Le programme de Biram Dah Abeid, repose sur une critique radicale du système actuel et propose des réformes profondes pour transformer la gouvernance du pays.
Justice et égalité :
- Dénoncer la suprématie ethno-tribale et l’inégalité des droits qui marquent la gouvernance actuelle
- Combattre la marginalisation et l’exclusion, notamment des ressortissants d’extraction subsaharienne, et de promouvoir une société plus équitable.
Réformes électorales et institutionnelles :
- Mettre fin à la concentration des pouvoirs entre les mains du président de la République
- Réformer le code électoral pour garantir des élections libres et équitables
- Restructurer les institutions publiques pour qu’elles soient plus transparentes et responsables.
- Mise en place d’inventaire des ressources de l’État grâce à des statistiques fiables.
- Revoir le découpage administratif et électoral du pays en tenant compte des critères de population et de représentativité à l’Assemblée nationale, ainsi que les missions des Conseils régionaux. Les régions doivent être dotées de pouvoirs reconnus dans la constitution à travers de larges compétences, moyens et prérogatives dans les domaines de l’économie locale, du foncier, de l’éducation et de la gestion des ressources naturelles.
- Permettre à la cour constitutionnel d’assumer les fonctions de supervision et de veille des lois et règlements permettant la mise en œuvre optimale de ces mesures.
Lutte contre la corruption
- Éradication de la corruption qui est omniprésente à tous les niveaux de l’administration
- Renégocier les contrats de pêche conclus avec des sociétés étrangères, aux permis miniers, et aux usines de farine de poisson
- Lutter contre la corruption au niveau de l’armée en portant une attention particulière aux contrats et missions de l’armée, afin d’éviter les détournements de fonds
- Renforcer les institutions anti-corruptions et promouvoir la transparence
Redistribution des terres et soutien au paysannat
- Prévoir la redistribution individuelle des terres arables en suivant la règle de la priorité aux natifs.
- Mettre fin à la possession féodale des terres agricoles pour soutenir les paysans autochtones.
Décentralisation
- Promouvoir le développement local à travers la mise en place d’un cadre formel propice à l’émergence des initiatives locales.
- Réviser le découpage des circonscriptions territoriales sur la base de l’équité et du principe de la viabilité socio-économique des régions et de leur autonomie.
- Créer un fonds d’investissement des territoires destiné à appuyer les efforts d’infrastructure et de soutien aux PME établies en région.
- Favoriser la démocratie participative comme modèle de représentation et action régionale et communale.
Restructurer l’économie
- Redynamiser notre économie par une gestion transparente des ressources du pays, une discipline fiscale et une rigueur budgétaire, un sens des priorités dans les dépenses publiques, une véritable stratégie d’éradication de la pauvreté, et une coopération exemplaire et transparente avec les partenaires au développement et les institutions financières internationales, le tout soutenu par l’adoption consensuelle d’un document de vision stratégique et prospective « Mauritanie Horizon 2035 ».
- Développer les ressources naturelles : La Mauritanie possède d’importantes ressources naturelles telles que le pétrole, le gaz, le fer et le cuivre. En investissant dans l’exploration, l’extraction et la valorisation de ces ressources, le pays pourrait stimuler sa croissance économique et créer des emplois pour sa population.
Emploi
- Mettre en place un programme de formation massive, pratique et décentralisée des jeunes en adéquation avec les besoins et opportunités locales (agriculture, élevage, pêche, tourisme, transport).
- Renforcer l’accès des jeunes aux crédits en tenant compte de l’égalité de chance et mettre en place des mécanismes simples et accessibles impliquant le secteur privé et la Diaspora.
Éducation et formation
- Réformer le système éducatif, afin d’améliorer la qualité de l’enseignement et l’adaptation au monde contemporain.
- Ouvrir des opportunités de formation aux métiers manuels et à la création de richesses.
Réconciliation nationale et droits de l’Homme
- Réparation des crimes racistes et des violations des droits humains.
- Déclencher une enquête indépendante et impartiale sur l’esclavage et ses pratiques apparentées.
- Favoriser la solidarité vis-à-vis des journalistes, influenceurs, intellectuels, activistes et lanceurs d’alerte.
- Signer et ratifier du Statut de Rome.
- Abolition de la peine de mort et des châtiments corporels.
- Interdiction de l’enseignement des livres du Fiqh qui règlementent l’institution de l’esclavage.
Écologie et développement durable
- Lutter contre l’extension du désert, l’anéantissement de la biodiversité, la réduction du volume des précipitations et le stress hydrique.
Diplomatie et prestige international
- Restaurer le prestige du diplomate mauritanien par la promotion de diplomates compétents, intègres, éduqués et cultivés.
- Rechercher des partenariats stratégiques et des soutiens financiers pour faciliter le développement économique et social du pays.
- Garantir un retour à la CEDEAO.
- Définir une politique étrangère adossée à nos intérêts stratégiques.
Politique de défense et sécurité
- Éviter d’abriter des bases militaires étrangères sur le sol mauritanien, sauf mandat de l’ONU.
- Éviter l’envoi de contingents militaires en dehors des frontières, et privilégier la sûreté et la quiétude à l’intérieur des frontières mauritaniennes.
- Augmenter les effectifs et les équipements de nos forces de défense et de sécurité notamment celles qui ont en charge la surveillance de nos frontières.
- Poursuivre le processus de modernisation et d’opérationnalisation de nos forces de défense dans le cadre d’une stratégie de défense nationale qui tienne compte des évolutions géopolitiques et stratégiques en cours.
Unité nationale et pluralisme
- Promouvoir le pluralisme linguistique et culturel, la tolérance, l’égalité des sexes, et le respect de la diversité.
Diaspora et immigration
- Permettre que la nationalité mauritanienne se transmette directement par filiation. Il suffit qu’un des parents soit de nationalité mauritanienne pour que les enfants en disposent de façon automatique peu importe la nationalité de l’autre parent.
- Réconcilier les Mauritaniens établis dans le monde avec leur propre état civil et service consulaire.
- Mettre en place et en faveur de la Diaspora une Banque avec une direction composée des émigrés, un Fonds d’urgences humanitaires et une fondation pour le développement des Cités.
- Faire de l’immigré un acteur de développement.
- Promouvoir l’épargne des immigrés au service du développement du pays.
- Mettre en place un fonds de solidarité en parallèle des bourses d’études pour l’ensemble des étudiants.