Organisation affiliée : Centre pour les Energies Renouvelables et l’Efficacité Énergétique de la CEDEAO (ECREEE)
Type de publication : Plan d’action
Date de publication : Avril 2016
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Introduction
La Politique des Énergies Renouvelables de la CEDEAO (PERC) et la Politique en matière d’Efficacité Énergétique de la CEDEAO (PEEC) ont été adoptées par les États membres de la CEDEAO en octobre 2012 et par les Chefs d’Etats de la CEDEAO le 18 juillet 2013. Les documents d’orientation ont été préparés avec l’appui technique du Centre Régional de la CEDEAO pour les Énergies Renouvelables et l’Efficacité Énergétique (CEREEC) et un large éventail de partenaires internationaux (ONUDI, EUEI-PDF, FEM-SPWA, l’Autriche et Espagne). Les politiques incluent un minimum de cibles/objectifs et de scénarios pour les Énergies Renouvelables (EnR) et l’Efficacité Énergétique (EE) ainsi que les mesures, les normes et les incitations à mettre en œuvre aux niveaux régional et national.
La PERC prévoit le développement des Plans d’Action Nationaux en matière d’Energies Renouvelables (PANER) par les quinze États membres de la CEDEAO à la fin de 2014. Les PANERs, dont la mise en œuvre sera quinquennal, contribueront à la réussite des cibles établies par la PERC régionale pour 2020 et 2030.
Résumé de la politique nationale en matière d’énergies renouvelables
Les énergies renouvelables en Côte d’Ivoire s’inscrivent dans une vision de développement durable à travers, l’adoption de modes de production et de consommation durables pour inscrire les communautés dans des stratégies de croissance sobre en carbone. Ainsi, le développement de la filière renouvelable en Côte d’Ivoire pour la consommation en énergie électrique est axé sur trois sources distinctes. D’une part, l’exploitation de l’important potentiel d’hydroélectricité, estimé à 1 680 MW, grande, moyenne et petite hydroélectricité comprise, d’autre part l’utilisation du potentiel national en biomasse, estimé à plus 12 000 000 t/an. Les techniques de cette filière, outre leurs attraits économiques, possèdent l’avantage de fonctionner comme des unités thermiques de base, ce qui facilite l’exploitation du système. Et enfin, le développement du potentiel solaire photovoltaïque du pays, avec une moyenne annuelle d’ensoleillement sur un plan horizontal présentant un potentiel de 5,25 kWh/m2 /j.
Avec, l’utilisation de l’important gisement d’hydroélectricité qui constitue une priorité en Côte d’Ivoire dans la promotion des énergies renouvelables, le pays entend améliorer le mix-énergétique par la production de l’électricité à partir de cette seule source d’énergie renouvelable de 26% en 2030, uniquement la moyenne et grande hydroélectricité.
Pour la filière solaire photovoltaïque, la durée de l’ensoleillement varie entre 2 000 et 2 700 heures par an selon les régions. Bien que les techniques de cette seconde filière soit de plus en plus compétitive avec les technologies standards, notamment eu égard aux baisses constante du prix des panneaux PV, le caractère intermittent de cette ressource et l’inadéquation entre le profil d’irradiation solaire et le profil de charge de la Côte d’Ivoire (pointe de charge en soirée) ne favorisent pas un développement massif de solaire PV. Notons toutefois que tant la biomasse que le solaire PV possèdent l’avantage de pouvoir être déployés de manière décentralisée, notamment dans le Nord du pays et permettront ainsi d’alimenter localement la demande en électricité et d’éviter les pertes importantes sur le réseau de transport.
En matière de cuisson, la biomasse énergie (bois de feu, charbon de bois, déchets végétaux) représente un peu plus des 2/3 de la consommation finale totale d’énergie des ménages. L’objectif est de réduire la quantité de bois-énergies utilisée pour la satisfaction des besoins énergétique des ménages. De ce fait, plusieurs actions de sensibilisation à l’utilisation des foyers améliorés et du gaz butane ont été entreprises pendant plusieurs années et continuerons de l’être en Côte d’Ivoire. Avec, le taux de croissance démographique annuel de la population estimé 2,6%3 , si rien n’est fait, le couvert végétal ivoirien au rythme de la consommation actuelle de bois-énergies ne sera qu’un souvenir.
Le constat est qu’aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, sur 16 millions d’hectares de forêts inventoriés en 1960, la forêt ivoirienne est passée de 9 millions d’ha en 1965, puis à 3 millions d’ha en 1991, pour ne former qu’un réseau de parcs nationaux, de réserves et de forêts classées constituant le domaine forestier de l’État. Ce domaine forestier est confié à la gestion de la Société de Développement des Forêts et Réserve (SODEFOR), le patrimoine à la gestion de cette société d’État représente 231 forêts classées soit 6,384 millions d’hectares dont 4,2 millions d’hectares fortement dégradées et 171 000 hectares de plantations forestières et de 2 millions d’hectares d’aires protégées.
Résumé des objectifs
La Côte d’Ivoire dispose de ressources importantes en hydraulique, en biomasse et aussi en solaire pour les installations d’équipements à base d’énergies renouvelables raccordés au réseau national électrique ou hors réseau. Avec, la reprise de la croissance économique amorcée par le gouvernement depuis l’année 2012, la marge disponible, en termes, de capacité de production du système électrique ivoirien se réduit, de plus la Côte d’Ivoire envisage l’interconnexion avec l’ensemble de ses cinq (05) voisins. Cette interconnexion sera acquise au terme du projet d’interconnexion CLSG (Côte d’Ivoire- Liberia-Sierra Leone-Guinée) en cours, l’interconnexion avec le Burkina Faso, le Ghana, et le Mali existant déjà.
La prédominance actuelle de l’énergie de source fossile notamment le Gaz Naturel dans la satisfaction des besoins d’électricité expose le secteur de l’électricité au risque de fluctuation des prix du combustible et aux risques liés à la pénurie de ce combustible. Ainsi donc, la stratégie du parc équilibré préconisant un maximum de 60% d’énergie d’une seule origine a été adoptée à travers le Plan Directeur Production Transport 2014-2030, ceci, dans l’objectif de diversifier les sources de production de l’énergie électrique avec l’accroissement de la part des énergies renouvelables dans la satisfaction de la demande.
Objectifs pour les énergies renouvelables raccordés au réseau
La part des énergies renouvelables dans le mix énergétique proposé dans le Plan Directeur Production Transport augmente progressivement. Les énergies renouvelables passent de 20% (hydro uniquement) en 2014 à 34% (23% moyenne et grande hydo. Et 11% autres sources d’EnR) en 2020 pour atteindre 42% (26% grande et moyenne hydro et 16% autres sources EnR) à l’horizon 2030.
Objectifs pour les énergie renouvelables hors réseaux :
L’électrification rurale constitue un des axes majeurs de la politique économique et sociale du Gouvernement ivoirien avec l’objectif d’une électrification totale de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2020, pour y parvenir la politique arrêtée est inscrite dans le Programme national d’électrification rurale (PRONER) adopté en juillet 2013. L’objectif clairement défini à travers ce programme est l’électrification de toutes les localités d’au moins 500 habitants sur le territoire national en 2016 et l’électrification de l’ensemble des localités en 2020. Pour ce faire, un plan directeur d’électrification rurale en adéquation avec les objectifs fixés d’accès aux services électriques sur l’ensemble du territoire a été proposé. A travers ce plan, l’option d’électrification privilégiée par la politique nationale de développement du secteur est le raccordement par extension du réseau. Néanmoins, l’option de développement des potentiels locaux d’énergies renouvelables pour permettre une meilleure pénétration des sources renouvelables dans le mix-énergétique, est préconisée. Ainsi, 94 localités ont été identifiées comme éligibles à l’électrification rurale à partir de l’option hybride Diesel–Solaire PV sont:
– 68 localités dispersées avec des chutes de tensions supérieures à 10% par système d’électrification rurale décentralisée hybride Diesel-Solaire PV, et
– 26 localités qui ne sont pas dans les zones à forte chute de tension mais dont le coût de raccordement au réseau s’avère plus important qu’une alimentation en isolé hybride Diesel-Solaire.
On note également, en cours un «Projet d’électrification des communautés rurales avec des micro-réseaux de génération d’énergie solaire photovoltaïque autogérés dans la région du zanzan (Côte d’Ivoire)» qui concerne 7 localités.
Les énergies renouvelables passent de 20% (hydro uniquement) en 2014 à 34% (23% moyenne et grande hydo. Et 11% autres sources d’EnR) en 2020 pour atteindre 42% (26% grande et moyenne hydro et 16% autres sources EnR) à l’horizon 2030
Après 2020, toutes ces localités seront progressivement raccordées au réseau électrique national à l’horizon 2030.
Objectifs pour l’énergie domestique de cuisson
En Côte d’Ivoire, le bois et le charbon de bois sont utilisés comme combustible pour la cuisine et cela pour des raisons socio-économiques. En effet, la principale utilisation de la forêt par les populations rurales est l’extraction de combustibles ligneux pour leur satisfaction de besoin en énergie. Le bois est de ce fait, utilisé comme combustible dans tous les milieux (rural et urbain), les besoins en bois de feu augmentent avec l’accroissement de la population et constituent une cause majeure du déboisement dans les régions de savane ainsi qu’au voisinage des centres urbains. La forte utilisation du bois sous toutes ces variantes pour la production énergétique se fait sentir surtout en zone rurale. La consommation de biomasse énergie concerne 85 à 92% de la population ivoirienne.
Biocarburants
Suite aux recommandations de l’atelier de validation de l’«étude sur le développement de la filière Éthanol/Biocarburants dans l’espace UEMOA» en novembre 2006 à Dakar, le Gouvernement de Côte d’Ivoire avait initié à travers une communication en conseil des ministres, conduite par le ministère de l’agriculture et le ministère de l’énergie, la mise en place d’une stratégie nationale de développement des biocarburants et d’un cadre institutionnel et réglementaire relatif aux biocarburants.
Mesures pour atteindre les objectifs
La Direction de la Maîtrise de l’énergie et de l’énergie renouvelable (DMEER) de la Direction générale de l’énergie (DGE) au Ministère du Pétrole et de l’énergie (MPE), est la cheville ouvrière pour tous projets en matière d’énergie renouvelable notamment dans les aspects liés à l’électricité, aux mesures d’efficacité énergétique et intervient également sur les questions liées à la cuisson.
Dans la mise en œuvre du PANER, le Ministère du pétrole et de l’énergie, se fera assister, pour toutes questions ou projets en relation avec l’environnement, le développement durable et la salubrité urbaine en Côte d’Ivoire, par le Ministrère de l’environnement et du développement durable (MINEDD) et par le Ministère de l’assainissement et de la salubrité urbaine. Le MINEDD, dispose en son sein de deux Directions Générales dédiées aux deux secteurs qu’il administre, Direction générale de l’environnement (DGE) et la Direction générale du développement durable (DGDD).
En dehors de ces deux Ministères, qui appuient le Ministère du pétrole et de l’énergie pour les questions environnementales, de développement durable et de l’utilisation des ordures ménagères pour la promotion des énergies renouvelables en Côte d’Ivoire. Il faut pour réussir la mise en œuvre du PANER, impliquer, le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui assurera, l’orientation, le suivi et la coordination des recherches dans la promotion des technologies nationales adaptées aux types d’énergie renouvelable, le Ministère de l’Enseignement Technique, qui lui assurera la mise en place de modules pour le renforcement des capacités des professionnelles intervenant dans le domaine des énergies renouvelables en Côte d’Ivoire, le Ministère du Plan et du Développement, responsable de l’évaluation de l’impact de la promotion des énergies renouvelables sur les habitudes de consommation d’énergie des populations.
Institutions nationales privés impliquées dans la mise en œuvre du PANER
La cinquantaine de professionnels identifiés dans le secteur des énergies renouvelables en Côte d’ Ivoire dont une partie constituée en association, l’Association des Energies Renouvelables en Côte d’Ivoire (AIENR) et la récente alliance ivoirienne pour les foyers améliorés et combustibles de cuisson propres en anglais Côte d’Ivoire Alliance for Clean Cookstoves (CIACC), seront les bénéficiaires du PANER. Ces bénéfices sont multiples:
– Clarté de la vision de l’État à travers la définition d’actions à mener pour réussir la mise en œuvre de sa politique en matière d’énergie renouvelable, et
– Opportunité d’affaire, pour participer à la réalisation des projets nationaux étatiques pour les énergies renouvelables.
Procédures administratives et les planifications spatiales
Les conditions et modalités de conclusion des conventions de concession pour l’exercice des activités de production, de transport, de dispatching, d’importation, d’exportation, de distribution et de commercialisation de l’énergie électrique en Côte d’Ivoire sont régies par le décret n°2014 – 291 du 21 mai 2014. A travers ce décret, il est ajouté au cadre institutionnel du secteur de l’électricité, un Comité de Pilotage chargé de mener les négociations des protocoles, des conventions pour la mise en œuvre des projets d’investissements dans le secteur de l’électricité, d’établir les calendriers des réunions, d’examiner et de donner son avis sur les projets de protocoles, de conventions et/ou des contrats soumis à la signature de l’autorité concédante, d’examiner et de traiter toutes les questions transversales concernant plusieurs structures du secteur de l’électricité et/ou les ministères parties prenantes et de suivre les décisions issues des négociations.
Ce Comité est placé sous la tutelle du Ministère en charge de l’Énergie, du Ministère en charge de l’Économie et des Finances et du Ministère en charge du Budget. Il comprend un Secrétariat Technique dirigé par le Directeur Général de l’Énergie et est assisté d’un Comité Technique qui est un organe de consultation avec pour tâches, de conduire le processus de sélection de promoteur et/ou de consultant, d’examiner les dossiers d’études de faisabilité technique financière et environnementale des projets soumis par les promoteurs, d’élaborer les projets de convention de concession, de protocoles et de contrats et de participer aux négociations des projets de conventions et de contrats pour les grands projets du secteur de l’électricité.
En Côte d’Ivoire, les mesures incitatives pour les investissements dans les énergies renouvelables sont l’application de la Taxe sur la Valeur Ajoutée de 9% sur les matériels solaires et les régimes du code des investissements, il est prévu d’autres mesures à travers les textes réglementaires conformément au code de l’électricité, l’instauration de tarifs d’achat garanti pour les énergies renouvelables pour un seuil de puissance, en réseau et hors réseau.
Développement des infrastructures du réseau électrique
Le développement du réseau et les simulations menées dans le cadre du Plan Directeur de Transport montrent qu’en Partant du réseau électrique 2013 présentant de nombreux problèmes, il est possible d’arriver, à terme à un réseau de transport respectant tous les critères de planification et de sécurité déterminés en début d’étude du Plan Directeur Production Transport et en phase avec les standards internationaux tout en garantissant des capacités d’échange importantes avec les pays voisins. L’analyse 2017, prenant en compte les projets décidés à cet horizon, montre une amélioration claire de la sécurité du réseau dans la région d’Abidjan.
En revanche, la stabilité dynamique et le critère N-1 ne peuvent être respectés dès 2017, étant donné le planning déjà fort chargé des investissements sur la période 2014-2017. Notons toutefois des améliorations notoires surtout à Abidjan où le critère N-1 est respecté partout. Le réseau 2020 a été construit de façon à respecter tous les critères de planification. Dès lors, en plus des investissements qui sont décidés, il est nécessaire d’effectuer de nombreux renforcements entre 2017 et 2020.Le nombre de projets retenus est un véritable challenge sur une période si courte, mais ces projets sont requis pour assurer la sécurité du système.
En Côte d’Ivoire, les mesures incitatives pour les investissements dans les énergies renouvelables sont l’application de la Taxe sur la Valeur Ajoutée de 9% sur les matériels solaires et les régimes du code des investissements
Applications à partir d’énergies renouvelables pour usage domestique
Foyers améliorés
Il est prévu l’élaboration dans le cadre de l’initiative WACCA (West African Clean Cooking Alliance) coordonnée par le CEREEC, un cadre régional de politique pour la cuisson propre qui devra être adopté par les États membres de la CEDEAO. Les normes en matière de cuisson propre dans la sous-région ne sont pas encore disponibles et localement aucune norme n’existe pour la cuisson propre. Néanmoins, plusieurs initiatives ont été prises soit par le gouvernement ou par des opérateurs privés pour améliorer les méthodes de cuisson en Côte d’Ivoire mais aucune réglementation n’encadre la cuisson efficace par l’usage de foyers améliorés.
Carbonisation efficace
Le rendement des meules de charbon qui utilisent la technique traditionnelle de carbonisation, appelée carbonisation en meule casamançaise, est de 12%31. C’est une technique simple mais délicate, qui consiste à une sorte de construction de case où le bois est entassé jusqu’à 2 mètres de hauteur. La meule a un trou en cercle qui est la chambre d’allumage, dont le diamètre est fonction de la quantité de charbon à produire. Elle a également des cheminées tout autour pour permettre à la fumée de sortir et est recouverte de paille et de terre. Pour l’allumer, on jette des brindilles enflammées dans la chambre d’allumage qui est ensuite remplie de cailloux. La chambre est enfin fermée avec de la terre. Le feu va rapidement remonter vers le haut et le charbon sera produit du haut vers le bas. En cinq jours, le processus de carbonisation prend fin et d’une fumée blanche, on passe à une fumée noire, signe que le charbon est prêt à être utilisé. Cette technique de carbonisation est utilisée pour produire plus 99% de charbon de bois en Côte d’Ivoire, cependant une ONG locale constituée essentiellement de femme utilise une technique améliorée par l’utilisation de fours métallique pour produire du charbon de bois avec un rendement de 22 à 25%.
Utilisation de combustibles modernes de cuisson
Dans l’objectif, de réduire la quantité de bois-énergies utilisée pour la satisfaction des besoins énergétique des ménages, plusieurs actions de sensibilisation à l’utilisation des foyers améliorés et du gaz butane ont été entreprises pendant plusieurs années. Déjà en 1988, année de la forêt ivoirienne, un projet de diffusion de foyers améliorés à haut rendement a été mis en œuvre pour la ville d’Abidjan et ses environs eu égard à la forte demande de charbon de bois. Cela s’est traduit à travers le Plan Directeur Forestier 1988–2015, qui a connu une mise en œuvre effective sur la période 1991–1996. Une politique nationale de « butanisation » lancé en 1994, a permis une percée fulgurante du gaz butane dans les foyers en zone urbaine surtout, avec plus de 97% des ménages dans la ville d’Abidjan qui utilisent le gaz butane pour la cuisson. Toutes ces initiatives n’ont pas atteint tous les objectifs fixés faute de moyens et de suivi des programmes de mise en œuvre. De nouvelles décisions devront être prises pour promouvoir les combustibles modernes de cuisson avec l’implication indispensable des femmes, car elles en sont les plus grandes utilisatrices.
Mesures spécifiques pour promouvoir les combustibles modernes alternatifs pour la cuisson
En matière de carburant modernes alternatifs le GPL demeure aujourd’hui le mode de cuisson le plus utilisé en Côte d’Ivoire. Ainsi, pour atteindre l’objectif de l’accès du GPL sur l’ensemble du territoire national, il faudra poursuivre la politique de subvention et d’uniformisation des prix du gaz sur le territoire national ainsi que l’accroissement des capacités de stockage.
Pour faciliter l’accès aux bonbonnes de Gaz Pétrole Liquéfié. Il faudra revoir le prix initial des bouteilles de gaz qui reste élevé. Cela représente une barrière à l’adoption du gaz par les ménages. La baisse du prix des bouteilles, à travers une baisse des taxes à l’importation par exemple, ou encore à travers la proposition de contenants plus petits pourrait permettre d’augmenter la part de marché des ménages à faibles revenus, notamment en zone rurale. Une plus large information sur le système de consigne des bouteilles, qui peuvent être rendues au dépôt et donc considérées comme une épargne, pourraient aussi faciliter leur achat. Afin de sécuriser l’utilisation du gaz naturel, l’introduction de brûleurs normalisés, efficaces et sûrs est recommandée. ECREEE travaille à l’adoption de normes au niveau de la CEDEAO.
Il faudra pour diversifier les carburants modernes alternatifs en Côte d’Ivoire, mieux connaître et valoriser le potentiel de bio-résidus. Cela, se traduira par une étude approfondie sur les bio-résidus qui (i) caractérise l’ensemble des bio-résidus disponibles (ii) évalue et cartographie les gisements des zones agricoles mais également de l’industrie agro-alimentaire (iii) étudie leur utilisation agricole actuelle (compostage, amendement des sols,…) et la compétition probable avec le secteur énergie et (iv) étudie les opportunités de compactage et de standardisation pour une utilisation optimale de l’énergie, est un préalable important pour une planification rationnelle de la valorisation des résidus.
Articulation avec les initiatives régionales
La région de la CEDEAO a une série d’initiatives régionales en cours dans le domaine des énergies renouvelables:
∙ Le Livre Blanc de la CEDEAO sur une politique régionale pour accroître l’accès aux services énergétiques dans les zones rurales et péri-urbaines d’ici 2015;
∙ Mise en place du CEREEC;
∙ Adoption de la Politique d’Énergies Renouvelables de la CEDEAO (PERC) avec des objectifs pour 2020 et 2030;
∙ Le Programme de la CEDEAO sur la Petite Hydroélectricité;
∙ Le Programme solaire thermique de la CEDEAO;
∙ Le Cadre Stratégique pour la Bioénergie de la CEDEAO; et
∙ Le Programme d’Électrification Rurale de la CEDEAO.
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1 Commentaire. En écrire un nouveau
Bonsoir Madame/Monsieur.
Je suis doctorant en physique dans le domaine de l’Energie Renouvelable (solaire PV) et je suis vraiment passionné du domaine. Cependant j’ai besoin d’un financement dans la conception des modules PV afin de réussir mon projet de thèse (pour l’étude expérimentale). Je souhaiterais avoir un soutien du PANER.
Espérant avoir un retour favorable, qui me permettrait de vous présenter mon projet en long et en large, veuillez, Madame/Monsieur, recevoir mes salutations distinguées.