tendance à être plus actives sur le plan politique. Lorsque les résultats ont été ajustés en fonction de l’âge, du sexe et d’autres caractéristiques socioéconomiques, des différences statistiquement significatives ont été constatées en ce qui concerne la possession d’un acte de naissance, l’inscription sur les listes électorales, la participation aux séances du conseil municipal et aux discussions politiques.
Les personnes handicapées étaient 35 % moins susceptibles d’avoir un acte de naissance et 45 % moins susceptibles d’être inscrites sur les listes électorales.
Dans l’ensemble, environ 66 % des personnes handicapées avaient un acte de naissance, 65 % avaient une carte d’électeur et 57 % étaient inscrites sur les listes électorales. Près de 76 % des personnes handicapées ont déclaré avoir déjà voté et près de 37 % d’entre elles ont cité les élections municipales de 2013 comme étant les dernières élections au cours desquelles elles avaient voté.
Près de 53 % des personnes handicapées ont déclaré participer à des discussions politiques. Les trois principales sources d’information sur la politique étaient les mêmes que pour les personnes non handicapées : la télévision, la radio et les amis, bien que la proportion de ceux qui utilisaient la télévision et la radio comme sources d’information était légèrement inférieure à celle de l’échantillon global.
Contexte
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que plus d’un milliard de personnes vivent avec une forme de handicap, soit 15 % de la population mondiale. On estime que la majorité des personnes connaîtront un handicap temporaire ou permanent à un moment donné de leur vie. Cependant, le risque de handicap augmente considérablement avec l’âge en raison de l’effet cumulatif de l’évolution des maladies chroniques et de la perte de fonctionnement qui en découle. On prévoit que le nombre de personnes handicapées augmentera, faisant du handicap un problème de santé publique mondial.
Le Rapport mondial sur le handicap de 2011 affirme que, même si les personnes handicapées ont les mêmes besoins que la population en général, elles ont souvent un accès limité aux services, notamment en matière de santé, d’éducation et d’opportunités économiques.
Cependant, il existe peu de données sur le handicap et l’exclusion sociale des personnes handicapées, en particulier dans les contextes à faible revenu. La nécessité d’adopter une approche coordonnée pour à la fois définir le handicap et combler les lacunes en matière de connaissances liées au handicap a été reconnue comme une priorité au sommet de l’agenda politique international.
Le handicap occupe une place beaucoup plus importante dans le nouveau cadre de développement durable à l’horizon 2030 que dans le cadre précédent des objectifs du millénaire pour le développement. Cinq des 17 objectifs de développement durable (ODD) et sept des 169 cibles mentionnent spécifiquement le handicap. Cet engagement politique crée une dynamique pour développer une base de données solide sur le handicap et les interventions liées au handicap.
Les personnes handicapées font souvent partie des groupes sociaux les plus marginalisés. L’exclusion sociale et la marginalisation sont accentuées dans les contextes à faible revenu, en particulier en Afrique subsaharienne, où les ressources sont très limitées, mais où la prévalence des handicaps graves et modérés, en particulier chez les groupes de populations plus jeunes est plus élevée dans la majeure partie du monde.
Participation à un parti politique
Parmi les personnes handicapées, 23,6 % ont déclaré appartenir à un parti politique, dont 38,5 % étaient également des représentants locaux et 13 % étaient candidats pour leur parti. Parmi ceux qui n’appartenaient pas à un parti politique, 5,6 % avaient tenté de s’inscrire et 4,9 % voulaient devenir représentant/candidat d’un parti. Les personnes handicapées étaient 41 % plus susceptibles d’appartenir à un parti politique que les personnes non handicapées dans une analyse univariée, mais les différences n’étaient pas statistiquement significatives après ajustement pour l’âge, le sexe et d’autres variables socioéconomiques.
La nécessité d’adopter une approche coordonnée pour à la fois définir le handicap et combler les lacunes en matière de connaissances liées au handicap a été reconnue comme une priorité au sommet de l’agenda politique international
La proportion de personnes ayant assisté aux séances du conseil parmi les personnes handicapées était plus élevée (20,5 %). Après ajustement pour tenir compte des facteurs de confusion, les personnes handicapées étaient 83 % plus susceptibles d’avoir participé à une séance du conseil local que leurs homologues non handicapées.
Il y avait peu de différence entre les niveaux de participation politique des personnes handicapées et non handicapées. Dans l’ensemble, un plus grand nombre de personnes handicapées a déclaré avoir déjà voté, discuté de politique, être membre d’un parti politique et avoir assisté à des séances du conseil local. Mais les différences observées étaient en grande partie dues à l’âge, car il y avait plus de personnes âgées parmi les personnes handicapées, et les personnes âgées ont tendance à être plus actives sur le plan politique.
Les personnes handicapées étaient moins susceptibles d’avoir un acte de naissance et d’être inscrites sur les listes électorales, mais plus susceptibles de discuter de politique et d’assister aux séances du conseil municipal.
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