What can Nigeria’s Ebola experience teach the world?
The Guardian, October 2014
The Guardian, October 2014
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En faisant l’effort de former des épidémiologistes lors de sa lutte contre la polio, le Nigéria a pu minimiser les dégâts lors de la dernière flambée d’Ebola. Ceci prouve que chaque crise devrait être vue comme une opportunité de renforcement de capacités.
Ebola est apparu au Nigéria en Juillet, mais après que le feu vert donné aux derniers patients placés sous observation, le pays est maintenant officiellement « Ebola-free ». Le Nigéria a été capable de répondre relativement rapidement, en utilisant son expérience de lutte contre la polio. Comme nous l’avons vu aux Etats-Unis, tous les pays doivent être mieux préparés, avec des plans mis en place au cas où Ebola toucherait d’autres pays.
Le Nigéria dispose d’un avantage sur les autres pays ouest-africains. De par sa position comme un des derniers pays touchés par la polio, le Nigéria a mené une véritable guerre contre la maladie. Un système de surveillance robuste soutenu par un centre de commandement d’urgence, qui a été construit en 2012 par la Fondation Bill & Melinda Gates, s’est chargé de coordonner les différentes agences afin que les flambées de polio puissent être identifiées rapidement et maitrisées. Un cadre de 100 docteurs nigérians formé en épidémiologie par des experts internationaux, qui ont aidé à éradiquer la polio dans d’autres pays comme l’Inde, constitue la colonne vertébrale de l’équipe d’intervention rapide de la maladie.
Avant que Sawyer [un voyageur libéro-américain qui s’est effondré à son arrivée à l’aéroport de Lagos] ne soit identifié comme porteur d’Ebola, il avait déjà infecté plusieurs personnes lors de son trajet entre l’avion et l’hôpital. Ayant nié avoir été en contact avec Ebola, il fut initialement traité pour la malaria dans un hôpital sans contrôle d’infection. Une infirmière qui s’était occupé de lui est ensuite décédée et c’est seulement lorsque le traitement contre la malaria échoua que le premier cas d’Ebola au Nigéria fut identifié.
Une fois le diagnostic réalisé, le Nigéria a copié sa propre intervention contre le polio et un centre d’opération d’urgence Ebola a été installé. De l’équipe de lutte contre la polio, 40 docteurs nigérians formés en épidémiologie ont été réaffectés. Ce hub centralisé a été chargé de coordonner le Ministère de la Santé, l’Organisation mondiale de la Santé, l’Unicef, le Centre américain pour le Contrôle et la Prévention des maladies, Médecins sans frontières et le Comité international de la Croix Rouge.
L’intervention n’a pas été parfaite, deux semaines ont été nécessaires pour ouvrir la première unité d’isolement, et le personnel de santé était initialement réticent à l’idée de travailler dans ces unités. Malgré cela, 1,800 agents de santé ont ensuite été formés, de l’équipement de protection a été fournis, et des salles sécurisées avec suffisamment de lits et un accès à l’eau chlorée ont été installées afin que les patients puissent être traités convenablement. Au total, des agents de santé ont rendu 18 000 visites à 900 personnes pour vérifier la température de possibles contacts. Comme pour l’éradication de la polio, ce ne fut pas facile mais il était impératif de stopper l’affection à la source.
Le Nigéria et les Etats-Unis ont tous les deux fait des erreurs lors de la flambée d’Ebola. Il est donc important que les autres pays apprennent de ces erreurs et développement des plans d’urgence qui permettent de répondre rapidement et de stopper la propagation de la maladie. Le système de santé nigérian est fragile mais le pays a l’avantage d’avoir un nombre de professionnels de la santé comparativement plus élevé et un système de surveillance de la polio, ce qui a permis de mettre un terme la diffusion d’Ebola. La Sierra Leone, la Guinée et le Libéria étaient moins chanceux et la maladie a pu avancer et se propager dans les villages les plus reculés qui où les infrastructures sanitaires étaient défaillantes. Mais il y a de l’espoir dans chacun de ces trois pays.
Alors que les chefs d’Etat commencent à sortir de leur apathie collective, les leçons du Nigéria sont claires. Il doit y avoir suffisamment de personnels de santé qualifié et d’installations disponibles pour isoler ceux qui montrent des symptômes d’Ebola dans des centres de traitement bien équipés. Accélérer l’action en Afrique de l’Ouest, éduquer spécifiquement les populations locales sur la maladie, les symptômes, le traitement, le suivi des contacts et la façon d’entrer les morts, peut mettre un terme au virus. Il n’y a pas de raccourci, et un soutien international urgent est crucial pour construire des centres de traitement et stopper Ebola.
By making previous efforts to train epidemiologists in its fight against polio, Nigeria has been able to use this human capital to minimize the damages during the latest Ebola outbreak. This shows that every crisis should be seen as an opportunity for capacity-building.
Ebola surfaced in Nigeria in July, but with the final patients under observation given the all-clear, the country is now officially Ebola-free. Nigeria was able to respond relatively quickly, and use its experience in tackling polio to do so. As we have seen in the US, all countries need to be better prepared, with plans in place in case Ebola is imported.
Nigeria had a head start over other West African countries. As one of the last countries to still be polio-endemic, Nigeria has been waging a war against the disease. A strong polio surveillance system backed by an emergency command centre, which was built in 2012 by the Bill & Melinda Gates Foundation, has ensured agency coordination so that polio outbreaks can be identified quickly and stopped. A cadre of 100 Nigerian doctors trained in epidemiology by international experts, who have helped end polio in countries such as India, makes up the backbone of the rapid disease response team.
Before Sawyer [a Liberian-American traveller who collapsed upon his arrival in Lagos Airport] was identified as having Ebola, he had already infected several people while travelling from the plane to the hospital. Having denied being in contact with Ebola, he was treated initially for malaria in a hospital with no infection control. A nurse treating him later died and it was only when malaria treatment failed that Nigeria’s first case of Ebola was identified.
Once that diagnosis had been made, Nigeria mimicked its own polio response and an Ebola emergency operation centre in Lagos was set up. From the polio response team, 40 of the Nigerian doctors trained in epidemiology were reassigned. This centralised hub coordinated the Nigerian health ministry, the World Health Organisation, Unicef, the US Centers for Disease Control and Prevention, Médecins sans Frontières and the International Committee of the Red Cross.
The response was flawed, it took two weeks for the first isolation ward to open and health workers were initially reluctant to work in it. However, 1,800 health workers were eventually trained, protective gear was provided, and safe wards with enough beds and access to chlorinated water were set up so that patients could be treated safely. In total, health workers made 18,000 visits to 900 people to check the temperatures of possible contacts. As with polio eradication, this wasn’t easy but it was imperative to stopping the disease in its tracks.
Nigeria and the US both made mistakes when Ebola first hit. It is important other countries learn from this and develop emergency plans to respond quickly to stop it spreading. Nigeria’s health system is fragile but the country is lucky to have a comparatively high number of specially trained health workers and a polio surveillance system, which helped prevent an exponential spread. Sierra Leone, Guinea and Liberia were less fortunate, the disease was allowed to get a head start and prosper in the remotest rural villages that had poor health infrastructure. But there is hope in all three countries.
As world leaders begin to break from their collective apathy, the lessons from Nigeria are clear. There needs to be enough trained health workers, equipment and facilities available to isolate those showing Ebola symptoms in well-equipped treatment centres. Accelerated action in West Africa, specifically educating communities about the disease, symptoms, treatment, contact tracing and how to bury the dead, can end this virus. There are no short cuts, and urgent international support is critical to building treatment centres and stopping Ebola.