Respect et harmonisation des conventions signées Par rapport à la sous-région, le Sénégal fait partie des pays de référence en Afrique concernant les droits humains. Nous avons d’énormes contraintes liées aux lois et aux règlements qui sont, pour certains, archaïques et que nous devons revoir. Actuellement, je pense que le dernier fait majeur, c’est la criminalisation du viol, qui est un fait révélateur par rapport au Protocole de Maputo. J’interpelle nos législateurs de faire le plaidoyer nécessaire auprès de nos décideurs pour que l’on respecte ou que l’on harmonise les conventions internationales et les lois nationales des différents États africains Aujourd’hui, nous devons tous nous mobiliser, toutes les organisations de la société civile africaine, pour que nos États se conforment au protocole de Maputo. En Afrique, nous sommes les meilleurs signataires, mais nous ne respectons jamais les conventions internationales. C’est le mal des pays africains, ils adorent ratifier les traités et conventions internationales alors qu’ils ne les adaptent pas à nos lois nationales. J’interpelle nos législateurs à faire le plaidoyer nécessaire auprès de nos décideurs pour que l’on respecte ou que l’on harmonise les conventions internationales et les lois nationales des différents États africains. Je dirai que le protocole de Maputo concerne tous les pays africains. Aujourd’hui, le Sénégal est une référence en matière de droits humains. Nous sommes à l’ère de la génération de l’égalité. Il faudra continuer le combat avec nos pionnières pour faire respecter toutes les conventions dans tous les pays africains. Je pense que le combat au Sénégal doit être internationalisé sur le plan africain pour rattraper le gap qui nous sépare des autres pays, disons les pays de la Triade. Revoir le Code de la famille sénégalais Ces conventions sont respectées parce qu’il y a beaucoup d’organisations de la société civile et des ONGs internationales qui mettent la pression aux décideurs. Néanmoins, il faut juste se conformer aux conventions internationales. Aujourd’hui, je pense que si nous parvenons exceptionnellement à faire adopter ou revoir le Code de la famille au Sénégal, ce sera un fait majeur dans le domaine des droits humains Aujourd’hui, je pense que si nous parvenons à faire adopter exceptionnellement à faire adopter ou revoir le Code de la famille au Sénégal, ce sera un fait majeur dans le domaine des droits humains. Ce sera historique, car actuellement, tout le monde sait que les violences se situent dans l’espace familial et que le Code de la famille est un point essentiel pour régler ce problème, ce fléau. Je pense que le président est averti, la société civile est avertie, et on en fera des mobilisations pour régler ce problème une bonne fois pour toute, comme on l’a réussi avec la criminalisation du viol.
Par rapport à l’État, c’est de renforcer la sécurité intérieure des pays. Concernant la jeunesse, c’est d’aller acquérir de l’expertise, de l’expérience. Nous jeunes avons l’habitude de dormir sur nos lauriers et comme on dit en wolof «xam xam dou diekh». Il faut aussi insister surtout sur la synergie des organisations et demander aux pionnières, parfois, de laisser les jeunes aller dans les camps, dans les organisations internationales. Cela permettra aux jeunes d’acquérir de l’expérience et d’avoir de nouvelles connaissances. Les droits humains sont un moteur essentiel pour l’émergence de l’Afrique Il faudra aussi encourager la société civile sénégalaise et leur demander de redoubler d’efforts pour atteindre nos objectifs. Il faudra toujours travailler pour pouvoir rattraper le gap. Les droits humains sont un moteur essentiel pour l’émergence de l’Afrique.
El Hadji Elias Ndoye est le secrétaire général du collectif « Dafa Doy », coordonnateur des jeunes de l’association HOMDEF (Homme pour la Défense des droits des femmes et des filles). C’est une association qui milite pour les droits des femmes et des filles au Sénégal.