Ce lundi 23 mai, une session spéciale sur le thème de la “Santé mondiale” s’est tenue au Sommet humanitaire mondial d’Istanbul. L’évènement a permis à plusieurs acteurs de s’exprimer, dont plusieurs ministres, des directeurs d’organisations internationales, ainsi que des représentants du secteur privé. Voici une sélection de dix déclarations faites pendant cette session :
- “Il n’y a absolument aucun doute que la récurrence observée dans le cas de maladies telles qu’Ebola va se répéter, et il n’y a absolument aucun doute sur le fait que nous ne sommes pas prêts à y faire face. En tant qu’acteurs humanitaires, nos partenaires se sont engagés à travailler ensemble pour améliorer notre action dans ce domaine.” (Dr. Bruce Aylward, Assistant Directeur-Général, Organisation mondiale de la santé)
- “Dans le cas d’Ebola, nous avons appris une leçon douloureuse : nous ne sommes pas en mesure de mobiliser rapidement des équipes médicales. Nous avons tiré avantage de cet enseignement et, au début de cette année, nous avons lancé « European Medical Corps » qui a été déployé pour la première fois en Angola, dans le cadre de la dernière flambée de la fièvre jaune.” (Christos Stylianides, Commissaire pour l’aide humanitaire et la gestion de crise, Union Européenne)
- “Tout ceci a été possible car les gouvernements successifs du Sri Lanka ont investi dans le système de santé tout en fournissant des soins et une éducation gratuits à la population. Nous croyons fermement que le développement et le renforcement des systèmes de santé nationaux en temps d’urgence est crucial.” (Nimal Siripala de Silva, Ministre des Transports, Gouvernement du Sri Lanka)
- “Nous croyons que les systèmes de santé résilients sont le meilleur atout contre tous les risques qui présentent des conséquences sur la santé. Le renforcement des capacités doit être un processus multisectoriel et multipartite.” (Hanna Mantyla, Ministre des Affaires Sociales et de la Santé, Gouvernement de la Finlande)
- “Comme nous l’avons observé encore et encore, aucun secteur ne peut répondre efficacement aux crises mondiales seul. Notre partenariat [le « Global Supply Network for Pandemic Preparedness and Response », qui rassemble le secteur privé, le milieu universitaire et les ONG internationales] est une preuve évidente de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous partageons la responsabilité collective pour sauver des vies.” (Stanley Bergman, Président Directeur-Général, Henry Schein)
- “Dans la phase de reprise après une crise, le concept de « build back better» devrait être intégré à la reconstruction d’un système de santé plus solide et durable afin de prévenir les crises de santé récurrentes.” (Keizo Takewaka, Ministère des Affaires Etrangères, Gouvernement du Japon)
- “Face à ces défis, le Ministère de la Santé Publique s’est engagé à renforcer le système de soins primaires en intégrant les agents de santé communautaires polyvalents comme des agents de liaison entre la communauté et les hôpitaux de référence.” (Daphné Benoit Delsoin, Ministre de la Santé Publique, Gouvernement de Haiti)
- “Regardez ce que nous avons fait en Sierra Leone: nous avons formé des agents de santé. Quelqu’un a-t-il essayé de retrouver ces agents ? Comment pouvons-nous nous assurer que nous les intégrons dans le système de santé afin qu’ils puissent atteindre tout le monde? Voilà ce que nous devons faire.” (Babtunde Osotimhen, Directeur Général, Fonds des Nations Unies pour la population)
- “Mais des épidémies se produiront encore, et afin que le monde puisse réagir rapidement la prochaine fois que cela se produit, le Groupe de la Banque a récemment annoncé la création d’un fonds de financement en cas d’urgence pandémique. Il s’agit d’un mécanisme de financement innovant à décaissement rapide qui, pour la première fois, fournira une assurance formelle aux pays les plus pauvres contre les risques de pandémie. Il permettra également d’accélérer l’action à l’échelle mondiale et nationale aux épidémies futures qui ont un potentiel pandémique.” (Keith Hansen, Vice-Président pour le Développement Humain, Banque Mondiale)
- “Une mauvaise compréhension et un manque de soutien pour le renforcement des capacités locales existantes ont mené à un échec sur le terrain en ce qui concerne l’identification et la maîtrise de l’épidémie [Ebola] en temps opportun. La capacité va au-delà des concepts économiques formels de la capacité, telle qu’elle a été adoptée dans le secteur de l’humanitaire. Elle s’étend à des concepts plus subtils tels que la compréhension des valeurs locales et des pratiques sociales, des sensibilités des communautés et des relations préexistantes entre les communautés et les institutions.” (Caroline Kisia, Directrice-Executive, Action Africa Help International)
Crédit photo: UN News Centre