Connaissance des droits humains Sur la question des droits de l’Homme en Afrique et en Côte d’Ivoire, il y a beaucoup d’avancées. Il y a une volonté affichée de l’État de Côte d’Ivoire d’assurer la protection et la promotion des droits humains à travers des institutions qui sont mises en place. Il y a des avancées mais naturellement beaucoup reste à faire pour que la population elle-même soit éduquée sur les questions de droits de l’Homme. L’État a mis en place des structures et des institutions. Ces institutions doivent être connues par les populations au niveau national. Les institutions au niveau international doivent également être connues par les ONG et la population pour que nous puissions utiliser tous les mécanismes qui sont à notre disposition pour promouvoir les droits de l’Homme dans nos pays. La Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples est très peu connue des populations. La Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples est très peu connue des populations Les institutions étatiques connaissent la Commission. Les organisations de la société civile qui œuvrent sur les questions de droits de l’Homme connaissent la Commission et les autres instruments africains. Mais la population elle-même ne connaît pas véritablement la Commission et ses actions. Indépendance financière de la commission africaine des droits humains et des peuples La Commission ne peut pas pleinement jouer son rôle parce que ses agents ne sont pas pleinement pris en charge. Naturellement, sans une indépendance financière, la Commission ne peut pas jouer son rôle parce que son indépendance financière dépend des chefs d’États africains. Si nous mettons en place des institutions et si nous créons des structures africaines, il faut leur donner les moyens de jouer le rôle qu’on attend d’elles . Si on ne peut pas leur donner des moyens, cela ne sert à rien de créer des institutions et de les rendre dépendantes de financements extérieurs. La Commission ne peut pas jouer son rôle parce que son indépendance financière dépend des chefs d’États africains La question de l’indépendance dépend véritablement d’une volonté politique des chefs d’États africains de faire jouer à la Commission et à l’ensemble des organes leurs rôles véritables. Il faut la doter de moyens conséquents pour leur permettre de jouer ce rôle.
Je recommanderai à nos décideurs et à nos Etats d’aller au-delà de la volonté et des discours. Il faut aller au-delà des rencontres périodiques et traduire les messages en action en dotant les organes de suivi des traités de moyens conséquents pour leur permettre de jouer leur rôle. La société civile doit pouvoir s’approprier le travail des organes de suivi des traités pour surveiller l’application effective par nos États des décisions qui sont prises pour pouvoir jouer son rôle. Il faut connaître les organes, demander le statut d’observateur, pouvoir participer aux sessions, aux forums, aux espaces dédiés aux organisations de la société civile On a la possibilité d’avoir le statut d’observateur auprès des organes. Il faut connaître les organes, demander le statut d’observateur, pouvoir participer aux sessions, aux forums, aux espaces dédiés aux organisations de la société civile. cela est nécessaire pour qu’elles puissent jouer leur rôle et créer une synergie et une solidarité entre les organisations de la société civile en matière de défense des droits de l’Homme de nos différents pays. Pour que cette solidarité puisse porter ses fruits et il ne faut pas agir de façon isolée parce que c’est ensemble qu’on peut obtenir des résultats. Nous avons besoin d’une cohésion et d’une solidarité dans toutes nos actions pour être efficaces.