Émergence du citoyen mauritanien
- Élargir la couverture sociale
- Promouvoir une politique familiale qui passe par la mise en place d’allocations familiales liées à la venue des enfants dans le foyer. Pour encourager le suivi sanitaire de la mère et de l’enfant, le versement de ces allocations sera subordonné au suivi des mères pendant la grossesse et de l’enfant pendant ces premières années
Organisation du territoire
- Région des pêches et de l’économie maritime (Région bleue, Nouadhibou)
- Région des Mines et de l’économie minière (Région Minière, Akjout, Zouérate)
- Région de l’agriculture et de l’économie fluviale (Région verte, Trarza, Brakna, Gorgol, Guidimagha)
- Région des plateaux et de l’économie oasienne (Adrar, tagant, Assaba)
- Région de l’élevage et de l’économie agropastorale (les deux Hodhs)
- Région capitale (Nouakchott)
Vivre ensemble
Par rapport aux questions de l’esclavage et des H’ratines notamment.
- Création d’un commissariat de lutte contre l’esclavage
- Octroi de bourses aux collégiens, lycéens, étudiants issus des poches de pauvreté à l’intérieur du pays et dans les quartiers les plus déshérités des grandes villes
- Mise en place d’un programme de rattrapage économique en direction des adultes H’ratines
- Mise en place d’un programme d’attribution des terres agricoles doit être mis en place et accompagné d’un programme de microcrédit destiné à développer les activités agropastorales dans les Adwaba
Enseignement
- Investir massivement dans les ressources humaines et l’encadrement
- Engager un vaste programme immobilier dont l’objectif est qu’il y ait, au moins une école primaire par commune, un collège par centre administratif, un lycée par moughataa et une université ou un centre d’enseignement supérieur par wilaya
- Mobiliser les ressources nécessaires pour mettre à la disposition de l’encadrement des manuels pédagogiques dont le contenu et les méthodes auront été soigneusement étudiés pour être adaptées à nos réalités socio-culturelles et à nos objectifs de développement économique
- Encourager le développement et l’apprentissage des autres langues nationales (pulaar, soninké et wolof) notamment pour privilégier l’acquisition à travers les langues maternelles aux enfants de l’école primaire de la langue arabe et de la langue française ainsi que des autres connaissances fondamentales
Promotion de la femme
- Ouvrir effectivement tous les métiers aux femmes et leur réserver un quota dans les métiers qui leur sont, jusqu’ici, fermés (magistrature, armée, ingénieurs…). Cela passe aussi par favoriser la scolarisation des filles et par la levée des obstacles qui leur bouchent l’accès aux études qui mènent à ces métiers. Cela passe aussi par la lutte contre le mariage précoce des filles.
- Abolir le tutorat de fait des hommes sur les femmes et établir une égalité effective dans l’accès aux crédits et à la gestion des biens.
- Encourager les mariages intercommunautaires et, au moins, faire respecter les choix des membres de communautés différentes qui décident de se lier par les liens du mariage
- Criminaliser toute violence faite aux femmes
Environnement et énergie
- Développer les énergies renouvelables en priorité, propres, plus accessibles aux populations et pourvoyeuses d’emplois
- Lutter contre la pollution au mercure et au cyanure des eaux, de l’air et du sol
Économie des réseaux
- Développer le réseau de transport de fluides (eau, gaz, assainissement…)
- Développer le réseau de transport de données et d’énergie (liaisons internet très haut débit, interconnexion électrique…)
- Développer le réseau de communication et d’échanges physiques (routes, autoroutes, aéroports, ports, gares, …)
Refondation
- Concourir à une redéfinition équitable du pacte fondateur de notre nation en construction en adoptant une démarche écartant toute instrumentalisation des difficultés accumulées jusque-là dans la construction nationale et qui alimentent la surenchère des ethno-nationalismes extrémistes
- Envisager une consultation de l’ensemble des populations sur toute l’étendue du territoire, pour préparer un dialogue élargi, social, intercommunautaire et politique, avec, une concertation entre les leaders d’opinion religieuse de la société civile, politiques, et des corps constitués, pour initier un débat sur les questions qui constituent un enjeux dans la construction d’un consensus afin de redéfinir de manière équitable un nouveau pacte unificateur de notre Nation.
- Faire appliquer de manière effective la législation en vigueur pour l’éradication des pratiques esclavagistes en mettant en œuvre la réception systématiques et inconditionnelle de toutes plaintes avec mise en route immédiate, sans tergiversations, de poursuites judiciaires qui doivent être poursuivies sans discontinuité jusqu’à la décision du procureur de renvoyer ou non l’affaire vers le juge d’instruction
- Sensibiliser les autorités religieuses et traditionnelles afin d’encourager l’évolution des comportements pour l’éradication complète des pratiques esclavagistes
- Informer les victimes pour qu’elles prennent connaissance de leurs droits afin de les faire valoir
- Reconnaître de manière institutionnalisée et paritaire les différentes composantes identitaires de l’identité plurielle de la Mauritanie en inscrivant dans la constitution l’identité pulaar, sooninké et wolof comme identités à part entière au même titre que l’identité arabe et africaine de notre pays
- Réformer la constitution pour y inscrire le pulaar, le soninké et le wolof comme langues officielles au même titre que l’arabe
- Favoriser la quête puis la révélation de la vérité quant à la réalité et à la nature des exactions commises
- Reconnaître et situer les responsabilités
- Obtenir la repentance des auteurs identifiés
- Assainir la fonction publique de ses éléments qui n’auraient pas joué pleinement leur rôle pour empêcher les exactions
- Prendre en compte globalement la nécessaire restauration effective de la dignité des victimes
- Institutionnaliser un devoir de mémoire en ce qui concerne “le passif humanitaire”, élément important de la non répétition des actes de barbarie, pour lutter contre l’ignorance, l’oubli et le mépris, en rappelant le souvenir d’une tragédie qui dans une optique constructive doit occuper la place qui est la sienne dans les manuels scolaires et la conscience collective de la nation
- Rechercher l’obtention du pardon et aboutir à la réconciliation
- Assurer à l’appareil judiciaire une autonomie administrative et financière
- Permettre un équitable accès de tous à la Justice et radicalement changer l’image délétère d’une justice raciale ethnique ou de classe, abolir son arabisation intégrale et exclusive et promouvoir l’accès des et des négro-africains à l’appareil judiciaire par une discrimination positive dans les promotions à venir de l’ENAJM