Programme présidentiel du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR)
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LES RÉFORMES CULTURELLES
Valeurs sociales et culturelles
A cette fin, nous nous engageons pour :
- L’enseignement des modules de la culture dans tout le système éducatif ;
- La promotion de la culture, de la morale, de l’intégrité dans le programme des médias publics ;
- Le contrôle des accès aux sites internet illicites et libertins qui suscitent des comportements déviants au sein de la société notamment auprès de la jeunesse ;
- La répression effective et sans complaisance de toute forme de violation des droits humains, de délinquance économique et de dépravation des moeurs ;
- La sélection, l’accompagnement et la promotion des oeuvres culturelles et artistiques de grande qualité ;
- L’appui aux activités culturelles et artistiques contribuant à valoriser et à promouvoir nos richesses traditionnelles positives ;
- La valorisation et la promotion des Trésors Humains Vivants ;
- L’identification complète, la préservation et la promotion de tous les éléments du patrimoine culturel national.
Démographie
La population Burkinabè croît très vite avec plus de 6 enfants par femme au cours de sa vie féconde. Cela compromet les efforts de développement durable. La démographie doit être maîtrisée par rapport aux capacités familiales. Il ne s’agira pas d’intervenir par des mesures coercitives, toujours inefficaces, mais plutôt d’agir par la sensibilisation et la conscientisation en y impliquant les leaders traditionnels et religieux.
Chefferie coutumière
La chefferie coutumière en tant que gardienne des valeurs culturelles de notre pays doit être réhabilitée et valorisée à travers un statut clair qui fera d’elle :
- Un acteur déterminant de développement en étant impliqué dans toutes les actions et projets de développement touchant directement la population telles la santé, les politiques de population et la lutte contre la pauvreté ;
- Un gardien de l’harmonie et de la cohésion sociale à travers ses interventions dans tout type de conflit dans notre pays.
En contrepartie de son action dans le domaine public, elle sera exclue de la politique partisane pour ne pas perdre sa neutralité et sa crédibilité indispensable à l’accomplissement de sa mission.
RÉFORMES POUR LA PROMOTION DU CAPITAL HUMAIN ET LA TRANSFORMATION DE L’ÉCONOMIE
Agriculture et l’élevage
Ainsi, notre engagement est de :
- Sécuriser l’accès à la terre ;
- Réduire la dépendance de la production aux aléas climatiques et améliorer la productivité;
- Désenclaver les zones de production ;
- Transformer et commercialiser les produits agro-pastoraux.
Pour sécuriser l’accès à la terre, il faut :
- Relire les loi 34-12 du 02 juillet 2012 portant réorganisation agraire et foncière au Burkina pour mieux encadrer les titres d’occupation délivrés aux privés dans des zones hors lotissement portant sur des espaces démesurés ;
- Assurer l’effectivité des textes d’application de la loi sur le foncier ainsi que du code général des collectivités territoriales qui fixe clairement le statut des différents espaces fonciers ;
- Étendre à toutes les communes rurales des services fonciers ruraux fonctionnels dotés de moyens humains, matériels et financiers en vue de favoriser l’accès et la sécurisation ;
- Interdire l’installation des sociétés immobilières et minières dans les zones à vocation agro sylvo-pastorales ;
Pour réduire la dépendance de la production aux aléas climatiques et améliorer la productivité, il faut lever les contraintes notamment au niveau des systèmes de production irriguée. Il sera engagé :
- Une politique d’aménagement de vingt mille 20 000 ha de bas fonds et de redistribution des terres à des coopératives ou à des groupes de 5 à 10 producteurs de jeunes et de femmes formant des Unités de Production. Chaque groupe sera sous la direction d’un spécialiste de l’agriculture mis à leur disposition par l’Etat en raison d’un (01) par département. En vue d’un meilleur encadrement, les Centres régionaux de production agricole (CRPA) seront ressuscités. Cela entrainera sur toute la chaine la création de près de 100 000 emplois.
- Une politique nouvelle d’organisation et de formation des agriculteurs et des éleveurs pour aller vers la professionnalisation et l’entreprenariat agricole: on ne peut pas passer de l’économie de subsistance à l’économie de marché sans changement des mentalités et des comportements. Il faut une nouvelle race d’agriculteurs et d’éleveurs qualifiées et dévouées. A cet effet, des procédures simplifiées de création d’Organisation de Producteur Agricole (OPA) et les sociétés coopératives de différents types seront mises en place ;
- La création et la consolidation des centres agro-pastoraux et agroalimentaires dans chaque région en fonction des potentialités régionales : maraîchage, pisciculture, volaille, bétail, etc ;
- Une politique volontariste de modernisation de l’agriculture à travers la mécanisation et de motorisation du secteur primaire et l’augmentation du taux d’équipement de 44 à 80% (tracteur, charrue, charrettes, motopompe) au moyens d’une mise à disposition aux producteurs à prix subventionnés et accessibles aux petits producteurs. Elle visera à promouvoir la modernisation des petites (moins de 5ha) et moyennes (entre 5 et 20) exploitations agricoles représentant près de 98% des exploitations. Cette politique sera marquée par une opération 250 000 charrues dont 50 000 charrues chaque année avec la moitié affectée aux femmes ;
- La réalisation de fosses fumières et la gestion intégrée de la fertilité des sols ;
- La mise en place une centrale d’approvisionnement en intrants afin de soutenir l’utilisation de semences agricoles à haut rendement (augmentation de 40%) en couvrant au moins 25 % de la superficie sous céréales en semence améliorée contre 2% actuellement (Fournir des semences de 70 jrs au lieu de 150 actuellement) ;
- La construction d’infrastructures de stockage et de conservation pour éviter les pertes post récoltes estimées à 30% ;
- L’amélioration génétique des espèces animales en vue d’obtenir des races performantes (viandes, lait, oeuf, etc.) ;
- La délimitation, l’aménagement et la sécurisation de 1000 ha par an des zones de pâturage et les couloirs de transhumances;
- La création d’une centrale dynamique d’achat et de gestion des aliments pour bétail dans chaque région ;
- La réfection et l’équipement des abattoirs ;
- Une nouvelle politique de financement des investissements agro-pastoraux avec des prêts aux producteurs en tenant compte de la spécificité du secteur.
Eau et assainissement
L’eau est source de vie, de développement économique et social surtout dans un pays enclavé. Nous engagerons une politique nationale de l’eau visant à assurer :
- L’accès équitable et durable à l’eau potable et assainissement ;
- La préservation et la mobilisation des eaux de surface.
Comment assurer la préservation et la mobilisation des eaux de surface ?
La difficulté de mobilisation des eaux de surface est liée à l’insuffisance des ouvrages de mobilisation des eaux de surface et à la dégradation continue de l’existant. Sur 200 milliards de m3 d’eau qui tombent en moyenne au Burkina, seulement 5% sont stockés. Selon une étude du ministère en charge de l’eau en 2011, le pays compte 1 794 retenues d’eau de surface dont 1001 barrages et une dizaine de grands ouvrages, 556 boulis, 227 mares et 10 lacs. Cela représente un potentiel stockable de 5 milliards de m3 avec une réalité effective de 2.7 milliards de m3.
Parmi les barrages, seul 15% ont un aménagement structuré avec une maitrise de l’eau, 57% tarissent avant la saison pluvieuse et 40% sont fortement dégradés dus à l’ensablement, aux fortes crues, à l’incivisme, à la présence de plantes envahissantes et au manque d’entretien.
Pour résoudre toutes ces difficultés, nous nous engageons à :
- Mettre en oeuvre un vaste programme de construction et de réhabilitation de barrages assorti d’une stratégie d’entretien et de maintenance de toutes ces infrastructures hydrauliques. Ainsi, 100 petits barrages d’un coût maximum de 5 milliards seront construits et 400 barrages seront réhabilités. A cet effet, une loi de programmation budgétaire triennale de six cent (600) milliards sera soumise à l’Assemblée Nationale pour adoption ;
- Assurer une mise à jour annuelle de la situation des eaux du pays ;
- Renforcer le système de sécurisation des ouvrages de mobilisation de l’eau en vue de leur protection contre toutes actions de dégradation ;
- Mettre en oeuvre une politique hydro diplomatique avec les pays partageant les mêmes bassins versants internationaux fluviaux ou bassin hydrographique en vue de promouvoir notre capacité de mobilisation des eaux et d’une gestion rationnelle, concertée et durable de ces ressources en eau. Il s’agit de la volta, le Niger et la Comoé. La Volta à elle seule est partagée par six pays : Le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, le Mali, le Togo, le Benin et le Ghana.
Comment assurer l’accès équitable et durable à l’eau potable et assainissement ?
L’accès équitable et durable à l’eau potable et assainissement permettra d’améliorer la qualité de vie des populations. En 2015, le taux d’accès à l’eau potable est de 65% en milieu rural et à 90% en milieu urbain. Pour l’accès à l’assainissement en milieu rural, il est à 12% en milieu rural et de 34.2% en milieu urbain. Près de 10 millions de Burkinabè n’ont pas de latrines ou font leur besoin en plein air. En outre, les ouvrages hydrauliques existant sont abandonnés par la population en cas de panne en raison d’absence de mécanismes adaptés de gestion.
Autonomisation économique des femmes
Les femmes qui occupent plus de 60% des activités de production des secteurs primaires (agriculture et élevage) et du secteur informel (petit commerce, transformation et commercialisation des produits agro sylvo pastoraux) participent à environ 70% dans la formation du PIB national constituent des actrices privilégiées du développement national.
C’est pourquoi, il est impératif de soutenir les activités des femmes afin d’assurer leur pleine autonomisation économique. A cet effet, nous proposons :
- D’assurer un accès sécurisé et contrôlé de la terre des femmes rurales au moyen d’opérations spéciales de délivrance à couts réduits d’APFR ;
- D’assurer un accès des femmes rurales aux crédits et aux produits financiers adaptés à leurs besoins ;
- D’assurer un accès des femmes de 50% aux intrants, équipements et infrastructures de production, de transformation et de commercialisation des produits agro sylvo pastoraux ;
- De renforcer l’accès des femmes à la formation professionnelle et aux conseils agricoles à travers à la création et la consolidation des centres agricoles et agroalimentaires dans chaque région ;
- D’accompagner à titre spécial les femmes rurales vivant dans les zones à forte insécurité à travers un accès sécurisé et prioritaire aux zones aménagées de production, aux intrants et aux crédits ;
- D’ assurer la représentation des femmes dans les CASM des départements du secteur rural, les Cadres Sectoriels de Dialogue (CSD) et une meilleure coopération avec les collectivités locales et les cellules genres de certains ministères en relation avec les questions féminines.
Education et recherche scientifique
Le système éducatif au Faso sera repensé dans sa finalité et son efficacité. A cet effet, de grandes assises seront organisées pour redonner à notre système éducatif un sens et des valeurs.
Le secteur éducatif et scientifique sera érigé en priorité avec près de 30% du budget national qui lui sera accordé chaque année. Ce budget devrait assurer :
- La construction et l’équipement des d’infrastructures publiques d’éducation préscolaire, formelle et non formelle, scolaires, secondaires ainsi qu’universitaires adaptées aux effectifs ;
- La construction d’une (01) université virtuelle et la mise en place de vingt (20) espaces numériques dont cinq (05) à Ouagadougou, quatre (04) à Bobo Dioulasso et un (01) dans chacune des onze (11) régions en vue de contribuer progressivement à la normalisation des années académiques ;
- Le recrutement, la formation, la motivation et le recyclage des enseignants et des maitres d’écoles ;
- La gratuité des manuels scolaires effective au niveau de l’éducation de base ;
- La promotion de l’alphabétisation à travers les facilités d’accès à l’offre d’alphabétisation ;
- La professionnalisation des filières à l’université ;
- L’octroi de bourses d’étude à tous les élèves et étudiants méritants et démunis (20 000 F/Mois pendant dix (10) mois pour 400 000 élèves soit annuellement 80 milliard et (40 000 F/Mois pendant dix 10 mois pour 200 000 étudiants) soit annuellement 80 milliard. Cela représente un total de 160 milliards chaque année. En 2019, il n’y a que 20 000 élèves boursiers au post primaire et secondaire et 10 000 au supérieur avec en revanche 230 000 aides et 40 000 prêts soit au total près de 300 000 allocations ;
- La fusion des départements en charge de l’enseignement de base, de l’alphabétisation, de l’enseignement secondaire et supérieur et la recherche scientifique en un ministère de l’Education et de la Formation, du Développement Scientifique et Technologique (MEF/DST), de manière à permettre un pilotage intégré et panoramique du secteur (voir réforme politiques) ;
- L’introduction des langues nationales et des modules sur l’éthique, le civisme et les valeurs nationales dans le système éducatif pour valoriser notre patrimoine;
- L’effectivité de l’école primaire obligatoire et gratuite jusqu’ à 16 ans particulièrement dans les zones affectées par la crise sécuritaire et celles à fort taux de site d’orpaillage;
- Organiser et accompagner les écoles franco-arabe ;
- La promotion de deux (02) filières parallèles de formation, à savoir une filière de formation générale et une filière de formation professionnelle, technique et scientifique avec tous les équipements requis et des passerelles d’orientation et d’affectation claires. Ainsi un (01) lycée professionnel et technique, un (01) lycée agro pastoral ainsi qu’un (01) lycée scientifique seront créés ou réhabilités dans chaque région.
Emploi et protection sociale
Le problème de l’emploi au Faso est une préoccupation au sein de la jeunesse et constitue une véritable bombe à retardement. Pour urgemment désamorcer cette bombe, nous avons l’ambition de créer au moins 100 000 emplois par an soit 500 000 en 5 ans. Cette création sera effective grâce aux nombreuses reformes à la fois du système éducatif et agraire car il y a un lien entre l’éducation, la formation et l’emploi (voir ci-dessus) et la mise en place d’un environnement macroéconomique favorable à l’investissement et à l’industrialisation (voir réformes économiques ci-dessous).
En outre, des politiques suivantes seront résolument engagées pour stimuler l’emploi :
- L’industrialisation du pays (voir réformes économiques ci-dessous)
- La stimulation fiscale des petites et moyennes entreprises (voir réformes fiscales ci-dessous) ;
- La création d’un fond national de financement des projets innovants et structurants des jeunes et des femmes de cent (100) milliards avec des subventions, garanties et crédits individuels pouvant atteindre au moins cinquante millions de FCFA ;
- Le renforcement de la capacité opérationnelle et la réforme du Fond de développement Culturel et Touristique avec un budget annuel de cent (100) milliards pour atteindre le potentiel de création de 400 000 emplois durables dans le secteur ;
- L’institution d’une réforme du statut de l’entrepreneur ouvert à tous y compris les salariés et étudiants. Elle visera à simplifier la création des activités professionnelles sans passer par la création des sociétés et à alléger le régime fiscal de ces types d’entreprises ;
- La mise en place des pépinières, des incubateurs d’entreprises, des fermes/vergers écoles dans chaque commune pour la production et la transformation des produits nationaux ;
- L’opérationnalisation du système d’assurance maladie permettant à chaque citoyen de bénéficier d’une couverture sanitaire selon ses besoins et en payant selon ses moyens.
Santé
Sur le point de la prévention, il s’agit :
- D’accroitre la couverture vaccinale à 100% des enfants pour le BCG, le VAT2, la fièvre jaune, le Dtcoq/P1 et P3, la rougeole, la poliomyélite et la méningite ;
- De vulgariser les moyens de protection telles les moustiquaires imprégnées, les désinfectants contre certaines maladies ;
- De renforcer le contrôle de la qualité des produits pharmaceutiques et des produits agroalimentaires ;
- D’instituer le sport de masse dans toutes les couches socio professionnelles.
Sur le point de l’accroissement de l’offre et la qualité des services de santé, il s’agit de :
- La construction et l’équipement des Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) dans tous les villages en vue d’améliorer le rayon d’action théorique de 6.3 km en 2019 à moins de 5km et réduire le taux de mortalité intra hospitalière maternelle pour 100 000 naissances vivantes à 95 à l’horizon 2025. Ce taux est de 143 pour mille en 2019 ;
- La transformation progressive de tous les Centre de Santé et de promotion sociale (CSPS) des chefs-lieux de communes rurales en Centres Médicaux (CM) et de tous les Centres Hospitaliers Régionaux (CHR) en Centres Hospitaliers Universitaire (CHU) ;
- De l’amélioration du plateau technique des hôpitaux et services sanitaires ainsi que la capacité technique et matérielle des établissements sanitaires de formation et supprimer les évacuations sanitaires extérieures à la charge de l’Etat ;
- Recruter et former des agents de santé ;
- Mettre en oeuvre de façon effective le statut de la Fonction Publique Hospitalière ;
- Transformer tous les camps militaires des villes en hôpitaux militaires spécialisés ;
- Mettre à disposition d’une ambulance équipée et de qualité pour chaque commune rurale ;
- Renforcer la capacité et l’efficacité des services d’urgence en assurant une prise en charge gratuite et intégrale des urgences sans prépaiement des personnes démunies;
- La formation et la motivation des agents de santé.
En matière d’accès aux produits et soins médicaux, nous proposons de :
- Développer l’industrie et la recherche pharmaceutique ;
- Promouvoir et assurer la disponibilité des médicaments essentiels génériques ;
- Réorganiser et moderniser la pharmacopée traditionnelle ;
- Créer un centre de santé de médecine traditionnelle.
Décentralisation, habitat et voirie urbaine
nous proposons d’engager les mesures suivantes :
- Elaborer une loi de programmation financière pour conférer aux collectivités territoriales des moyens d’action face à leur mission ;
- Assurer le transfert effectif de 20% du budget de l’Etat aux collectivités territoriales ;
- Accompagner les collectivités territoriales à recouvrer les neuf (9) impôts partagés ;
- Assurer le transfert effectif des ressources humaines aux collectivités territoriales ;
- Relire la loi 57-2008 portant promotion immobilière au Burkina pour mieux encadrer l’activité des sociétés immobilières en imposant des conditions impératives des détentions préalables de titres fonciers avant tout début d’aménagement et la mise en valeur intégrale avant l’acquisition de tout autre site ;
- Renforcer la capacité de la SONATUR et la CEGECI afin de les permettre de mettre à la disposition des citoyens des terrains urbain aménagés à moindre cout ;
- Mettre en place d’une commission ad’hoc de réexamen et retrait des 105 000 parcelles irrégulièrement attribués ou illégalement occupés ainsi que les parcelles non mise en valeur accompagnées de leur réaffectation aux personnes injustement écartées ;
- Aménager l’espace urbain en collaboration avec les collectivités territoriales conformément à nos réalités culturelles et sportives. Ainsi, dans chaque secteur de la ville, tous les quartiers vont disposer chacun d’un plateau d’équipement sportifs (foot, basket, volley, hand ball, sautoir, etc.), d’un jardin public de libre accès avec des aménagements adaptés ;
- Déguerpir tous les occupants des espaces verts illégalement morcelés et attribués ainsi qu’à leur aménagement ;
- Développer des villes de moyenne importance en stimulant leur croissance par la décentralisation industrielle, commerciale et touristique selon les spécificités de chaque province;
- Construire dix (10 000) logements sociaux par an avec la valorisation des matériaux locaux de constructions ;
- Développer l’éclairage public grâce à l’énergie solaire dans les villes ;
- Améliorer les voiries urbaines dans le but de faciliter la mobilité dans les villes à travers le bitumage, le damage ou le pavage des rues secondaires. Ainsi, il sera initier des travaux de voirie urbaine dans chaque région. Certains quartiers périphériques de Ouagadougou et de bobo bénéficieront de respectivement de 150 km et 100 km de routes bitumées. Les autres régions bénéficieront de 50 km
RÉFORMES POLITIQUES ET INSTITUTIONNELLES
Les réformes politiques et institutionnelles concernent les domaines suivants : l’administration publique, le système démocratique, la justice et les droits humains, les médias, l’armée et la sécurité et la diplomatie.
Administration publique
Pour moderniser et renforcer l’efficacité et la performance de l’administration, nous proposons de :
- Refonder le système administratif pour le réorienter vers les nouvelles priorités ;
- Simplifier des procédures administratives et rationaliser les structures publiques en supprimant les institutions sans efficacité sociale et budgétivore comme le Conseil Economique et Sociale (CES) et le Médiateur du Faso ;
- Assurer dans l’action de l’administration le respect des principes de la bonne gouvernance à travers les principes de responsabilité (rendre compte de l’utilisation desdites ressources), de transparence (respect strict des procédures et formes prescrites), de fiabilité (éviter le spontanéisme, l’improvisation ou le mimétisme mécanique), d’ouverture (nécessité d’informer les administrés des objectifs, des moyens et du contenu des opérations administratives) et de l’Etat de droit (conformité à la légalité administrative), de lutte contre la corruption et de participation ;
- Réorganiser des services administratifs vers les priorités nationales ;
- Former et motiver équitablement le personnel ;
- Mettre à la disposition des administrations des moyens matériels et financiers strictement nécessaires à la réalisation de leur mission ;
- Assurer l’autonomisation fonctionnelle, administrative et financière des collectivités territoriales ;
- Engager une réforme du système disciplinaire avec l’opérationnalisation des conseils de discipline en vue de dissuader les agents indélicats ;
- Renforcer l’Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) en allouant des ressources humaines matérielles, financières pour lui permettre de fonctionner de façon efficace ;
- Valoriser les agents publics méritants à travers les récompenses (lettres de félicitation, témoignages de satisfaction, décorations) publiées dans les journaux de grandes audience et qui donneront lieu à des avantages de carrière (bonification d’échelon) et de promotion ;
- Promouvoir l’éthique, la déontologie et le sens du service public en vue de créer « une nouvelle catégorie d’agent public professionnel et intègre » ;
- Promouvoir l’administration électronique grâce aux TICs en vue de réduire les délais de traitement des actes de carrière des agents publics.
Réformes politiques
Pour donner à notre système démocratique un véritable sens, nous proposons :
- Le contrôle rigoureux de la vie des partis politiques (meetings, conférences, etc.) sur toute l’étendue du territoire afin de suspendre voir dissoudre ceux qui ne fonctionnent pas conformément aux textes en vigueur ;
- L’organisation régulière des débats sur des sujets d’intérêts nationaux dans les médias publics afin d’informer et de conscientiser les citoyens sur les enjeux nationaux et susciter une forte opinion nationale ;
- La suppression des financements de partis politiques hors campagne pour ne pas fausser le jeu du fonctionnement égalitaire de partis politiques; En revanche, tous les partis politiques bénéficieront d’un temps d’antenne en hors campagne dans les médias publics pour publier leur vision du bien commun, donner leur point de vue sur les problèmes de l’heure, proposer des solutions à des maux nationaux ;
- Le plafonnement des dépenses de campagne. A cet effet, chaque parti doit fournir un compte de campagne par son mandataire financier certifié par un expert-comptable et vérifié par une commission spécialisée électorale. Les dépassements seront sévèrement sanctionnés ;
- Respecter la loi portant fixation du quota genre de 30% pour une participation et une représentation des femmes dans les instances électives et nominatives.
Justice et droits humains
A cet effet, nous proposons :
- Un audit organisationnel et financier et des enquêtes sérieuses pour extraire de l’appareil judiciaire tous les délinquants en toge ;
- La simplification des procédures judiciaires ;
- Le renforcement des moyens humains, matériels et financiers des différents Cours et Tribunaux ;
- La réhabilitation de toutes les Maisons d’Arrêt et de Correction du Burkina et investir les détenus dans la production agricole et pastorale ;
- La mise en place d’un système disciplinaire efficace et crédible au sein de l’institution judiciaire ;
- De disposer de données fiables et régulièrement actualisées sur les inégalités et les personnes vulnérables au plan national ;
- Faciliter l’accès des personnes vulnérables à la justice grâce à un soutien de cinq (5) milliards par an au fonds d’assistance judiciaire ;
- Le suivi strict et la prise en charge de tous les malades mentaux dans les rues ;
- La réinsertion sociale et l’initiation professionnelle des jeunes mendiants et désoeuvrés.
Médias
Au niveau des médias nous veilleront à l’émergence d’une presse variée, de qualité et professionnelle. A cet effet, nous proposons :
- La mise en oeuvre effective de la convention collective de la presse ;
- Une fiscalité adaptée pour les organes de presse;
- Réduire les amendes des délits de presse à moins de 1 millions au lieu de 3 ;
- Une subvention conséquente des organes de presse ;
- L’opérationnalisation de la loi 051-CNT-2015 portant droit d’accès à l’information et aux documents administratifs à travers l’adoption des décrets d’application ;
- Réviser la loi 044-article 312 du code pénal de manière à garantir la liberté d’expression des citoyens ;
- La création et le renforcement des capacités de formation des établissements publics en journalisme.
Armée et Sécurité
Il faut une armée et une sécurité du peuple au service exclusif du peuple. L’armée sera républicaine, motivée, soudée et équipée. Nous proposons :
- D’assurer la souveraineté nationale en matière sécuritaire et militaire en prenant en main notre destinée en la matière.
- De modifier la loi de programmation militaire avec affectation d’un budget de mille (1000) milliards pour une période de trois (03) ans qui permettra aux Forces de défense et de sécurité (FDS) de se doter de moyens pour assurer le recrutement, la formation, la motivation, le renseignement et l’équipement en matériels modernes, adaptés et efficaces ;
- De proposer une loi de programmation sécuritaire avec affectation d’un budget de mille (1000) milliards pour une période de trois (03) ans qui permettra aux forces de sécurité de se doter de moyens pour assurer le recrutement, la formation, la motivation, le renseignement et l’équipement en matériels modernes, adaptés et efficaces ;
- De construire une (01) brigade de gendarmerie et un (01) commissariat de police de districts bien équipés dans des zones d’insécurités non ou moins couvertes par la présence sécuritaire ;
- De construire des garnisons militaires en dehors des villes et transformer ceux des villes en Hôpitaux Militaires Spécialisés ;
- De responsabiliser à la tête des structures sécuritaires et militaires des chefs compétents, crédibles et proches des troupes ;
- D’impliquer fortement des forces armées et de sécurité dans les actions de développement social et économique et sanctionner sans complaisance toutes les bavures délibérément opérées contre les populations civiles ;
- De recruter 2000 agents de gendarmerie et 3000 agents de police et de l’armée ;
- De prendre en charge de façon conséquente les familles des victimes de FDS en combat et soigner promptement les blessés.
Diplomatie
La diplomatie doit être au service du développement de la patrie.
A cet effet, nous proposons :
- D’engager une politique de coopération avec tous les Etats ayant la même vision de développement avec notre pays ;
- D’élaborer et mettre en oeuvre une politique étrangère ;
- D’engager une politique d’exemption des visas entre Etats africains en vue de favoriser l’intégration et la circulation des personnes;
- D’engager une la promotion de la destination nationale à l’étranger pour accroitre les arrivées touristiques;
- De mettre en place d’une politique d’investissement nationale des ressortissants Burkinabès à installés l’étranger.
MES RÉFORMES ÉCONOMIQUES
Industrie et transport
Le secteur industriel doit être ressuscité. A cet effet, nous proposons les actions suivantes :
- Aménager et viabiliser une zone industrielle dans chaque région du pays qui n’en dispose pas ;
- Assurer la renaissance éclatante et la réhabilitation de bobo-dioulasso en tant que véritable capitale économique du burkina faso à travers un investissement massif dans tous les secteurs de l’économie locale ;
- Restructurer toutes les entreprises en difficulté à travers un diagnostic stratégique et la mise en oeuvre de conventions d’accompagnements financiers ;
- Réhabiliter de façon complète les zones industrielles de bobo-dioulasso et de ouagadougou afin de faire de la ville un véritable pôle économique ;
- Créer dans chaque région au moins une (01) usine de transformation agroalimentaire ;
- Mettre en place un pôle industriel textile à bobo dioulasso et koudougou ;
- Rouvrir l’ex usine faso fani à koudougou ;
- Désenclaver le pays en accélérant la construction et la réhabilitation des routes nationales ;
- Assurer le contrôle effectif de la charge à l’essieu des véhicules ;
- Démarrer les travaux de l’aéroport international de donsin avec pour nom de baptême « aéroport thomas sankara » ;
- Acquérir cinq cent (500) nouveaux bus pour renforcer le parc et développer le transport urbain.
Politique minière
L’objectif est d’accroître les recettes fiscales minières situées autour de 196 milliards en 2019 et les affecter à l’amélioration des conditions de vie des populations. A cet effet, nous nous engageons à :
- Développer l’information géologique et minière en vue de renforcer le nombre de mines industrielles en exploitation ;
- Valoriser et promouvoir l’expertise nationale dans le secteur minier ;
- Opérationnaliser le Fonds minier de développement local en vue de renforcer les retombées socio-économiques du secteur pour les communautés locales ;
- Encadrer adéquatement l’exploitation artisanale de l’or en application des loi 028-2008/AN et loi 029-2008 portant lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées ;
- Combattre sans complaisance la fraude minière ;
- Renforcer les actions de recouvrement ciblées des contribuables reliquataires ;
- Améliorer le contrôle fiscal à travers les vérifications ponctuelles régulières ;
- Mettre en place une cellule de contrôle de la valeur composée de vérificateurs pour suivre quotidiennement la vérification des marchandises dans les vingt et un (21) bureaux informatisés.
Commerce
Pour assurer la contribution du commerce au développement national, nous nous engageons à:
- Assurer la promotion et la consommation des produits nationaux à travers les achats institutionnels, les achats par les établissements publics à grande consommation et les acteurs des grandes cérémonies officielles ;
- Créer dans chaque chefs-lieux de province des boutiques témoins de ventes de denrées alimentaires et de produits manufacturés à des prix sociaux en faveur des couches sociales défavorisées ;
- Mettre en oeuvre une vaste stratégie de marketing et de promotion des produits nationaux sur le marché international ;
- Mettre en place une centrale d’achat des produits de grande consommation ;
- Mettre en place des pépinières, des incubateurs d’entreprises, des fermes/vergers écoles dans chaque commune pour la production et la transformation des produits ;
- Mettre en place un dispositif qualité pour accompagner les promoteurs dans la production, la transformation, la conservation et la commercialisation des produits ;
- Le démantèlement de tous les réseaux de fraude, de corruption et de détournement par l’octroi de moyens aux services compétents en la matière ;
- Réorganiser les filières des produits locaux à haute valeur commerciale en particulier l’anacarde en vue d’une meilleure commercialisation ;
- Mettre en place des vitrines privilégiées de promotion des produits agro sylvo pastoraux et halieutiques.
Energie
L’objectif principal de notre politique est de promouvoir l’énergie solaire. A cet effet, nous nous engageons à :
- Mettre en oeuvre un projet d’électrification rurale décentralisée par le système solaire photovoltaïque des provinces ne disposant pas de barrages hydro électriques ;
- Electrifier 1000 localités par le système solaire photovoltaïque ou hybride ;
- Développer l’énergie solaire à travers une vaste politique de création de mini centrales solaires photovoltaïques ;
- Réaliser treize (13) centrales solaires photovoltaïques de 25 MWC minimum en raison d’une centrale par région ;
- Électrifier certains quartiers périphériques des villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso.
Environnement
Nous proposons pour inverser la tendance de la désertification :
- D’engager une vaste campagne de reforestation à travers tout le pays afin d’accroître le couvert forestier ;
- D’instituer la politique des sept (07) luttes : (la lutte contre les feux de brousse d’où encore implication des chefs coutumiers et des délégués de village, la lutte contre la divagation des animaux, la lutte contre la coupe abusive du bois, la lutte contre l’usage des sachets plastiques, la lutte contre les pollutions de l’environnement en généralisant les transports en commun et en encourageant l’usage des bicyclettes pour tous, la lutte contre la mauvaise gestion des ordures ménagères;
- De créer et équiper dix (10) centres de traitement et de valorisation des déchets plastiques ;
- De stimuler et d’instituer un prix annuel d’excellence pour la province la plus écologique de l’année ;
- D’ériger les reboisements et la protection des forêts et autres espaces verts en une priorité nationale avec des opérations régulières d’envergure en la matière