La Cour suprême du Liberia a confirmé la participation du vice-président Joseph Boakai et de l’opposant George Weah au second tour de l’élection présidentielle. Le processus électoral a connu une longue suspension depuis le déroulement du premier tour le 10 octobre 2017. L’ex-star du football Weah avait recueilli 38,4 % des voix au premier tour et le vice-président sortant, Joseph Boakai avait obtenu 28,8 % des voix (source). Des candidats dont le vice-président Boakai avaient déposé des recours en annulation du premier tour de la présidentielle. La Commission électorale (NEC) a définitivement rejeté le 24 novembre 2017 leurs demandes d’annulation du vote. Les candidats Charles Brumskine (troisième du première tour) et Joseph Boakai ont saisi le 27 novembre la Cour suprême pour des «irrégularités» qui peuvent entacher la sincérité du scrutin.
Selon la Constitution, le mandat présidentiel au Liberia débute le troisième lundi ouvré de l’année suivant l’élection. Cette disposition constitutionnelle ne laisse pas beaucoup de marge de manœuvre pour fixer la date du second tour.
Le 7 décembre 2017, la haute juridiction a rejeté les recours des candidats au motif que les cas de fraude signalés, les problèmes d’organisation et les longs retards ne remettaient pas en cause le premier tour de l’élection présidentielle. Par cette décision, elle met fin à une longue période d’incertitude et permet une reprise du processus électoral avec la tenue du second tour. Le scrutin à venir doit désigner le successeur d’Ellen Johnson Sirleaf, première femme élue à la tête d’un Etat africain en 2006.
Selon la Constitution, le mandat présidentiel au Liberia débute le troisième lundi ouvré de l’année suivant l’élection. Cette disposition constitutionnelle ne laisse pas beaucoup de marge de manoeuvre pour fixer la date du second tour. La Commission électorale a indiqué qu’elle aurait besoin de temps pour former et déployer ses agents mais aussi pour procéder à la distribution du matériel électoral. Si l’organisation du second tour et la proclamation du vainqueur du scrutin ne se tiennent pas avant la date prévue par la Constitution pour la prise de fonction du prochain président (lundi 15 janvier 2018), cette situation risque d’ouvrir une période de crises institutionnelles et d’instabilité pour le pays.
Source photo : africa.cgtn.com