La situation des violences faites aux femmes au Sénégal Je pense que cette situation est de plus en plus alarmante parce que nous avons vu au Sénégal beaucoup de cas de viol et de cas de harcèlement sexuel, beaucoup de femmes ont été persécutées et ont été excisées, des femmes ont été mariées sans leur approbation et sans leur consentement. Le principal problème que nous rencontrons aujourd’hui, c’est la prise de conscience de la population, de la société, mais plus précisément des hommes sur la nécessité aujourd’hui et l’urgence de bannir ces pratiques néfastes et ces violences faites aux femmes. Je pense qu’aujourd’hui, en Afrique, de plus en plus, nous assistons à ces pratiques qui sont très développées dans beaucoup de pays. Nous avons aujourd’hui, les hommes qui s’engagent sur ces questions et c’est un atout. Aujourd’hui, nous avons démystifié “ces mythes” qui entourent les pratiques néfastes au niveau des communautés parce qu’elles constituaient des sujets tabous. On ne pouvait pas en parler parce qu’ils étaient gardés sous silence dans les familles, dans les communautés ou bien dans les lieux d’initiation. Nous avons démystifié “ces mythes” qui entourent les pratiques néfastes au niveau des communautés parce que qu’ils constituaient des sujets tabous qu’on ne pouvait pas parler Ces thématiques sont discutées à travers des dialogues intergénérationnels, les jeunes, les femmes, les grands parents, les mariés, les célibataires les grands-mères discutent échangent sur ces problèmes et chacun donne son avis. L’autre avancée, c’est la prise de conscience de l’État et de sa responsabilité. Aujourd’hui, l’État a mis en place des actions, une loi, des stratégies et le ministère de la Femme a développé beaucoup de stratégies et d’actions qui sont en train d’être menées sur le terrain pour accompagner ces femmes, ces jeunes filles et ces jeunes enfants qui sont victimes de ces pratiques, de ces discriminations et des tares de la société. Il faut saluer l’engagement des organisations de jeunes, des chefs religieux, des communicateurs traditionnels, des journalistes. C’ est tout ce noyau, aujourd’hui, qui constitue vraiment la force motrice pour l’engagement, pour la lutte et pour la promotion de l’abandon des pratiques néfastes. Stratégies pour mettre fin aux pratiques néfastes La première stratégie que nous développons, c’est ce qu’on appelle la “masculinité positive”. Nous entendons par “masculinité positive”, l’engagement, la prise de conscience et l’accompagnement des hommes à protéger la femme mais également de veiller, défendre et condamner toutes les pratiques dont les femmes peuvent être victimes. L’autre stratégie, c’est la prise de conscience des hommes sur la nécessité de donner la place, de laisser la place aux femmes pour que les femmes puissent participer au développement, pour que les femmes puissent participer à l’épanouissement et aux réflexions. L’apport des femmes est tellement considérable que nous ne pouvons pas et nous n’avons pas le droit de mettre, d’épargner les femmes et de mettre les femmes à côté. Nous entendons dans masculinité positive , l’engagement, la prise de conscience, et l’accompagnement des hommes à protéger la femme mais également de veiller, défendre et condamner toutes les pratiques dont les femmes peuvent être victimes Nous devons mettre les femmes devant parce qu’elles sont aujourd’hui détentrices du savoir et de compétences.
Il faudrait vraiment que l’État puisse renforcer le budget et l’enveloppe financière car il n’a pas alloué beaucoup de fonds à la lutte contre les violences basées sur le genre. L’État doit veiller à la mise en application et à l’effectivité des lois parce que c’est son rôle. L’État peut faire voter des lois mais il doit aussi veiller à l’application des lois. Il doit insuffler, ordonner et motiver ses agents qui sont sur le terrain à veiller à l’application et aussi sensibiliser sur les lois parce que beaucoup de communautés ne connaissent pas les lois. Au niveau des médecins, des sages-femmes ou bien des services sanitaires, il faut mettre en place un dispositif sanitaire pour une meilleure prise en charge des victimes parce que souvent, c’est le problème qui se pose au niveau des hôpitaux ou des centres de santé. Il n’y a pas de dispositif mis en place pour accueillir ces jeunes femmes victimes de violences, d’excision, de viols , de harcèlements ou de pédophilie. C’est indéniable, les jeunes sont l’avenir. Ils sont les futurs pères et les futures mères. C’est à eux que revient la destinée des familles, la destinée de ce pays et la destinée de l’humanité. Il faudra que ces jeunes soient informés, formés, engagés pour qu’ils puissent abolir ces pratiques. Je pense que si chacun d’entre nous s’organise, s’engage, nous pouvons vraiment dire adieu à ces pratiques néfastes et remettre la femme à sa place c’est-à-dire celle d’éducatrice, d’actrice et d’agent de développement.
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Bonjour,
Notre association Enfant d’abord travaille sur ces problématiques. Comment puis je faire pour vous connecter ? Merci et bonne journée