Auteur : Secrétariat du GPE
Site du publication : GPE
Type de publication : Article
Date de publication : Septembre 2021
Le gouvernement a également rendu le lycée gratuit pour tous les élèves, une des nombreuses réformes de l’éducation entreprises par l’administration du Président Akufo-Addo. Les élèves sont désormais évalués de façon régulière, les programmes d’enseignement accordent plus d’attention à la pensée critique et à la compréhension par les élèves, l’éducation de la petite enfance est plus accessible et les enseignants sont mieux formés.
La part de l’éducation dans les dépenses nationales était de plus de 27 % en 2018, dépassant ainsi la norme de 20 % du budget national recommandée par le GPE.
Le Ghana reste cependant l’un des rares pays à avoir mis en place une politique de deux années d’enseignement préscolaire gratuite et obligatoire dans le cadre de son engagement en faveur de l’éducation, ce qui le place en tête des autres pays d’Afrique subsaharienne.
Ouvrir la voie en matière d’éducation de la petite enfance
Depuis que le Ghana a rejoint le GPE, le taux de scolarisation dans les classes de maternelle est passé de 63 % en 2005 à 115 % en 2017 (un taux de scolarisation supérieur à 100 % signifie qu’il y a des enfants de moins de 4 ans ou de plus de 5 ans en maternelle).
Le Ghana n’a pourtant pas encore pleinement mis en œuvre sa politique d’éducation préscolaire. On y observe encore des salles de classes surchargées et 3 enfants âgés de 3 à 5 ans sur 10 n’y sont toujours pas scolarisés.
Plus d’équité pour les enfants vulnérables
Les filles, en particulier, peuvent être confrontées à des obstacles considérables sur le chemin de l’école et pendant le temps qu’elles passent à l’école. Elles font notamment face à des normes sexistes qui leurs sont préjudiciables, doivent parcourir de longues distances de leur domicile jusqu’à l’école la plus proche et vivent parfois dans la pauvreté.
Le programme du GPE a permis de distribuer des vélos aux jeunes filles qui partent des fermes de cacao éloignées où elles vivent pour se rendre à l’école et de construire des toilettes séparées dans les écoles.
Les efforts du GPE, ainsi que les bourses d’études pour filles accordées par le ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCDO) du Royaume-Uni, ont contribué à combler l’écart entre les genres en matière de taux d’achèvement du primaire.
Bien que les écoles élémentaires et les collèges soient gratuits et obligatoires, jusqu’à 100 000 élèves chaque année ne pouvaient pas poursuivre leurs études dans le secondaire parce que leurs familles n’avaient pas les moyens de payer leurs frais de scolarité. Mais en 2017, le Ghana a porté un nouveau coup aux inégalités en instaurant la gratuité du second cycle de l’enseignement secondaire.
Repenser la formation des enseignants
Au Ghana, de nombreux enseignants ne sont pas qualifiés : 41 % des enseignants et 28 % des enseignantes ne disposaient pas des qualifications formelles ou enseignaient avec des qualifications inférieures aux normes en 2016. Cette année-là, le gouvernement a lancé la Commission du service d’enseignement, financée par le GPE, qui s’occupe du recrutement, de la formation et de la gestion des carrières des enseignants du pays.
En outre, afin de relever les normes d’enseignement, le gouvernement a exigé que tous les enseignants soient titulaires d’une licence de quatre ans et soient agréés par le ministère de l’Éducation. Il est également en train de moderniser ses instituts de formation.