“Un nouveau pacte pour l’édification d’un Burkina de paix et de prospérité”
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LES ACTIONS PRIORITAIRES DANS LE DOMAINE DE LA RÉCONCILIATION NATIONALE
Dans la perspective de la mise en œuvre de la réconciliation nationale, je m’engage à :
- Organiser des concertations nationales à l’intérieur et à l’extérieur du pays afin de jeter les bases de la réconciliation nationale ;
- Organiser un forum de réconciliation nationale dont le comité de pilotage sera assuré par des personnalités morales et des autorités coutumières et religieuses ;
- Mettre en place une commission vérité, justice, réparation et réconciliation. L’objectif visé est de ressouder le tissu social et de valoriser le vivre ensemble, d’une part, entre les communautés ethniques, religieuses et culturelles et, d’autre part, entre les groupes sociopolitiques, socio-économiques et socio-professionnels.
LES ACTIONS PRIORITAIRES DANS LE DOMAINE DE LA SÉCURITÉ ET LA PAIX
Dans cette perspective, je propose une réforme de ces forces pour répondre aux impératifs immédiats et ceux à venir. Dans l’immédiat il s’agira de :
- La réforme des ministères de la défense et de la sécurité ;
- La création d’un centre national de surveillance du territoire ;
- La reconquête des zones de notre pays occupées par les terroristes ;
- La dotation en matériel adéquat des forces de défense et de sécurité ;
- La formation appropriée des forces de défense et de sécurité pour faire face à la menace terroriste. Par la suite, je vais m’atteler à réussir :
- La stabilisation des zones récupérées (présence sécuritaire, réhabilitation des infrastructures, retour des institutions représentant l’Etat) ;
- Le retour des déplacés. Ces actions qui concernent la sécurisation du pays et qui relèvent de nos compétences, seront alliées à celles du G5 Sahel, des pays côtiers voisins, des partenaires européens et américains engagés également dans la lutte contre le terrorisme.
- Les armes à elles seules, ne pourront venir à bout du terrorisme. C’est pourquoi, il faut explorer toutes les voies y compris la négociation avec les groupes rebelles en vue de parvenir à leur désarmement et à leur réinsertion dans la société.
- Quant à la lutte contre l’incivisme, elle passera par la sensibilisation des populations et par la sanction des contrevenants à la réglementation en vigueur.
LES ACTIONS PRIORITAIRES DANS LE DOMAINE DE LA BONNE GOUVERNANCE
Ma vision de la bonne gouvernance comporte deux volets : un volet macro et un volet micro. Le volet macro concerne l’émergence d’une société politique responsable, le rôle majeur de la société civile et le dialogue social au service de la paix. Le volet micro concerne la mise en place d’une administration performante, efficiente et impartiale, le renforcement du processus de la décentralisation et enfin la transparence et la rigueur dans la gestion des affaires publiques.
Le rôle de la société civile
- Les organisations de la société civile ont toujours joué un rôle de contrepoids social et participé ainsi à l’enracinement de la démocratie dans notre pays. Afin de les aider à jouer encore mieux leur rôle, il conviendrait de les accompagner dans leurs activités par l’élaboration d’une charte ou d’un code de bonne conduite des OSC.
- Les chefs traditionnels constituent des personnes ressources qui ont toujours joué un rôle crucial d’apaisement ou d’accompagnement de l’Etat dans ses projets de développement économique et socio-culturel. De ce fait, nous engagerons des réflexions en vue de les impliquer davantage dans la préservation de la cohésion sociale. Des initiatives seront prises dans le sens de les accompagner dans leurs actions citoyennes.
- Quant aux syndicats, ils ont toujours été au cœur des changements socio-politiques dans notre pays. Le syndicalisme burkinabé s’est illustré depuis la période coloniale dans la défense des droits des travailleurs. La nouvelle société que je souhaite bâtir ne pourra se faire sans la participation du mouvement syndical. Aussi, devons-nous instaurer avec eux un climat de confiance. Mon ambition est de parvenir, au cours de mon mandat, à instaurer une charte sociale qui engagerait tous les acteurs économiques et toutes les organisations syndicales. Il y a tout intérêt à développer un dialogue social fécond, sauvegardant les intérêts des travailleurs et préservant les entreprises qui contribuent à l’accroissement des richesses.
La transparence et la rigueur dans la gestion des affaires publiques
- La corruption dérive de la mauvaise gouvernance. Elle est ressentie comme une grave entorse au système équitable des commandes publiques et compromet de ce fait, les ambitions d’une expansion harmonieuse de l’économie nationale. De nombreuses mesures ont été prises mais n’ont pas donné la pleine portée de leur efficacité. L’évaluation de l’ensemble de ces mesures et mécanismes pour en déceler les faiblesses et les renforcer, est un impératif.
- Notre réforme va étendre le contrôle de la transparence dans la gestion des entreprises publics et celles privées.
- Les pouvoirs de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de la lutte contre la corruption seront renforcés. L’institution devrait être présidée par un magistrat de rang élevé, recruté après avis d’appel public.
- Les autres contrôleurs qui ne sont pas forcément des magistrats seront recrutés par appel à candidatures.
- Enfin, cette autorité anticorruption soumettra directement tous les cas de corruption à la justice pénale. Le président de l’institution jouera le rôle de procureur général près du tribunal.
- Toutefois, la corruption est un phénomène de société contre lequel, il faut opposer des actions fortes de sensibilisation et des mesures coercitives de longue haleine. Au sein de l’UEMOA, les problématiques de la lutte contre la corruption ont des similarités. Aussi, les mécanismes doivent-ils être complétés par les meilleures pratiques observées dans les autres pays.
- Nous allons renforcer les pouvoirs de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF) et lui donner plus de moyens pour freiner au Burkina Faso l’évasion des devises
LES ACTIONS PRIORITAIRES DANS LE DOMAINE DE L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE
En plus des flux financiers qu’elles génèrent, les Technologies de l’information et de la communication TIC, se présentent comme un outil d’administration et de production. Cette technologie transversale sera maîtrisée afin qu’elle joue pleinement et efficacement son rôle. Mon ambition est de :
- Réajuster et opérationnaliser la stratégie nationale d’utilisation des TICs dans le réseau de gestion de l’administration ;
- Assurer le déploiement harmonieux des infrastructures numériques sur l’ensemble du territoire ;
- Accompagner les actions de promotion et d’incitation au recours à l’utilisation des TICs ; – actualiser et mettre en œuvre la politique nationale de protection et de sécurisation des données ;
- Sensibiliser les populations sur l’importance et la nécessité de déployer les infrastructures de l’économie numérique.
Depuis la libéralisation intervenue dans le secteur des télécommunications en 2006, des opérateurs interviennent sous licence et œuvrent à la couverture du territoire en réseaux voix et data. L’autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (ARCEP) a été créée afin d’assurer la régulation du secteur. Mon ambition à ce niveau sera de veiller à :
- L’accroissement et à la modernisation des infrastructures des réseaux de télécommunications La prise en charge du service universel par les opérateurs ;
- L’harmonisation de la couverture du territoire.
- La loi portant réglementation générale des réseaux et services de communications électroniques au Burkina Faso ainsi que le schéma directeur d’aménagement numérique seront revisités en vue de les actualiser en conformité avec ma vision du secteur.
- De même, il s’avère impérieux de clarifier des missions et des rôles de la Direction Générale de l’Economie Numérique et ceux de l’Agence Nationale de Promotion des Technologies de l’Information et de la Communication
- Enfin le Réseau Informatique de l’Administration (RESINA) est une opportunité pour réduire l’utilisation du papier dans la production et la diffusion des actes administratifs.
Mon ambition est de supplanter et de moderniser le RESINA afin de lui permettre d’être un outil à la disposition de tous les acteurs publics. Pour ce faire, le déploiement de backbone dédié à l’informatisation des actes du secteur public sera poursuivi afin de raccorder tous les services de l’administration.
Ce développement de l’Economie numérique nous impose une plus grande protection ainsi qu’un renforcement de la sécurité des données numériques. A cet effet, la politique nationale de protection et de sécurisation des données sera actualisée.
Au niveau de l’activité postale, je poursuivrai les actions de modernisation et de diversification des produits et services afin d’accroître les performances de la Poste. Cette modernisation prendra en compte le caractère universel de cette prestigieuse institution et s’appuiera sur un plus grand maillage du territoire national.
1 Commentaire. En écrire un nouveau
Salut mon président ,le programme il est au top j’ai aimé . Comment faire pour être membre de votre parti .