L’Institut de l’environnement et de recherches agricoles de Farako-Bâ est l’un des plus grands centres de recherche en matière agricole. Situé dans la partie du pays dit “grenier du Burkina”, le centre de Farako-Bâ couvre à lui seul quatre (4) régions et treize (13) provinces. Le centre couvre trois (3) provinces de la région des hauts bassins, quatre (4) provinces de la boucle du Mouhoun, deux (2) provinces de la région des cascades et quatre (4) provinces de la région du Sud-Ouest. Le centre gère cinq programmes: Au-delà des cinq programmes, le centre de Farako-Bâ gère le département national de spécialisation en fruits et légumes. Dans ce département, les activités sont organisées autour de thèmes de recherche concernant trois cultures: Mangue, oignon et tomate. Les départements, les programmes et le Centre national de spécialisation en fruits et légumes sont des unités de programmation, de coordination, d’exécution, de gestion scientifique et de développement. Construit sur un terrain d’une superficie de 475 hectares, le centre de Farako-Bâ acceuille plus de 200 chercheurs. Il comprend deux stations secondaires (Niangoloko et Banfora) et huit antennes qui sont à Balla, Dindéresso, Vallée du Kou, Sindou, Djiguèra, Houndé et Dano. Missions et attributions La principale mission du centre de Farako-Bâ est de servir de cadre de programmation et d’exécution des programmes de recherche dans les domaines agricole et environnementale. Pour ce faire, le centre doit fournir aux chercheurs l’encadrement et l’appui nécessaires à leurs travaux. Ensuite, il a pour mission de valoriser les résultats de la recherche et la création des unités de production. Ces unités sont chargées de produire et de commercialiser les produits de la recherche. Enfin, le centre doit promouvoir une recherche orientée vers une gestion durable des ressources naturelles. Assurer un appui technique au développement agricole, environnemental et forestier, y compris par des études et le suivi d’exécution de projets. Organisation et fonctionnement Le centre de l’INERA de Farako-Bâ est une direction régionale qui dépend de la direction centrale de l’INERA qui est situé à Ouagadougou.
Les résultats de la recherche L’un de nos résultats est la création de nouvelles variétés de semences à court rendement. Ces variétés concernent essentiellement le maïs et le riz. Dans ce domaine, nous avons plusieurs variétés améliorées qui ont été créées. Nous avons en charge de fournir les semences de ces variétés améliorées. A partir de celles-ci, les producteurs peuvent avoir des semences certifiées pour améliorer les rendements.
L’un de nos résultats est la création de nouvelles variétés de semences à court rendement. Ces variétés concernent essentiellement le maïs et le riz. Dans ce domaine, nous avons plusieurs variétés améliorées qui ont été créées
En ce qui concerne les semences améliorées, si les itinéraires techniques sont bien appliqués, les rendements peuvent augmenter de plus de 40%. Depuis un certain, même si nous pensons que cela n’est pas encore suffisant, il y a quand même de l’engouement autour de ces semences. Le financement de la recherche Nous avons deux sources principales de financement. Les financements qui proviennent de l’État et ceux venant des conventions que nous avons avec des partenaires techniques et financiers. La recherche coûte cher, l’État fait l’effort de mettre un certain nombre de moyens à notre disposition. Les chercheurs font beaucoup d’efforts pour aller vers des partenaires techniques et financiers, élaborer des projets de collaboration, ce qui permet un tant soit peu de pouvoir mener nos recherches.
En ce qui concerne les semences améliorées, si les itinéraires techniques sont bien appliqués, les rendements peuvent augmenter de plus de 40%
Le financement local Nous avons beaucoup de partenariats avec des structures privées. Parmi elles, des sociétés semencières qui sont prêtes à collaborer pour la création de nouvelles variétés. Il y a également des firmes qui nous approchent pour évaluer certains de leurs produits. En dehors de cela, je pense qu’il y a encore énormément de choses à faire pour plus attirer les privés. Il faut que leur intérêt soit plus perceptible dans ce que nous faisons. Les difficultés Les difficultés sont souvent liées aux moyens financiers. La recherche coute cher et les moyens ne suffisent pas. La conséquence est que nous manquons de logistiques; d’équipements et les locaux ne sont pas suffisants. L’insuffisance du personnel également fait partie des difficultés. Dans la recherche agricole, nous avons plusieurs disciplines qui ne sont pas couvertes parce qu’il n’y a pas assez de chercheurs dans celles-ci.
Avec des moyens suffisants, nous promettons fermement de mettre à la disposition de l’État des résultats tangibles qui vont être utiles pour le développement de notre pays
Nous sommes confrontés aussi à un autre problème lié à l’occupation de notre domaine. Malgré les efforts que nous faisons, il y a des fois des vols et des dégâts matériels dans nos essais. Messages aux décideurs et à la population À l’endroit de la population, je dirai que la recherche doit être le levier du développement. Nous avons beaucoup de résultats, qui sont peu valorisés. Parce que les populations s’y intéressent peu et ne vont pas vers la bonne information. Nous leur demandons de nous aider à mieux les impliquer en venant vers nous. Aux décideurs, je leur demande de continuer à nous accompagner avec les moyens et de croire en ce que nous faisons. Avec des moyens suffisants, nous promettons fermement de mettre à la disposition de l’État des résultats tangibles qui vont être utiles pour le développement de notre pays.
Docteur Seydou Sanou est le directeur régional adjoint et chef de service scientifique et technique de la direction régionale de l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles de l’0uest, INERA.
The Institute of Environmental and Agricultural Research in Farako-Bâ is one of the largest agricultural research centers. Situated in the part of the country called “the granary of Burkina,” the Farako-Bâ center covers four regions and thirteen provinces. The center covers three provinces in the Hauts-Bassins region, four provinces in the Boucle de Mouhoun region, two provinces in the Cascades region, and four provinces in the Sud-Ouest region. The center manages five programs: Beyond the five programs, the Farako-Bâ center manages the national department of specialization in fruits and vegetables. The activities of this department are organized around research themes concerning three crops: mango, onion, and tomato. The departments, programs, and national center of specialization in fruits and vegetables are the programming, coordination, execution, scientific management, and development units. Built on a plot of 475 hectares, the center in Farako-Bâ welcomes more than 200 researchers. It includes two secondary stations (Niangoloko and Banfora) and eight satellite branches in Balla, Dindéresso, Vallée du Kou, Sindou, Djiguèra, Houndé et Dano. Missions and duties The principal mission of the Farako-Bâ center is to serve as a framework for programming and carrying out research programs in agricultural and environmental fields. To do this, the center must provide researchers with the supervision and support necessary for their work. The center is also responsible for promoting research results and creating production units. These units are responsible for producing and commercializing research products. Finally, the center must promote research oriented towards the sustainable management of natural resources. It must provide technical support in agricultural, environmental, and forestry development, including through studies and implementation monitoring. Organization and function The INERA center of Farako-Bâ is a regional branch that depends on the central branch of INERA, which is located in Ouagadougou.
Research results One of our results is the creation of new varieties of seeds with rapid yields. These varieties mainly concern corn and rice. We now have many improved varieties that we have created. We are responsible for providing the seeds for these improved varieties. With these, producers can have seeds certified to improve their yield. With the improved seeds, if the technical itineraries are properly applied, the yields will increase by more than 40%. Even though we do not think that this is enough yet, there has still been a craze around these seeds for some time. Financing the research We have two principal sources of financing. The funding that comes from the state and the funding that comes from conventions that we have with technical and financial partners. Research is expensive, the state makes an effort to provide a certain amount of resources to us. The researchers make a lot of efforts to go to technical and financial partners and develop collaborative projects which somewhat allow us to conduct our research.
With the improved seeds, if the technical itineraries are properly applied, the yields will increase by more than 40%
Local financing We have a lot of partnerships with private structures. Among them are seed companies that are ready to collaborate for the creation of new varieties. There are also firms that approach us to evaluate some of their products. Outside of that, I think that there is still an enormous amount to do in order to attract organizations within the private sector. Private sector interests must be more noticeable in what we do. Challenges Our challenges are often connected to financial resources. Research is expensive and our current means are not sufficient. The consequence is that we lack sufficient logistics, equipment, and premises. The insufficiency of personnel is another obstacle that we face. In agricultural research, there are multiple disciplines that we do not address because there are not enough researchers in those fields.
With sufficient resources, we firmly promise to provide tangible research results to the state that will be useful for the development of our country
We also face another problem related to the occupation of our domain. Despite our efforts, there are both thefts and property damage in our research trials. Message to decision-makers and to the population To the population, I would say that research should be the lever of development. We have a lot of results that are not highly valued because the population is not interested and does not seek out quality information. We ask them to help us involve them better by coming to us. To the decision-makers, I ask them to continue supporting us with resources and to believe in what we do. With sufficient resources, we firmly promise to provide tangible research results to the state that will be useful for the development of our country.
Dr. Seydou Sanou is the Deputy Regional Director and the head of the Scientific and Technical Service of the Regional Directorate of the Institute of Environmental and Agricultural Research (INERA).