Auteur : Ministère de l’environnement et du développement durable
Site de publication: United nations – Climate Change
Type de publication: Rapport
Date de publication: Septembre 2021
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Messages clés
Le total des émissions des GES de la Mauritanie représente 0,015% des émissions globales mondiales. La plus grande contribution à ce total d’émissions provient de l’AFAT et de l’énergie. Ces deux secteurs totalisent 99% des émissions.
La Mauritanie appartient à l’une des régions du monde les plus vulnérables au changement climatique dont les effets affectent déjà tous les secteurs de son économie, ses écosystèmes et ses populations, en particulier, les femmes et les enfants.
La Mauritanie est pleinement engagée dans la mise en œuvre de la CCNUCC et de l’Accord de Paris pour contribuer aux efforts mondiaux de réduction des émissions globales de GES en mettant à la disposition de la Communauté mondiale tout le potentiel d’atténuation dont dispose le pays. Ce potentiel est constitué par l’énorme gisement de production d’énergie propre, éolienne et solaire.
Au regard de sa vulnérabilité extrême, la Mauritanie a élargi son ambition d’adaptation pour couvrir les axes suivants : protection et conservation des écosystèmes y compris les zones humides, gestion durable des parcours, conservation de la biodiversité, pêche et aquaculture, habitat et urbanisme, agriculture et sécurité alimentaire y compris l’amélioration génétique, santé, eau, gestion du littoral, prévention des événements climatiques extrêmes, infrastructures et éducation.
La Mauritanie appartient à l’une des régions du monde les plus vulnérables au changement climatique dont les effets affectent déjà tous les secteurs de son économie, ses écosystèmes et ses populations, en particulier, les femmes et les enfants
Les besoins en financement des mesures d’adaptation sont de 10 626,46 millions de $USD dont 10174,63 millions $US conditionnels et 451,83 millions $US non-conditionnels. Outre les financements conditionnels requis pour assurer les ambitions d’atténuation et mettre en œuvre les actions d’adaptation du pays, la mise en œuvre de la CDN 2021-2030 de la Mauritanie nécessite des appuis en termes de renforcement de capacités de tous les acteurs du développement, d’intégration des aspects transversaux (genre, jeunesse, droits humains, emploi et éducation) et l’opérationnalisation d’un système de mesure, vérification et notification pour assurer le suivi et l’évaluation de l’action climatique.
Introduction
La Mauritanie est parmi les pays sahéliens les plus touchés par les sécheresses récurrentes depuis 1968. La désertification qui en résulte est d’autant plus forte que l’effet du climat, conjugué à l’action de l’homme, entraîne des conséquences directes sur un milieu déjà très précaire. La vulnérabilité du pays au changement climatique touche l’ensemble des secteurs vitaux de l’économie nationale.
Bien que les émissions du pays constituent à peine 0,015% des émissions globales mondiales, la Mauritanie s’engage par sa CDN à participer pleinement à l’effort de la communauté internationale, en mettant à disposition, sous forme conditionnelle, un potentiel d’atténuation d’environ 33,56 millions de tonne Eq-CO2, soit 22,3% par rapport aux émissions projetées à la même année, selon le scénario de référence (cours normal des affaires), pendant la période 2020-2030.
Ambitions d’atténuation de la CDN 2021-2030 actualisée
La CDN actualisée de la Mauritanie prévoit une réduction nette des émissions de GES à l’échelle de l’économie de 11% en 2030 par rapport au scénario de référence avec les moyens propres du pays soutenu par un appui international comparable à celui reçu jusqu’à 2020. Avec un appui plus conséquent, la Mauritanie pourrait assurer la neutralité carbone de son économie, en réalisant une réduction de 92% (courbe rouge) par rapport au BAU. Le coût global de cette ambition est estimé à 34255 Million US$ dont 635 Million US$ est inconditionnel soit 1,85%.
L’ambition d’atténuation couvre les quatre secteurs d’émissions (Energie, PIUP, AFAT et Déchets). Les efforts d’atténuation les plus importants reposent sur l’important potentiel d’énergies renouvelables du pays et les capacités d’augmentation de la part des énergies propres dans le mix énergétique pour atteindre plus de 13 GW renouvelables en 2030 mais aussi du secteur AFAT avec un potentiel axé sur la foresterie à travers des projets et programmes ambitieux (Grande muraille verte, programmes de régénération assistée des forêts, régénération des parcours et lutte contre la désertification), l’agroécologie et l’amélioration de la productivité de l’élevage.
La Mauritanie est parmi les pays sahéliens les plus touchés par les sécheresses récurrentes depuis 1968. La désertification qui en résulte est d’autant plus forte que l’effet du climat, conjugué à l’action de l’homme, entraîne des conséquences directes sur un milieu déjà très précaire
Actions d’adaptation préconisées par la CDN 2021-2030
D’une vulnérabilité extrême, la Mauritanie a élargi son ambition d’adaptation pour couvrir les axes suivants : protection et conservation des écosystèmes y compris les zones humides, gestion des parcours, conservation de la biodiversité, pêche et aquaculture, habitat et urbanisme, sécurité alimentaire y compris l’amélioration génétique, santé, infrastructures, éducation, et prévention des événements climatiques extrêmes.
Pour relever les défis d’intégration du changement climatique dans les stratégies et politiques sectorielles, la mise en œuvre des actions d’adaptation identifiées doit être planifiée dans le cadre d’une approche intersectorielle et intégrée qui inclut toutes les parties prenantes et les secteurs concernés. Pour ce faire, la CDN 2021-2030 doit servir de cadre de concertation et de dialogue pour définir des programmes transformateurs qui répondent aux besoins de renforcement de la résilience des populations et des écosystèmes au regard de leur vulnérabilité au changement climatique.
Besoins en financement de la CDN 2021-2030 et plan de financement
En Mauritanie, il n’y a pas de système de financement spécifiquement dédié au changement climatique. Le MEDD a développé plusieurs compétences en matière de mobilisation des financements climatiques auprès des fonds internationaux spécifiques (fonds vert pour le climat, fonds d’adaptation, fonds des banques multilatérales pour le développement, etc.) et des PTF.
Cependant, des renforcements de capacités doivent être programmés pour favoriser les investissements du secteur privé, renforcer le système financier national à travers la contribution du système bancaire national au financement du développement durable en général et des actions climatiques, en particulier et, enfin, pour envisager des financements novateurs à travers par exemple la génération de nouvelles ressources fiscales à même de financer les actions climatiques.