Auteur : Temir Porras Ponceleón
Organisation affiliée : Nouvelles Fondations
Type de publication : Article
Date de publication : Janvier 2008
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Le Venezuela contemporain est profondément marqué par sa condition de grand pays producteur et exportateur de pétrole. Depuis cent ans, aussi bien la genèse de l’État que la manière de faire de la politique; l’organisation des groupes sociaux comme la structure économique du pays; les objectifs de politique intérieure comme la vision de la géopolitique mondiale, tout au Venezuela a été moulé par l’influence irrésistible de cette industrie si particulière.
Percevant déjà son caractère d’arme à double tranchant, l’un des pères fondateurs de l’OPEP, le Vénézuélien Juan Pablo Pérez Alfonso, en était venu à qualifier d’«excrément du diable» ce que d’aucuns auraient plutôt eu tendance à considérer comme une bénédiction de la nature. Pérez Alfonso avait en fait compris que, pour le meilleur et pour le pire, la possession du pétrole en immenses quantités ne pouvait qu’altérer le processus de développement d’une société qui, encore dans les années 1930, possédait des traits marqués d’archaïsme pré-moderne. La modernisation à marche forcée que l’industrie pétrolière a entraînée et le chaos que cela a provoqué dans la société vénézuélienne nous ont permis de comprendre a posteriori que la question de l’utilisation du pétrole résidait autant dans la mise à profit de la manne que dans la domestication de sa force.
Cent ans d’extraction de l’or noir au Venezuela n’ont pas suffi pour créer les conditions d’un développement économique et social harmonieux et durable. Durant le xxe siècle, le défi de «semer le pétrole» auquel invitait l’écrivain Arturo Uslar Pietri dès les années 1930 n’a pas été relevé par des élites qui se sont plus vite habituées à la compétition pour la captation de la rente qu’à celle pour sa transformation en moteur du progrès national. L’État, dépositaire de la rente, et donc centre d’accumulation de l’essentiel de la richesse nationale, est devenu le terrain de luttes et le lieu de compromis entre différents groupes sociaux qui réclamaient tous leur part du gâteau. Le clientélisme s’est ainsi constitué en principal biais de distribution de la richesse, et donc, en source de tout progrès social. L’État vénézuélien a dû assumer un rôle de promoteur du développement et de régulateur des rapports sociaux, sans pour autant parvenir à se renforcer du point de vue institutionnel. Jamais il ne s’est professionnalisé, la fonction publique étant toujours restée soumise aux aléas de la politique.
C’est cet État pétrolier ressemblant à un colosse aux pieds d’argile qui a dû faire face à l’un des plus fabuleux transferts de ressources que l’histoire de l’humanité ait connus : la déferlante des pétrodollars provoquée par les chocs pétroliers des années 1973 et 1981. Pour se faire une idée de l’impact qu’ont eu ces événements aussi brutaux qu’inattendus, il faudrait rappeler que les budgets dont a disposé le gouvernement vénézuélien entre 1973 et 1978 ont été supérieurs à tous les budgets cumulés de tous les gouvernements qui l’ont précédé depuis 1935 ! L’effet de boom, par ailleurs, s’est vu amplifié par la nationalisation des hydrocarbures en 1976.
Le contrecoup provoqué par la baisse des prix initiée en 1983 fut, par conséquent, tout aussi dévastateur, ses effets se trouvant aggravés par un endettement excessif auquel l’État avait eu recours en dépit de ses recettes exceptionnellement élevées. C’est que le mirage d’une richesse soudaine qui semblait alors inépuisable a fait croire aux Vénézuéliens que les conditions étaient réunies pour atteindre, d’un seul bond, le développement industriel. L’État s’est alors lancé dans des projets industriels et d’infrastructures pharaoniques qui ont englouti une part considérable de la manne et hypothéqué les revenus du futur. La corruption et l’incompétence ont fait le reste. Néanmoins, le contre-choc pétrolier n’a en rien modifié des habitudes politiques solidement installées. Au contraire, les groupes dominants, trop conscients que cela ne pouvait durer éternellement, ont fait de la prédation des ressources encore disponibles leur unique priorité.
L’émergence du leadership d’Hugo Chávez et du mouvement bolivarien, qui a débouché sur la victoire électorale de décembre 1998, a définitivement clos l’épisode néo-libéral et mis fin au processus de privatisation des hydrocarbures.
La démocratisation de la rente comme combustible du décollage économique
Exception faite du bref épisode néo-libéral des années 1990, la règle au Venezuela a été d’assigner au pétrole le rôle de combustible du développement national. Et la révolution bolivarienne n’a pas dérogé à cette règle, plaçant la politique pétrolière au centre de ses préoccupations. Mais le parallèle avec le passé s’arrête là. Car, s’il est vrai que les revenus du pétrole ont depuis belle lurette constitué l’essentiel des ressources publiques, la politique énergétique du pays se formulait en fonction des intérêts des pays clients, et notamment du principal d’entre eux, les États-Unis. Dès lors, la priorité n’était pas de maximiser les revenus pour l’État, mais d’assurer l’approvisionnement continu et au meilleur prix possible des ressources énergétiques dont les États-Unis avaient besoin.
Ensuite, cet assujettissement aux intérêts impériaux avait également une influence dans la détermination de ce qui devait être fait des ressources dégagées par l’activité pétrolière. Il en va ainsi de l’accent mis par les politiques de développement dans les grands travaux ou dans l’industrie d’extraction de matières premières, dont l’exportation traduisait une volonté de transférer la rente pétrolière en priorité à des groupes économiques nationaux et internationaux. Dans le même temps, l’urbanisation accélérée que connaissait le pays, du fait du basculement de son cœur économique de l’agriculture vers les services, n’était pas accompagnée de politiques d’éducation, de santé, ni même de logement à la hauteur des mutations à l’œuvre. Avec la crise fiscale des années 1980 et l’offensive néo-libérale des années 1990, ce fut carrément la paralysie de l’investissement social.
En ce sens, la révolution bolivarienne a réussi ce qu’aucun autre gouvernement n’a fait, ni probablement tenté: elle a pris le contrôle, au nom de l’État en tant que garant de l’intérêt général, de l’industrie pétrolière. Puis elle l’a mise au service d’un projet politique doté d’une large assise populaire, consistant à créer les conditions d’un développement socialement juste et durable.
L’émergence du leadership d’Hugo Chávez et du mouvement bolivarien, qui a débouché sur la victoire électorale de décembre 1998, a définitivement clos l’épisode néo-libéral et mis fin au processus de privatisation des hydrocarbures
En effet, l’État vénézuélien a trouvé des marges de manœuvre pour mettre en place un projet national de développement ambitieux et socialement juste, à partir du moment où il a pris le contrôle de l’industrie pétrolière. Bien que celle-ci ait été nationalisée dans les années 1970, ce n’est qu’à l’issue du conflit provoqué par le sabotage de l’industrie pétrolière par ses propres cadres en décembre 2002 et janvier 2003, que l’État vénézuélien en a réellement saisi les rênes.
Le lock out instigué par le gouvernement américain a privé le pays de ses revenus pétroliers pendant plus de soixante jours, provoquant un cataclysme économique qui a vu le PIB chuter à un rythme de 29 % annuels au premier trimestre de 2003. En dépit de cela, l’armée et le peuple ont soutenu le bras de fer dans lequel s’était engagé le gouvernement, et épaulé sa décision de limoger les près de vingt mille cadres et employés administratifs, sur quarante mille employés au total, qui avaient pris part au sabotage. Dès lors, cette industrie remise en état de marche par ses ouvriers et ses retraités a connu une profonde mutation, qui a transformé cet ancien temple de la technocratie en symbole du pouvoir populaire. La stratégie d’internationalisation a été abandonnée, et toute la force de frappe économique a été pointée vers le marché intérieur. Cette réorientation ainsi que la montée en puissance de l’investissement social et le déploiement d’une politique macro-économique libérée des dogmes de l’orthodoxie ont composé un cocktail surpuissant qui a fait de l’économie vénézuélienne, depuis l’année 2004, la seule au monde capable de rivaliser avec la Chine par son rythme de croissance.
À la suite du sabotage économique de 2002-2003, le gouvernement a instauré un contrôle de change éliminant la libre convertibilité de la monnaie, réformé la loi pour supprimer l’indépendance de la Banque centrale et entrepris une politique d’expansion du marché intérieur en encourageant l’augmentation du pouvoir d’achat. Le salaire minimum, régulièrement et substantiellement augmenté, frôle aujourd’hui les 300 dollars par mois, ce qui en fait le plus élevé d’Amérique latine. Parallèlement, la dépense sociale a explosé, à la fois par l’investissement en infrastructures éducatives ou de santé, et par les transferts massifs vers les secteurs les plus fragiles de la société sous diverses formes d’allocations.
En réformant la loi, l’exécutif s’est autorisé à transférer vers un Fonds de développement national (Fonden) les « réserves excédentaires » qui abondent un fonds d’investissement à hauteur de 20 milliards de dollars annuels. Grâce à cet instrument, le Venezuela est sûrement le seul pays du Sud qui peut se payer le luxe de construire, sur fonds propres, quatre systèmes de métro, un réseau ferroviaire national, des barrages hydroélectriques, des usines thermiques, ses routes et ses ponts. Plus étonnant encore, ces fonds ont permis à l’État de procéder à la «nationalisation» de la Compagnie anonyme nationale des téléphones du Venezuela (CANTV) et de l’Électricité de Caracas (EDC).
Au premier trimestre de l’année 2007, le Venezuela enregistrait son quatorzième trimestre consécutif de croissance du PIB à un rythme moyen de 12,6 % sans que nulle part dans la presse économique internationale ce «miracle économique» soit évoqué. Il est, en revanche, plus commun de voir attribuer ces chiffres à un effet prétendument automatique des prix élevés du pétrole. Cet argument, qui tend à établir une corrélation directe entre ces deux phénomènes, ne résiste pas à la plus simple des analyses historiques. En premier lieu, on se doit de rappeler que, compte tenu de la dévaluation de la monnaie étasunienne, il faudrait qu’aujourd’hui un baril coûte autour de 100 dollars pour que son prix soit comparable à celui atteint au début des années 1980. Sans l’annuler complètement, ce constat relativise la supposée flambée actuelle des prix. Par ailleurs, un simple regard aux chiffres de croissance des pays producteurs de pétrole entre 1973 et 1983, soit la période recouvrant les deux chocs pétroliers, suffit à démontrer qu’un excédent commercial de cette nature n’est pas suffisant pour garantir la croissance.
En ce sens, la révolution bolivarienne a réussi ce qu’aucun autre gouvernement n’a fait, ni probablement tenté: elle a pris le contrôle, au nom de l’État en tant que garant de l’intérêt général, de l’industrie pétrolière. Puis elle l’a mise au service d’un projet politique doté d’une large assise populaire, consistant à créer les conditions d’un développement socialement juste et durable
Il faut se rendre à l’évidence: l’exceptionnelle croissance que connaît le Venezuela aujourd’hui n’est pas tant due à l’ampleur des revenus que ce pays obtient qu’à la façon dont ces revenus sont gérés. Et la juste distribution de la rente est au principe de cette exceptionnelle expansion.
Les choix politiques qu’a faits le gouvernement bolivarien montrent qu’une redistribution juste, donc massive, du revenu national est un puissant moteur pour la croissance. Certes, le Venezuela est un pays rentier, ce qui limite les possibilités de généraliser ces enseignements. Néanmoins, on remarquera que le secteur privé non pétrolier connaît une expansion plus rapide que le secteur pétrolier et que cette croissance est, elle aussi, due à une politique de démocratisation des mécanismes de stimulation économique comme l’accès au financement. En effet, les institutions financières de l’État prêtent aujourd’hui plus que jamais et dans des conditions très avantageuses; elles prêtent davantage aux petits qu’aux gros et, dans tous les cas, elles exigent des entreprises qu’elles démocratisent le capital et la gestion et qu’elles assument un rôle social fort vis-à-vis de leur entourage immédiat. Bien entendu, un succès de cette ampleur qui trouve racine dans une recette aussi hétérodoxe est délibérément occulté par la presse internationale, et même escamoté par le patronat vénézuélien, qui pourtant en tire des bénéfices conséquents.
L’énergie de l’intégration: la stratégie vénézuélienne pour l’unité latino-américaine
C’est en matière de politique étrangère, et notamment d’intégration régionale, que le gouvernement bolivarien du Venezuela a le plus innové quant à l’utilisation des hydrocarbures.
En faisant de l’espace latino-américain le lieu naturel et privilégié du déploiement du potentiel énergétique du Venezuela et en considérant que le peuple vénézuélien a l’obligation de partager ce privilège avec les autres peuples de la région, la révolution bolivarienne a déclenché une dynamique intégrationniste sans précédent. Sans pour autant revenir sur chacune des étapes du processus d’intégration latino-américain, il faut néanmoins rappeler que, jusqu’à une date récente, celui-ci s’était limité à faciliter le libre-échange entre pays de la région. La Communauté andine (Colombie, Équateur, Pérou et Bolivie), le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela), le SICA (Belize, Salvador, Honduras, Guatemala, Nicaragua, Costa Rica et Panamá) et la Caricom (quinze États insulaires de la Caraïbe) demeurent des marchés communs plus ou moins parachevés avec, à chaque fois, des institutions politiques faibles et éloignées des imaginaires politiques locaux. De surcroît, ces blocs régionaux encore mal consolidés doivent faire face à l’offensive commerciale des États-Unis qui, profitant de leur place de partenaire commercial dominant de la plupart de ces pays, cherchent à imposer le dogme du prétendu libre-échange comme condition d’accès à leur marché.
Le Venezuela est sûrement le seul pays du Sud qui peut se payer le luxe de construire, sur fonds propres, quatre systèmes de métro, un réseau ferroviaire national, des barrages hydroélectriques, des usines thermiques, ses routes et ses ponts
Dans ce contexte, la doctrine de l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (ALBA, «aube», en espagnol) promue par le gouvernement révolutionnaire du Venezuela, en est venue à constituer un pôle idéologique qui dispute aux États-Unis d’Amérique le leadership dans leur zone traditionnelle d’influence. Mais, contrairement aux aspirations des géants de la région, tels le Mexique ou le Brésil, le Venezuela ne se propose d’être ni une puissance relais de l’influence étasunienne dans la région, ni une puissance impériale de substitution au rabais. La politique étrangère vénézuélienne propose, sans doute sans y mettre toujours les formes ampoulées qui caractérisent les coteries diplomatiques, un projet politique clair pour le sous-continent et pour les peuples qui l’habitent : la construction d’une nation latino-américaine comme seule garantie de la souveraineté populaire face aux forces du marché globalisé.
L’ALBA, qui n’est ni un traité ni une organisation, est une stratégie fondée sur la conviction que l’intégration ne peut se faire ni sur le dos ni aux dépens des peuples, mais sur le principe que la solidarité doit régir les rapports entre pays latino-américains, dans la mesure où il ne s’agit pas tout à fait de relations internationales. L’espace latino-américain n’est plus conçu comme celui des Affaires étrangères, mais comme celui de la «Grande Patrie» et, par conséquent, il n’est pas question de faire prévaloir l’intérêt national au détriment du partenaire. Sur cette base, le Venezuela a développé un système original d’échanges très encadrés par les gouvernements, qui prend racine dans les flux générés par les besoins énergétiques.
En faisant de l’espace latino-américain le lieu naturel et privilégié du déploiement du potentiel énergétique du Venezuela et en considérant que le peuple vénézuélien a l’obligation de partager ce privilège avec les autres peuples de la région, la révolution bolivarienne a déclenché une dynamique intégrationniste sans précédent
Les bénéfices évidents de ce système de troc moderne à grande échelle ont incité des pays comme l’Uruguay ou l’Argentine à se fournir en pétrole vénézuélien, alors qu’ils n’en avaient jamais reçu un seul baril, puisqu’il était réservé prioritairement, comme on l’a vu, aux raffineries de la Louisiane ou du Texas.
Des pays comme le Paraguay, la Bolivie ou le Nicaragua ont mis en place des dispositifs comparables. D’autres, comme l’Équateur, qui produit du pétrole mais n’a pas de capacités de raffinage suffisantes, raffine son brut au Venezuela à prix coûtant et évite une facture aussi salée que paradoxale. En fait, des pays producteurs comme le Mexique ou l’Équateur exportent du pétrole brut, mais importent de l’essence, beaucoup plus chère, souvent en provenance des pays du Nord où se trouvent la plupart des raffineries!
Des îles de quelques milliers d’habitants acquièrent à prix d’or leur consommation dérisoire à des intermédiaires qui possèdent des capacités de stockage en mer. Afin de combattre cette spéculation, Pétroles du Venezuela SA (PDVSA) a constitué la société Petrocaribe, dont le but est de constituer à son tour des sociétés filiales mixtes avec les États insulaires intéressés, lesquelles assurent une livraison régulière de pétrole vénézuélien, la construction de réservoirs et même de raffineries, comme c’est le cas actuellement dans la petite île de Saint-Domingue.
Avec la ceinture de l’Orénoque, le Venezuela possède les plus vastes réserves de pétrole de la planète, c’est-à-dire, mathématiquement, suffisamment d’énergie pour assurer le développement harmonieux de toute l’Amérique latine pendant plus d’un siècle. Il est évident que le danger que représente le réchauffement climatique doit tempérer ce type d’affirmations. Néanmoins, la volonté légitime d’orienter cette industrie stratégique vers la satisfaction des besoins des peuples du Sud s’accompagne, dans le cas de la révolution bolivarienne, d’une mise en cause du modèle de production et de consommation capitaliste.
Le démantèlement de la stratégie impériale qui consiste à confiner les pays producteurs à un rôle d’extraction et d’exportation afin de satisfaire l’appétit de consommation des pays du Nord se produit au Venezuela comme un corollaire de l’orientation anti-impérialiste et socialiste qu’a progressivement prise la révolution bolivarienne. C’est en pariant sur une socialisation de la rente que, en effet, le gouvernement bolivarien réussit à utiliser le pétrole comme un levier du développement national, étant entendu que la construction d’un modèle de développement soutenable au sein d’une société d’abondance n’est pas le moindre défi que les Vénézuéliens auront à relever. Au-delà de la Nation, il s’agit de faire de l’énergie la colonne vertébrale d’une unité latino-américaine construite sur la base de la solidarité entre les peuples. Ce projet, qui commence à porter des fruits palpables en peu de temps, comporte une dimension subversive intolérable aux yeux des élites impérialistes étasuniennes et de leurs associés locaux.
Cette tension est au principe des tentatives de déstabilisation auxquelles on assiste dans cette région du monde, que certains considéraient pourtant à l’abri des formes les plus grossières d’interventionnisme. Au contraire, le pouvoir qu’ont acquis les conglomérats médiatiques privés ajoute aux formes traditionnelles de sabotage la création artificielle de courants d’opinion internationaux favorables à la conservation de privilèges antagoniques avec l’idée même de démocratie. Contre cela, la seule arme efficace demeure une connaissance à laquelle nous espérons avoir contribué.
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