Avancées significatives au Sénégal Il y a eu beaucoup d’avancées qui ont été faites, tant sur le plan institutionnel que sur le plan sociétal. Bien vrai qu’il reste encore beaucoup de choses à faire et qu’il est de notre ressort aussi de nous engager en tant que femmes et leaders d’opinion, parce que quand on parle, au moins on nous écoute. Et je pense qu’il faudrait encore plus de femmes pour s’engager dans cette voie et permettre de renverser la tendance, afin de mettre la femme à la place qui lui est due au Sénégal. L’égalité hommes-femmes pour lequel on milite, avec l’objectif 5 des ODD, ne peut se faire sans autonomisation. C’est une croyance que j’ai et j’y crois fortement. C’est un peu le leitmotiv de ce que j’ai fait, des actions que je mène parce que pour ma part, quand une femme devient autonome, c’est un pays qui émerge. Il faut arriver à aider la femme à devenir autonome, ce qui est different d’être indépendante. L’indépendance et l’autonomie sont deux termes différents, bien que les gens ont souvent l’habitude de les mettre dans le même panier. La considération que les hommes ont entre eux, il faut qu’elle puisse être la même considération que les hommes ont pour les femmes et que les femmes ont pour elles-mêmes Nous avons besoin d’avoir des personnes qui vont, de par leur activité, impacter le système, impacter économiquement et financièrement et que cet impact se fasse sentir. Des femmes qui vont être égales aux hommes dans ce contexte. Être égales aux hommes, c’est “à travail égal, salaire égal”. La considération que les hommes ont entre eux, il faut qu’elle puisse être la même considération que les hommes ont pour les femmes et que les femmes même ont pour elles-mêmes. Les énergies renouvelables et les filles J’oriente beaucoup de jeunes filles qui sont dans le domaine des énergies renouvelables, car à mon avis, c’est comme cela qu’on peut identifier les “nœuds” et essayer de décloisonner les choses. Beaucoup de jeunes femmes veulent percer dans ce domaine. Mais, il y a des situations liées à la famille , à l’environnement, à la société qui font qu’à un moment donné, elles sont découragées et se posent des questions sur leurs objectifs et leurs buts. Il y a des situations liées à la famille , à l’environnement et à la société qui font qu’à un moment donné, elles sont découragées… Et c’est là que j’interviens, quoique je pense que tout le monde peut intervenir, chaque personne peut intervenir pour encourager les jeunes filles. Je suis sûre qu’il y a une personne, une femme dans un cercle qui est une source d’inspiration. Elle partagera ses ambitions pour pousser à aller de l’avant.
Les jeunes eux-mêmes doivent être beaucoup plus curieux. Ils doivent être beaucoup plus avide de connaissances, avide de recherche, d’aller vraiment chercher, ne pas s’attendre juste à ce qu’on vous serve quelque chose sur un plat. Il faut bien choisir son combat, quand on dit bien choisir son combat, c’est choisir des combats où on est sûr qu’on peut apporter quelque chose. Mais aussi, on est sûr que quoiqu’il arrive, on s’agrippe, on ne lâche pas. On n’est pas détourné de notre objectif. Les jeunes doivent être beaucoup plus curieux, beaucoup plus avide de connaissances, avide de recherche d’aller vraiment chercher… Je pense qu’il faut aller au-delà. Il faut vraiment poser des actes et des actions concrets qui montrent que véritablement, l’on pense pour les générations futures. C’est l’humain, cela commence à la maison, dans la façon de faire, dans le comportement de la personne, la façon de penser, la façon de réfléchir et la façon de communiquer. On a le devoir d’agir, ce n’est pas à l’État, ce n’est pas quelqu’un d’autre qui doit le faire, c’est nous en tant qu’être humain, moi en tant que femme déjà et en tant que mère aussi.