“Mon projet pour le Faso ”
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SÉCURITÉ NATIONALE
Ma vision sur la sécurité est fondée sur deux piliers : la prévention et l’opérationnel. La prévention consiste à consolider notre système de renseignement à travers une dotation conséquente en moyens, mais aussi une collaboration étroite avec les populations et les Etats partenaires tels que ceux de l’espace Cedeao. L’opérationnel consiste à répondre efficacement aux défis sécuritaires à travers également une dotation conséquente en ressources humaines, matérielles et financières. J’aborde la question de la défense nationale et de la sécurité intérieure de façon holistique. Pour ce faire, je m’engage à :
Sur le plan de la prévention
- Lancer un programme de développement harmonieux des régions ;
- Elaborer une stratégie de mobilisation des femmes et des jeunes dans la prévention et la gestion de l’insécurité ;
- Développer et renforcer le renseignement ;
- Opérationnaliser la police de proximité pour renforcer la collaboration entre populations et forces de sécurité ;
- Mettre en place des cellules dynamiques pour identifier les couches susceptibles de rejoindre les rangs des groupes radicaux ;
- Faire un audit des formations existantes et les adapter à la menace terroriste ;
- Renforcer la répression sur les actes portant atteinte à la cohésion nationale à travers une relecture du code pénal ;
- Augmenter le budget alloué à la défense et à la sécurité publique et veiller à son utilisation optimale;
- Adopter une loi de programmation sécuritaire en plus de la loi de programmation militaire de 2018, pour rendre effective la prise en charge des pupilles de la nation ;
- Mettre en oeuvre de façon diligente le plan stratégique de réformes
Sur le plan de l’opérationnel :
- Recouvrer l’intégrité territoriale ;
- Réinstaller les déplacés dans leurs localités d’origine en toute sécurité et dignité ;
- Créer un centre de commandement pour la défense et la
- sécurisation dans les zones touchées par l’extrémisme violent ;
- Gérer de façon parcimonieuse les effectifs des FDS à travers un maillage national efficace ;
- Renforcer les effectifs et les capacités opérationnelles des forces armées nationales ;
- Instaurer une indemnité spéciale « terrorisme » d’un montant
- substantiel dans le but de renforcer le moral de nos combattants qui sont au front ;
- Octroyer une bonification à titre posthume, de deux grades, à tout soldat tombé sur le champ d’honneur pour le calcul de ses indem- nités au profit de ses ayants droit ;
- Former tout citoyen âgé de 18 ans et plus en conséquence, sauf dispense médicale, pour participer à cette lutte afin de les constituer comme réservistes de notre armée ;
- Elaborer une politique de « main tendue » à nos compatriotes qui ont rejoint les groupes terroristes à travers une amnistie des cas les moins graves et une réinsertion sociale ;
- Créer des unités d’élites dans tous les corps d’armées.
UNITE NATIONALE, COHÉSION SOCIALE, PAIX ET RECONCILIATION NATIONALE
Pour l’unité nationale, la cohésion sociale, la paix et la réconciliation nationale, je m’engage à lancer et à mettre en oeuvre les mesures suivantes :
-
- Convoquer un forum national sur la démarche de la réconciliation nationale en vue d’adopter une feuille de route consensuelle sur la réconciliation nationale (engagement à exécuter dans les 3 mois suivant mon investiture) ;
- Implémenter la feuille de route de la réconciliation adoptée par l’ensemble des forces vives;
- Mettre en place une stratégie de mobilisation des femmes dans la recherche de la cohésion sociale et de la réconciliation ;
- Travailler à rationaliser les institutions de la république pendant le quinquennat (Haut conseil pour la réconciliation nationale et l’unité nationale (HCRUN), Haut conseil du dialogue social (HCDS), le médiateur du Faso, le Conseil économique et social (CES) ;
- Consacrer la fête nationale de l’indépendance « Journée nationale de l’unité nationale » pour consolider notre vivre-ensemble. Cette fête sera également l’occasion de célébrer la journée des communautés burkinabè avec pour objectif de favoriser l’interpénétration desdites communautés ;
- Elaborer un référentiel sur l’équilibre régional à prendre en compte dans toutes les politiques sectorielles afin de réduire les déséquilibres entre les régions. Ainsi, toute politique publique sera analysée à l’aune de la façon dont elle impacte l’équilibre régional. A titre illustratif, dans le domaine de la santé, la priorité dans la construction des centres de santé doit être donnée aux régions où les besoins en santé sont les plus urgents. Une telle approche permettrait de réduire à terme les inégalités de développement entre les régions ;
- Instaurer un quota de 30% pour les jeunes (hommes et femmes) dans les postes électifs et nominatifs ;
- Valoriser l’apport des jeunes à la gouvernance du pays par la mise à la disposition du Conseil National de la Jeunesse d’un budget institutionnel de fonctionnement annuel au même titre que les institutions de l’Etat ;
- Nommer le Président du Conseil National de la Jeunesse comme Conseiller Technique du Premier Ministre sur les questions de Jeunesse ;
- Instituer un poste de Conseiller genre dans tous les départements ministériels ainsi que les Institutions, y compris la Présidence du Faso et la Primature, afin d’assurer la transversalité du genre dans les politiques publiques.
ETAT DE DROIT
Pour pallier les dysfonctionnements réguliers et promouvoir l’Etat de droit, je m’engage à :
- Adopter une nouvelle politique nationale genre pour assurer l’égalité de droits entre hommes et femmes et la prise en compte systématique du genre dans toutes les politiques publiques ;
- Rendre effectif le respect des droits humains et de la citoyenneté responsable ;
- Améliorer l’administration du système judiciaire ;
- Assurer l’indépendance du pouvoir judiciaire. Aucune interférence du pouvoir exécutif ou du pouvoir législatif ne sera tolérée ;
- Engager les réformes contenues dans le pacte national pour le renouveau de la justice de 2015, pour redonner aux magistrats la confiance qu’ils ont perdue auprès du justiciable ;
- Améliorer les conditions de détention et éradiquer la surpopulation carcérale ;
- Assurer les droits humains et les libertés fondamentales garantis par la Constitution tant aux Burkinabè qu’à toute personne résidant dans notre pays, notamment la liberté d’expression et de manifestation, la liberté de presse, le droit de ne pas être poursuivi pour ses convictions politiques;
- Libérer toutes les personnes détenues pour opinion politique et permettre le retour des exilés politiques en toute sécurité et dignité ;
- Rendre effective la décentralisation telle que prévue par la constitution et les lois de la République, longtemps plombée par des logiques politiciennes qui handicapent les principes de transferts et de subsidiarité ;
- Tenir les états généraux de l’Administration publique pour corriger les dysfonctionnements ;
- Appliquer le Code de conduite de l’Agent public de l’État à tous les niveaux ;
- Dépolitiser l’Administration publique et instaurer un système de gestion axé sur les résultats ;
- Instaurer les principes de mérite, de compétence, d’efficacité et de redevabilité ;
- Accélérer la modernisation de l’administration publique ;
- Mettre en place l’opération « administration propre » : cette opération consistera à appliquer la tolérance zéro à la corruption ;
- Légaliser les commissions des apporteurs d’affaires. (Taux de 5% et imposé) ;
- Raffermir le sens de l’intégrité par l’éducation communicationnelle ;
- Intégrer le respect des biens de l’Etat dans les cours d’éducation civique et à la citoyenneté ;
- Mener des réformes pour permettre aux structures publiques de lutte contre la fraude et la corruption (ASCE, ARMP, IGF, etc.) d’engager des poursuites judiciaires au nom de l’Etat ;
- Faire de la reddition de compte une obligation pour toutes les institutions de la République ;
- Améliorer la traçabilité, la transparence et la redevabilité de la gouvernance par l’E-gouvernement.
DIPLOMATIE
Sur le volet de la diplomatie, il urge que je m’engage sur deux volets importants :
- La Coopération sous-régionale et internationale
-
- Travailler à un rayonnement de l’image du Burkina Faso sur le plan international ;
- Intensifier la coopération régionale et internationale en matière de lutte contre la criminalité transnationale à travers le renforcement de la coopération des services sécuritaires ;
- Recenser les avantages comparatifs du Burkina Faso dans la coopération régionale et internationale et améliorer sa compétitivité ;
- Revoir à la hausse le nombre de femmes au poste d’ambassadeur et de consul général ;
- Renforcer les projets d’intérêt commun dans les secteurs de l’énergie, du transport, de l’agriculture, du tourisme, des infrastructures routières et ferroviaires et tant d’autres ;
- Intensifier les relations diplomatiques en matière culturelle ;
- OEuvrer pour la sécurité du pays par une diplomatie du bon voisinage et de paix ;
- Inscrire une ligne budgétaire pour exprimer la solidarité et la compassion du peuple burkinabè à l’occasion des grandes crises qui surviennent de par le monde.
- Les Burkinabè de l’étranger
-
- Assurer par tous les moyens nécessaires, la protection des Burkinabè vivant à l’extérieur ;
- Maximiser l’apport de la diaspora dans le redressement et le développement national ;
- Consolider et/ou dynamiser les structures de relais d’information qui fassent parvenir les offres d’opportunités à la diaspora ;
- Améliorer l’accès à l’information pour les étudiants Burkinabè de la diaspora sur les opportunités d’emploi dans le pays et développer avec les employeurs, des actions incitatives pour leur recrutement ;
- Structurer le travail de collecte statistique sur les compétences et les possibilités d’investissement de la diaspora Burkinabè ;
- Prendre des mesures administratives et fiscales incitatives au retour des investisseurs burkinabè de la diaspora (accueil, installation assistée, facilités administratives, fiscalité incitative, etc.) ;
- Prendre des mesures pour faciliter le retour et l’insertion des Burkinabè qui le souhaitent ;
- Élaborer un compendium des compétences Burkinabè vivant à l’extérieur.
EAU ET ASSAINISSEMENT
Je m’engage à offrir de l’eau potable sans corvée et un cadre de vie assaini à tous les burkinabè à travers les mesures suivantes :
Volet eau
- Commanditer avec beaucoup de rigueur des études pour la connaissance des ressources en eau disponibles dans notre pays ;
- Opérationnaliser l’approche SAEP MV (Systèmes d’approvisionnement en eau potable multi-village), ce qui permettra de prendre la ressource en eau là où elle est disponible et desservir plusieurs zones dont celles déficitaires ;
- Renforcer les infrastructures hydrauliques par la promotion de la gestion déléguée de l’approvisionnement en eau potable en impliquant davantage le secteur privé ;
- Travailler à réduire l’iniquité entre le milieu urbain et le milieu rural en matière de coût de l’eau ;
- Réorganiser le secteur de l’approvisionnement en eau potable, en allant des avant-projets jusqu’aux exécutions des ouvrages ;
- Concrétiser la décentralisation du secteur et améliorer la gouvernance locale de l’eau ;
- Lancer le projet 5000 forages en 5 ans ;
- Réhabiliter les forages non fonctionnels et impliquer les communautés dans la gestion et l’entretien des forages.
- Renforcer les financements dans le domaine de l’eau par la promotion des investisseurs privés nationaux.
Volet assainissement
- Mettre en place ou renforcer les centres de traitement des déchets domestiques dans toutes les grandes villes du pays ;
- Créer une filière à l’échelle de traitement et de valorisation des eaux usées et boues de vidange ;
- Promouvoir l’assainissement autonome au niveau familial ;
- Relire le programme national d’Assainissement des Eaux Usées et Excréta pour l’adapter aux nouveaux défis décennaux ;
- Assurer un accès universel et continu des populations urbaines et rurales aux services d’assainissement ;
- Développer la recherche dans le domaine de l’assainissement des déchets solides et liquides pour une meilleure gestion des déchets ;
- Adopter une nouvelle politique d’assainissement pluviale sur la base des modèles de villes résilientes aux changements climatiques ;
- Renforcer les financements dans le domaine de l’assainissement par la promotion des investisseurs privés nationaux
SANTE
Il existe un grand fossé entre les besoins des populations et la réalité du terrain et ce gap trouvera une réduction significative dans une dynamique structurelle. J’inscrirai dans mon mandat, la mise en place d’un pacte national pour la santé pour les trente (30) prochaines années afin de définir les rôles dévolus, respectivement, au gouvernement, aux partenaires au développement et aux partenaires chargés de la mise en oeuvre de la politique de santé.
Ma vision qui sous-tend la santé est fondée sur le triptyque santé préventive-santé curative-santé éducative. Pour toutes ces raisons, en plus de l’apparition de la Covid19 en fin d’année 2019 qui vient illustrer l’urgence dans le règlement des questions sanitaires, je m’engage à offrir la santé et le bien-être à tous les Burkinabè à travers les mesures suivantes :
Sur le plan de la gouvernance
- Assainir et redresser l’axe de la gouvernance de la santé en faisant en sorte que désormais tous les appuis des Partenaires Techniques et Financiers et les Bailleurs de Fonds s’alignent sur les priorités et les procédures du pays afin de rendre plus efficientes leurs contributions.
- Organiser les hôpitaux publics à travailler en tandem complémentaire avec la spécialisation de chaque structure ;
- Créer la haute autorité de médecine traditionnelle pour le développement de la médecine traditionnelle;
- Travailler à valoriser d’avantage et de façon plus concrète la médecine traditionnelle en allant vers l’homologation des produits traditionnels dans notre système de santé ;
- Renforcer la communication hospitalière et inter-institutionnelle ;
- Opérationnaliser et rendre obligatoire l’Assurance Maladie Universelle (AMU) pour toute la population tout en adaptant les coûts d’adhésion en fonction des revenus ;
- Elargir l’Assurance Maladie Universelle obligatoire pour tous.
Sur le plan des ressources humaines
- Créer un cadre de concertation sociale effective avec les acteurs de la santé afin de régler les revendications dans un délai d’un an ;
- Opérationnaliser la fonction publique hospitalière pour motiver et remettre le personnel de santé au travail;
- Renforcer la formation des ressources humaines (secteur public et privé) ;
- Régler la grande instabilité et le déséquilibre dans la gestion des effectifs des ressources humaines qui sont au détriment des zones reculées ;
- Développer la Santé Communautaire en renforçant les effectifs des Agents de Santé de Base Communautaire (ASBC).
Sur le plan des infrastructures
- Améliorer les infrastructures sanitaires en créant une unité de prise en charge des urgences type SAMU par District et par Hôpital ;
- Normaliser les infrastructures sanitaires ;
- Réduire les déficits en infrastructures sanitaires.
Sur le plan des équipements et technologies
- Renforcer le plateau technique des formations sanitaires ;
- Faciliter la mise en place de centres de diagnostic (laboratoire, biomédical, imagerie médicale, etc.);
- Eriger les centres hospitaliers régionaux en des centres de santé de référence avec des plateaux techniques de pointe et du personnel hautement qualifié.
Sur le plan des produits médicaux
- Lutter contre la prolifération des faux médicaments ;
- Travailler à rendre les médicaments disponibles dans les hôpitaux et formations sanitaires de base à au moins 90% d’ici 2025 ;
- Renégocier le partenariat et le contrat Gouvernement CAMEG de sorte à améliorer la gestion des médicaments.
Sur le plan des services de soins
- Rendre gratuites les urgences médicales, pédiatriques, chirurgicales et obstétricales ;
- Prévenir et prendre en charge en plus du paludisme, les infections respiratoires, les maladies diarrhéiques, la septicémie néonatale, la méningite et la tuberculose ;
- Améliorer la gratuité des soins de santé pour les femmes enceintes (accouchement, césarienne et paludisme) et les enfants de 0 à 15 ans (paludisme) ;
- Assister et accompagner, dans le domaine de la Procréation médicalement assistée (Pma), les couples qui ont des difficultés à avoir des enfants ;
- Prévenir et prendre en charge la malnutrition infantile et maternelle ;
- Réaliser l’objectif zéro décès lié à l’accouchement ;
- Réduire la mortalité maternelle de 330 pour 100 000 naissances vivantes à 150 pour 100 000 naissances vivantes en 2025 ;
- Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans de 82 pour 1000 à 30 pour 1000 en 2025 ;
- Réduire la mortalité hospitalière liée au paludisme de 25% à 15% d’ici 2025 ;
- Réduire la mortalité intra-hospitalière de toutes causes confondues de 57% à 30% d’ici 2025 ;
- Prévenir et prendre en charge les mutilations féminines et la couverture du besoin en planification familiale ;
- Réduire le poids des maladies non transmissibles et chroniques qui sont de plus en plus émergentes comme les cancers ;
- Accélérer l’opérationnalisation du Centre National de Cancérologie en cours de développement ;
- Réduire les coûts directs des dépenses de santé liées aux maladies émergentes et non transmissibles pour les ménages et pour le Gouvernement;
- Inverser la tendance des maladies transmissibles comme le paludisme (prises en charge par les ménages à hauteur de 40% de leurs budgets en payement direct tandis que les Partenaires apportent seulement environ 25% et les 35% restants, par le Gouvernement) afin de vite soulager nos populations qui devraient faire face efficacement à d’autres fronts avec moi.
Sur le plan des ressources financières
- Travailler à atteindre une allocation de 15% du budget national alloué à la santé d’ici la fin du quinquennat;
- Elaborer une stratégie de financement endogène de la santé ;
- Mettre en place une stratégie de développement de partenariat et de mobilisation des ressources financières ;
- Harmoniser le système de financement de la santé en réorganisant le flux financier en trois (03) grands flux : source Etat, source Partenaires (PTF et la contribution des Ménages) et sources Assurance Maladie Universelle.
EDUCATION ET FORMATION
J’escompte mettre en place un Pacte national pour l’éducation afin de fédérer l’ensemble des acteurs ainsi que leurs énergies sur une perspective de 30 ans avec comme vision un plan de construction d’un système éducatif performant.
Notre objectif pour le quinquennat est de :
- Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité d’ici la fin du quinquennat ;
- Réorganiser le système d’enseignement à tous les niveaux pour améliorer la qualité et la diversité;
- Définir dans notre éducation le type de Burkinabè que nous voulons pour notre pays à l’horizon 2050 ;
- Revaloriser la profession enseignante ;
- Mettre en place un mécanisme d’autosurveillance et de lutte contre la consommation des stupéfiants dans les établissements scolaires et universitaires ;
- Accroitre les ressources humaines du secteur éducatif public : nous allons recruter 1545 enseignants par an, soit 1100 instituteurs (professeurs d’écoles), 300 professeurs de lycées et collèges, et 145 enseignants d’Universités chaque année.
Spécifiquement, je m’engage à mener les actions suivantes pour chaque niveau éducatif :
- Enseignement maternel et primaire
-
- Rendre effective la politique de gratuité des frais de scolarité ;
- Renforcer le Programme spécifique d’incitation à la scolarisation des filles ;
- Réaliser un investissement massif en infrastructures ;
- Renforcer le partenariat public privé pour la formation des enseignants ;
- Développer les compétences des élèves dans les initiations de base (approche par compétence améliorée) ;
- Mettre en place une cellule nationale d’évaluation du système éducatif ;
- Introduire le numérique et l’informatique dans les programmes scolaires dès le primaire ;
- Généraliser l’informatique et l’éducation par le numérique dès la maternelle (Exemples les jouets programmables, les jeux sérieux, la robotique dès la petite enfance…) ;
- Doubler les effectifs des auditeurs du préscolaire avec un accent particulier pour les filles (Cible pour le quinquennat 210 970) ;
- Doubler le taux de préscolarisation (Cible pour le quinquennat 10%) ;
- Doubler les infrastructures éducatives de préscolarisation ;
- Repositionner l’Etat comme leader dans la préscolarisation ;
- Doubler le personnel du préscolaire en prévoyant des recrutements suffisants en personnel;
- Développer un programme spécifique au profit des élèves déplacés.
- Enseignement secondaire, technique et professionnel
-
- Informer continuellement sur les opportunités d’enseignement technique adaptées à l’économie ;
- Repositionner le privé comme leader de la formation professionnelle ;
- Renforcer la création et le fonctionnement des lycées scientifiques par région ;
- Renforcer la scolarisation des filles et leur orientation dans les matières scientifiques ;
- Créer des centres de formation régionaux en fonction des potentialités économiques de chaque région afin de booster une économie endogène. Enseignement supérieur et recherche scientifique
- Volet « Gouvernance »
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- Normaliser les années académiques en deux (02) ans afin de mettre un terme aux années décalées et complexes ;
- Encourager la coopération universitaire régionale et sous-régionale ;
- Encourager le financement privé du secteur de la recherche ;
- Régulariser les années académiques par la mise en place d’une instance de suivi des chronogrammes annuels des différentes filières de tous les niveaux ;
- Généraliser la numérisation des actes académiques (inscription, abonnement aux restaurants universitaires, abonnement aux bus, demandes de prêts ou d’aide FONER,…) ;
- Ouvrir des filières sur la transformation des matières premières, l’économie numérique, l’intelligence économique ;
- Ériger les contraintes des secteurs agricole, industriel et commercial en thèmes de recherche par la mise en place de partenariats entre ces secteurs et la recherche ;
- Encourager la culture de l’entrepreneuriat dès le Campus (one leg in school and one leg in business) ;
- Renforcer les capacités opérationnelles des institutions de recherches dans les secteurs de développement économique comme l’agriculture, l’élevage, les mines, le numérique…
- Volet « Infrastructures »
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- Poursuivre la création et le renforcement des universités régionales ;
- Installer un réseau Wi-Fi sur tous les campus publics ;
- Améliorer les cadres de vie et d’études des anciennes universités par le bitumage/pavage de leurs voies intérieures, la modernisation des restaurants…;
- Équiper les amphis avec des tableaux numériques géants, et les laboratoires de matériel moderne.
- Volet « Ressources humaines »
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- Normaliser le ratio étudiants-enseignants dans toutes les universités.
- Volet « Vie universitaire »
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- Renforcer le plateau technique des infirmeries universitaires ;
- Renforcer et moderniser les oeuvres universitaires ;
- Généraliser la liaison de chaque campus à ses cités universitaires par des bus ;
- Fournir aux étudiants et aux personnels universitaires des accès Wi-Fi gratuits et sécurisés.
ECONOMIE NATIONALE
Je m’engage au cours de mon mandat à mener les actions suivantes pour renforcer l’économie nationale :
- Cadre macroéconomique
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- Travailler à avoir une croissance forte et stable pendant le quinquennat ;
- Contenir l’inflation annuelle moyenne à moins de 3% pour respecter nos engagements vis-à-vis de la norme communautaire Uemoa ;
- Maintenir le déficit budgétaire sous la barre de 3% selon la norme communautaire Uemoa tout au long de mon mandat ;
- Assurer la soutenabilité de notre dette publique en mettant l’accent sur l’apurement de la dette intérieure. L’objectif étant la relance de l’économie nationale dans les meilleurs délais.
- Stratégie économique
Ma stratégie pour la dynamisation de l’économie du Burkina Faso sera bâtie sur les principes suivants:
-
- L’amélioration du climat des affaires ;
- L’adoption de lois commerciales efficaces ;
- La dynamisation des juridictions commerciales ;
- La lutte contre la corruption et la fraude ;
- La facilitation de l’émergence du secteur privé national dans tous les secteurs d’activités ;
- Le renforcement de la compétitivité de notre économie ;
- La priorité aux investissements structurants (routes, rails, électricité, eau, bâtiments, technologies et autres) dans les secteurs de l’agro-industrie et le développement rural.
- Finances Publiques
Fixer le budget de l’Etat pour la première année, à 3000 milliards FCFA. Ce budget connaîtra une hausse de 8% chaque année. 55% de ce budget sera consacré à l’investissement, 40% au fonctionnement et 5% au service de la dette et pour la contribution du peuple Burkinabè à la solidarité internationale.
- Fiscalité
La fiscalité sera repensée en vue d’en faire un instrument de développement en plus de sa vocation traditionnelle de pourvoyeuse de recettes budgétaires, c’est-à-dire une fiscalité en harmonie avec les politiques de développement économique et social. L’assiette fiscale sera ainsi plus profonde du fait de l’augmentation substantielle des revenus des entreprises et des ménages et plus large par une augmentation des contribuables. Pour y arriver les mesures suivantes seront prises :
-
- Optimiser la mobilisation des différentes régies financières de sorte qu’elles atteignent au moins 25% du PIB, soit plus de 2200 milliards de recettes propres (par l’amélioration de leurs conditions de travail, des formations et recyclages et les échanges d’informations entre régies).
- Reformer le système fiscal pour maintenir, pour les personnes physiques, le système actuel de progressivité de l’imposition mais, pour les entreprises de toute nature, appliquer un taux unique de 25% ;
- Accroître la contribution des activités « informelles » ;
- Mobiliser des recettes de fiscalité foncière plus importantes ;
- Fusionner les administrations fiscales dans un seul organisme ;
- Réduire les pertes fiscales découlant des exonérations de tout genre, par l’abaissement des taux de droit commun plus élevés au niveau des taux les plus bas ;
- Rationaliser les contrôles et simplifier les procédures administratives d’examen des dossiers grâce à l’interconnexion.
- Entrepreneuriat et emploi
- Accompagner la création et la survie des entreprises ;
- Enseigner l’entrepreneuriat depuis le collège ;
- Accompagner la création des entreprises agricoles et des services dans divers domaines comme la banque, les assurances, la microfinance, les transports, le tourisme, l’hôtellerie-restauration, le commerce par la mise en place de facilités octroyées aux promoteurs nationaux ;
- Encourager l’entrepreneuriat féminin ;
- Capitaliser les stages comme étant des expériences dans la recherche de l’emploi ;
- Mettre en place un fonds de 20 milliards chaque année pour le financement des projets de jeunes dans les 13 régions. Ces projets seront sélectionnés à l’issue d’un concours par région en fonction des potentialités de chaque région;
- Créer un guichet unique des fonds destinés à financer les microprojets des jeunes ;
- Encourager « l’entrepreneuriat jeune » en accordant des facilités fiscales (exonération de certains impôts) les cinq premières années ;
- Faciliter la création et le fonctionnement des incubateurs de telle sorte à encadrer suffisamment de jeunes porteurs de projets ;
- Créer au cours du quinquennat, 500 000 emplois directs et 5 000 000 d’emplois indirects;
- Accroître les opportunités d’emplois dans les régions en créant dans chaque région un pôle de croissance en fonction des potentialités économiques locales ;
- Réserver une partie des marchés publics au niveau national et au niveau des collectivités aux entreprises jeunes (0-3 ans) ;
- Catégoriser les marchés pour favoriser les jeunes entreprises ;
- Réformer le système des marchés publics (les expériences techniques, les agréments, les montants des marchés etc.) ;
- Sauter le verrou de l’exigence des expériences pour l’employabilité des jeunes ;
- Encourager l’insertion par l’apprentissage, le tutorat, etc.
- Multiplier les opportunités d’emplois pour les jeunes dans tous les secteurs d’activités ;
- Doter le Conseil national de la Jeunesse d’un budget annuel de 100 millions de nos francs pour renforcer leur autonomie ;
- Octroyer des crédits conséquents aux femmes et aux jeunes pour agrandir leurs activités ou pour mettre en place leurs entreprises.
- Encourager et accompagner les femmes et les jeunes à s’intéresser aux secteurs porteurs (agriculture, énergies renouvelables, etc.)
- Structuration du secteur informel
- Structurer, à travers les collectivités territoriales décentralisées, le secteur informel afin de mieux protéger les acteurs, réguler les activités, contribuer à leur financement pour en faire des leviers économiques ;
- Identifier et immatriculer les acteurs du secteur informel ;
- Mettre en place un programme spécial de formation des acteurs en comptabilité, marketing, assurance qualité, hygiène.
Transport, mobilité et sécurité routière
- Volet transport et mobilité
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- Réhabiliter les routes nationales existantes ;
- Relier tous les chefs-lieux de province aux chefs-lieux de région par le bitume ;
- Finaliser le processus de mobilisation des ressources et réaliser la construction de l’autoroute Ouagadougou-frontière Côte d’Ivoire ;
- Entamer les études de faisabilité pour la construction d’autoroutes reliant Ouagadougou aux frontières du Bénin, du Ghana, du Mali, du Niger et du Togo ;
- Lancer un vaste programme de désenclavement de tous les villages et communes rurales du Burkina Faso;
- Construire de nouveaux axes routiers ;
- Construire des boulevards périphériques dans les grandes villes, notamment à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso ;
- Mettre en place un projet de désenclavement intégral des quartiers Ouagadougou et Bobo-Dioulasso. 750 kilomètres de routes bitumées ou pavées seront exécutés dans les deux (2) villes pendant les cinq (05) ans de mon mandat ;
- Mettre en place un projet de renforcement du réseau routier urbain de toutes les provinces du pays. Au moins 1500 kilomètres de routes bitumées ou pavées seront exécutés pendant les cinq (05) ans de mon mandat ;
- Développer le transport en commun dans les principales villes du pays ;
- Etudier la possibilité d’introduire des tramways et des métros inter et intra-urbains dans les principales villes du pays ;
- Finaliser la recherche de financement, la construction de l’aéroport de Donsin et sa mise aux normes ;
- Mettre aux normes les aéroports secondaires ;
- Réaliser l’interconnexion ferroviaire avec tous les pays frontaliers ;
- Mettre à niveau les voies navigables sur les fleuves ;
- Construire des ports fluviaux pour les grands fleuves.
- Volet sécurité routière
-
- Accentuer les mesures de sensibilisation des enfants et des adultes à la nécessité du respect des règles de la circulation ;
- Améliorer les textes pour plus de mesures coercitives efficaces dans la lutte contre l’insécurité routière.
- Nouvelles technologies
Ma vision des nouvelles technologies est orientée sur leur rôle dans le renforcement des capacités et la création d’emplois à travers les start-ups. De ce fait, mes actions consisteront à accroitre et professionnaliser les structures d’encadrements des start-ups afin de :
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- Stimuler et financer le développement des start-ups et de l’économie numérique ;
- Encadrer, financer et accompagner au moins 500 start-ups (dont 50 à forte croissance et à fort besoin de main d’oeuvre) au cours des cinq (05) ans.
Je m’engage également à mener les actions suivantes pour le renforcement de la contribution du secteur des nouvelles technologies dans le développement économique et social :
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- Continuer la marche vers la connectivité de la Fibre Optique sur toute l’étendue du territoire national ;
- Assurer une couverture intégrale à très haut débit sur l’ensemble du territoire pour faciliter davantage les services et un accès équitable de la population à Internet ;
- Couvrir tout l’ensemble du territoire national par le réseau téléphonique ;
- Accompagner les entreprises à passer au numérique et à intégrer la dimension de l’e-commerce;
- Transformer l’Etat en un « Etat digital » qui met à la disposition de la population des services plus simples, plus rapides et mieux adaptés à ses besoins grâce à des investissements conséquents dans le numérique pour rendre efficaces les services publics;
- Développer la télémédecine;
- Encourager le partenariat entre les compagnies de télécommunication, les centres de recherches et les instituts d’enseignement supérieur et universitaire;
- Veiller au strict respect des cahiers des charges des sociétés de téléphonie mobile ;
- Doter toutes les communes de centres multimédia ;
- Développer l’E-gouvernement ;
- Réduire les coûts de la communication au Burkina Faso.
- Energie et Energie renouvelable
Energie électrique
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- Travailler à réduire la dépendance énergétique du Burkina Faso d’ici 2025 ;
- Augmenter le taux d’électrification dans les cinq prochaines années à 50% ;
- Réduire de plus de la moitié le taux de coupure d’électricité et le fixer sous la barre des 100 heures d’ici à 2025 ;
- Développer l’énergie solaire ;
- Réaliser un audit énergétique des bâtiments, de l’habitat et du matériel ;
- Renouveler le matériel électrique par le matériel à faible consommation électrique;
- Renouveler le matériel de transport électrique pour minimiser les pertes d’énergie ;
- Négocier des interconnections avantageuses pour combler le gap ;
- Réduire considérablement les délestages et le coût du Kwh ;
- Sensibiliser à l’utilisation efficiente de l’énergie.
- Hydrocarbures
-
- Construire une raffinerie de pétrole afin de mieux tirer avantage des produits dérivés ;
- Procéder à l’audit de la SONABHY et à une meilleure réorganisation de celle-ci ;
- Mettre l’accent sur la recherche du pétrole ;
- Créer une réserve nationale de carburant pour parer aux crises ;
- Former aux métiers du pétrole ;
- Mines et carrières
-
- Conclure des partenariats avec des négociateurs compétents (cabinets spécialisés) pour accompagner l’Etat dans les négociations des contrats miniers ;
- Créer une société minière d’Etat à capital exclusivement national pour accélérer le développement des infrastructures socioéconomiques. La société sera rétrocédée progressivement au secteur privé national pour lui permettre de mieux intégrer ce domaine.
- Réglementer le secteur artisanal en organisant les petits exploitants artisanaux ;
- Renforcer les capacités des écoles de mine en collaboration avec les sociétés minières ;
- Améliorer la transparence dans l’octroi des licences des concessions minières ;
- Veiller au respect des obligations fiscales et des cahiers des charges par les entreprises minières sous peine de retrait de licence;
- Impliquer davantage le secteur privé national à tous les niveaux de la chaîne de valeur minière, de l’exploitation à la transformation sur place et à la commercialisation.
- La relecture des cahiers des charges des sociétés minières pour tenir compte du nouveau code minier ;
- Réduire l’écart de traitements salariaux entre nationaux et expatriés ;
- Impliquer davantage les OSC et les communautés locales dans la gestion du patrimoine minier ;
- Créer un cadre de formation cyclique en fonction des besoins du moment ;
- Créer une réserve nationale de ressources minières pour les générations futures ;
- Industrie, commerce et artisanat
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- Développer une politique industrielle axée sur la chaîne de valeur et les avantages comparatifs du Burkina Faso ;
- Développer les infrastructures pour soutenir l’industrie ;
- Renforcer le fonctionnement de l’agence nationale de soutien, de conseil et d’encadrement des micros et petites entreprises ;
- Construire le capital national par la promotion de l’entrepreneuriat et de l’actionnariat burkinabè ;
- Renforcer les politiques et stratégies de promotion du Commerce et de L’Artisanat.
- Volet Commerce :
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- Clarifier et fluidifier la stratégie d’importation et de distribution (circuits, agréments, et organisation du gros – moyen-détail …) ;
- Renforcer et soutenir la stratégie d’exportation des produits du Burkina ;
- Labelliser les produits du Burkina.
- Volet Artisanat :
- Renforcer la stratégie de promotion de l’artisanat : formation, fiscalité, financement, organisation, labélisation, infrastructures et interfaces, écoulement et marchés ;
- Mettre en place des mécanismes pour faciliter l’apprentissage et le financement du secteur;
- Réaliser l’immatriculation des artisans et produire des cartes professionnelles d’artisan ;
- Créer les conditions favorables pour l’accès par les artisans à la commande publique ;
- Sceller un accord-cadre définitif pour la prise en compte des biens et services artisanaux ;
- Associer les artisans aux déplacements officiels de l’Exécutif.
- Environnement et transition écologique
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- Lancer un vaste programme de récupération d’au moins 60% du couvert végétal dans les cinq (05) prochaines années ;
- Lancer, avec la contribution des universités nationales et la recherche, un vaste programme de récupération des sols dégradés ;
- Promouvoir les foyers améliorés ;
- Vulgariser d’avantage l’utilisation du gaz butane par une réduction
- Protéger et promouvoir les espèces fauniques et végétales en voie de disparition ;
- Réinstaurer la culture de la lutte contre la désertification dans l’esprit des Burkinabè à travers des mesures incitatives.
AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL
Agriculture
- Modernisation de l’agriculture
- Doter le pays d’une politique agricole cohérente (de la production à l’assiette du consommateur);
- Créer une agro-industrie dans toutes les régions à l’exception de celles du Centre et des Hauts-Bassins. 100 milliards FCFA du budget annuel seront réservés à l’agro-industrie et au développement rural (semences, intrants, eau, électricité, bâtiments agricoles, chaîne du froid, abattoirs…) ;
- Développer un pôle de croissance agricole adapté aux potentialités de chaque région ;
- Construire des forages agricoles afin de rendre la production permanente sur toute l’année;
- Développer les cultures de contre-saison (par la construction de forages à gros débit ou par la construction de retenues d’eau) ;
- Promouvoir l’intensification agricole ;
- Développer les infrastructures routières rurales et les infrastructures de stockage ;
- Faciliter l’accès aux crédits par des produits financiers novateurs avec l’accompagnement des institutions financières ;
- Développer la culture sous serre ;
- Accompagner la création d’une Assurance agricole pour amortir les chocs des sinistres agricoles des acteurs ;
- Développer la culture intensive ;
- Développer les cultures de rente ;
- Reconnaître l’agriculture comme un corps de métier avec ses droits et devoirs ;
- Soutenir les filières agricoles ;
- Cadastrer le domaine national pour faciliter l’entrepreneuriat agricole ;
- Octroyer les titres fonciers gratuitement aux propriétaires terriens agricoles ;
- Développer les aménagements hydroagricoles, retenues d’eau et pistes rurales ;
- Mettre en place des mesures incitatives pour le développement agricole ;
- Accompagner la création d’une unité moderne de transformation des matières premières locales dans chacune des 45 provinces ;
- Accompagner la création de petites unités industrielles diversifiées qui vont intégrer le modèle de travail à la chaîne dans les communes ;
- Aménager 4000 ha et réhabiliter 1000 ha de bas-fonds et périmètres par an ;
- Accorder des prêts à taux zéro aux petits producteurs pour doubler ou moderniser leurs exploitations ;
- Diversifier les espèces végétales et animales en pratiquant simultanément dans les zones appropriées du territoire, la céréaliculture, l’horticulture (fruits, légumes et fleurs), la sylviculture, la pisciculture, l’ostréiculture, les élevages industriels de bovins, ovins, caprins, porcins, etc.
- Pénétrer les marchés des différents continents avec les produits pour lesquels nous avons un avantage comparatif dans la production.
- L’autosuffisance alimentaire
En plus des investissements conséquents dans le secteur de l’agriculture et du monde agricole, je m’engage à :
- Doubler la production vivrière et plus particulièrement céréalière du pays pendant le quinquennat passant d’environ cinq (05) millions de tonnes en 2019 à plus de dix (10) millions de tonnes en 2025 ;
- Mettre en place des circuits d’échanges locaux et régionaux dans tout le pays ;
- Appuyer le monde paysan dans la mise en place des réseaux de coopératives capables de peser de façon significative sur les marchés et les prix.
- Elevage
Les défis du sous-secteur de l’élevage restent énormes et je m’engage à :
- Augmenter le cheptel d’ici à la fin du quinquennat avec comme objectifs 12 millions de bovins, 17 millions de caprins et 12 millions d’ovins ;
- Normaliser les infrastructures existantes en matière de production, de transformation et de mise en marché ;
- Faciliter l’accès aux crédits ;
- Augmenter et moderniser les capacités de transformation des produits carnés ;
- Organiser les marchés de bétails ;
- Renforcer la formation professionnelle adaptée et la recherche-développement en production animale ;
- Renforcer la résilience du sous-secteur aux risques d’élevages notamment les chocs zoo- sanitaires, climatiques et les conflits ;
- Améliorer le potentiel génétique des animaux d’élevage ;
- Renforcer les capacités des acteurs des filières animales ;
- Promouvoir les productions animales ;
- Développer des infrastructures et équipements de production, de transformation et de mise en marché ;
- Créer particulièrement un abattoir frigorifique dans les chefs-lieux de régions qui n’en possèdent pas.
- Pêche et aquaculture
- Apporter des appuis et des renforcements de capacités aux pêcheurs ;
- Assurer le suivi de l’ensemencement en alevins des mares, barrages, lacs et rivières ;
- Développer la pratique autonome et domestique de la pisciculture au Burkina Faso.
- Chasse
La vision de la chasse que je propose doit concilier l’amélioration des conditions de travail et de vie des chasseurs ou des guides touristiques intervenant dans le secteur, la protection de l’environnement et la valorisation de la chasse qui doit être considérée comme étant avant tout, un loisir. Notre démarche s’inscrira dans le sens de la chasse durable et je m’engage à :
- Travailler à l’amélioration de l’organisation du secteur par la création d’une fédération de chasse;
- Renforcer la lutte contre le braconnage et la protection des espèces protégées ;
- Créer une nouvelle valeur pour les économies locales et nationales par la suppression des barrières à la mise en place du secteur du tourisme axé sur la faune, et la promotion d’une gestion communautaire de la faune et des forêts ;
- Créer les conditions favorables à la création et au partage durable des retombées économiques de la faune sauvage avec les communautés.
CULTURE, MÉDIAS, SPORTS ET LOISIRS
Je m’engage à implémenter au cours de mon mandat les mesures suivantes pour développer ces secteurs :
- Favoriser la création d’infrastructures modernes et pluridisciplinaires en vue d’accueillir les expressions artistiques ;
- Réhabiliter et équiper les espaces culturels publics existants ;
- Mise en oeuvre de l’environnement pouvant mener à la création d’une société de gestion collective (Société burkinabè du droit d’ateur et des droits voisins) ;
- Créer un climat propice au développement d’industries culturelles fortes et pérennes ;
- Accroître de façon permanente le soutien et l’accompagnement des acteurs de la culture ;
- Renforcer les moyens humains et techniques des médias publics ;
- Développer la formation continue ;
- Hausser la subvention publique accordée aux médias privés ;
- Renforcer le « sport pour tous » pour inciter les populations à pratiquer régulièrement le sport ;
- Multiplier les espaces de loisirs dans les quartiers, en intelligence avec les communes, pour contribuer à l’épanouissement de nos populations ;
- Adopter des mesures incitatives (fiscales et/ou dons de matériels et appuis techniques) aux opérateurs privés intervenant dans les sports et loisirs ;
- Restaurer dans toutes les communes des aires de sports utilisées à d’autres fins ;
- Hausser le budget alloué au sport, notamment le budget lié aux investissements dans le domaine des infrastructures sportives ;
- Renforcer la formation initiale et continue des personnels d’encadrement dans le domaine du sport
TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE
Pour la main-d’oeuvre du futur, dans l’objectif d’assurer un travail décent à tous, je m’engage à:
- Reformer le système éducatif pour le réorienter vers les besoins de développement de la Nation ;
- Rendre attractifs les secteurs porteurs par la valorisation, sur une base légale, des filières classiques accueillant des jeunes et des femmes telles que les métiers « d’hommes et de femmes de maison »;
- Réformer le système de la retraite pour permettre aux acteurs de donner plus durablement leur contribution au développement du pays.
Pour la main d’oeuvre déjà existante, je m’engage à :
- Promouvoir l’auto-emploi : par le renforcement de la culture entrepreneuriale des jeunes femmes et hommes, des personnes vivant avec un handicap; le renforcement des capacités des fonds de financement de la promotion de l’emploi ;
- Favoriser la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle ;
- Renforcer la formation professionnelle notamment à travers la réorganisation des structures de formations et le renforcement de leurs capacités, la formation selon les besoins de l’économie nationale ;
- Mettre en place un mécanisme de stage dans l’administration publique et privée pour permettre aux sortants des écoles et centre de formation de se confronter au monde professionnel.
- Travail
En vue de promouvoir des relations professionnelles saines et une meilleure productivité, je m’engage à :
-
- Assurer une meilleure gouvernance du marché du travail à travers une relecture des textes encadrant le monde du travail conformément aux aspirations des populations et en lien avec les conventions internationales en la matière (Organisation Internationale du Travail);
- Promouvoir le dialogue social à travers les négociations collectives, la réorganisation des cadres de concertation et leur tenue effective ainsi que le renforcement des capacités des partenaires sociaux ;
- Renforcer les capacités de structures de contrôle pour une meilleure application de la législation sociale;
- Protection sociale
La Covid-19 a montré la fragilité de notre système de protection sociale. Il convient de revoir ce système selon le régime contributif et le régime non contributif.
Pour ce qui est du volet contributif, je m’engage à :
-
- Relire et adopter les textes en matière de sécurité sociale pour les conformer aux normes ;
- Renforcer les capacités techniques et matérielles des organismes de prévoyance sociale existants et à étendre leurs prestations ;
- Améliorer les prestations offertes par les structures de prévoyance sociale ;
- Rendre opérationnelle l’assurance maladie universelle à travers notamment l’immatriculation des travailleurs et de toute la population ainsi que la prise en charge effectives des prestations offertes ;
- Renforcer les capacités des mutuelles sociales existantes et promouvoir la création d’autres mutuelles tout en renforçant le cadre juridique en la matière conformément aux standards internationaux ;
- Assurer une meilleure gouvernance du système de sécurité sociale privé ;
- Renforcer le mécanisme de prévention et de réparation des risques professionnels.
- Pour ce qui est du volet non contributif, je m’engage à :
- Améliorer les conditions de vie de l’enfant et de la famille à travers notamment la lutte contre le travail des enfants et ses pires formes, l’application des textes en la matière ;
- Renforcer le système d’éducation familiale,
- Améliorer les mécanismes de transferts sociaux ;
- Améliorer les mesures d’exemption et de subvention à travers des mesures spécifiques pour les populations les plus démunies ;
- Améliorer les services d’aide sociale ;
- Renforcer la solidarité nationale et la gestion des catastrophes et crises humanitaires à travers notamment la culture de la solidarité au sein des populations ;
- Lutter contre l’exclusion sociale ;
- Prendre en charge des besoins spécifiques des personnes âgées, des personnes vivant avec un handicap ainsi que les personnes déplacées internes et des victimes de catastrophes et crises humanitaires ;
- Mettre en place un dispositif pérenne de financement de la solidarité, etc.
- Lutter contre toute forme de discrimination liée au genre en sanctionnant les actes indélicats;
- Offrir plus d’opportunités aux femmes afin de réduire les inégalités profondes entre elles et les hommes ;
- Faire évoluer les stéréotypes négatifs afin d’aller vers l’égalité des sexes.
- Réduire la charge ménagère des femmes en facilitant l’accès à la garde des enfants, à l’eau courante, aux foyers améliorés, etc.
- Fusionner les fonds destinés au financement des projets des femmes ;
- Protéger des personnes vivant avec un handicap ;
- Protéger les minorités ;
- Protéger et prendre en charge les personnes âgées et les personnes vulnérables ;
- Fixer un quota pour toute offre d’emploi aux personnes vivant avec un handicap ;
- Assurer la protection sociale des couches défavorisées.
HABITAT ET LOGEMENT
Au regard de la situation de fragilité, je m’engage à :
- Relire et opérationnaliser la politique nationale du logement ;
- OEuvrer à ce que les Burkinabè aient un logement décent à travers une politique volontariste ;
- Améliorer les conditions de logement dans les zones à habitats spontanés dites « Non-loties » par l’appui en matériaux de construction plus résistants, le traçage de voies de mobilité plus facile et la fourniture des services sociaux de base ;
- Mettre en place une base de données numérique dfoncier pour un meilleur contrôle du plan cadastral et de la spéculation foncière ;
- Réglementer le bail locatif (y compris le coût mensuel) en collabora¬tion avec tous les acteurs de la chaîne du bâtiment ;
- Règlementer le secteur de la promotion immobilière pour mieux sécuriser les investissements des populations ;
- Privilégier les logements de type Habitat à Loyer Modéré (HLM);
Tenir compte des personnes vivant avec un handicap dans l’accès aux bâtiments administratif