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ENSEMBLE ET EN MOUVEMENT, GAGNER LE PARI DE LA SÉCURITÉ ET DE LA STABILITÉ DU PAYS
Pour cela, je m’engage à :
- Augmenter les effectifs de nos forces de défense et de sécurité, renforcer leurs moyens matériels et leurs compétences afin d’accroître leurs capacités opérationnelles. Les ressources nécessaires seront mobilisées pour un financement conséquent de la politique de sécurité nationale ;
- Poursuivre la restructuration de la Défense Nationale pour disposer d’une Armée républicaine, bien entraînée, bien équipée et apte à défendre l’intégrité du territoire national et à assurer la protection et la sécurité des Burkinabè au regard des nouvelles menaces sécuritaires. Je veillerai particulièrement à la mise en oeuvre de la loi de programmation militaire ;
- Renforcer la formation et le déploiement des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) pour une meilleure implication des populations dans les actions de sécurisation du pays ;
- Intensifier la lutte contre la criminalité et le grand banditisme à travers, notamment, le renforcement des compétences et des capacités en matière de renseignement, ainsi que le maillage sécuritaire de tout le territoire national ;
- Faire de la cybersécurité une des grandes priorités ;
- développer la police de proximité pour une meilleure connaissance et maîtrise du terrain, afin de mieux protéger les populations et leurs biens;
- Intensifier la coopération au sein du G5 Sahel pour développer une approche plus cohérente et plus intégrée.
- Dans le même temps, le Burkina Faso continuera d’apporter sa contribution au maintien de la paix internationale.
ENSEMBLE ET EN MOUVEMENT, RENFORCER LA DÉMOCRATIE, RÉCONCILIER LES BURKINABÈ, CONSOLIDER LA PAIX ET LA COHÉSION SOCIALE.
Pour cela, je m’engage à :
- Promouvoir une administration efficace et de développement ;
- Garantir et renforcer le pluralisme politique ;
- Garantir la séparation des pouvoirs.
Le passage effectif à la Vème République par l’adoption du projet de constitution posera les bases d’un nouveau socle institutionnel pour notre pays. Mais, il nous faut du courage pour aller plus loin et rénover notre démocratie. Pour cela, je m’engage à prendre les mesures suivantes :
- Revue des institutions de la République et de leurs budgets respectifs;
- Rationalisation des départements ministériels pour plus d’efficacité et d’efficience dans l’action gouvernementale ;
- Renforcement des capacités opérationnelles de l’Autorité supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC).
En vue de l’approfondissement et d’un meilleur encadrement des libertés publiques, mon attention se focalisera sur :
- La réforme globale du Code électoral ;
- La poursuite des concertations en vue de l’adoption d’un statut de la chefferie coutumière ;
- La relecture de la charte des partis et formations politiques ;
- La relecture des textes législatifs et réglementaires encadrant
- L’exercice des libertés religieuses ;
- La relecture de la loi sur les libertés d’association pour prendre en compte la lutte contre le blanchiment des capitaux et la lutte contre le terrorisme ;
- La mise en place de règles adaptées à l’exercice des libertés dans l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC).
S’agissant de la réconciliation nationale, socle de la construction et du renforcement de l’État de droit, m’appuyant sur le travail remarquable du Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité Nationale (HCRUN) et tirant leçon des résultats pertinents encourageants du dialogue que j’ai initié avec la classe politique, je m’engage, dès le premier semestre de 2021, à organiser un forum de réconciliation avec l’ensemble des forces vives de la Nation dans une dynamique de sincérité et de pragmatisme pour créer les conditions d’une véritable réconciliation nationale.
En effet, il est urgent de vider tous les dossiers qui ne favorisent pas le retour de la paix des cœurs, en recherchant la Vérité, la Justice et le Pardon, conditions indispensables pour une réconciliation vraie et sincère. En effet, la justice ne règne dans la cité que lorsque chacun y est assuré de voir sanctionner celui qui a enfreint à la loi commune, lorsque la sécurité du citoyen n’est pas menacée par l’arbitraire ou par les pouvoirs excessifs de l’Administration. Le vrai combat pour une autre justice se situe au niveau des mentalités et des acteurs de notre système judiciaire.
Sans l’appui de l’opinion publique, sans la participation de tous à l’effort de prévention, sans le dévouement et l’abnégation des acteurs de la justice, jamais le Pacte national pour le renouveau de la justice, même conduit avec toute la conviction et l’énergie requises, ne marquera de progrès décisifs. Pour cela, je ferai en sorte que notre système judiciaire soit un instrument moderne, performant et crédible au service de l’État de droit pour tous les Burkinabè. Consolider la paix et renforcer la cohésion sociale sont des facteurs indispensables de notre vivre-ensemble.
La Nation a le devoir moral de lutter contre la stigmatisation et le repli identitaire qui fragilisent les bases de la cohésion sociale. C’est pourquoi je mettrai un point d’honneur à renforcer les valeurs qui fondent notre fierté commune en tant que Nation, et ce, en veillant à ce que ce mandat exprime encore plus le sceau de l’intégrité retrouvée.
Au regard du nombre croissant de localités en situation de fragilité due aux attaques terroristes, aux conflits communautaires et aux difficultés d’accueil des personnes déplacées, je m’attacherai à renforcer la résilience des communautés et de nos concitoyens, pour parer aux risques de basculement dans l’extrémisme violent.
Dans ce sens, je m’engage à :
- Réduire les disparités et les inégalités régionales par des investissements structurants visant à optimiser le potentiel économique de chaque région ;
- Réduire la marginalisation et la stigmatisation des communautés en élaborant et en mettant en oeuvre une stratégie nationale pour la promotion de la cohésion sociale ;
- Relever économiquement et socialement les conditions de vie de nos concitoyens dans les zones à fort défi sécuritaire par la mise en oeuvre d’un programme de formation professionnelle et de soutien financier aux initiatives entrepreneuriales des personnes vulnérables ;
- Promouvoir le dialogue social et l’engagement civique ;
- Garantir et renforcer la représentation et la participation des citoyens et des communautés aux processus décisionnels ;
- Eradiquer l’extrémisme violent en mettant en oeuvre le plan d’action de la stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent ;
- Mettre en place un centre de dé-radicalisation et de réinsertion sociale des jeunes victimes de l’enrôlement et de l’endoctrinement terroristes.
Je m’emploierai à poursuivre une politique étrangère cohérente, dynamique et stimulatrice pour le développement économique et social du Burkina Faso. Pour ce faire, j’organiserai dès l’entame de mon prochain mandat les « États généraux de la diplomatie » afin de mieux cerner les faiblesses de notre administration centrale et de nos représentations diplomatiques à l’étranger. Je veillerai ainsi :
- à la réorganisation de nos représentations diplomatiques à travers le monde sur la base d’études de coût-efficacité et d’impact ;
- au renforcement des capacités opérationnelles du ministère en charge des Affaires Étrangères ;
- à la promotion d’une diplomatie au service du développement et de la sécurité ;
- à la consolidation de la place du Burkina Faso en Afrique et dans le monde ;
- au renforcement de notre contribution à l’intégration sous régionale et africaine ;
- à la promotion de la paix et de la sécurité dans la sous-région et dans le monde ;
- au renforcement des mécanismes favorisant une plus grande implication de la diaspora dans les actions de développement ;
- à la consolidation de nos relations avec les différents pays et à l’élargissement de nos relations diplomatiques dans le monde.
ENSEMBLE ET EN MOUVEMENT, RENFORCER LE PROCESSUS DE DÉCENTRALISATION ET OUVRIR DES HORIZONS PLUS LARGES AUX RÉGIONS
La poursuite de notre effort de décentralisation et de régionalisation est de première importance. Il faut qu’un nouvel avenir industriel soit trouvé pour les Régions du Centre, des Hauts-Bassins, des Cascades, du Centre- Ouest et de la Boucle du Mouhoun, que les zones rurales fragiles des Régions du Nord, du Sahel et de l’Est soient appuyées dans leurs politiques de développement. Il faut que s’instaure un nouveau dialogue Etat/ Collectivités territoriales.
En pratique, la répartition des compétences entre l’administration centrale et les collectivités territoriales apparaît souvent complexe et ambigu. Pour cela, les actions au cours du prochain mandat viseront à engager une réforme pour clarifier les relations entre les collectivités territoriales et l’État ainsi que celles entre collectivités locales.
L’autonomie administrative et fonctionnelle des collectivités territoriales sera par ailleurs renforcée, notamment à travers des dotations en moyens techniques, humains et financiers nécessaires à la réalisation de leurs missions.
Ayant pour mission et par délégation de promouvoir le développement à la base, les collectivités territoriales et plus particulièrement les communes, seront intimement impliquées, à travers des contrats annuels d’objectifs et de résultats avec le gouvernement, dans la mise en oeuvre de l’ensemble des engagements relatifs à la satisfaction des besoins sociaux de base, chacune en ce qui la concerne.
Afin que l’ensemble de nos populations soient couvertes par les services et réalisations concourant à leur bien-être, je lancerai dès le premier semestre 2021 un programme de promotion de « communes modèles» qui permettra à toutes les communes d’améliorer sensiblement les indicateurs socio-économiques essentiels d’ici 2025.
L’aménagement du territoire et le traitement des disparités régionales seront la base technique pour le renforcement de la solidarité nationale et de l’esprit d’appartenance à une même patrie qui offre les mêmes chances à toutes ses filles et à tous ses fils, quel que soit leur lieu de résidence.
Un fond structurel alimenté par le budget de l’Etat et des contributions des partenaires au développement, sera le principal instrument financier pour assurer le rattrapage des régions les plus défavorisées en plus du programme d’appui au développement des économies locales qui va
intensifier la promotion économique régionale et locale.
En outre, je m’attacherai à la réalisation de trois objectifs prioritaires :
- Approfondir la réflexion sur la réorganisation du territoire national ;
- Engager un grand effort d’humanisation des zones non-loties, notamment celles de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ;
- Promouvoir l’intercommunalité autour des grands centres urbains en vue de leur érection en métropoles pour un meilleur développement territorial.
En vue de consolider les bases de la décentralisation, pilier essentiel de réalisation de la démocratie et du développement à la base, le prochain mandat se consacrera essentiellement au renforcement du financement des collectivités territoriales, à l’enracinement de la démocratie locale et au renforcement des capacités des acteurs du développement local.
Je m’emploierai notamment à :
- Réformer le dispositif de financement de la décentralisation en vue d’améliorer l’efficacité des budgets des collectivités territoriales et de renforcer leur autonomie financière ;
- Promouvoir la gouvernance locale participative ;
- Stimuler les jumelages dans l’esprit de renforcer le partage d’expériences et les échanges avec des collectivités d’autres pays ;
- Rendre effectif l’exercice de la maîtrise d’ouvrage publique locale ;
- Impulser un développement économique local inclusif et durable, gage d’une autonomisation des collectivités territoriales ;
- Doter les entités déconcentrées de moyens techniques et matériels afin de faciliter leurs missions d’accompagnement des autorités décentralisées dans l’exercice de leurs missions ;
Faire adopter un nouveau code général des collectivités territoriales avec pour ambitions de :
- Clarifier les compétences et les ressources à transférer aux régions et aux communes ;
- Renforcer la participation des villages au développement local ;
- Réformer les communes à statut particulier pour plus de responsabilisation des arrondissements ;
- Faire adopter le suffrage universel direct comme mode d’élection des Présidents des conseils de collectivités territoriales ;
- Faire adopter un statut de l’élu local ;
- Poursuivre des actions de mise en corrélation du développement économique local avec l’entité territoriale délimitée, accompagnées des incitations accordées pour faciliter tout type de financement pour des projets développant un avantage compétitif dans les régions ;
- Mettre à niveau et développer les infrastructures régionales de base (routes, transport urbain, électricité, eau et assainissement, éducation, santé, connectivité digitale) dans le respect des principes de transfert de compétences et de ressources entre l’État et les collectivités territoriales;
- Poursuivre des actions de développement et de valorisation de la fonction publique territoriale ;
- Renforcer les capacités techniques et institutionnelles des acteurs de la décentralisation pour une meilleure prise en charge de la gestion des affaires locales et de pilotage du développement à la base ;
- Accélérer le transfert effectif des compétences et des ressources de l’Etat aux communes afin d’assurer l’adéquation entre compétences et ressources transférées.
La question foncière reste une préoccupation majeure pour nos populations. Pour cela, je m’engage à mettre en oeuvre les réformes et les mesures fortes suivantes :
- Une réforme des textes régissant le foncier urbain et rural dans un cadre harmonisé et unifié de gestion du foncier. Il s’agira de réaliser une évaluation pertinente du processus de mise en oeuvre de la Réforme
- Agraire et Foncière (RAF) depuis 1984 à nos jours et de ses différentes relectures, afin d’en extraire le socle vertueux qui a permis la réalisation de multiples aménagements réussis dans notre pays ;
- La régularisation foncière en vue de procéder à l’apurement définitif du passif foncier des différentes générations de lotissement, l’objectif est de permettre à tous ceux qui vivent dans les zones aménagées de disposer de documents administratifs qui leur permettent une mise en valeur, une exploitation et une jouissance sereine de leur droit d’accès à la terre ;
- La planification de la gestion de l’espace urbain et rural en l’articulant à la dynamique de l’aménagement du territoire. A terme, notre pays devrait disposer d’un système d’information géographique national avec une base de données sur l’état d’occupation des terres, la distribution et l’état des ressources, des infrastructures et équipements ;
- Le renforcement de la décentralisation de la gestion foncière afin de favoriser la transparence des décisions ainsi que l’équité et l’égalité de genre dans l’accès au foncier et la redevabilité des institutions. Mon ambition est de prévenir les dérives préjudiciables à la gestion durable des terres et à la cohésion sociale.
ENSEMBLE ET EN MOUVEMENT, RÉFORMER L’ÉTAT, MODERNISER ET PROFESSIONNALISER L’ADMINISTRATION PUBLIQUE.
Je poursuivrai les réformes pour moderniser et professionnaliser l’administration publique.
Pour cela, je m’engage à développer des initiatives pertinentes pour :
- Améliorer la coordination et l’organisation du travail des départements ministériels ;
- Rationnaliser le système de gestion des ressources humaines ;
- Améliorer les systèmes de gestion des outils et procédures de travail ;
- Promouvoir l’éthique et la déontologie dans la gestion des affaires publiques ;
- Mettre en place des mécanismes d’accueil et d’assistance, aux personnes âgées et aux personnes vivant avec un handicap;
- Améliorer les systèmes de gestion de l’information, des documents administratifs et archives de l’Etat ; Mettre en oeuvre une stratégie de communication gouvernementale efficace ;
- Faciliter le contrôle de l’action publique et la qualité du service public par la société civile.
- Nous allons élaborer et mettre en oeuvre un plan de moralisation de l’administration publique.
- Nous demanderons à tous les services publics (notamment SONABEL, Hôpitaux, ONEA, Finances, Fonction Publique, Universités, Justice, Transports aériens, etc.) d’afficher leurs résultats en termes de qualité des services publics (taux de satisfaction, accueil, temps d’attente, etc.).
- Enfin, nous concentrerons tous nos efforts sur la digitalisation de l’administration publique pour positionner l’économie numérique comme moteur de croissance sectorielle et augmenter l’efficience de l’Etat dans les services rendus.
- Nous demanderons à tous les services publics (notamment SONABEL, Hôpitaux, ONEA, Finances, Fonction Publique, Universités, Justice, Transports aériens, etc.) d’afficher leurs résultats en termes de qualité des services publics (taux de satisfaction, accueil, temps d’attente, etc.).
- Enfin, nous concentrerons tous nos efforts sur la digitalisation de l’administration publique pour positionner l’économie numérique comme moteur de croissance sectorielle et augmenter l’efficience de l’Etat dans les services rendus.
- Nous demanderons à tous les services publics (notamment SONABEL, Hôpitaux, ONEA, Finances, Fonction Publique, Universités, Justice, Transports aériens, etc.) d’afficher leurs résultats en termes de qualité des services publics (taux de satisfaction, accueil, temps d’attente, etc.).
- Enfin, nous concentrerons tous nos efforts sur la digitalisation de l’administration publique pour positionner l’économie numérique comme moteur de croissance sectorielle et augmenter l’efficience de l’Etat dans les services rendus.
ENSEMBLE ET EN MOUVEMENT, CONSOLIDER L’INVESTISSEMENT DANS LE BIEN-ÊTRE SOCIAL
Ce plan comporte trois grands axes stratégiques :
- Le premier s’attachera au développement d’un capital humain d’avenir à travers la transformation de notre système éducatif, le renforcement de notre système de santé, l’amélioration de notre dispositif de sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que par l’accélération du rythme de transition démographique ;
- Le deuxième axe s’emploiera au repérage minutieux des talents émergents de notre pays. Un soin particulier sera porté sur ces pépites afin de les accompagner au mieux à réaliser tout leur potentiel. Des bourses d’excellence seront octroyées à ces jeunes talentueux ;
- Le troisième axe ciblera la valorisation des ressources humaines existantes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Burkina Faso. La valorisation du capital humain existant sera la clé de la relance économique.
L’opérationnalisation de ces axes passera par la création d’un « Incubateur pour le développement du capital humain ». Cet incubateur sera un véritable hub d’innovation. Basé sur la capitalisation des nouvelles technologies, il travaillera en étroite collaboration avec les principaux acteurs sectoriels afin de concevoir, tester et mettre à l’échelle des solutions pratiques pour répondre aux défis de la production et de la valorisation du capital humain.
Je veillerai à ce que l’État joue son rôle d’agent de solidarité publique et de ciment de la cohésion sociale par une politique volontariste d’inclusion et de protection sociales.S’agissant des services sociaux de base, notamment de la santé et de l’éducation, au-delà de l’importance de l’offre pour accroître leur accessibilité géographique.
Le développement du capital humain occupe une place de choix parmi les priorités de mon programme. C’est pourquoi, j’ai lancé l’élaboration d’un plan national de développement du capital humain qui nécessitera d’importants investissements au cours de la période quinquennale à venir.
Ce plan comporte trois grands axes stratégiques :
- Le premier s’attachera au développement d’un capital humain d’avenir à travers la transformation de notre système éducatif, le renforcement de notre système de santé, l’amélioration de notre dispositif de sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que par l’accélération du rythme de transition démographique ;
- Le deuxième axe s’emploiera au repérage minutieux des talents émergents de notre pays. Un soin particulier sera porté sur ces pépites afin de les accompagner au mieux à réaliser tout leur potentiel. Des bourses d’excellence seront octroyées à ces jeunes talentueux ;
- Le troisième axe ciblera la valorisation des ressources humaines existantes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Burkina Faso.
À cet effet, une « Agence nationale d’accréditation et de certification » sera créée avec pour mission de contribuer à l’amélioration continue de la qualité des services aux citoyens, en particulier, dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Par ailleurs, les politiques courageuses de gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, de dépistage et de prise en charge des lésions précancéreuses du col de l’utérus, seront poursuivies. A cet effet, je veillerai à ce que les ressources financières affectées à la santé soient portées à 15% du budget national.
Je veillerai à ce que l’Institut national de santé publique que j’ai créé au cours de mon premier mandat, soit plus actif et plus visible dans la recherche en santé, l’évaluation des politiques publiques de santé, la veille sanitaire, le contrôle des maladies et la réponse aux épidémies.
Ainsi, à l’horizon 2025, mon programme visera l’atteinte de trois grands objectifs :
- Le renforcement du dispositif d’offre de services de santé de qualité ;
- Le déploiement de mesures de prévention et de promotion pour mieux protéger et améliorer la santé des Burkinabè ;
- La garantie de l’accès aux soins et aux services pour tous les Burkinabè, en particulier pour les groupes vulnérables.
Pour atteindre ces objectifs, je m’engage à mettre en oeuvre les actions et mesures phares suivantes :
- La construction et l’équipement de 300 CSPS pour que chaque commune rurale dispose à terme d’au moins un CSPS supplémentaire. Cette normalisation progressive de la carte sanitaire ramènera le rayon moyen de couverture à 5 km ;
- La transformation de 200 CSPS des chefs-lieux de communes rurales en Centres Médicaux pour relever la qualité des services offerts ;
- La transformation de tous les CSPS des chefs-lieux des régions en Centres Médicaux pour relever la qualité des services offerts en milieu urbain ;
- La transformation de tous les CMA fonctionnels dans les provinces en Hôpitaux de District, la construction et l’équipement de 5 nouveaux hôpitaux de district (à Léna, Karangasso Vigué, Gayéri, Tougouri et Mangodara) afin de résoudre, au plus près des communautés, le maximum des problèmes de santé ;
- La construction et l’équipement des nouveaux CHU régionaux à Dédougou, Fada N’Gourma et Gaoua pour élargir la carte hospitalo- universitaire et améliorer la formation des spécialistes de la santé par le redéploiement des enseignants praticiens hospitalo-universitaires, des stagiaires interne et des étudiants en DES (Diplôme d’Études Spécialisées); La construction et l’équipement de trois nouveaux CHU, deux à Ouagadougou (Sabtenga et Boulmiougou) et un à Bobo-Dioulasso ;
- La construction de l’hôpital militaire de référence de Ouagadougou
- Le déploiement d’un programme national de réduction des inégalités d’accès à la santé.
- La recherche scientifique constitue le moteur du développement économique et technologique. C’est pourquoi nos chercheurs seront encouragés à être à l’avant-garde de la recherche scientifique pour produire des solutions locales conformes aux attentes de notre société.
Le soutien au développement d’un programme spatial dans notre pays sera renforcé, notamment à travers la création d’une agence spatiale nationale qui bénéficiera de l’accompagnement politique et financier nécessaire pour son rayonnement
L’amélioration de l’inclusion sociale des groupes vulnérables ainsi que la protection sociale de la population constitue une préoccupation majeure. C’est pourquoi au cours du prochain quinquennat, je veillerai au renforcement des mesures visant à réduire encore davantage les inégalités sociales, et notamment :
- Faciliter la réinsertion socio-professionnelle des jeunes filles et des jeunes garçons déscolarisés et non scolarisés ;
- Soustraire les jeunes des situations dangereuses pour leur santé et leur socialisation ;
- Créer les conditions facilitant l’accès aux services pour les personnes vivant avec un handicap ;
- Créer les conditions d’une vie digne dans les zones non-loties de nos grands centres urbains ;
- Protéger les personnes âgées ;
- Renforcer la protection sociale à travers les mesures suivantes :
- Opérationnaliser l’assurance maladie universelle ;
- Répertorier et à tenir un registre des personnes vulnérables pour lesquelles différentes initiatives d’inclusion sociale seront expérimentées ;
- Étendre progressivement et de façon concertée les branches de risques couverts par les Institutions de Prévoyance Sociale afin de satisfaire aux standards minima définis par les organisations internationales ;
- Promouvoir les mutuelles de santé dans toutes les communes.
En matière d’accès à l’eau potable, nous allons poursuivre les efforts pour consolider les acquis afin d’atteindre l’objectif de « zéro corvée d’eau » et de faciliter son accès à toutes les couches sociales.Pour cela, un accent sera mis sur le développement de l’approche service à travers :
- La réalisation ou la mise à niveau des Adductions d’Eau Potable Simplifiées (AEPS) dans tous les chefs-lieux de communes et les localités de plus de 2000 habitants
- La réalisation des Adductions d’Eau potable Multi-Villages (AEP- MV). Ainsi, des réseaux de distribution d’eau à travers 90 AEP-MV, 475 AEPS neuves, 80 réhabilitations d’AEPS et 664 mises à niveau d’AEPS seront réalisés dans les chefs-lieux de communes rurales et les localités d’au moins 2 000 habitants.
En milieu urbain, je m’engage à créer 16 nouveaux centres d’exploitation d’eau potable, à réaliser 215 000 branchements particuliers et à construire 500 bornes fontaines.
Pour soutenir le développement des secteurs de production, je m’engage à :
- Réaliser 20 nouveaux barrages
- Réhabiliter 30 barrages dégradés.
- Pour assurer une meilleure gestion de l’eau du barrage de Samendéni et du Sourou, un schéma d’aménagement et de gestion de l’eau du complexe Sourou-Samendéni sera élaboré et mis en oeuvre.
- Enfin, pour un financement efficace, autonome et endogène du sous-secteur de l’eau, l’ensemble des volets de la contribution financière en matière d’eau sera opérationnalisé.
En matière de promotion des villes durables et d’accès des populations à un logement décent, l’action portera, d’une part, sur la mise en place d’un mécanisme de financement de la planification et de l’aménagement urbains et, d’autre part, sur la mise en oeuvre de véritables projets structurants dans chaque ville, capitale régionale, afin d’accroître l’attractivité des villes et créer des emplois décents.
Je m’engage, dans ce cadre, à réaliser les grands projets suivants :
- L’aménagement du « hub économique du Grand-Ouaga » ;
- L’aménagement du « pôle sportif du Grand-Ouaga » en vue d’améliorer nos capacités d’accueil des événements sportifs, de portée régionale et internationale ;
- L’aménagement de nouvelles zones industrielles du Grand Ouaga, notamment à Koubri et à Tanghin-Dassouri ;
- L’aménagement de la plate-forme logistique du port sec de Tanghin- Dasssouri ;
- L’aménagement de pôles urbains secondaires de l’agglomération de Bobo-Dioulasso ;
- La construction des voies de contournement de l’agglomération de Bobo- Dioulasso ;
- L’aménagement de zones économiques spéciales dans les onze capitales régionales en dehors de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.
Nous devons mettre un accent particulier sur la qualité de l’environnement et du cadre de vie qui fait partie intégrante des déterminants du bien-être individuel et collectif. Pour cela, je m’engage à :
- Définir un mécanisme pérenne pour servir de principe d’intervention dans les aménagements urbains ;
- Valoriser les espaces urbains déjà
- valoriser les espaces urbains déjà aménagés ;
- Assurer une meilleure intégration et une meilleure coordination des investissements ;
- Veiller à la sécurité sanitaire de l’environnement.
Pour garantir l’accès de tous les Burkinabè à un logement décent, je m’engage à :
- Créer un environnement propice à l’accroissement de l’offre de logements publics et privés à travers une amélioration substantielle de la gouvernance foncière dans notre pays ;
- Elaborer et mettre en oeuvre un programme quinquennal conséquent de production de logements sociaux et économiques en privilégiant les habitats à loyers modérés ;
- Elaborer un dispositif spécifique d’accès au logement social ;
- Encadrer les aménagements urbains en vue de garantir l’auto-construction.
- valoriser les espaces urbains déjà aménagés ;
- Assurer une meilleure intégration et une meilleure coordination des investissements ;
- Veiller à la sécurité sanitaire de l’environnement.
ENSEMBLE ET EN MOUVEMENT, ASSEOIR L’ÉCONOMIE DU SAVOIR ET BÂTIR L’ÉCOLE DE DEMAIN
L’enjeu pour l’avenir est de faire en sorte que les systèmes d’éducation, de formation professionnelle, d’enseignement supérieur et de recherche scientifique puissent influer positivement sur nos systèmes de production économique et sociale. La diversification des filières et des spécialités retient l’attention de mon programme.
- Je renforcerai le programme national de cantines scolaires, prioritairement en milieu rural et dans les centres péri-urbains défavorisés, pour améliorer l’état nutritionnel des enfants, réduire les échecs scolaires et consolider les bases d’une école pour tous ;
- Je renforcerai la dynamique de promotion de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, en les axant sur les métiers en lien avec les besoins de l’économie nationale. Pour cela :
- Des centres de formation technique et professionnelle seront construits progressivement dans les chefs-lieux de province et dans les grandes communes urbaines ;
- La promotion des lycées scientifiques et des lycées professionnels sera poursuivie ou renforcée dans les chefs-lieux des régions.
- Cette dynamique sera complétée par l’arrimage du Baccalauréat au Ministère chargé de l’Éducation comme diplôme terminal du secondaire, en application des textes de la CEDEAO. Par ailleurs, des solutions seront apportées pour stabiliser les années académiques de nos universités au plus tard fin 2022.
- La digitalisation des cours et le e-learning constituent la première solution forte pour résorber les chevauchements. Pour ce faire, le programme « Un étudiant, un ordinateur » sera poursuivi, la connectivité améliorée, et les espaces numériques dans les universités renforcées.
- Le recrutement d’enseignants au profit des universités, sera par ailleurs intensifié afin de contribuer à résorber ce phénomène qui gangrène les années académiques
- Adapter la formation initiale et continue des enseignants aux réalités changeantes, et à ouvrir de plus en plus l’École à des pratiquants extérieurs professionnels ;
- Améliorer l’accessibilité aux universités par la mise à disposition de moyens matériels roulant, notamment par le développement d’un transport en commun plus efficace et écologique à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso ;
- Généraliser l’usage de l’informatique et des ordinateurs personnels à l’école et à domicile, en facilitant leur acquisition en termes de coût ;
- Faire un repérage minutieux des talents émergents de notre pays, l’objectif étant de faire de ces jeunes talents des champions nationaux et des moteurs du développement économique et social de notre pays;
- Promouvoir les technopoles comme des cadres où l’industrie s’adosse à la recherche et aux innovations pour être performante ;
- Organiser, dès la première année de mon mandat, les États généraux de la recherche et de l’innovation » pour renforcer la gouvernance des instituts d’enseignement supérieur et de recherche, afin que ceux-ci incarnent la rigueur dans la dispensation du savoir et de la créativité.
- Adapter la formation initiale et continue des enseignants aux réalités changeantes, et à ouvrir de plus en plus l’École à des pratiquants extérieurs professionnels ;
- Améliorer l’accessibilité aux universités par la mise à disposition de moyens matériels roulant, notamment par le développement d’un transport en commun plus efficace et écologique à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso ;
- Généraliser l’usage de l’informatique et des ordinateurs personnels à l’école et à domicile, en facilitant leur acquisition en termes de coût ;
- Faire un repérage minutieux des talents émergents de notre pays, l’objectif étant de faire de ces jeunes talents des champions nationaux et des moteurs du développement économique et social de notre pays;
- Promouvoir les technopoles comme des cadres où l’industrie s’adosse à la recherche et aux innovations pour être performante ;
- Organiser, dès la première année de mon mandat, les États généraux de la recherche et de l’innovation » pour renforcer la gouvernance des instituts d’enseignement supérieur et de recherche, afin que ceux-ci incarnent la rigueur dans la dispensation du savoir et de la créativité.
ENSEMBLE ET EN MOUVEMENT, GAGNER LE PARI DE L’EMPLOI DES JEUNES ET DES FEMMES.
Gagner le pari de l’emploi et renforcer les moyens et les mécanismes visant l’accroissement du rythme de création d’emplois, demeurent au centre de mon programme, compte tenu des pressions croissantes exercées sur le marché du travail burkinabè.
L’ambition que j’affiche pour le prochain quinquennat, est la création d’au moins 600 000 emplois grâce à l’apport du secteur privé. Pour réaliser cet objectif, je mettrai en place un programme cohérent, qui concilie l’obligation d’assurer un rythme soutenu de création d’emplois avec les impératifs de rentabilité et de compétitivité.
Pour cela, je m’engage à :
- Créer les conditions d’un développement économique qui permettra d’atteindre un taux de croissance générateur d’emplois et qui préserve les équilibres macroéconomiques et les exigences d’un développement durable. Dans ce sens, je mettrai l’accent sur l’intensification des exportations notamment dans les secteurs compétitifs tout en s’appuyant, en parallèle, sur les secteurs à forte demande de main- d’oeuvre, tels que le bâtiment, les travaux publics et les TIC ;
- Faire de l’emploi l’objectif transversal de toutes les politiques sectorielles, tout en oeuvrant au renforcement des compétences en tant que facteur essentiel pour améliorer la compétitivité. Cette orientation fera partie intégrante des stratégies sectorielles en tenant compte des spécificités de chaque secteur et en veillant à l’évaluation de son impact sur l’emploi ;
- Exploiter les nouveaux créneaux qu’offre l’économie du savoir et à focaliser les efforts sur les modes de travail et de production liés aux nouvelles technologies de l’information et de la communication compte tenu de leur haute valeur ajoutée, l’importance de leur contribution à la croissance, leur forte demande en hautes compétences, en plus des opportunités d’emplois qu’elles offrent notamment pour les diplômés de l’enseignement supérieur ;
- Susciter l’esprit entrepreneurial chez les jeunes en fin de formation en les encourageant à baser leurs thèses ou mémoires de fin d’étude sur des projets de développement pouvant bénéficier de financement ;
- Garantir la durabilité des projets financés avec la participation de l’Etat, le système de micro-crédits, en veillant à l’amélioration de leur rentabilité à travers un suivi périodique et la facilitation de leur intégration dans le circuit économique organisé ;
- Susciter avec le secteur privé la création de centres d’incubation dans les Chambres régionales du Commerce et d’industries en faveur des jeunes entrepreneurs ;
- Promouvoir une politique incitative à l’investissement et à l’entrepreneuriat des Burkinabè de l’étranger afin d’accroître leur contribution à la création d’emploi et de la valeur ajoutée.
- La contribution de la femme au développement est d’une telle évidence que nous mettrons un accent particulier sur le développement de mécanismes nouveaux de financement des projets de développement dont elles seront porteuses, ceci afin de les soutenir dans leur dynamique de prise en main de leur destin en matière d’autonomisation économique. Les femmes entrepreneures seront encouragées à mutualiser leurs expériences et leur savoir-faire.
ENSEMBLE ET EN MOUVEMENT, AMÉLIORER LE RENDEMENT DU SECTEUR PRIVÉ ET RELEVER LE NIVEAU DE COMPÉTITIVITÉ DE L’ÉCONOMIE.
L’industrialisation envisagée comme approche pour stimuler notre économie ne saurait atteindre l’objectif d’un développement maîtrisé sans une main-d’œuvre qualifiée et des mécanismes de partenariat entre les unités industrielles et les centres de recherche et d’innovations. Ces deux approches combinées auront pour effets, non seulement de favoriser une transformation locale de nos matières premières en produits compétitifs, mais surtout un transfert de savoir-faire et une promotion de l’innovation technologique. Les quatre trajectoires complémentaires pour y parvenir
sont les suivantes :
- Combler les lacunes infrastructurelles ;
- Diversifier l’agriculture au-delà du coton à partir des chaînes de valeur présentant un avantage comparatif ;
- Exploiter les secteurs catalyseurs, à savoir le secteur minier et les TIC, pour stimuler l’agriculture et développer les infrastructures ;
- Saisir les opportunités régionales pour tirer profit de l’intégration régionale.
- Promouvoir l’innovation technologique locale.
Nous allons poursuivre les réformes à tous les niveaux afin d’optimiser les opportunités pour le secteur privé. Enfin, l’attention sera focalisée sur un ensemble plus large de réformes transversales visant à améliorer le climat d’investissement, l’accès au financement et les capacités du gouvernement
à travailler avec le secteur privé.
S’agissant du climat des affaires, je m’attacherai à :
- Renforcer les plateformes de dialogue public-privé sur les réformes du
- climat des affaires au Burkina Faso ;
- Associer les réformes du climat des affaires au modèle du pôle de croissance et de zones économiques spéciales.
Au niveau de l’accès au financement, je veillerai à :
- Renforcer le financement de l’agriculture et des chaînes de valeurs ;
- Améliorer l’accès des PME au financement, tout en structurant progressivement celles ayant un potentiel de croissance élevé.
Pour cela, je m’engage à :
- Soutenir la réforme des licences d’affaires et leur optimisation afin de faciliter la pratique des affaires ;
- Accélérer la digitalisation des actes administratifs dans le domaine des affaires en faisant du Portail d’entrée du Burkina (PEB) le hub du e-service dans le domaine des affaires ;
- Travailler à augmenter la part des produits locaux dans l’approvisionnement du secteur minier, et également faciliter le transfert des compétences vers les acteurs locaux ;
- Soutenir le développement des capacités visant à renforcer les PME locales pour qu’elles s’investissent et deviennent compétitives dans le cadre de grands projets de développement d’infrastructures de transport, notamment par le biais de co-entreprises;
- Elaborer un plan de production énergétique à moindre coût et une étude d’intégration du réseau, en tenant compte des interconnexions régionales et de l’infrastructure partagée avec les sociétés minières ;
- Opérationnaliser la loi Partenariat Public Privé (PPP) par la définition d’un cadre réglementaire prenant en compte les priorités nationales ainsi que la mise en place d’un groupe de travail mandaté pour suivre et accélérer l’accès aux opportunités de financement naissantes à l’échelle internationale.
- L’industrialisation que nous voulons accélérer va stimuler des changements majeurs en termes de promotion des filières porteuses, de production et de valorisation des matières premières existantes et de création d’emplois décents et sécurisés.
ENSEMBLE ET EN MOUVEMENT, ASSURER LE DÉVELOPPEMENT DURABLE.
Pour cela, je m’engage à améliorer les capacités d’adaptation aux risques climatiques et aux catastrophes naturelles, de réduction de la vulnérabilité des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’eau, l’énergie, la pêche, l’industrie, l’éducation, la santé, les infrastructures et le tourisme.
Dans le cadre de la concrétisation de cet engagement, les actions suivantes seront réalisées :
- L’élaboration d’un programme d’appui au développement de l’économie verte ;
- La valorisation des produits forestiers non ligneux d’exportation de grande valeur comme le karité et la gomme arabique
- Le développement dans les zones protégées, de plantations industrielles de bois d’oeuvre de concert avec les collectivités territoriales ;
- Le renforcement de la réglementation de l’usage des produits chimiques polluants et des plastiques ;
- La promotion de l’éco-business à travers le suivi et la protection des espèces fauniques ;
- L’adoption du système de management environnemental par toutes les entreprises publiques et privées dans le cadre d’une responsabilisation sociale ou sociétale et environnementale afin de contrôler leurs empreintes écologiques ;
- La promotion de la foresterie urbaine ;
- La création d’éco-villages en tant que modèle de développement durable et de démocratie à la base. Ainsi, la phase pilote des 2000 éco-villages sera progressivement élargie à l’ensemble du pays ;
- La protection des plantes à vertus médicinales à travers la création dans chaque région du Burkina Faso, de jardins de plantes médicinales, aromatiques et pouvant servir à la production de teintures, en vue de favoriser le développement de produits pharmaceutiques et cosmétiques.
- La protection des plantes à vertus médicinales à travers la création dans chaque région du Burkina Faso, de jardins de plantes médicinales, aromatiques et pouvant servir à la production de teintures, en vue de favoriser le développement de produits pharmaceutiques et cosmétiques.
ENSEMBLE ET EN MOUVEMENT, RELEVER LES GRANDS DÉFIS SECTORIELS
AU NIVEAU AGRICOLE
Diversifier l’agriculture au-delà du coton à partir des chaînes de valeur présentant un avantage comparatif
Le Burkina Faso détient un avantage comparatif qui n’est pas pleinement exploité dans les domaines des céréales et des oléagineux, des fruits et des noix, et dans celui de l’élevage. Ces opportunités importantes permettront de diversifier la production agricole et les exportations, dans le but d’améliorer la soutenabilité, de promouvoir une transformation structurelle et, en définitive, de créer davantage de valeur ajoutée. C’est confiant de ces attentes que j’ai lancé l’initiative « assurer à chaque enfant en âge scolaire au moins un repas équilibré par jour », dont le but est d’impulser une sécurité alimentaire et nutritionnelle durable. L’initiative « un million de tonne de riz paddy par an » entre également dans ce cadre.
Pour ce faire, la mécanisation agricole ainsi que l’accès des exploitants aux intrants agricoles seront renforcés, l’encadrement des acteurs du monde rural amélioré et les organisations de producteurs mieux structurées dans les chaînes de valeur prioritaires.
Parallèlement, et pour tirer un meilleur parti de ces possibilités encore sous exploitées, je m’engage à améliorer le climat des investissements dans le secteur rural, à définir des normes et des certifications des produits du monde rural, à renforcer les chaînes de valeur, à gérer les risques climatiques et à travailler à structurer les autres chaînes de valeurs (mangue, beurre de karité, sésame, anacarde, aviculture etc.).
Au niveau de Bagrepole, je m’engage à :
- Mobiliser les financements complémentaires en vue de consolider les acquis en matière d’aménagement au niveau des extensions Nord et Est (8200 ha) et en amont avec l’aménagement de 1800 ha ;
- Lancer l’aménagement de la zone industrielle et de la zone pastorale ;
- Mobiliser les ressources pour poursuivre l’accompagnement des agro investisseurs et des personnes affectées par le projet ;
- Lancer les travaux de construction des routes bitumées dans le cadre du projet d’infrastructures d’urgence.
Au niveau de l’agropole du Sourou, je m’engage à :
- Finaliser le processus de restructuration de la l’AMVS en Société d’économie mixte ;
- Poursuivre le désenclavement de la Vallée en cours avec le bitumage des routes Didyr-Toma-Tougan et Dédougou-Tougan-Ouahigouya ;
- Poursuivre la réhabilitation des périmètres dégradés ;
- Mobiliser les financements pour réaliser les quatre projets d’aménagement qui permettront de porter les aménagements de la vallée à 14 000 ha ;
- Mobiliser les ressources pour la réalisation des études spécifiques nécessaires à la formulation du document du pôle de croissance du Sourou et de sa mise en oeuvre ;
- Créer les conditions sécuritaires favorables à la mise en oeuvre et à l’attractivité de l’agropole.
Au niveau de l’agropole du Samendéni, je m’engage à :
- Mobiliser les ressources pour la conduite des études préalables ;
- Mener la réflexion pour la mutation institutionnelle du PDIS dans la dynamique d’un pôle de croissance;
- Mobiliser les ressources pour la formulation du document du pôle de croissance de l’agropole et de sa mise en oeuvre ;
- Accélérer le dragage du cours d’eau du fleuve Mouhoun en vue de le rendre navigable ;
- Créer les conditions sécuritaires favorables à la mise en œuvre et à l’attractivité de l’agropole.
Au niveau du Pôle du Sahel, je m’engage à :
Créer les conditions sécuritaires favorables à la mise en oeuvre du pôle et à l’attractivité de la région du Sahel ;
Mettre en place un dispositif institutionnel performant de gestion du pôle Sahel ;
Mobiliser les ressources nécessaires pour le démarrage effectif de la mise en oeuvre du pôle Sahel, notamment par une meilleure maîtrise de l’eau pour soutenir la production agro-sylvo-pastorale.
Quant aux autres pôles identifiés, je m’engage à leur accorder une attention particulière qui permettra d’accélérer le processus de leur formulation. Par conséquent, je m’engage à mobiliser les ressources nécessaires pour boucler rapidement la conduite des études prioritaires en vue de passer à la mise en place desdits pôles.
Dans l’optique de relever les défis et de promouvoir le secteur de l’artisanat, les actions en cours seront poursuivies et renforcées. Il s’agit en particulier de :
- L’amélioration de l’encadrement et de l’organisation de la formation professionnelle des artisans ;
- La définition d’une fiscalité applicable au secteur ;
- L’amélioration l’accès des artisans au financement et à la commande publique ;
- L’opérationnalisation de la sécurité sociale des artisans dans l’exercice de leur activité ;
- L’équipement des associations en métiers à tisser ;
- La mise en place d’un centre National d’Appui à la Transformation Artisanale du Coton.
AU NIVEAU INDUSTRIEL DÉVELOPPER L’AGRO-INDUSTRIE ET STIMULER L’INDUSTRIE TEXTILE
Mon projet entend mettre l’accent sur le développement de l’agro- industrie, notamment :
- La réalisation de réformes structurantes pour l’implémentation de la stratégie nationale d’industrialisation ;
- Le développement d’infrastructures que sont les zones et parcs industriel dédiés et les incubateurs à travers le programme « Une région, une usine de transformation agroalimentaire » et la création d’une agence d’aménagement et de gestion des zones industrielles;
- L’amélioration du dispositif de financement des PME/PMI ;
- La promotion des petites et moyennes unités de transformation.Pour cela, je veillerai particulièrement à :
- Favoriser l’émergence de champions dans la production et la transformation des céréales, du bétail et de la viande, des légumineuses, des tubercules, des produits maraîchers, du lait et de ses sous-produits, des oeufs, du poisson et du miel, produits constituant la base d’une alimentation équilibrée ;
- Le développement dans le secteur de l’élevage d’au moins trois (03) complexes intégrés constitués d’abattoirs modernes de grandes capacités, d’entrepôts réfrigérés, d’unités de conditionnement, de comptoirs d’exportation, de sections de traitement de cuirs et peaux et de maroquinerie ;
- La reprise effective des activités de FASOFANI ainsi que la mise en place d’unités de transformation du coton fibre pour une plus grande valeur ajoutée dans la filière, une augmentation sensible des revenus des coton-culteurs et des capacités nationales de transformation du coton renforcées.
DYNAMISER LE SECTEUR MINIER POUR AMÉLIORER SA CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT DU PAYS
Un accent sera mis sur la promotion de chaînes de valeur minières solides.
Dans ce sens, je poursuivrai les réformes visant à :
- Consolider la position de pays de premier choix pour les flux d’investissements extérieurs dans les grandes mines industrielles ;
- Inciter le secteur privé national à investir dans les activités minières ;
- Améliorer l’environnement économique afin d’attirer davantage et de pérenniser les investissements privés nationaux et internationaux ;
- Formaliser l’exploitation minière artisanale et à petite échelle ;
- Développer des industries de transformation de l’or ;
- Promouvoir un développement minier vertueux en matière de protection de l’environnement ;
- Renforcer le Partenariat Public Privé dans tous les projets miniers à caractère stratégique par la promotion de la recherche-développement et des formations professionnelles requises dans le secteur ;
- Opérationnaliser la Société de Gestion du Patrimoine Minier pour une meilleure orientation dans la sauvegarde des intérêts des générations futures et une gestion efficace des composantes du patrimoine minier national ;
- Assurer une juste redistribution des retombées économiques et sociales de la production minière.
S’agissant du dernier point, il s’agira de :
- Encourager les sociétés minières à investir dans des filières porteuses autour de leurs mines, afin de générer de nouveaux emplois ;
- Revisiter la clé de répartition et l’assiette fiscale pour assurer une meilleure redistribution de la rente minière et permettre un développement local intégré, et pour prendre en compte les secteurs productifs tels que l’agriculture et l’élevage.
- La réalisation d’une étude de faisabilité permettra le démarrage de la mise en exploitation effective de la mine de manganèse de Tambao afin de mettre en valeur cet important gisement.
Par ailleurs, pour bénéficier de l’effet catalyseur sur l’agriculture, l’industrie manufacturière et les infrastructures énergétiques, l’action visera :
- La création de pôles de développement autour des zones minières travers le développement par le secteur privé d’infrastructures modernes de production (surfaces agricoles aménagées, abattoirs, chambres froides) ;
- Le développement d’une industrie manufacturière répondant aux grands besoins de consommation des entreprises minières par la création d’un réseau de fournisseurs locaux répondant aux standards du secteur.
1 Commentaire. En écrire un nouveau
site web inaccessible !!
https://wathi.org/wp-content/uploads/2020/11/ProgrammeROCH-MARC-CHRISTIAN-KABOR%C3%89.pdf