Auteur (s) : Francesca Piatta, Michael Guy
Organisation affiliée : Handicap International (HI)
Type de publication : Rapport
Date de publication : 2010
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Le Handicap, une question inhérente au développement
Le handicap est une dimension inhérente à la diversité humaine tout comme le genre, l’appartenance ethnique et la culture. Les estimations générales et couramment utilisées par les organismes internationaux portent à 10% de la population mondiale la proportion de personnes handicapées, dont 85% vivraient dans les pays en développement.
La situation des personnes handicapées est surtout marquée par d’importantes inégalités socioéconomiques par rapport au reste de la population : Une personne sur cinq vivant en dessous du seuil de pauvreté serait handicapée. Dans les pays en développement, la majorité des personnes handicapées appartient aux catégories les plus pauvres. 90% des enfants handicapés ne seraient pas scolarisés et 30% des enfants des rues seraient handicapés. Les taux d’alphabétisme chez les adultes handicapés ne dépasseraient pas 3% chez les hommes et 1% chez les femmes. Le taux de chômage des personnes handicapées atteindrait 85% dans certains pays. Le handicap est à la fois une cause et une conséquence de la pauvreté.
Les personnes vivant en situation de pauvreté sont exposées à un risque accru d’accidents et de problèmes graves de santé, en raison des conditions de vie et de travail difficiles, d’un accès limité aux soins de santé et aux services de base. Quand les personnes vivant en situation de pauvreté deviennent handicapées, elles rencontrent généralement des obstacles pour participer à la vie sociale et économique de leurs communautés, surtout si les services de soutien et les mesures d’aménagement raisonnable ne sont pas disponibles. Cela, à son tour, exacerbe ultérieurement la situation de pauvreté pour les individus et leurs familles.
Handicap et objectifs du millénaire pour le développement
Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) ont été élaborés à partir des cibles définies par la Déclaration du Millénaire, adoptée par 189 états en septembre 2000. Les huit objectifs, à atteindre en 2015, visent la lutte contre tous les aspects de la pauvreté et de l’exclusion sociale et incluent des indicateurs spécifiques pour mesurer les progrès.
Toutefois, un élément clé n’a pas été pris en compte dans les OMD. En effet, la question du handicap et des personnes handicapées n’a pas été intégrée dans le processus. 10% de la population mondiale est handicapée (OMS) et aucun des indicateurs des OMD ne prend en compte les droits et les besoins des personnes handicapées. Les OMD ne seront pas atteints à moins que les droits des personnes handicapées ne soient pleinement intégrés dans toutes les actions de développement les personnes handicapées devant être impliquées dans la prise des décisions à tous les niveaux. Les possibilités d’amélioration des conditions de vie des personnes handicapées sont liées aux huit OMD, ce qui en fait une question centrale dans la réduction de la pauvreté.
OMD 1 : Réduction de la pauvreté : Bien que la pauvreté ne soit pas seulement une question économique, les personnes handicapées ont souvent du mal à trouver des opportunités leur garantissant un revenu, en raison de la discrimination dans l’accès à l’éducation et à l’emploi.
OMD 2 : Education : Plus d’un tiers des 75 millions d’enfants en âge d’aller à l’école et qui ne sont pas scolarisés sont en situation de handicap, et pourtant l’expérience a montré que l’inclusion des enfants handicapés dans l’enseignement ordinaire donne de bons résultats.
OMD 3 : Égalité des sexes : les femmes en situation de handicap sont victimes de double discrimination, en raison de leur déficience et de leur genre. Les femmes handicapées sont également plus exposées à des violences et abus.
OMD 4 : Mortalité infantile : Dans certains pays en développement le taux de mortalité des enfants handicapés de moins de cinq ans peut atteindre 80%, même dans les pays où la mortalité globale des moins de 5 ans est inférieure à 20%, et les enfants handicapés ont moins de chances de recevoir les vaccins courants.
OMD 5 : Santé de la reproduction : Les femmes handicapées sont confrontées à des difficultés particulières d’accès à l’éducation à la santé de la reproduction car elles ne sont pas considérées comme des personnes sexuellement actives, pas plus qu’elles ne reçoivent en temps opportun des soins prénatals si elles décident d’avoir des enfants.
OMD 6 : VIH : Tous les facteurs de risque associés au VIH sont exacerbés pour les personnes handicapées (par exemple, l’activité sexuelle, le viol, l’abus de substances), mais les personnes handicapées sont moins susceptibles d’être prises en compte dans les activités de prise de contact avec les communautés ou les programmes de traitement.
OMD 7 : Assurer un environnement durable : de toutes les personnes pauvres, les personnes handicapées sont celles qui ont le moins accès à l’eau potable et l’assainissement, ce qui contribue à les maintenir dans la pauvreté et ne leur permet pas d’améliorer leurs moyens de subsistance.
OMD 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement : l’article 32 de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées stipule explicitement que la coopération internationale (partenariats) et les programmes de développement doivent «prendre en compte les personnes handicapées et leur être accessibles».
Le manque de connaissances et de compréhension sur ces questions clés du handicap parmi les décideurs, les donateurs, les organismes internationaux, les gouvernements et autres acteurs de développement a abouti à la faible priorité accordée au handicap dans le développement international général.
Considérer le handicap comme une question inhérente des droits de l’Homme
Du modèle médical au modèle social du handicap
La manière traditionnelle de concevoir le handicap est appelée « Modèle Médical du Handicap ». Cette vision est encore persistante dans la plupart des sociétés. Elle considère le handicap seulement comme un problème médical ou comme « quelque chose qui ne va pas » dans un individu. Dans cette perspective, la manière de s’occuper du handicap est simplement d’essayer de guérir ou traiter un problème médical. « Le Modèle Social du Handicap », initié par le mouvement des personnes handicapées au Royaume-Uni dans les années 70, offre une vision radicalement différente.
10% de la population mondiale est handicapée (OMS) et aucun des indicateurs des OMD ne prend en compte les droits et les besoins des personnes handicapées
Le « modèle social » situe le handicap par rapport à la discrimination dans la société qui crée des obstacles à l’intégration et à l’égalité des droits, plutôt que d’assimiler l’individu à un problème nécessitant un traitement médical ou la charité. En effet, le handicap est de plus en plus reconnu comme une question relative aux droits de l’Homme. Le passage progressif, dans la compréhension et la perception, vers une approche basée sur les droits de l’Homme, s’appuie sur l’émergence du modèle social du handicap.
Les Droits de l’Homme s’appliquent à tous, sans discrimination, dans toute leur diversité. Tous les êtres humains doivent être respectés dans leur dignité, et ce respect pour chaque femme et chaque homme à la même importance. Une personne discriminée ou marginalisée est privée des opportunités dont bénéficient les autres personnes. Aujourd’hui, c’est encore trop souvent le cas des personnes handicapées.
La convention relative aux droits des handicapés
Cette Convention est le premier véritable instrument des droits de l’Homme spécifique aux personnes handicapées. Elle promeut leur pleine participation à la vie économique, sociale, culturelle et politique. La Convention fournit les mécanismes les plus efficaces et appropriés pour renforcer les approches inclusives du développement, tant au niveau des stratégies nationales de développement de chaque État, que dans le cadre de la coopération internationale. L’application de la Convention permettra de faire en sorte que les bailleurs et les gouvernements partenaires prennent en compte des éléments fondamentaux du développement inclusif dans leurs actions, tels que la non-discrimination, l’égalité, la participation et la responsabilisation.
Elle est ouverte à signature et ratification depuis le 30 mars 2007. Un an plus tard, début avril 2008, 20 États l’avaient ratifiée, étape décisive ouvrant la voie à son entrée en vigueur en mai 2008. La Convention repose sur une vision d’une société inclusive dans laquelle les personnes handicapées peuvent jouir des mêmes droits, libertés et opportunités que les autres, selon le principe de l’égalité des chances.
La ratification de la Convention engage l’État à changer ses propres lois ou à en définir de nouvelles de façon à ce qu’elles soient en accord avec le texte. La ratification de la Convention suppose également la mise en place de mécanismes de mise en œuvre et de suivi.
Les principes du développement inclusif
Pour faire face à la pauvreté et à l’exclusion des personnes en situation de handicap, ainsi que celles des autres populations discriminées et exclues, des stratégies de développement inclusif doivent être adoptées. Mais qu’entend-t-on par développement inclusif? Le développement inclusif est entendu comme un modèle de développement basé sur les droits de l’Homme, qui promeut l’égalité et la participation de tous, en particulier des groupes confrontés à la discrimination et à l’exclusion.
Ce modèle garantit aux personnes en situation de handicap de pouvoir bénéficier des mêmes droits que n’importe quels autres membres de la société et d’être des acteurs ressources dans les politiques et leurs mises en œuvre. Le développement inclusif est un processus visant la mise en place d’une société inclusive. Il reconnaît que la diversité est une composante de la vie et que les différences sont normales au sein de la société. L’inclusion est donc le processus par lequel la société doit évoluer pour laisser une place aux différences et lutter contre la discrimination entre ses membres. Son objectif est l’égalisation des chances.
Le développement inclusif implique que les politiques, programmes et projets de développement soient conçus et évalués en fonction de leur impact sur les conditions de vie des personnes en situation de handicap comme sur toute autre personne.
Le développement local inclusif
La notion de développement local inclusif relie le concept de développement inclusif (visant l’intégration du handicap dans le processus de développement) et les éléments clés du développement local, à savoir:
- L’approche multi-acteurs et transversale
- L’échelle locale
- La décentralisation
- La bonne gouvernance
Le développement local inclusif est un processus caractérisé par une approche locale et transversale pour une plus grande participation des personnes handicapées sur un territoire donné. Il est basé sur un travail de concertation avec les communautés locales, dont les autorités locales, les organisations de personnes handicapées et les acteurs du développement local. Ce processus vise la prise en compte des besoins et des droits de toutes les personnes handicapées, et encourage l’intégration du «handicap» dans l’ensemble des politiques, projets, services et initiatives, futurs et existants, au niveau local.
Comment lier le développement inclusif et le développement local?
CAPACITÉS DES ACTEURS: Renforcer les capacités des acteurs locaux à jouer leur rôle dans le développement inclusif.
PRISE DE DÉCISION CONCERTÉE: Aider les acteurs à travailler ensemble pour élaborer une réponse concertée aux besoins multiples des personnes handicapées.
ACTIONS INCLUSIVES: Mettre en œuvre des actions pour promouvoir l’inclusion et la participation sociale des personnes handicapées.
COORDINATION DES RESSOURCES: Créer un réseau transversal pour permettre l’accès aux services et ressources existants.
Le processus de décentralisation
Le développement local inclusif est basé sur la notion clé de décentralisation des compétences. Le transfert des compétences et des ressources aux autorités locales permet de soutenir des dynamiques de développement local inclusif et concerté au sein des communautés dans lesquelles vivent les personnes handicapées. Le champ du développement local inclusif s’inscrit à une échelle locale, c’est à dire à l’échelle d’un bassin de vie, espace géographique cohérent auquel les acteurs s’identifient et correspondant à une échelle administrative.
Cette échelle permet d’avoir comme interlocuteur principal une autorité locale ayant des compétences spécifiques, décrites dans le cadre de lois de décentralisation. La décentralisation est souvent lancée en fonction du principe de subsidiarité, qui stipule que les décisions se prennent à l’échelle territoriale la plus pertinente, en fonction des finalités et des enjeux en présence, et aussi proche que possible du terrain.
Le développement inclusif est entendu comme un modèle de développement basé sur les droits de l’Homme, qui promeut l’égalité et la participation de tous, en particulier des groupes confrontés à la discrimination et à l’exclusion
Au regard du vaste mouvement international de décentralisation des compétences, les collectivités locales deviennent dans beaucoup de pays en développement des acteurs clés susceptibles d’avoir un impact direct et fort sur les activités quotidiennes des personnes en situation de handicap et donc de soutenir concrètement la réalisation de leurs droits. L’échelle d’intervention locale, grâce à la proximité, permet une réelle écoute des demandes et des besoins des personnes en situation de handicap.
Quel est le lien avec la convention relative aux droits des personnes handicapées?
Le concept de gouvernance locale inclusive est fortement lié à la Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées (CDPH), et plus spécifiquement à son Article 29. Cet article concerne la participation des personnes handicapées à la vie politique et à la vie publique. La partie a) de cet article fait référence à la participation des personnes handicapées aux processus électoraux, tandis que la partie b) est liée à la participation des personnes handicapées aux affaires publiques, à travers leur participation aux ONG, associations ou organisations de personnes handicapées.
Article 29 de la convention relative aux droits des personnes handicapées
Participation à la vie politique et à la vie publique
Les États Parties garantissent aux personnes handicapées la jouissance des droits politiques et la possibilité de les exercer sur la base de l’égalité avec les autres, et s’engagent:
a) À faire en sorte que les personnes handicapées puissent effectivement et pleinement participer à la vie politique et à la vie publique sur la base de l’égalité avec les autres, que ce soit directement ou par l’intermédiaire de représentants librement choisis, notamment qu’elles aient le droit et la possibilité de voter et d’être élues, et pour cela les États Parties, entre autres mesures:
i) Veillent à ce que les procédures, équipements et matériels électoraux soient appropriés, accessibles et faciles à comprendre et à utiliser.
ii) Protègent le droit qu’ont les personnes handicapées de voter à bulletin secret et sans intimidation aux élections et référendums publics, de se présenter aux élections et d’exercer effectivement un mandat électif ainsi que d’exercer toutes fonctions publiques à tous les niveaux de l’État, et facilitent, s’il y a lieu, le recours aux technologies d’assistance et aux nouvelles technologies.
iii) Garantissent la libre expression de la volonté des personnes handicapées en tant qu’électeurs et à cette fin si nécessaire, à leur demande, les autorisent à se faire assister d’une personne de leur choix pour voter.
b) À promouvoir activement un environnement dans lequel les personnes handicapées peuvent effectivement et pleinement participer à la conduite des affaires publiques, sans discrimination et sur la base de l’égalité avec les autres, et à encourager leur participation aux affaires publiques, notamment par le biais:
i) De leur participation aux organisations non gouvernementales et associations qui s’intéressent à la vie publique et politique du pays, et de leur participation aux activités et à l’administration des partis politiques.
ii) De la constitution d’organisations de personnes handicapées pour les représenter aux niveaux international, national, régional et local et de l’adhésion à ces organisations.
Contraintes au niveau local
-Tout d’abord, les personnes handicapées ont généralement des faibles connaissances et peu d’accès à l’information sur leurs droits ; elles subissent le plus souvent passivement les discriminations liées à leur déficience et rencontrées dans les différents aspects de leur vie quotidienne. Cette méconnaissance est généralisée à l’ensemble de la société et favorise le maintien de ces inégalités.
– La société conserve généralement une perception négative et une certaine attitude de rejet ou de mépris vis-à-vis des personnes handicapées qui ne sont pas considérées comme productives et qui, au contraire, peuvent nécessiter une attention et des dépenses supplémentaires.
– Les croyances socioculturelles peuvent parfois isoler davantage les personnes handicapées au sein de leur communauté lorsque ces croyances associent le handicap à un sort mystique punissant un comportement fautif.
– Les différents types de services d’assistance aux familles, pour pouvoir s’adapter et prendre en charge le handicap de leur enfant, sont d’une façon générale, très insuffisants.
Bonne pratique au Bénin
Savalou est une commune localisée dans le Centre-Ouest du Bénin, dans le Département des Collines, à 218 km de Cotonou. Elle compte environ 104 745 habitants. Dans cette localité, qui est l’une des plus traditionnelles du pays, les personnes en situation de handicap sont considérées comme des « Tohossou », c’est-à-dire des « fétiches » en langue locale.
Elles font souvent l’objet de discrimination et de marginalisation. Il n’existe aucune prise en charge réelle pour elles. C’est dans ce contexte que l’Association Savalouase des Handicapés Moteurs (ASHAM) a vu le jour avec comme objectif de promouvoir les droits des personnes handicapées à travers la sensibilisation par le théâtre. ASHAM a toujours eu comme souci majeur de faire en sorte que les personnes handicapées retrouvent leur dignité et puissent participer pleinement à la vie sociale, culturelle, économique et politique du milieu.
Au Burkina Faso
La commune rurale de Bilanga est l’une des plus vastes et des plus peuplées de la province de la Gnagna dans la région de l’Est du Burkina. Le département de Bilanga a été érigé en commune en décembre 2004 ; il a fallu attendre 2006 pour que les instances municipales soient mises en place et puissent fonctionner réellement. Parmi les acteurs travaillant sur les questions du développement local, se distinguent l’Association pour le Développement du Département de Bilanga (ADDB) et un groupement de personnes en situation de handicap avec des représentations dans deux villages.
Il s’agit du Groupement des Handicapés Tin Taani Soani de Bilanga (GHTB) et du Groupement des Handicapés Tin Taani Soani de Bilanga-Yanga. Ces entités œuvrent depuis 2009 à la mise en place d’une association communale. En décembre 2008, une correspondance officielle a été adressée aux représentants du groupement de personnes handicapées dans les deux villages pour les inviter à participer aux sessions du conseil municipal. Depuis lors, les OPH jouent un rôle très actif dans ces rencontres.
Au Mali
La commune de Koumantou est le chef-lieu du cercle de Bougouni, dans la région de Sikasso. Elle est composée de 37 villages et compte une population totale de 41 189 habitants répartis sur une superficie de 1268 km². L’association des personnes handicapées de Koumantou a été créée en 2004. Il s’agit d’une organisation mixte, composée de 63 personnes handicapées sur les 116 que compte la commune (source de la mairie). L’association met en œuvre plusieurs activités génératrices de revenus au bénéfice des personnes handicapées (teinture, bogolan, savonnerie, couture et petit commerce).
Au sein de l’association, une troupe théâtrale anime des soirées et fait des sensibilisations autour du handicap. En 2007 l’association a engagé une démarche au niveau du conseil communal pour l’attribution d’un espace pour la construction de son siège. Cette demande a été accordée en 2008 et l’association a pu ainsi construire son siège grâce à l’appui d’une organisation française. Cela a eu un grand impact au sein de la commune, car aucune association ne disposait jusque-là de siège.
En Sierra Léone
Les électeurs en Sierra Leone sont allés aux urnes le samedi 5 Juillet 2008 pour les élections municipales. Elles ont été organisées sur une base partisane, en utilisant le système «uninominal». Une personne handicapée de 33 ans qui présente un syndrome post-polio a été élue conseiller et siège au Conseil municipal de Makeni. Il est membre du Groupe d’action pour la sensibilisation au handicap (DAAG) et responsable des relations publiques de l’Association pour la promotion des personnes affectées par la poliomyélite (POPDA).
Au Togo
La ville de Dapaong est située dans la région des Savanes, au nord du Togo, à environ 650 km de la capitale Lomé. Elle compte environ 34 000 habitants. La région figure parmi les zones les plus pauvres du pays, selon le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté. Les conditions de vie des populations sont très précaires, en particulier pour les personnes en situation de handicap. L’Association des Personnes Handicapées Motivées de Tone (APHMOTO), qui compte 142 membres en situation de handicap, est très active dans la localité.
Cette organisation intervient dans le secteur de la sensibilisation et de la mobilisation des regroupements de personnes handicapées. Suite au recensement de 705 enfants handicapés, elle a initié un projet d’éducation inclusive en collaboration avec une ONGI. Des actions de plaidoyer ont été également entreprises pour faire insérer dans le budget communal une ligne spécifique pour les Organisations de Personnes Handicapées.
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