Auteur: Espoir Olodo
Site de publication: Agence Ecofin
Type de publication: Article
Date de publication: 14 février 2019
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Dans le milieu agricole, les pertes-post récoltes désignent les pertes alimentaires qui sont enregistrées entre la récolte et la consommation, c’est-à-dire avant que le produit ne parvienne au consommateur, contrairement au gaspillage alimentaire.
Ce dernier phénomène qui est surtout l’apanage des pays industrialisés survient au stade de la consommation. Les aliments peuvent ainsi être jetés alors même qu’ils sont consommables ou devenus impropres à la consommation.
Pour leur part, les pertes post-récoltes (PPR) peuvent survenir durant les opérations de récolte en raison de l’emploi d’une mauvaise technique qui endommage le produit ou lors du stockage, du fait des conditions inappropriées d’entreposage. Il s’agit entre autres du niveau élevé d’humidité, de l’exposition à une température excessive, à une mauvaise ventilation des entrepôts, à des facteurs qui induisent des infestations parasitaires. Les PPR sont aggravées par le manque d’infrastructures de transport qui réduit l’accès aux marché et accroît le retard dans l’écoulement.
Un manque à gagner considérable
Les pertes après récolte sont une problématique majeure pour tous les acteurs de l’agriculture africaine en raison des impacts importants qu’elles présentent. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : elles représentent, pour le continent, environ 37% de la production et sont évaluées à 48 milliards $ dans leur ensemble, soit l’équivalent du PIB du Ghana en 2017.
Les céréales paient le tribut le plus lourd. La FAO et la Banque mondiale ont estimé, en 2011, qu’entre 10 à 20% du volume de grains produit en Afrique subsaharienne est perdu chaque année pour un montant de 4 milliards $. Ce stock peut permettre de répondre aux besoins minimum annuels d’environ 48 millions de personnes.
L’ampleur des PPR varient d’un pays à un autre et selon le produit. On estime ainsi qu’au Nigéria, 50 à 60% de la production de racines et de tubercules et plus de 50% de la production de fruits et légumes sont perdues en raison des mauvaises pratiques de stockage. Au Kenya, 10 millions d’euros de pomme de terres sont perdus à cause du mauvais stockage dans les exploitations.
Les pertes après récolte sont une problématique majeure pour tous les acteurs de l’agriculture africaine en raison des impacts importants qu’elles présentent. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : elles représentent, pour le continent, environ 37% de la production et sont évaluées à 48 milliards $ dans leur ensemble, soit l’équivalent du PIB du Ghana en 2017
Des pistes d’action
Agir efficacement contre les pertes post-récoltes sur le continent nécessitera une mobilisation de tous les acteurs impliqués dans la chaîne de valeur agricole. La première piste réside dans la mise à disposition de machines de transformation appropriées, à moindre coût, permettant aux agriculteurs de réaliser une première étape de la transformation de certaines denrées périssables. Ceci est particulièrement important pour des cultures comme le manioc qui doit être transformé 48 heures après le déterrement en raison de sa composition (70% d’eau).
D’après le Panel Malabo Montpellier, une meilleure mécanisation serait aussi très bénéfique pour la chaîne de valeur du riz à plusieurs égards. L’usage de machines appropriées pour l’usinage de riz peut réduire de moitié les pertes enregistrées dans les rizières en Afrique subsaharienne. Une telle démarche peut aussi permettre de libérer près d’un million de tonnes de riz blanc et d’économiser 410 millions $ par an dépensés dans les importations.
Il faudra aussi investir dans le réseau routier rural afin d’améliorer l’accès des petits producteurs aux marchés et réduire le trajet des produits agricoles, explique M. Edward. La plupart des exploitants en Afrique sont en effet situés dans des zones où les infrastructures sont soit en mauvais état soit absentes.
La première piste réside dans la mise à disposition de machines de transformation appropriées, à moindre coût, permettant aux agriculteurs de réaliser une première étape de la transformation de certaines denrées périssables. Ceci est particulièrement important pour des cultures comme le manioc qui doit être transformé 48 heures après le déterrement en raison de sa composition (70% d’eau)
Les pays africains peuvent aussi s’inspirer de l’exemple du système de récépissés d’entrepôt (WRS) mis en place au niveau de la Bourse éthiopienne des marchandises (ECX). Ce système permet un meilleur fonctionnement de la phase post-récolte de la chaîne de valeur et constitue un outil potentiellement utile pour aider les producteurs à avoir un financement.
Pour le continent, la lutte contre les pertes post-récolte reste cruciale dans la mesure où des millions d’Africains souffrent encore de malnutrition et que les importations alimentaires dépassent les 35 milliards $ par an.
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Bonjour
Je voulais travailler sur un thème de recherche doctorale
Je voulais une proposition des activités que je dois menées pour les 3 année.
Merci cordialement