- Parce que l’accès à des services de base en matière de santé est un droit fondamental garanti par les lois internationales et les constitutions des États.
- Parce que la notion de santé de la reproduction intègre des déterminants majeurs du bien-être physique et mental des individus en général et des filles et des femmes en particulier comme les grossesses non désirées, les complications de la grossesse, de l’accouchement et de l’avortement, la contraception, l’infécondité, les infections génitales, les maladies sexuellement transmissibles et le SIDA, les cancers du sein et de l’appareil génital, les morbidités et les mortalités maternelles et infantiles ainsi que les mutilations et les violences sexuelles.
- Parce qu’il est important que tous les citoyens puissent avoir accès à des services de la santé de la reproduction de qualité dans nos sociétés, correspondant à l’objectif d’une sexualité responsable, satisfaisante et sûre.
- Parce que l’ignorance et le manque d’informations engendrés par le caractère tabou des questions relatives à la santé de la reproduction ont des conséquences néfastes sur la santé physique et mentale des citoyens, et notamment des jeunes filles et des jeunes hommes de la région.
- Parce que certains pays africains, notamment ceux de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, connaissent encore des taux de mortalité maternelle et infantile très élevés et que se cachent derrière les statistiques froides des souffrances et des drames évitables. La maternité précoce est une cause qui explique les taux de mortalité maternelle et infantile élevés de la région. L’Afrique de l’Ouest et du Centre affiche les taux de natalité chez les adolescentes les plus élevés au monde, avec près de 200 naissances pour 1000 adolescentes http://uni.cf/2hXtjFc
- Parce que les mariages précoces sont encore très présents dans la région et qu’ils constituent des facteurs explicatifs importants de la mauvaise santé physique et mentale d’un grand nombre de filles et de femmes de la région. Sur les 15 pays où le taux de mariages précoces dépasse 30 %, neuf sont situés en Afrique de l’Ouest et du Centre. Le Niger présente le taux le plus élevé au monde avec 75% de filles mariées avant leurs 18 ans http://bit.ly/1R4KvE8. Le Ghana est le pays qui présente les statistiques les plus faibles en la matière dans la région (5,02 %) http://uni.cf/2hXtjFc.
- Parce que l’accès à la santé de la reproduction, en particulier aux services de planification familiale et de santé maternelle, aide les femmes et les filles à éviter les grossesses non désirées ou précoces, les avortements à risque et les complications liées à la grossesse.
- Parce qu’il est nécessaire de poser le débat au vu des évolutions (culturelles et technologiques) des sociétés africaines et de la sexualité des jeunes.
- Parce qu’au regard des considérations religieuses et sociales, les questions liées à l’avortement et au planning familial restent des sujets sensibles dans les pays de la région qui sont peu présents dans les débats publics alors qu’ils sont cruciaux pour le bien-être individuel et collectif dans toutes les sociétés africaines.