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Les réformes politiques du Programme Politique de Zéphirin DIABRE pour le Burkina Faso
Le modèle de gouvernance socio- politique reposera sur les composantes suivantes :
- Une nouvelle démocratie républicaine et citoyenne qui consolidera la séparation effective des pouvoirs ;
- Une réforme du système des partis politiques ;
- Un gouvernement compétent, exemplaire qui inspire respect et confiance ;
- Un Parlement réformé dans son fonctionnement, transparent dans sa démarche et efficace dans son action ;
- Une justice intègre, renforcée et adaptée, instrument de lutte contre la mal gouvernance ;
- Une lutte sans merci contre la corruption et l’impunité ;
- Une administration moderne, de neutralité, d’efficacité et de probité au service du
développement national ; - Une décentralisation véritable au service de la démocratie locale et du développement ;
- Un dialogue social permanent entre les différents acteurs de développement.
Adoption de la nouvelle Constitution par référendum : Le projet de la nouvelle Constitution réaffirme le choix du système de la démocratie libérale, telle qu’imaginée par les pères fondateurs de la philosophie libérale, et à laquelle la plupart des idéologies se sont maintenant ralliées. Le texte final de l’avant-projet de Constitution de la cinquième République a été adopté par consensus par les commissaires le 29 août 2017.
Rationalisation des institutions publiques : J’entamerai une rationalisation des institutions publiques. En effet, le paysage institutionnel se caractérise par le contraste entre la pluralité des institutions et leur faible contribution à la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit. Ainsi, nous n’hésiterons pas à fusionner certaines institutions publiques afin de réduire la contribution de l’Etat au fonctionnement de celles-ci. A titre d’exemple, les attributions des institutions comme le Médiateur du Faso, le Haut Conseil pour la Réconciliation et l’Unité nationale (HCRUN) et le Haut conseil du dialogue social (HCDS) seront revues de sorte à éviter les doublons ;
Opérationnalisation des institutions constitutionnelles indépendantes : Nous ferons adopter dans les meilleurs délais les textes devant permettre l’opérationnalisation des institutions constitutionnelles indépendantes (Autorités en charge des élections, de la lutte contre la corruption, des médias, etc.) telles que prévues dans le projet de la nouvelle Constitution. Ces institutions seront également réformées dans le sens de leur donner leur véritable indépendance afin qu’elles jouent leur rôle de régulateurs de secteurs considérés sensibles ;
Adoption d’une nouvelle loi relative à l’Autorité en charge des élections : En ce qui concerne particulièrement l’Autorité en charge des élections, j’en ferai une véritable Administration Electorale Indépendante à travers l’adoption d’une nouvelle loi qui la régira comme il a été dit précédemment. Celle-ci disposera d’une réelle autonomie de pouvoirs élargis et de moyens importants, notamment un personnel permanent et compétent.
Je mènerai une lutte acharnée et froide contre la fraude et la corruption électorales à travers notamment l’institution d’un numéro vert pour dénoncer fraudeurs, corrompus et corrupteurs. Dans le même temps, j’initierai des actions de sensibilisation des populations face au phénomène de la corruption électorale qui gangrène notre jeune démocratie. Aussi, les dépenses liées à la campagne électorale seront plafonnées et contrôlées par l’Autorité de lutte contre la corruption. La nouvelle loi réorganisera la publicité électorale.
Une fois adoptée, elle sera applicable dès la campagne pour les élections municipales de 2021.
Renforcement de la participation citoyenne : pour qu’une démocratie soit durable, il faut que les institutions républicaines fonctionnent de façon objective sans interférence, mais il faut aussi que les citoyens se reconnaissent en elles et acceptent de les animer.
C’est ce qui a beaucoup manqué à notre démocratie. Je vais instaurer la culture de l’imputabilité qui établira des procédures pour que les responsables et les élus rendent compte aux citoyens. A cela s’ajoutera l’élargissement du pouvoir de saisine du citoyen, pour lui permettre de pouvoir à tout moment demander des comptes. Cette participation citoyenne va s’appuyer sur la force des organisations de la société civile. Autant celles-ci verront leur pouvoir de sentinelle renforcé, autant elles devront se soumettre à un devoir de grande éthique. Pour ce faire, j’accompagnerai les Organisations de la Société Civile (OSC) dans les actions de redevabilité vis-à-vis de l’Etat en vue de mieux capitaliser leur apport dans les indicateurs nationaux de développement.
Une gouvernance par l’exemple : Pour redonner confiance aux Burkinabè afin de renouer avec la victoire et la prospérité, je m’engagerai, dans le cadre du nouveau pacte social devant consacrer le nouveau départ de notre pays, à travailler avec un gouvernement constitué d’hommes, de femmes y compris de jeunes compétents, intègres, exemplaires et mus par la défense des seuls intérêts du peuple burkinabè. Ils seront tous soumis à une enquête de moralité dont les résultats seront pris en compte dans un souci d’exemplarité.
La déclaration des biens des membres du gouvernement et des institutions sera effective. Ils prendront des engagements sous la forme d’un serment à servir fidèlement et loyalement le peuple souverain burkinabè. Ils feront leur, la devise « la Patrie avant le parti » et seront soumis au respect des rémunérations et avantages prévus par les textes en vigueur. L’esprit de sacrifice sera leur credo.
Apporter des innovations dans le fonctionnement du Parlement
Les missions classiques du Parlement à savoir, le vote de la loi, le consentement de l’impôt et le contrôle de l’action gouvernementale, doivent être complétées par la mission d’évaluation des politiques publiques en corrélation avec la mise en œuvre du budget programme. En effet, l’évaluation des politiques publiques par le Parlement est une conséquence immédiate de l’introduction du budget programme dans notre pays. Dans ce sens, un comité permanent d’évaluation des politiques publiques, distinct d’une commission générale, sera mis en place.
Je proposerai une réforme du régime des sessions parlementaires pour aboutir à un régime unique de session de neuf (09) mois. En effet, le régime actuel des sessions de 3 mois deux fois l’an n’est pas propice à l’approfondissement des projets de lois par le Parlement. Cette situation entraîne la convocation de plusieurs sessions extraordinaires au cours de l’année, mais qui demeurent insuffisantes pour mieux étudier les dossiers inscrits à l’ordre du jour du Parlement.
Je systématiserai la requête de l’avis conforme du Parlement sur la nomination de personnes aux hautes fonctions telles que définies par la loi.
Je lutterai de manière efficace contre l’absentéisme des députés aux différents travaux parlementaires. Dans ce sens, la perception de certains avantages pécuniaires notamment les indemnités de sessions parlementaires pourraient être assorties de la présence effective des députés aux travaux.
J’assortirai des mesures de sanctions, l’inobservation par les membres du gouvernement de leurs obligations vis-à-vis du Parlement. Il en sera ainsi du défaut de réponses aux interpellations des membres du Parlement (questions écrites et orales, questions d’actualité…).
D’une manière générale, je reformerai de manière profonde l’administration parlementaire, pour la rendre plus performante et efficace. A ce titre, une grande attention sera accordée à la transparence, l’égalité dans la gestion et le recrutement du personnel de l’institution. La compétence et la performance de l’administration parlementaire est gage de l’efficacité de l’action parlementaire.
Bâtir une Assemblée nationale respectueuse des règles et procédures financières et doter de moyens juridiques afin d’être plus efficace
- Faire adopter diligemment une loi organique qui détermine le statut des députés, le montant de leurs indemnités, ainsi que le régime des inéligibilités et des incompatibilités : cette loi permettra au député d’exercer efficacement son travail conformément à la Constitution ; Travailler au renforcement du pouvoir de contrôle de l’action gouvernementale, qui sera systématisé et s’étendra à de nouvelles questions comme la nomination aux hautes fonctions de l’administration publique et parapublique ;
- Renforcer les staffs techniques des groupes parlementaires ;
- Créer une Cellule d’analyse budgétaire auprès de la Commission Finances et Budget de l’Assemblée nationale ;
- Relire le Règlement de l’Assemblée nationale dans le sens que toute création de groupe parlementaire recueille l’avis favorable des partis dont sont issus les députés ;
- Faire inscrire dans le règlement de l’Assemblée nationale le principe du respect des règles de la comptabilité publique dans le cadre de la gestion des crédits à elle alloués. Cela comprend la soumission de l’Assemblée nationale, au processus de passation, d’exécution, de règlement et de régulation de la commande publique, à l’instar des autres institutions de la République.
- Une réorganisation de notre système judicaire pour le rebâtir sur le triptyque indépendance-responsabilité-effectivité : nous entamerons des réflexions sur l’organisation et le fonctionnement de notre système judiciaire. Nous fixerons avec l’ensemble des acteurs des objectifs sur la photographie des procédures. L’outil de travail qu’est la règle de procédure, de fonctionnement et d’organisation sera simplifié et adapté aux besoins de notre société. Dans ce cadre, nous réaliserons le portrait-robot de l’acteur de justice (juges, acteurs essentiels de la justice et auxiliaires de justice). Nous lèverons les obstacles ou entraves textuels et matériels à ce nouveau visage que nous voulons donner à notre système judiciaire. Mon premier quinquennat sera mis à profit pour poser les premiers jalons du renouveau de notre système judiciaire ;
- Une meilleure formation et un meilleur équipement des magistrats : la formation de nos magistrats doit s’élargir à de nouveaux domaines dans lesquels les infractions sont commises : les questions de terrorisme et de cybercriminalité par exemple. Nous allons doter la justice de personnels en quantité et en qualité suffisants. Nous mettrons à la disposition de la justice tous les moyens de travail adéquats : équipements informatiques modernes complets, mise en ligne des décisions de justice ; amélioration des conditions de détention etc.
- Une réhabilitation/extension des infrastructures : cette action permettra de faire face à la pénurie de locaux et leur inadaptation. Un plan général de réhabilitation/extension des infrastructures judiciaires sera proposé ;
- La création de la Cour de Répression de la Délinquance Economique et Financière (CRDEF): elle sera une juridiction spéciale, qui intégrera les attributions des pôles économiques actuellement en vigueur auprès des TGI, qui instruira en permanence tous les rapports issus des corps d’inspection et de contrôle ;
- La création d’un corps de police judiciaire : les personnels de police judiciaire relèveront désormais de ce corps et seront placés sous l’autorité du Procureur du Faso de leur ressort pour plus d’efficacité dans les enquêtes. Ils seront dotés de moyens matériels et scientifiques adéquats pour leur permettre d’accomplir leurs missions de manière satisfaisante ;
- L’humanisation des prisons : les prisons sont des lieux de détention, de correction et surtout de réinsertion. Nous veillerons à ce que les personnes privées de liberté soient détenues dans des endroits compatibles avec la dignité humaine. Ainsi, les établissements pénitentiaires seront réhabilités et de nouveaux locaux construits pour respecter les standards internationaux et mettre fin à la surpopulation carcérale.
- Accroître l’attractivité des sites touristiques à travers leur valorisation et la mise en œuvre d’un plan de communication adaptée et centrée sur les potentialités et l’accessibilité des sites. Le plan de communication sera mis en œuvre par l’Etat et le Privé ;
- Promouvoir les formes de tourisme respectueuses de l’environnement, des cultures locales et de la santé des populations (écotourisme, agrotourisme et tourisme culturel). Nous n’allons pas admettre que le tourisme pervertisse nos valeurs culturelles. A contrario, le tourisme de développement sera encouragé. En plus de la règlementation, chaque acteur touristique sera amené à défendre notre patrimoine culturel et touristique ;
- Encourager et soutenir les initiatives de promotion culturelle et touristique locales et nationales centrées sur la création d’entreprises (PME/PMI) dynamiques: l’Etat va accompagner juridiquement et financièrement les promoteurs culturels et touristiques. A ce titre, nous procéderons à un réaménagement et à la définition de nouvelles orientations pour nos musées afin qu’ils soient de véritables produits d’appels touristiques ; Dans ce sens, l’aide de l’Etat sera règlementée pour mettre tous les bénéficiaires sur un pied d’égalité ;
- Promouvoir des échanges culturels dans le cadre de la coopération culturelle avec d’autres pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie et des Amériques ;
- Légiférer sur le mécénat pour l’accompagnement des initiatives de promotion et de développement culturel et touristique ;
- Poursuivre la création dans chaque région de salles de spectacles dont la gestion sera tripartite : l’Etat, les collectivités territoriales et les organisations professionnelles des hommes de culture ;
- Valoriser et orienter les colonies de vacances à l’intérieur du pays vers la découverte de notre culture et de notre patrimoine culturel « Colonies Vacances Culture » et privilégiées par rapport aux colonies de vacances vers les pays voisins.
L’Etat va accompagner la modernisation et la mise aux normes des hôtels ;
- La réhabilitation des salles de spectacle en acoustique ;
- Nous allons conduire un vaste programme d’aménagement et de valorisation des sites touristiques du pays notamment le site des Ruines de Loropéni, premier site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce programme prendra en compte la construction des infrastructures de transport et le développement des transports en commun vont faciliter l’accès aux sites touristiques ;
- Les constructions d’une maison de la culture aux normes internationales à Ouagadougou et d’une cité des arts de Bobo-Dioulasso seront deux priorités pour le gouvernement.
Les réformes sociales du Programme Politique de Zéphirin DIABRE pour le Burkina Faso
L’UPC souhaite que, pétris de l’héritage de nos ancêtres, nous puissions faire des vertus qui nous caractérisent, un instrument de conquête de notre progrès collectif dans le contexte actuel de la mondialisation.
Le « Burkind’lim » ne doit pas être perçu comme un retour en arrière ou comme une posture nostalgique. C’est l’utilisation savante d’« hier » pour mieux dompter l’ « aujourd’hui » et pour réussir le « demain », un demain propre à nous. Le Burkind’lim ne doit pas être vu comme une survivance. Il se conçoit comme un nouvel atout pour arracher le progrès dans une combinaison harmonieuse d’avec les opportunités que la civilisation universelle nous offre. Il nous servira de miroir intime pour notre évolution : savoir être nous-mêmes sans oublier les autres.
- Convocation d’une Conférence Générale de la Nation pour définir, préciser et adopter le « Burkind’lim » comme philosophie nationale ;
- Adoption d’une Charte des chefs coutumiers et traditionnels sur la promotion de l’égalité entre les burkinabè, de l’intégrité et de l’exemplarité en tant que dépositaires de traditions ;
- Rédaction d’un manuel du « Burkind’lim » qui servira de référence à tous les citoyens ;
- Elaboration d’un manuel didactique sur le « Burkind’lim » qui servira de support pour l’enseignement et la formation de la jeunesse ;
- Diffusion d’émissions éducatives sur les chaînes publiques et privées de radios et de télévisions en vue de promouvoir le « Burkind’lim » ;
- Promotion permanente de nos insignes culturels dans la vie publique : l’art vestimentaire et culinaire burkinabè, etc. ;
- Promotion de nos langues nationales ;
- Systématisation de l’Alphabétisation en langues nationales dans nos écoles, à côté du français, chaque élève faisant le choix d’une langue ;
- Instauration d’une journée nationale du « Burkind’lim » ;
- Organisation d’une journée nationale des religions traditionnelles : les autres étant déjà prises en compte dans le calendrier officiel des jours fériés et chômés au Burkina ;
- Création de centres culturels et de loisirs burkinabè dans les pays étrangers où réside notre diaspora ;
- Institutionnalisation de Camps Vacances Civisme Reboisement (CVCR) pour le brassage des jeunes au profit des scolaires et universitaires chaque année sur toute l’étendue du territoire.
- Proposer une stratégie de gestion de la succession au trône des chefferies traditionnelles ;
- Construire la réconciliation nationale : L’UPC réalisera la réconciliation nationale sous le triptyque vérité-justice-réconciliation; convoquer une Conférence nationale des forces-vives de la nation pour réfléchir sur la trajectoire à baliser pour le retour de la paix et la réconciliation. L’intérêt supérieur de la nation doit nous rassembler en dépit de nos divergences idéologiques et politiques. Pour ce faire, nous travaillerons à faciliter le retour des exilés politiques ;
- Ebaucher la construction d’un espace de communication et d’autogestion. Il s’agit d’un espace local pluriethnique et religieux dans les villages et les communes. Dans tous les villages et quartiers des villes, voir la possibilité d’inviter les populations en un jour à faire des Assemblées générales pour parler des mésententes dans tous les domaines et à trouver des réponses à ces contraintes. Des synthèses seront faites aux niveaux administratifs graduels. Ainsi, aurait-on à termes, un document consensuel qui sera acheminé au niveau supérieur pour validation ;
- Opérationnaliser un vrai dialogue social pour désamorcer la fronde sociale : La fronde sociale qui gangrène de nos jours notre pays est une question éminemment socio-politique qui doit trouver une solution d’urgence. Pour les organisations syndicales, depuis l’arrivée du MPP au pouvoir, il n’y a pas d’amélioration par rapport à l’ancien régime, si non que la situation s’est même dégradée en ce qui concerne les libertés syndicales. Le gouvernement prend des engagements, qu’il respecte rarement ;
- Elaborer une politique nationale de cohésion sociale ;
- Instituer et célébrer annuellement une journée nationale de la cohésion
sociale ; - Réformer les institutions républicaines afin de les rendre plus en phase avec les exigences de l’Etat de droit.
Amélioration des conditions de vie des familles
- Jusqu’à l’âge de 18 ans, chaque enfant burkinabè bénéficiera des allocations
familiales. Mieux, elles connaîtront une augmentation de 20% d’ici 2025 ; - Des ajustements périodiques des prix des produits de grande consommation en fonction du niveau de l’inflation seront opérées afin d’alléger les dépenses des ménages ;
- La réduction des dépenses de santé des ménages sera effective à travers plusieurs mesures dont la gratuité des soins des femmes enceintes et des enfants de 0 à 5 ans et l’opérationnalisation de l’assurance maladie universelle ;
- la prise en charge des actions de soutien aux filets sociaux par le renforcement des capacités du Conseil National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) en lien avec notre stratégie en faveur de la solidarité nationale et la gestion des catastrophes.
- Epanouissement de la mère et de l’enfant
- En vue de garantir le bien-être de la mère et de l’enfant, les actions suivantes seront menées :
- Une promotion de la planification familiale fondée sur le respect des sensibilités culturelles et religieuses des populations sera faite ;
- La construction de crèches publiques dans les centres urbains à proximité des zones commerciales et administratives pour permettre aux femmes de consacrer plus de temps à leurs activités professionnelles dans la sérénité ;
- Le métier d’aide de ménage à temps partiel sera encouragé au détriment de l’emploi des mineurs. Des actions de formation et une certification des compétences des aides de ménages seront organisées afin d’accroitre leur employabilité dans le cadre de notre politique en faveur des emplois décents ;
- La promotion de nouveaux métiers d’appui aux ménages (hygiène, nutrition, nettoyage, rangement, jardinier, paysagiste, nounou professionnel) ;
- L’assistance financière aux mères de famille veuves démunies pour l’éducation de leurs enfants.
Prise en charge des enfants de la rue, des jeunes délinquants, toxicomanes et des orphelins
- Un vaste programme intitulé : « zéro enfant de la rue » sera lancé dès 2021 en vue d’éradiquer ce fléau qui n’honore pas notre société. Ce programme sera conduit par le ministère en charge de l’action sociale en étroite collaboration avec tous les acteurs de la question (Institutions religieuses et coutumières, ONG d’aide à l’enfance et ministères en charge de l’éducation et de la formation professionnelle) ;
- La création d’un centre spécialisé, de réinsertion socio-professionnelle de mineurs en conflits avec la loi dans chaque région ;
- L’augmentation suffisante des capacités d’accueil des orphelinats publics ;
- L’aide et la subvention accordées aux orphelinats sera revue à la hausse ;
- Un vaste programme de désintoxication des mineurs ayant développé une addiction aux drogues, à l’alcool et à toute substance toxique, sera élaboré et mis en œuvre dès 2021 en impliquant le centre « l’école de la famille ».
Les réformes économiques du Programme Politique de Zéphirin DIABRE pour le Burkina Faso
Afin de promouvoir un développement humain durable bâti sur une croissance économique forte et inclusive, nous veillerons à :
- Augmenter d’au moins 40% le revenu par tête d’habitant d’ici à 2025, en ayant un taux de croissance à deux chiffres. Ce revenu était de 670 dollars us en 2018. Nous voulons le porter à environ 1000 dollars us d’ici à 2025, pour faire du Burkina Faso sur la voie de l’émergence. Il serait judicieux de penser à poser d’abord les conditions de l’émergence. Actuellement, le passif des régimes passés sur le plan politique, économique, social, de la gouvernance est très élevé. Le premier jalon à poser, c’est disposer d’un plan d’émergence dont la réalisation permettra à l’horizon 2025 de poser les bases de l’émergence du Burkina Faso ;
- Réduire d’au moins 80%, entre 2021 et 2025, la proportion de la population qui souffre de la faim grâce à la révolution agricole : nous comptons assurer 3 repas par famille et par jour tout en assurant la diversification du régime alimentaire ;
- Porter le taux de maillage du territoire national en services de sécurité opérationnels à au moins 90% d’ici à 2025 et à 100% d’ici à 2030 contre 68,38% actuellement ;
- Doubler d’ici à 2025 le ratio agent de sécurité/habitant qui est actuellement de 1 agent pour 690 habitants8 ;
- Donner, d’ici à 2025, à tous les enfants, garçons et filles, jusqu’à 16 ans, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires et contribuer ainsi au développement du capital humain ;
- Eliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2025 ;
- Réduire d’au moins deux tiers (2/3), entre 2021 et 2025, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans qui était de 43 pour 1000 en 2015 ;
- Réduire d’au moins trois quarts (3/4), entre 2021 et 2025, le taux de mortalité maternelle qui était de 330 pour 100 000 naissances vivantes en 2015 ;
- Stopper, d’ici à 2025, la propagation du VIH/SIDA et commencer à inverser la tendance actuelle ;
- Maîtriser, d’ici à 2025, le paludisme et autres maladies, et commencer à inverser la tendance actuelle ;
- Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle à la déperdition des ressources environnementales : nous allons rendre opérationnel le plan national d’adaptation aux changements climatiques et travailler pour une agriculture climato-résiliente ;
- Faire passer le taux d’accès national à l’eau potable de 75,4% en 2019 à au moins 90% en 2025 ;
- Faire passer le taux d’accès à l’assainissement de 23,6% en 2019 à au moins 45% en 2025 au niveau national ;
- Assurer un logement décent à chaque famille ;
- Doubler au minimum le taux d’accès à l’électricité, et donc le faire passer de 22,79
% en 2019 à au moins 45% en 2025 ; - Poursuivre la mise en place d’un système commercial et financier multilatéral ouvert, fondé sur des règles prévisibles et non discriminatoires ;
- Recruter au moins 12 000 agents publics par année, soit au moins 60 000 agents publics en cinq années ;
- Créer suffisamment d’emplois dans la privé pour les femmes et les jeunes : 365 408 emplois par an, soit au total 1 827 040 emplois sur cinq ans de mandat de l’UPC, grâce entre autres au « BOOM ENTREPRENEURIAL » tiré par les deux révolutions agricole et industrielle ;
- Rendre les médicaments essentiels disponibles et à des prix abordables surtout en produisant 25 % des besoins du pays ;
- Rendre opérationnelle l’assurance maladie universelle ;
- Faire en sorte, en coopération avec le secteur privé, que les avantages des nouvelles technologies, en particulier des technologies de l’information et de la communication, soient à la portée de tous ;
- Créer et soutenir la mise en place d’un pôle de développement dans chacune des provinces où cela est faisable au regard des potentialités de chacune d’elle. Ces pôles seront les lieux de promotion d’activités diverses et d’emplois massifs des jeunes et des femmes ;
Quels instruments nous permettront d’opérer cette transformation structurelle ? Nous en préconisons six (06) ainsi qu’il suit :
- Un Etat « développementiste ou Etat-promoteur », outillé d’une nouvelle planification stratégique ;
- Une gestion rigoureuse de nos finances publiques, et une mobilisation judicieuse des ressources internes grâce à une fiscalité adaptée appuyée d’un système de recouvrement efficient et, externes auprès des partenaires au développement, de la diaspora et du marché des capitaux ;
- Un secteur privé dynamique, moteur de la croissance économique, animateur des nouveaux secteurs économiques et vecteur de notre positionnement sur la chaîne des valeurs ;
- Des ressources humaines mieux formées et adaptées aux besoins de la nouvelle économie ;
- Des économies locales performantes, sociales et solidaires.
Au niveau des recettes de services, les mesures suivantes seront prises :
- Le recensement des prestations de l’Etat faisant l’objet de facturation en vue de la prise de textes les réglementant. En effet, la perception de recettes non formalisées échappe au budget de l’Etat. Chaque Ministre et Président d’institution sera instruit et fortement impliqué dans la collecte des recettes de service ;
- Le suivi rigoureux de la comptabilité matière en vue de la maîtrise des consommations de l’Administration et de la vente des biens de l’Etat déclassés.
Au niveau des recettes fiscales, des mesures fortes seront prises :
Pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscales, nous allons de façon progressive, mettre en place une plateforme dénommée « FASO.GOV » qui 51
sera un point d’accès unique à tous les services des ministères, départements et agences du gouvernement afin de garantir que toute personne qui doit effectuer des paiements uniques puisse le faire via ce portail sans passer par plusieurs personnes ;
- Mettre en place des mesures d’incitation au civisme fiscal à travers le renforcement des actions en recouvrement des Restes à Recouvrer (RAR) via les négociations des plans de règlement pour les contribuables ayant des difficultés objectives de paiement. Par ailleurs, nous allons engager des actions vigoureuses de répression contre la fraude et la délinquance fiscales (contrainte par corps pour certaines infractions liées à la fraude et l’impunité fiscales) ;
- Veiller à rationaliser les incitations fiscales du code général des impôts, du code des investissements et de celui des mines en faisant un toilettage des régimes dérogatoires de faible portée ou très peu usités ; le système des exonérations fiscales sera revu dans sa globalité. Peut-on considérer comme juste, une exonération fiscale pouvant aller jusqu’à 15 ans ? Non, bien sûr. Toutes ces exonérations entraînent durablement des manques à gagner pour l’Etat et les collectivités territoriales ;
- Procéder à la suppression de façon graduelle de certaines exonérations fiscales sur les importations des produits de première nécessité en vue de pouvoir mener des actions ciblées sur les populations vulnérables ;
- Elargir l’assiette fiscale en instituant de nouvelles sources de recettes qui peuvent contribuer à réduire les effets négatifs de la mondialisation telles que : les transactions financières, certaines activités du secteur du numérique, le commerce en ligne etc. ;
- Octroyer des moyens adéquats de contrôles techniques aux agents des impôts, pour un meilleur suivi des sociétés minières, mais aussi de téléphonie. Les plaintes récurrentes des consommateurs sur la qualité des différentes prestations de ces dernières, laissent augurer des manques à gagner considérables pour l’Etat ;
- Mobiliser de façon optimale des recettes fiscales par des réformes impactant la capacité de mobilisation des régies et une meilleure administration de l’impôt ; des règles claires pour transiger les redressements fiscaux à la douane comme aux impôts par l’administration financière doivent être établies. L’on a encore en tête le cas du redressement de l’ONATEL par la Douane qui a subi une coupe de 90% ;
- Renforcer les opérations de contrôle sanction de la facture normalisée : Malgré son instauration pour lutter contre la fraude de la TVA, cette fraude continue de faire perdre à l’Etat des centaines de milliards de F CFA par an. Si on compare, les années 2018 et 2019 (années avec facture normalisée) à l’exercice 2017 (année sans facture normalisée), on ne constate pas une nette amélioration des recettes TVA ;
- Accroitre notre vigilance sur la consolidation des déclarations et paiements des impôts à travers les télé-procédures intelligentes, le renforcement de la vérification dans les offices par l’activation du module valeur de SYDONIA, le renforcement de l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers du Burkina avec ceux des pays voisins ;
- Poursuivre l’amélioration des opérations de redressement des valeurs à travers l’interfaçage entre SYLVIE et SYDONIA ;
- Tenant compte des législations existantes au niveau national et sous régional et des habitudes de consommation, nous allons définir des droits d’accises sur certaines activités ou produits pour des objectifs d’intérêt général, et indirectement renforcer les recettes ;
- Organiser des assises nationales sur le secteur minier afin d’opérer une réforme dans la gouvernance et pour une gestion durable du secteur minier ;
- Créer des brigades spéciales de contrôle des sociétés minières et doter les vérificateurs de solides compétences grâce à une formation aux normes et aux instruments internationaux en matière de fiscalité minière.
- Au niveau des recettes en capital :
- Concernant les Impôts sur le capital (droits de mutation de terrain), nous travaillerons à ce que tout Burkinabè, pour sa première acquisition de terrain nu à usage d’habitation, s’acquitte au titre des droits de mutation d’un montant forfaitaire de 200 000 francs CFA pour les parcelles d’une valeur inférieure ou égale à 10 millions de francs CFA pour les communes de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso et 100 000 francs F CFA pour les autres communes ;
- Réviser le délai de mise en valeur des terrains d’habitation : nous estimons qu’un délai de 10 ans est raisonnable ;
- Concernant les irrégularités et entorses dans la gestion du foncier urbain tels que l’a relevé la commission d’enquête parlementaire sur le foncier urbain en 2016, nous prendrons, conformément à notre politique de logement, des mesures pour l’assainissement de l’activité de promotion immobilière tout en nous assurant du strict respect de la légalité, de l’éthique et de l’équité dans les opérations de lotissement et d’attribution des terres ;
- Nous allons actualiser l’enquête et l’audit sur le foncier urbain et rural.
Au niveau du secteur non formel : - Mettre en place un système d’imposition simple, juste et équitable ;
- Nous allons procéder de façon progressive au recensement et à l’informatisation des contribuables du secteur non formel ;
- Encourager la formalisation des entreprises relevant de l’informel à travers des sanctions positives telles que la participation aux marchés publics, l’accès aux financements, etc. Des recommandations allant dans ce sens seront sans doute formulées par le forum des acteurs des marchés publics et des délégations de service public qui sera organisé à cet effet ;
La commission d’enquête parlementaire sur la gestion des titres miniers et la responsabilité sociale des entreprises minières de 2016 et les rapports parlementaires sur des fonds miniers ont relevés d’une part des manques à gagner importants pour l’Etat ou n’ayant pas bénéficié aux populations et imputables à des actes délibérés ou à des omissions évalués à plusieurs centaines de milliards de francs CFA et d’autre part, des accointances entre les sociétés minières et des responsables du régime sortant.
Nous allons donc diligenter des actions de recouvrement de ces manques à gagner au profit de l’Etat. Sans doute faudra-t-il mettre en place une structure ad hoc dédiée exclusivement au recouvrement de ces créances. Cette structure travaillera avec la Direction générale des Impôts (DGI), en particulier avec la Direction des Grandes Entreprises (DGE), sur la question des restes à recouvrer (RAR).
Au niveau des collectivités territoriales
- Travailler en collaboration avec les services domaniaux des collectivités territoriales pour un fichier exhaustif des occupants du domaine public, afin que les services chargés de l’assiette de la Contribution des microentreprises (CME) au niveau des collectivités locales disposent d’un fichier de leurs contribuables; un accent particulier sera mis sur la sécurisation et la modernisation de la gestion du foncier. Pour accompagner la mise en place du cadastre fiscal qui a cours actuellement, une grande campagne de recouvrement de l’Impôt sur les Revenus Fonciers (IRF), que de nombreux propriétaires de bâtiments en location (célibatoriums, boutiques, magasins, etc.) ne paient pas, va être lancée ;
- Procéder à une réforme de la fiscalité locale pour permettre aux collectivités de disposer de plus de ressources pour financer les projets et programmes de développement local ;
- Instaurer une justice foncière ;
- Veiller à l’informatisation intégrale du cadastre domanial pour un meilleur suivi du
domaine foncier national.
Les réformes sécuritaires du Programme Politique de Zéphirin DIABRE pour le Burkina Faso
Axe stratégique 1 : Leadership stratégique, vision et conduite de la sécurité nationale
Moi, Zéphirin DIABRE, je mesure ici tout le sens de l’article 52 de notre Constitution, qui dit que le « Président du Faso est le Chef Suprême des Forces armées nationales». Un nouveau leadership et une bonne stratégie sont nécessaires pour reconquérir les territoires perdus et vaincre le terrorisme. La clarté, la détermination, et la puissance seront les clés de la victoire.
Vaincre l’insurrection terroriste doit être la priorité des priorités pour la sécurité nationale et le Burkina Faso. Chaque Président burkinabè doit être totalement dévoué à ce devoir. Ne pas faire cela, c’est faire montre de faiblesse et encourager nos ennemis à nous attaquer toujours plus. Cela doit être clair pour chaque Président dès même qu’il sollicite le vote des Burkinabè. Hélas, depuis 2016 les Burkinabè sont désemparés face à l’incapacité de leurs dirigeants à déployer une stratégie victorieuse contre l’insurrection terroriste, malgré de trop nombreuses déclarations. Avec l’aide des Burkinabè nous mettrons fin à cela en novembre 2020. Nous allons apporter le leadership politique et la stratégie nécessaires à la victoire.
Il y a une inertie et une impuissance qu’on tente de masquer au sommet de l’Etat et auxquelles nous sommes déterminés à mettre fin. Une armée, avec ses succès et ses échecs, est à l’image d’un pays, de la qualité de ses institutions et des hommes qui les incarnent.
Le Burkina Faso a vocation à être une puissance militaire sous régionale respectée. Nous allons concentrer et outiller les FDS pour la réalisation des objectifs stratégiques de sécurité nationale du Burkina Faso de façon combinée avec les autres instruments de pouvoir (diplomatie, économie, information).
Notre pays adoptera une nouvelle posture de sécurité nationale. Stratégiquement, le Burkina Faso a aujourd’hui une posture défensive et autocentrée. Pendant des années, nous avons regardé la menace terroriste installer l’instabilité politique et déstabiliser nos voisins. Nous avons été parfois complices. Même le Président KABORE a reçu des chefs de groupes armés à Kossyam. Nous avons espéré que le problème allait rester seulement chez nos voisins. Ce fut une faute stratégique.
Les intérêts de sécurité de nos alliés et de nos voisins sont nos intérêts de sécurité. La sécurité nationale ne s’arrêtera pas à nos frontières. Cela requiert une adaptation de nos capacités militaires et policières défensives et offensives.
Doctrine : nous allons asseoir une dissuasion cumulative
Le choc stratégique causé par l’insurrection terroriste nous oblige à adopter une culture stratégique adaptée au monde d’aujourd’hui.
Dans la lutte contre le terrorisme, les Burkinabè attendent des résultats concrets. En clair, ils veulent la destruction des capacités militaires des terroristes, la sécurisation de tout le territoire, et une véritable liberté politique pour l’Etat partout dans le pays. Et parce que la lutte contre le terrorisme est avant tout un problème politique, les résultats sur le front militaire, quels qu’ils soient, seront toujours éphémères s’ils ne s’inscrivent pas avant tout dans une doctrine efficace de lutte contre le terrorisme de type insurrectionnel ou de type crime organisé, qui intègre cette réalité du problème.
Il est impératif que la doctrine de lutte contre le terrorisme soit la plus adaptée possible au problème stratégique qui se pose à notre pays. Faute d’un alignement strict de toutes les organisations et de toutes les personnes de la chaîne de réponse politique et militaire sur une telle doctrine, nos victoires resteront éphémères, notre efficacité incertaine, et la guerre contre le terrorisme sans fin.
Plus généralement, la doctrine de sécurité nationale que nous proposons pour notre pays est le concept de « Bugum saga ». Avec cette doctrine, nous entendons faire pleuvoir le feu sur ceux qui nous attaquent ou planifient de le faire. C’est notre concept de dissuasion cumulative, que nous appelons aussi dissuasion totale. C’est la mise en commun des ressources de la Nation et leur utilisation pour causer une force létale disproportionnée, mais responsable, au niveau opérationnel, afin de dissuader, repousser, ou anéantir l’ennemi de façon dynamique. L’ennemi doit comprendre que notre pays a tout ce qu’il faut pour lui nier la possibilité de nous causer de la peine. Et celui qui s’attaque à notre pays devra subir l’utilisation disproportionnée de la force jusque dans ses derniers retranchements.
Nos FDS doivent être capables de se projeter en territoire ennemi et en soutien opérationnel à nos alliés de sécurité pour mener des actions préventives et mettre en œuvre notre doctrine de dissuasion cumulative.
Théorie de la victoire
On peut gagner une guerre sans gagner la victoire.
Quand on est en guerre, il est essentiel d’avoir une théorie de la victoire. Dans son essence simple, la théorie de la victoire nous dit ce qui nous fera gagner la guerre : en l’occurrence, si nous réussissons à mobiliser (activement et passivement) tout le peuple burkinabè dans cette guerre, nous sommes sûrs de la gagner.
Nous devons dès à présent être très clairs sur ce que la victoire signifie pour nous, et sur ce qui nous fera gagner. Ce qui compte dans l’évaluation de la victoire, c’est la perception de la situation. Nos victoires tactiques ou opérationnelles sur le champ de bataille (Otapuanu, Doofu, etc.) sont importantes et nécessaires, mais elles ne suffisent pas pour gagner la guerre. Au Viêtnam, les Etats-Unis ont remporté toutes les batailles tactiques et opérationnelles sans jamais gagner la guerre. La guerre est motivée par la politique, alors la victoire sera politique.
Aussi, nous voulons concentrer nos FDS sur ce qui est encore plus important, à savoir le résultat stratégique, celui qui nous assure une victoire permanente sur nos ennemis et qui apporte un règlement politique définitif à l’insurrection terroriste.
Objectifs stratégiques
Nous ne concevons pas de nous lancer dans la guerre anti-terroriste au Burkina Faso et dans le Sahel sans objectifs stratégiques clairs tels que :
- 1- Détruire les Groupes Armés Terroristes (GATs) et passer d’une situation de guerre à une situation de dissuasion. Cela est le problème militaire principal à résoudre ;
- 2- Restaurer la sécurité des populations de façon durable dans les territoires sous menaces GATs ;
- 3- Renforcer et consolider la légitimité de l’Etat.
Principes que nous suivrons dans la guerre contre le terrorisme insurrectionnel
La direction stratégique que nous imposerons à la lutte anti-terroriste repose elle aussi sur des principes très clairs décrits comme suit :
Premier principe : Ne jamais agir d’une façon susceptible de créer la perception que les actions des FDS ou du gouvernement sont défavorables aux populations et courir le risque de perdre leur soutien, partout sur le territoire et pour tous les groupes ethniques.
Deuxième principe : Partout sur le territoire et pour tous les groupes ethniques protéger en priorité les leaders et les minorités actives au sein des communautés et préserver leur soutien.
Troisième principe : Aucune victoire sur les GATs ne sera viable tant que la supériorité des FDS sur le terrain militaire n’est pas évidente aux yeux des populations et tant que les GATs pourront exercer des pressions sur elles. Sans ces conditions, aucun programme de développement ou de normalisation en vue de contrer le terrorisme ne serait efficace.
Quatrième principe : A chaque étape de la lutte contre les GATs, nous devons engager des actions massives dans la durée et préserver les victoires d’étape.
De ces quatre principes, nous déploierons une stratégie précise sur la base de notre diagnostic. Les actions qui suivent créeront les conditions de la victoire. Si rien de grand n’est fait maintenant, si nous continuons à accuser les autres et à nous poser en victimes, les terroristes continueront de contrôler nos territoires, prélever un impôt, et tuer des Burkinabè pendant encore des décennies. Ce n’est pas ce que nous voulons.
Axe stratégique 2 : Architecture moderne de sécurité nationale
Le problème aujourd’hui : Le secteur de la défense et de la sécurité au Burkina Faso souffre d’un déficit organisationnel et de capacité décisionnelle au plus haut niveau stratégique.
Notre solution demain : Nous élaborerons les documents de politique et mettrons en place les organisations nécessaires à la prise de décision en sécurité nationale et à la protection des Burkinabè.
Conseil de Sécurité Nationale et Conseil de Sécurité Intérieure.
Nous mettrons en place un système complet de prise de décision en sécurité nationale. Cela va consister en la création d’un Conseil de Sécurité Nationale intégré à la Présidence du Faso, d’un Conseil de Sécurité Intérieure intégré au Premier ministère, et des postes de Conseiller en Sécurité Nationale et de Conseiller en Sécurité Intérieure. Par conséquent, le Conseil de Défense et de Sécurité Nationale sous sa forme actuelle n’existera plus.
Le Conseil de Sécurité Intérieure se concentrera sur les problèmes d’ordre intérieur et de sécurité au quotidien, et le Conseil de Sécurité Nationale sur les problèmes de politique étrangère, de défense et de lutte contre le terrorisme. Ce sont là deux domaines de défis majeurs, à la fois similaires et différents, que nous voulons traquer de façon chirurgicale. Notre approche insiste sur le fait que la sécurité intérieure est suffisamment distincte de la sécurité nationale.
Elle a un impact plus direct et plus important sur la sécurité au quotidien de sorte que le lieu choisi pour les arbitrages et les enjeux stratégiques de politique de sécurité intérieure doit être indépendant de celui de la sécurité nationale. Cela d’autant plus que la lutte contre le terrorisme crée un « angle mort » ou les formes classiques de criminalité prospèrent et deviennent ingérables. Nous voulons garder une attention soutenue à la fois sur le front anti-terroriste et sur la sécurité au quotidien. Cette organisation permettra aussi une utilisation parcimonieuse et efficace des ressources humaines tout en assurant une synergie parfaite.
Chaque matin, dès 6 heures, 7 jours sur 7, Zéphirin DIABRE Président tiendra son premier rendez-vous avec son Conseiller en sécurité nationale. Le Conseil de Sécurité Nationale tiendra une réunion statutaire chaque mardi sous la présidence du Président du Faso et se réunira encore autant de fois que nécessaire chaque semaine. Le Conseil de Sécurité Intérieure se tiendra chaque semaine sous la présidence du Premier Ministre et se réunira encore autant de fois que nécessaire chaque semaine. Le Conseil de Sécurité Nationale et le Conseil de Sécurité Intérieure seront des agences dotées de bureaux et d’équipes permanentes.
Politique de Sécurité Nationale.
Une nouvelle politique de sécurité nationale sera nécessaire pour répondre à la vision que nous avons pour la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme. De plus, de l’avis d’experts, le nouveau Président devra produire un nouveau document de politique de sécurité nationale afin d’apporter des améliorations et aiguiller efficacement l’utilisation de la force létale pour garantir la sécurité du Burkina Faso. Zéphirin DIABRE va s’y employer dès l’annonce de sa victoire et avant même son investiture officielle si les Burkinabè le veulent.
Revue de Sécurité Nationale.
Dès la formation du premier gouvernement, Zéphirin DIABRE commandera une Revue de Sécurité Nationale afin de présenter plus en détail sa vision de notre sécurité nationale et servir de base à la prochaine loi de programmation de sécurité nationale (intégrant loi de programmation militaire et besoins de sécurité nationale au sens large).
Stratégie de Sécurité Nationale.
Alors que c’est seulement à moins de trois (3) mois de l’élection présidentielle de novembre 2020 que les Burkinabè entendent dire qu’une stratégie de sécurité nationale serait en cours de rédaction, nous en ferons une priorité pour guider l’efficacité de l’action gouvernementale et des FDS dès notre premier jour à Kossyam et dans le cadre de l’élaboration de la revue de sécurité nationale.
Livre Blanc sur la sécurité nationale.
Ce Livre Blanc va poursuivre et compléter la Revue de sécurité nationale, entre autres. Il expliquera comment le gouvernement investit dans les capacités de défense et de sécurité nationale du Burkina Faso.
Loi de Programmation de sécurité nationale. Une prochaine Loi de programmation de la sécurité nationale (une sorte de Loi de Programmation Militaire plus) viendra matérialiser les orientations que je donnerai dans la Revue de sécurité nationale.
Collège National de Défense.
Nous créerons un Collège National de Défense. La mission de cette école sera de préparer les futurs décideurs stratégiques à l’analyse stratégique et à la sécurité nationale, et à mobiliser, coordonner et employer les ressources du Burkina Faso pour défendre l’intérêt national.
Centre National d’Etudes Stratégiques (CNES).
Nous consoliderons la mise en place du Centre National d’Etudes Stratégiques créé par l’Etat burkinabè en 2017 et qui n’est pas toujours en état de plein fonctionnement à la fin de 2020.
Centre d’Etudes Stratégiques en Défense et Sécurité (CESDS). Nous faciliterons le fonctionnement effectif et l’indépendance du Centre d’Etudes Stratégiques en Défense et Sécurité (CESDS) créé en 2016 par des Burkinabè.
Centre et stratégie de lutte contre l’extrémisme et la radicalisation
Nous élaborerons une stratégie et établirons un centre de lutte contre l’extrémisme et la radicalisation conformément aux recommandations du Forum national sur la sécurité.
Dans le domaine de la mobilisation de la ressource humaine de la force armée, notre stratégie apporte deux grandes évolutions majeures: des forces spéciales hégémoniques et un corps massif de réservistes.
Axe stratégique 3 : Renforcement et réorganisation des Forces de défense et de sécurité
Nous ferons l’aggiornamento des Forces de défense et de sécurité. Ensuite,
nous allons couper la tête des serpents et asphyxier les serpenteaux. Le Burkina Faso qui doute, c’est fini !
Le problème aujourd’hui : Notre capacité à coordonner notre stratégie et nos
actions, et à réagir avec agilité aux attaques terroristes est perfectible. Nous ne
pouvons pas faire l’économie d’un travail soutenu en matière d’équipement, de savoir-
faire tactique individuel et collectif, et d’organisation de la chaîne opérationnelle.
Notre solution demain: Nous renforcerons le commandement et le contrôle
conjoints. Les FDS seront équipées correctement et de façon adaptée, dotée de
ressources et d’une formation polyvalente pour exécuter des opérations réussies de
contre-terrorisme et dans tout l’éventail des conflits potentiels.
Commandement Central et Coordination
Nous créerons le Commandement Central du Burkina Faso (COMCENT). La fonction du COMCENT sera d’assurer le commandement et le contrôle interarmées dans la planification et la conduite des opérations de sécurité nationale et anti- terroristes 24h/24 et 7J/7. Cela va contribuer à nous rendre tactiquement, opérationnellement et stratégiquement supérieurs.
Doter le Burkina Faso d’un service de renseignement dense, adapté et efficace
Notre sécurité et notre autonomie stratégique et opérationnelle reposent largement sur la qualité de nos services de renseignement. La clé du succès et de l’efficacité du renseignement repose avant tout sur une parfaite maîtrise du cycle du renseignement, entendu comme les interactions itératives de collecte et d’analyse entre les agents du renseignement (producteurs de renseignements) et les décideurs (consommateurs).
Depuis l’étape de planification et orientation, jusqu’à l’étape finale de responsabilité, en passant par les étapes de collecte, traitement, analyse, et diffusion, nous apporterons tout le soutien de l’Etat aux femmes et aux hommes qui travaillent dans l’ombre pour protéger les Burkinabè. Nous serons aussi exigeants. Par exemple, une cause majeure mais souvent négligée dans l’efficacité de nos services de renseignement est liée au fait que bien souvent la première étape de planification et orientation est négligée, voire ignorée par les décideurs politiques.
Sur le plan stratégique, cela cause une navigation à vue et déresponsabilise le Président du Faso et les ministres. Les Burkinabè sont de plus en plus exigeants et voudront une réponse à la question : qui est responsable quand le Burkina Faso est attaqué à cause d’un problème de collecte ou d’utilisation du renseignement ?
Nous allons véritablement responsabiliser le Conseil National du Renseignement. Nous donnerons une direction claire et des objectifs précis aux services de renseignement. Sinon dès le départ, nous mettons nos services en échec. Nous engagerons la révision du Plan national d’orientation du renseignement, et réexaminerons les activités et le fonctionnement effectif de l’Agence National de Renseignement (ANR) et des services de l’armée, de la gendarmerie, de la police, et des autres acteurs du renseignement au Burkina Faso.
Nous voulons créer trois grandes directions du renseignement avec des moyens renforcés : une première direction pour la lutte anti-terroriste, les opérations spéciales et le renseignement extérieur, directement rattaché au Président du Faso ; une deuxième direction pour la sécurité intérieure ; et une troisième direction pour la sécurité militaire.
Nous sommes décidés à soutenir nos services pour le développement de nos compétences pour un large ensemble de renseignements humains et techniques. Nous mettrons en place un corps d’analystes professionnels. Dans le renforcement des capacités, tout comme dans le travail au quotidien, nous allons donner la priorité au renseignement humain et de terrain. Nous voulons un service de renseignement de terrain, partout dans le pays et sur tous les sites où des risques et/ou des opportunités existent pour la collecte des données pour nos besoins stratégiques et tactiques. Nous allons recruter et former massivement dans ce domaine.
Renforcer la formation, l’entraînement et les capacités matérielles de nos FDS
Nous devons rendre nos capacités de défense plus robustes et flexibles, avec des FDS mieux formées et surentraînées.
Au cœur de notre stratégie : renforcement des unités de forces spéciales et de la capacité d’opérations spéciales.
Nous allons accroître de façon massive le nombre, la taille, la puissance, et la place des unités de forces spéciales au sein de nos FDS. Elles seront posées comme une force polyvalente pour protéger et faire avancer la sécurité nationale au Burkina Faso et en Afrique de façon durable.
Nous regrouperons toutes les unités des forces spéciales de l’armée burkinabè sous le Commandement des Opérations Spéciales (COMOS) que nous créerons dès 2021.
Nos forces spéciales développeront en leur sein une capacité d’opérations spéciales afin d’être en mesure de mener des opérations d’assaut aéroportées, avec une forte puissance de feu, une protection et des manœuvres déployables au sol, en air et en eau. Nous développerons la capacité des forces spéciales pour l’insertion, le soutien et l’extraction de la force.
Au centre de ces évolutions, il y aura la création d’une Brigade d’Intervention Rapide (BIR) de 7 000 hommes. Elle sera placée sous un commandement à préciser. Par cette création, nous entendons doter le Burkina Faso d’une brigade militaire surentrainée, surpuissante, surdéterminée, sur-disciplinée, et républicaine. Le recrutement et la qualification suivront une approche constructiviste rigoriste pour produire des militaires d’exception.
L’effectif viendra des éléments les plus aguerris de nos forces actuelles et de nouvelles recrues sur des exigences extrêmes. Nous allons leur donner des munitions à « manger » à volonté, tous les jours dans le cadre d’entraînements intensifs et permanents. Il n’y aura pas de place pour la routine ou la corrosion des forces.
L’essentiel de la capacité de défense du Burkina Faso doit être configuré et maintenu sous la forme d’une force de combat moyen à plusieurs rôles. Nous renforcerons l’autonomie de la force de combat moyen, avec des armures, des moyens aériens, de l’artillerie, du génie, des communications, du renseignement, de la logistique (restauration, maintenance et ravitaillement efficaces), du soutien médical et d’autres besoins. Cette capacité moyenne maintiendra des capacités de combat lourd.
Nous allons travailler avec tout le monde pour améliorer le leadership et la relation de travail au sein de nos FDS. Nous prendrons en main les problèmes de commandement sur le terrain là où il y a des problèmes dans la relation de travail et dans la confiance entre les soldats et la hiérarchie.
Aujourd’hui, les menaces contre notre sécurité et notre indépendance prennent aussi la forme de la guerre de l’information. Le Burkina Faso a besoin de réduire ses vulnérabilités contre les menaces cyber menaces, en développant, entre autres, sa capacité générale de sécurisation des réseaux vitaux civils et militaires et de guerre de l’information, intégrée dans ses systèmes d’information liés au renseignement aux niveaux international, national et militaire.
Nous financerons en priorité la préservation des capacités de sécurité nationale conventionnelles à risque extrême. Nous continuerons à adapter et faire monter en puissance les moyens aériens, la flotte d’hélicoptères de combat lents, les drones d’observation, les drones armés, la capacité de transport aérien moyen et léger, de combat de nuit, et d’ambulance aérienne militaire.
Les réformes sanitaires du Programme Politique de Zéphirin DIABRE pour le Burkina Faso
– Améliorer la surveillance, le dépistage et la prise en charge des maladies chroniques non transmissibles ;
– Promouvoir les bonnes habitudes alimentaires et les modes de vie sains ;
– Elaborer une stratégie nationale sur l’alimentation, l’exercice physique et la santé ;
– Elaborer une stratégie d’Information Education Communication pour le Changement de comportement (IEC-CC) à l’endroit du grand public en vue de promouvoir des habitudes alimentaires et des modes de vie sains ;
– Editer et vulgariser une table de composition des principaux aliments consommés au Burkina Faso ;
– Elaborer un projet de prévention et de contrôle des maladies chroniques non transmissibles liées ou non à la nutrition au Burkina Faso ;
– Introduire l’éducation nutritionnelle dans l’enseignement dès le primaire ;
– Renforcer les capacités opérationnelles des structures de mise en œuvre ;
– Plaidoyer pour la disponibilité et l’accessibilité des médicaments destinés à la prise en charge des maladies chroniques non transmissibles (diabète, cancers, insuffisance rénale chronique) ;
– Promouvoir l’accès aux médicaments et consommables médicaux ;
– Promouvoir la recherche et la formation en matière de nutrition ;
– Mettre en place un programme national de lutte contre le cancer ;
– Mettre en place un programme national de lutte contre le Diabète ;
– Mettre en place un programme de prise en charge de la santé des personnes
âgées ;
– Mettre en place un programme national de lutte contre les hépatites virales ;
– Mettre l’accent sur l’éducation pour la santé +++ afin de donner la bonne information aux populations et prévenir ces maladies. La prévention doit rester la priorité de nos interventions+++ (par exemple beaucoup de personnes ne savent même pas qu’il existe un vaccin contre l’hépatite virale B qui est une maladie silencieuse et mortelle sur le long terme).
Dans le cadre de la normalisation, nous allons doter les formations sanitaires d’équipements adéquats pour leur permettre de poser des diagnostics et prendre en charge adéquatement les malades. Les laboratoires d’analyses biomédicales recevront des équipements de qualité aux normes internationales (Laboratoire de haute sécurité, des extracteurs automatiques d’ADN, etc.), de même que les services de radiologie (scanner, IRM, échographes, tables de radiographie standard numérisées), d’Endoscopie (digestive, respiratoire, urologique), de neurologie (EEG, EMG).
Dans le domaine de la cardiologie l’accélération de la mise en place de l’unité de cardiologie interventionnelle et de la chirurgie cardiaque par le renforcement du personnel spécialisé et l’acquisition des consommables et équipements complémentaires (ECG, échocardiographies, baies d’électrophysiologie, etc.) sera une de nos priorités car les maladies cardiovasculaires constituent à minima la 3e cause d’évacuations sanitaires hors de notre pays malgré la résignation des spécialités du domaines à proposer tous les cas qui nécessitent de la chirurgie cardiaque ou la cardiologie interventionnelle. Les services de Pédiatrie seront dotés de couveuses pour assurer la prise en charge des enfants prématurés.
La mise en place d’un Service d’Aide Médicale d’Urgence (SAMU) opérationnelle pour la prise en charge pré-hospitalière des urgences dans les meilleurs délais est également capitale si on veut réduire la mortalité liée aux maladies. Dans ce sens, les urgences mobiles seront développées.
La lutte contre les hépatites virales B et C responsables d’une forte charge de morbidité et de mortalité dans notre pays sera renforcée financièrement avec la création d’un programme consacré, et pilotée par des spécialistes du domaine. Nous allons assurer la disponibilité des antiviraux pour le traitement des hépatites virales B et C. Les traitements seront davantage subventionnés pour ces 2 virus. Nous allons passer de 2500 F CFA/mois pour l’Hépatite B à 1500 F CFA, et de 266 000 F CFA/ 3 mois pour l’hépatite C à 175 000 F CFA.
Il est urgent de faire baisser sensiblement les dépenses de santé des ménages en rendant effective la gratuité des soins pour les enfants de 0 à 5 ans et les femmes enceintes, la prise en charge des urgences médico-chirurgicales et celle des frais d’évacuation à l’intérieur du pays. Dans ce sens, l’opérationnalisation de l’assurance maladie universelle et de la pharmacie hosptitalière seront une priorité. L’objectif chiffré est la baisse de 60% d’ici à 2025, si l’AMU est mise en place, des dépenses de santé des ménages. En outre, une tarification claire et concertée des actes de santé dans le privé sera adoptée en collaboration avec leurs structures faitières.
Les valeurs de solidarité que nous défendons devront nous permettre la prise en charge sanitaire gratuite des groupes vulnérables par l’Etat qui ne seront pas soumis au 1/3 payant dans le cadre de l’AMU. Les personnes vulnérables englobent les personnes vivant avec certains handicaps, les personnes âgées, les femmes enceintes et allaitantes, les enfants de 0 à 5 ans (l’âge préscolaire) et les personnes atteintes de certaines maladies chroniques ou incurables, les indigents, etc. La santé de la mère et de l’enfant sera une priorité avec l’application de la gratuité des soins dans le cadre de l’AMU.
Allouer un budget plus conséquent au financement des projets de recherche et réduire notre dépendance des financements extérieurs ;
Former à la mobilisation de ressources pour la recherche ;
Utiliser mieux les résultats de la recherche en Santé pour améliorer concrètement
la santé des populations ;
Rendre systématique la promotion des activités de recherche dans les hôpitaux. A ce titre des unités d’investigations cliniques et épidémiologiques seront créées dans les hôpitaux (CHU, CHR) ;
Renforcer en quantité et en qualité les ressources humaines en faveur de la recherche pour la santé ;
Promouvoir la recherche dans les domaines suivants : maladies infectieuses et parasitaires, politiques et systèmes de santé, santé de la mère et de l’enfant, pharmacopée traditionnelle et plantes médicinales, médecine traditionnelle et ethnomédecine, anthropologie de la santé, médicaments et drogues médicales, pesticides, produits chimiques de santé. En fait tout domaine où se posent des questions de recherche dont on veut la réponse ^pour améliorer la santé des populations.
– La mise en place d’une unité de régulation du secteur de la santé avec un ancrage au premier ministère Cette autorité supérieure de la santé (HSS) s’occupera des questions relatives aux pratiques ;
– La création d’une Agence indépendante de Suivi-évaluation des programmes de santé du ministère ;
– Dans le cadre de la mobilisation des ressources, nous allons mettre en place un programme d’autonomisation financière des hôpitaux : à l’horizon 2025, au moins 70% des hôpitaux devraient être autonomes ;
– La relecture de la loi hospitalière, le code d’hygiène publique vétérinaire et le code pénal pour les adapter au contexte actuel.
En somme, l’UPC compte diligenter en partenariat les actions requises par des programmes dont la planification sera basée sur les résultats, et dont la confection, la mise en œuvre et l’évaluation se feraient avec la pleine participation des communautés. A chaque niveau de responsabilité, le management de la qualité et la redevabilité seront exigés.
Toutes ces actions devront amener les populations à fréquenter les centres de santé et leur santé va être ainsi améliorée.
Les réformes de l’éducation du Programme Politique de Zéphirin DIABRE pour le Burkina Faso
Avec l’UPC, l’encadrement de la petite enfance deviendra une partie intégrante du système scolaire public. Nous envisageons à cet effet, la construction et l’équipement de cinq cent (500) centres d’éveil et d’éducation préscolaire (CEEP), de cent cinquante (150) espaces d’entraide communautaire pour l’enfance (EECE)/Bisongo, de quatre cent (400) haltes garderies, de 20 crèches dans les grands centres urbains précisément dans les zones administratives et les espaces d’éveil éducatif (3 E).
L’objectif étant à terme d’accroitre le taux de scolarisation au niveau du préscolaire de de 5,2% en 2018/2019 à 15% à l’horizon 2025.
Nous voulons faire de l’Education Pour Tous (EPT) une réalité au Burkina Faso. Nous porterons à cet effet le taux brut de scolarisation au primaire à 100% en 2025 contre 88.8 % en 2018/2019. Pour parvenir à ce résultat, l’école sera effectivement obligatoire et gratuite pour tout le cycle primaire et nous réaliserons les actions suivantes :
Domaine des infrastructures scolaires du primaire, des efforts importants seront faits en matière de renforcement des capacités d’accueil dans les écoles afin de mettre fin aux écoles sous paillotes qui exposent nos enfants à toutes sortes d’insécurités et les mettent dans des conditions difficiles d’apprentissage notamment :
Construire, équiper et réhabiliter sur cinq ans, 20 000 salles de classe du primaire, 1800 salles de classe pour résorption des classes sous abris précaires, 2000 salles de classe pour réduction des effectifs pléthoriques, 6000 latrines, 600 forages et 3500 logements ;
Une autre innovation sera de créer des centres d’éveils dédiés aux métiers et aux arts dans chaque commune pour permettre aux élèves de pouvoir s’orienter vers des métiers pratiques et artistiques dès l’école primaire.
Dans le domaine de l’encadrement des enfants, nous renforcerons les capacités d’encadrements des élèves à travers les actions suivantes :
Recruter et former le personnel enseignant en nombre et en qualité ;
Lancer une opération <<un enfant-une classe-un professeur des écoles-un repas à midi>> pour assurer un enseignement de qualité à tous les enfants burkinabè. La stratégie nationale 2010–2020 de l’éducation prévoyait de recruter chaque année 3700 enseignant-e-s. Nous augmenterons progressivement ce chiffre pour atteindre 20 000 recrutements durant les cinq ans pour respecter la norme nationale auditeurs/encadreur ;
Nous ferons de la revalorisation de la fonction enseignante une des priorités nationales en faisant en sorte que le métier d’enseignement soit l’un des plus attractifs au Burkina Faso. Pour ce faire, le niveau de recrutement, de même que le mode de recrutement des enseignants seront respectivement relevés; Nous prenons l’engagement de revaloriser le statut de l’enseignant avec une incidence financière effective et une motivation des plus méritants.
Au niveau de la gouvernance du système éducatif, nous allons mettre un point d’honneur à la bonne conduite du dialogue social entre le ministère en charge de l’éducation nationale et ses partenaires sociaux dans le but de prévenir les crises liées aux revendications sociales et de les impliquer dans les prises de décision stratégiques concernant le secteur. Ce renouveau du dialogue social sera fondé sur la tryptique : Inclusion-Confiance-Respect des engagements.
Au titre des autres mesures pouvant permettre d’améliorer les performances du système de l’enseignement au primaire, nous prévoyons les mesures suivantes :
- L’uniforme sera obligatoire et standardisé pour gommer les différences sociales ;
- Nous instaurerons l’apprentissage obligatoire d’une langue nationale de choix, à partir du Cours Elémentaire deuxième année (CE2), sur la base d’un bilinguisme additif ;
- L’introduction de l’anglais à partir du Cours Moyen première année (CM1) sera une innovation majeure de notre système éducatif ;
- L’institution de la morale et du civisme à l’école primaire ;
- La baisse progressive et de façon résolue des coûts unitaires trop élevés de
l’éducation à travers la rationalisation des dépenses éducatives ;
- La prise en compte de l’éducation intégratrice fera l’objet d’une attention particulière de notre politique. A ce titre, un système de prise en charge sera mis en place pour donner à tous les enfants les mêmes chances de réussite ;
- La mise en place d’un dispositif de suivi pédagogique et social pour accompagner les enfants en difficultés en partenariat avec les Comités de gestion (COGES) et les Associations des Parents d’Elèves(APE) ;
- La mise en place d’un dispositif permettant de mettre en ligne les contenus pédagogiques ;
- La création d’une chaîne publique de radio/télévision, consacrée à l’éducation de nos enfants, à l’apprentissage de nos langues et à la promotion du Burkind’lim.
Nous travaillerons en étroite collaboration avec les promoteurs d’établissements d’enseignement privés à baisser les coûts trop élevés de l’éducation à travers des avantages fiscaux et un accent particulier sera mis sur la sensibilisation des parents à se conformer à l’obligation de scolarisation, notamment la scolarisation des filles, en mettant en place des infrastructures adéquates.
Avec toutes ces mesures et actions, nous prévoyons porter le taux d’achèvement au primaire de 61,7% en 2018/2019 à 78 % à l’horizon 2025 en réduisant drastiquement les déperditions scolaires.
3.2.3. Education non formelle
L’éducation non formelle s’adresse à toute personne désireuse de s’inscrire et/ou de recevoir une formation spécifique dans une structure non scolaire et dans une langue donnée. Elle concerne essentiellement les enfants, les jeunes et les adultes non scolarisés ou précocement déscolarisés.
Au Burkina Faso, le taux d’alphabétisation demeure de nos jours très bas car il est de de 34.5% en 2018 (INSD 2018). Nous avons toujours le taux d’illettrisme le plus élevé au monde. L’illettrisme des jeunes est un drame. L’UPC compte y remédier à travers les actions suivantes :
- Relire la politique nationale d’alphabétisation pour mieux l’intégrer dans les dispositifs de formations dans les secteurs piliers de développement économique et social. Dans ce sens les Technologies de l’information et de la communication (TIC) seront mis à contribution pour booster les apprentissages en matière d’alphabétisation ;
- Construire sur cinq ans, 150 centres d’éducation de base non formelle (CEBNF) et assimilés, 900 Centres d’Alphabétisation de Base (CAB) pour adolescents (infrastructure plus fonctionnement) et 300 Centre Permanent d’Alphabétisation et de Formation (CPAF) ;
- Augmenter parallèlement et de manière considérable, le nombre des manuels en langues locales. Les 22 manuels actuellement disponibles ne permettent pas d’étendre la formation à certaines zones du Burkina Faso ;
- Créer un centre de recherche et de développement de nos langues nationales pour y inclure des concepts nouveaux et de poursuivre la codification des langues nationales.
3.2.4. Enseignement post primaire et secondaire
Notre ambition est d’augmenter fortement le taux de scolarisation au secondaire
de 21.6% en 2018/2019 à 50% au moins en 2025. En vue d’atteindre cet objectif, un
effort particulier sera fait dans la réalisation des infrastructures en vue de résoudre les
problèmes de déficit d’établissement dans certaines localités, de sureffectifs, de
normalisation et de classes sous abris précaires. Les infrastructures répondront aux
normes de sécurité et tiendront compte des droits des personnes vivant avec un handicap . Dans ce sens, nous allons :
- Construire, équiper et réhabiliter les écoles vandalisées par les terroristes sur cinq ans, 7000 salles de classe de collèges, 5000 salles de lycées d’Enseignement Général, 2000 salles de classe complémentaires, 50 Collèges et lycées d’Enseignement Technique (CET, LET)), 50 centres de Formation Technique et Professionnelle (CFTP), 5 maisons communautaires pour jeunes filles et un centre d’ingénierie de la formation pour préparer les bénéficiaires aux métiers de formateurs des Centres de Formation Techniques et Professionnels ;
- Doter chacune des 45 provinces du Burkina Faso d’un ou de plusieurs internats couvrant tous les cycles d’éducation secondaire et avec pension complète. Ce programme commencera en priorité dans les provinces les plus défavorisées du pays. La priorité d’accès aux internats sera réservée aux orphelins, aux enfants indigents et aux enfants vivants avec un handicap. Ces établissements seront dotés des équipements les plus complets afin de couvrir tous les aspects de l’éducation et de la scolarité aux différents âges ;
- Prendre des mesures pour régler les problèmes liés au continuum que sont : le manque d’infrastructures, d’enseignants, d’outils pédagogiques, etc. Nous
mettrons tous les moyens humains, matériels et financiers nécessaires pour la réalisation effective du continuum. Le continuum, loin d’être une simple juxtaposition des différents niveaux d’éducation avec une perpétuation des habitudes antérieures, est plutôt une consolidation des acquis des différents niveaux d’éducation complétée par des réformes porteuses, qui assureront une meilleure continuité éducative et une amélioration conséquente de la qualité des enseignements et des apprentissages ;
Augmenterons le budget alloué à l’éducation de 10% par an de 2021 à 2025 ; Mobilisés des ressources financières importantes et des équipements
conséquents pour la formation initiale et continue des enseignants.
Nous allons inverser la tendance actuelle des filières dans le secondaire et faire en sorte que les filières scientifiques et techniques deviennent progressivement majoritaires par rapport aux filières littéraires.
Les réformes culturelles du Programme Politique de Zéphirin DIABRE pour le Burkina Faso
La promotion de la diversité et de nos valeurs culturelles en partage, de la création culturelle et du tourisme culturel commande les actions suivantes :
Promouvoir les valeurs et le savoir-faire endogènes dans les stratégies de développement : le Bukindlim va apprendre à chaque Burkinabè à aimer sa culture et à la défendre face aux autres cultures. Notre vision du tourisme culturel est que nous devons rester nous-mêmes et partager avec les autres les contenus réels de notre culture pour ne pas être de simples consommateurs d’autres cultures ; En ce qui concerne les valeurs, celles liées à l’intégrité, au travail, à l’abnégation, à la solidarité, au sens de l’hospitalité, à la tolérance, au pardon, à la sobriété, à la dignité, au sens de l’honneur, à la patience et à la résolution pacifique des conflits seront promues ;
- Relire la politique nationale de la culture et du tourisme pour prendre en compte les principaux enjeux suivants : (i) passer de l’acculturation à l’inculturation afin de construire une identité culturelle burkinabè forte, contribuer à la construction de la nation et valoriser les savoirs et savoirs faire locaux ; (ii) faire face à la détérioration et à la sauvegarde du patrimoine culturel qui regorge de produits porteurs de notre identité ; (iii) promouvoir de nouvelles formes d’activités touristiques et hôtelières génératrices de revenus ; (iv) faire du des secteurs culturel et touristique un facteur stratégique de contribution à la création de recettes et d’emplois pour l’économie nationale ; (v) faire face aux tensions sociales et menaces de conflits auxquels sont exposées diverses communautés ; (vi) faire de la culture un domaine de recherche scientifique et universitaire ou les résultats des recherches pourront concourir à la mise en place de programmes culturels et sectoriel ; (vii) renforcer le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) ;
- Reformer l’école : nous proposons d’intégrer l’appropriation de nos valeurs, de nos langues, de notre histoire, etc. par les jeunes ;
- Prendre en compte les dimensions de la culture et des valeurs culturelles dans la formation pédagogique des enseignants ;
- Organiser la journée nationale du Burkind’lim dès l’année 2021 ;
- Reformer l’organisation des grandes manifestations d’envergure internationale pour prendre en compte nos valeurs culturelles et la capitalisation des résultats en terme d’impact sur la croissance économique et le développement national ;
- Renforcer la Brigade des mœurs ;
- Encourager les collectivités territoriales à l’organisation périodique des
manifestations cultuelles ;
- Mettre un accent particulier sur la création culturelle en accompagnant mieux
nos artistes musiciens au cours de notre mandat à travers :- des appuis aux artistes dans les acquisitions des matériels discographiques et cinématographiques afin d’avoir des œuvres compétitives et de qualité ;
- le respect du quota de la musique burkinabè sur les antennes des médias nationaux ;
- la prise de mesures pour inciter les sociétés privées à sponsoriser les manifestations culturelles et sportives ;
la règlementation et facilitation de l’implantation des structures de distribution d’œuvres artistiques ;
l’accompagnement des lauréats de la Semaine Nationale de la Culture (SNC) à prester dans les différentes représentations diplomatiques du Burkina Faso, notamment dans la sous-région ;
- des appuis aux artistes dans les acquisitions des matériels discographiques et cinématographiques afin d’avoir des œuvres compétitives et de qualité ;
la promotion des comportements valorisant la culture burkinabè par le gouvernement ;
le renforcement de la lutte contre la piraterie des œuvres artistiques.
Cette dynamique doit être soutenue par des entreprises touristiques au niveau national et déconcentrée.
8.2. Développer les industries culturelles et touristiques
La dynamique de développement culturel doit être fortement soutenue par l’émergence d’entreprises (PME/PMI) culturelles et touristiques dynamiques. A cet effet, les actions suivantes seront poursuivies :
- Accroître l’attractivité des sites touristiques à travers leur valorisation et la mise en œuvre d’un plan de communication adaptée et centrée sur les potentialités et l’accessibilité des sites. Le plan de communication sera mis en œuvre par l’Etat et le Privé ;
- Promouvoir les formes de tourisme respectueuses de l’environnement, des cultures locales et de la santé des populations (écotourisme, agrotourisme et tourisme culturel). Nous n’allons pas admettre que le tourisme pervertisse nos valeurs culturelles. A contrario, le tourisme de développement sera encouragé. En plus de la règlementation, chaque acteur touristique sera amené à défendre notre patrimoine culturel et touristique ;
- Encourager et soutenir les initiatives de promotion culturelle et touristique locales et nationales centrées sur la création d’entreprises (PME/PMI) dynamiques: l’Etat va accompagner juridiquement et financièrement les promoteurs culturels et touristiques. A ce titre, nous procéderons à un réaménagement et à la définition de nouvelles orientations pour nos musées afin qu’ils soient de véritables produits d’appels touristiques ; Dans ce sens, l’aide de l’Etat sera règlementée pour mettre tous les bénéficiaires sur un pied d’égalité ;
- Promouvoir des échanges culturels dans le cadre de la coopération culturelle avec d’autres pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie et des Amériques ;
- Légiférer sur le mécénat pour l’accompagnement des initiatives de promotion et de développement culturel et touristique ;
- Poursuivre la création dans chaque région de salles de spectacles dont la gestion sera tripartite : l’Etat, les collectivités territoriales et les organisations professionnelles des hommes de culture ;
- Valoriser et orienter les colonies de vacances à l’intérieur du pays vers la découverte de notre culture et de notre patrimoine culturel « Colonies Vacances Culture » et privilégiées par rapport aux colonies de vacances vers les pays voisins.
Le renforcement des infrastructures
- L’Etat va accompagner la modernisation et la mise aux normes des hôtels ;
- La réhabilitation des salles de spectacle en acoustique ;
- Nous allons conduire un vaste programme d’aménagement et de valorisation des sites touristiques du pays notamment le site des Ruines de Loropéni, premier site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce programme prendra en compte la construction des infrastructures de transport et le développement des transports en commun vont faciliter l’accès aux sites touristiques ;
- Les constructions d’une maison de la culture aux normes internationales à Ouagadougou et d’une cité des arts de Bobo-Dioulasso seront deux priorités pour le gouvernement.
Les réformes durables du Programme Politique de Zéphirin DIABRE pour le Burkina Faso
Créer des sociétés coopératives de gestion des déchets dans chaque arrondissement et commune. Elles se chargeront de la collecte, du transfert et du traitement des déchets ménagers au niveau du centre de traitement, et de la valorisation des déchets de la commune. Les déchets seront collectés dans des poubelles différentes auprès des familles ;
Créer des écosystèmes d’entreprises en favorisant la collaboration entre les entreprises dont la matière première correspondrait aux résidus d’autres ;
Eliminer les déchets biomédicaux et les déchets industriels de manière sécurisée afin d’éviter d’éventuelles problèmes de santé publique en mettant à la disposition des communes urbaines et des hôpitaux des incinérateurs de qualité ;
Faire disparaître les déchets plastiques en interdisant la commercialisation des sachets plastiques sur le territoire national ;
Protéger la population du rayonnement ionisant des déchets radioactifs générés par la production de l’énergie nucléaire civile en construisant un centre de stockage des déchets radioactifs ;
Changer les mauvais paradigmes dans le milieu rural qui consistent à refuser les dépenses de capitaux pour la gestion des déchets en formant et en sensibilisant les membres des Conseils villageois de développement (CVD) dans la gestion et la valorisation de ces déchets.
Augmenter les emplois verts
Le Burkina Faso dispose d’un taux de chômeurs particulièrement élevé au niveau des femmes et des jeunes. L’UPC valorisera le secteur de l’environnement pour employer les jeunes et les femmes. En plus de l’exploitation des produits forestiers ligneux et non ligneux qui sont essentiellement les domaines environnementaux les plus prisés par les ces deux franges de la population, il s’agira de :
Créer des emplois de collecteurs de déchets ménagers en organisant les femmes ménagères des différents arrondissements et communes urbaines en associations de gestion des déchets devant évoluer en sociétés coopératives plus tard ;
Créer des emplois de recyclage de déchets en vulgarisant des exemples réussis de recyclage des déchets plastiques et métalliques auprès des associations de jeunes et de femmes qui évolueront en sociétés coopératives ;
- Créer des emplois d’agro forestiers en incitant les coopératives féminines d’exploitation des PFNL à la production de plants, de compost et à la commercialisation de ces produits.
Augmenter la contribution de notre environnement à la création de richesse
- Améliorer les conditions économiques des populations en créant au moins un projet d’adaptation et d’atténuation pour chaque région. Pour cela, l’UPC exploitera les fonds environnementaux à l’international (Fond Vert pour le Climat, Fond pour l’Environnement Mondial, Fonds d’Adaptation, Fonds LDN, Financement carbone, etc.) afin de transformer les défis des changements climatiques en opportunités de capter des capitaux pour notre pays ;
- Créer un Fonds dénommé Fonds Burkinabè de l’Environnement (FBE) qui sera alimenté par les différentes taxes et les fonds environnementaux internationaux desquels nous prélèveront un montant. Un arrêté situera la proportion à prélever. Ce Fonds sera destiné prioritairement à restaurer les terres dégradées, les espaces verts et les forêts, d’une part et à la gestion des déchets urbains, d’autre part ;
- Instaurer une taxe sur les produits forestiers ligneux et non ligneux exportés à l’état brute pour alimenter le Fonds Burkinabè de l’Environnement et inciter les exploitants à créer plus de richesse grâce à la plus-value de la transformation ;
- Améliorer la rentabilité des entreprises locales forestières et agro forestières locales, en les formant aux exigences du commerce international et en mettant en place un pool d’experts pour conseiller les promoteurs locaux ;
- Améliorer la mobilisation de fonds environnementaux internationaux et la participation du Burkina Faso dans les instances internationales en mettant en place un pool d’experts en négociation et mobilisation de fonds pour l’environnement ;
- Améliorer la connaissance sur la structure, la productivité et la valeur socioéconomique des espèces forestières pour mieux outiller les investisseurs du domaine des produits forestiers ligneux et non ligneux.
Réduction de la pollution atmosphérique
– Etendre et diversifier l’offre de transport en commun dans les grandes villes pour limiter la pollution automobile sur le territoire national. L’objectif est de rendre les transports en commun beaucoup plus attractifs que l’usage des moyens individuels de mobilité urbaine en termes de coût, de confort et de niveau de sécurité. Cela contribuera à décourager l’acquisition et ou l’utilisation des moyens de transport individuel (véhicules usagés et motos) ;
- Préserver la couche d’ozone des gaz chlorofluorocarbones en interdisant l’utilisation du matériel électroménager non homologué ;
- Aérer nos villes par la préservation, le reverdissement et le suivi des espaces verts. Cela passe par prise de leurs coordonnées GPS, leur représentation cartographique au niveau de chaque commune et la révision de nos politiques de reboisement en privilégiant les espaces prévus dans le cadastre pour être reboisés afin de faciliter leur suivi ;
- Sensibiliser les usagers des véhicules à moteur sur leur impact sur la pollution atmosphérique en organisant des journées à faible émission de gaz carbonique.
Amélioration de la protection des ressources naturelles
Préserver les ressources ligneuses par la promotion de l’agriculture intensive, de l’utilisation du gaz butane, des foyers améliorés et de l’énergie solaire ; l’interdiction de l’exportation du charbon de bois ; la formation des associations
féminines sur les bonnes pratiques de cueillette des PFNL et la préservation de certaines zones de l’exploitation minière ;
- Développer l’élevage non-conventionnel des animaux sauvages les plus consommés pour réduire la pression sur ces espèces animales en milieu naturel et pour créer plus de richesse ;
- Améliorer la surveillance des ressources naturelles par le bornage de toutes les aires protégées et forêts classées, l’équipement convenable du personnel forestier en matériel de protection et de sécurité, l’augmentation du nombre de gardes forestiers (au moins 5 par poste) et la création d’une Unité Spéciale Anti- Braconnage (US-AB) ;
- Restaurer les terres dégradées et améliorer la conservation de la diversité biologique par des actions de reboisement à grande échelle et de suivi des formations végétales en tenant compte des espèces menacées. Ces actions seront suivies par l’une unité spéciale chargée de la restauration des terres dégradées pour améliorer la mise en œuvre du concept de la neutralité en matière de dégradation des terres au Burkina Faso ;
Amélioration de la gestion de l’environnement
- Décourager l’exportation du charbon de bois à travers une règlementation et le un contrôle du respect des mesures en vigueur ;
- Mettre en place des systèmes de recyclage efficaces des ordures et des boues de vidange adaptés aux différents centres urbains ;
- Assurer le bon fonctionnement de l’Observatoire Nationale de l’Environnement et du Développement Durable (ONEDD) en responsabilisant suffisamment de personnel et en mettant à sa disposition du Matériel de Système d’information Géographique adapté pour sa gestion et la collecte des données ;
- Améliorer la gestion de nos aires protégées en élaborant des Plans de Gestion participative pour chacune d’elles et en rendant disponible les équipements de Gestion des Ressources Naturelles et de Police forestière en qualité et en nombre suffisant pour les agents (Drones de surveillance, véhicules, matériel de sylviculture ; tenue et armement adaptés) ;
- Créer une académie pour la formation et le recyclage du personnel en charge de la gestion de l’environnement en particulier ceux des Eaux et Forêts (officiers, sous-officiers et agents) ;
- Tenir compte de la Neutralité en matière de Dégradation des Terres (NDT) dans l’identification des sites des projets de restauration des terres en faisant la cartographie des projets et des problèmes environnementaux sur le territoire national ;
- Changer les paradigmes écocides au profit de l’écocitoyenneté en introduisant des modules d’éducation environnementale dans les curricula de formation ;
- Faire du Burkina Faso un modèle en matière de gestion de l’environnement en assurant le suivi et la mise en œuvre des engagements du Burkina Faso à l’international et en étant à jour des cotisations au niveau des différentes conventions.
Les réformes des infrastructures du Programme Politique de Zéphirin DIABRE pour le Burkina Faso
Nous ferons sortir le Burkina Faso des formes traditionnelles de production d’énergie électrique en flux verticaux et centralisés, en mettant en place beaucoup plus d’incitations que ce qui est accordé actuellement pour soutenir les énergies renouvelables en nous appuyant sur le Plan d’Action National des Energies Renouvelables (PANER). Avec un accompagnement de l’Etat, les entreprises et les ménages s’équiperont de plus en plus en mini unités de production d’électricité. Ils pourront revendre leur surplus d’électricité aux autres via le réseau de distribution.
Cela permettra ainsi de faire passer la gestion de l’électricité de l’unidirectionnel au bidirectionnel et de diversifier nos sources d’électricité. Dans ce sens, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité qui de 10% actuellement devra être accrue de manière considérable.
Pour accélérer l’électrification rurale et accélérer la croissance dans le secteur agricole, nous porterons à un niveau supérieur les initiatives en matière d’électrification rurale décentralisée actuellement en cours, par exemple avec l’Agence burkinabè d’électrification rurale (ABER). Notre partenariat stratégique avec le Maroc qui a une expérience aboutie en matière d’électrification rurale (avec le Programme d’Electrification Rurale Global-PERG) sera renforcé. Nous prévoyons d’intensifier l’électrification rurale avec un investissement annuel de 50 milliards de F CFA. Actuellement 906 villages sont électrifiés sur les 8 900 villages répertoriés par l’Institut National de la Statistique et de la Démographie. Le financement du programme d’électrification des 7994 villages restants est à rechercher.
Par conséquent, nous multiplierons les capacités électriques disponibles actuelles par 4 sur les 10 prochaines années dans le but de, non seulement, combler le déficit électrique actuel dans les villes, mais de répondre à la croissance économique et industrielle et de promouvoir efficacement l’électrification rurale au Burkina Faso.
Nous sommes donc convaincus, et les études le démontrent, que l’accès à l’électricité est essentiel pour l’inclusion économique et sociale et à la lutte contre la pauvreté. Cette vision du secteur de l’énergie sera en toile de fond des actions que nous entreprendrons dans l’immédiat, dans le court et moyen termes et enfin dans le long terme.
Dans l’immédiat et le court terme
Pour juguler le déficit, entre 2021 et 2022, nous allons acheter en urgence des groupes électrogènes manufacturés en contenaire d’une puissance totale de 80 MW. Ces groupes à consommation spécifique optimisée seront exploités au fuel lourd (HFO), moins onéreux, pour un montant de 80 milliards de F CFA ;
L’approvisionnement actuel en combustible de la SONABEL se fait en flux tendus avec un risque prononcé d’arrêt des équipements de production. Pour assurer le service de l’électricité en quantité et en qualité, elle doit disposer d’un stock de sécurité afin de pouvoir faire face à tous les imprévus dans la chaîne d’approvisionnement. A cet effet, l’Etat accompagnera la SONABEL dans la réalisation de cet objectif. La surveillance de l’activité de la SONABEL et de la SONABHY qui représentent un intérêt stratégique fera partie des missions des services d’inspection de l’Etat.
Les nominations au poste de directeur de la SONABEL et de la SONABHY se feront par appel à candidature, et seuls prévaudront les critères de compétence dans le processus de sélection. Ces entreprises publiques très stratégiques devront être dirigées par des cadres très compétents, avec des mandats à durée limitée dans le temps.
En outre, nous commanderons un diagnostic organisationnel de la SONABEL et de la SONABHY en vue d’entreprendre des réformes structurelles. Ces reformes prendront en compte une révision du « business model » de la SONABEL et de la SONABHY afin de les rendre financièrement viables. Nous explorerons des voies plus novatrices pour stabiliser les prix des hydrocarbures. Notre but est d’outiller la SONABEL à être une grande entreprise d’électricité toujours en avance sur les besoins des populations et de notre économie et la sécurité énergétique du Burkina Faso.
Nous renforcerons également l’indépendance de l’Autorité de régulation du secteur de l’énergie (ARSE).
En somme, nous voulons tout simplement mettre fin à la non performance du sous-secteur de l’électricité. Si nécessaire, nous allons recapitaliser l’opérateur historique SONABEL ainsi que la SONABHY.
- Le retrait des autorisations « à caractère spécial » accordées à certaines sociétés au Burkina Faso pour l’importation directe des produits pétroliers sur le marché international de fuel. L’exigence du respect de la réglementation en matière d’importation, de stockage et de distribution d’hydrocarbures en vigueur au Burkina Faso nous le commande ;
- La restructuration du Fonds de Développement pour l’Electrification (FDE) pour le rendre plus efficace dans ses missions promotion de la couverture équitable du territoire nationale en énergie électrique par le développement de l’électrification rurale ;
L’un de facteurs clés pouvant fortement contribuer à la mise en œuvre réussie du programme sera étudié avec diligence. Il s’agit de la problématique de séparation des entités production, transport, distribution pour une meilleure efficacité ;
Des mesures d’économie d’énergie d’urgence seront rapidement engagéesdans le cadre d’un plan national d’économie d’énergie qui sera élaboré :
- Les ampoules à haute consommation d’électricité seront interdites d’importation au Burkina Faso au profit des ampoules à basse consommation ;
- L’Etat continuera l’importation et la distribution gratuite de plusieurs millions d’ampoules basse-consommation en remplacement des ampoules à haute consommation. Une telle initiative permettra de renforcer l’initiative en cours afin d’atteindre une réduction de la demande d’électricité de 70 MW pour une économie monétaire de 45 milliards de F CFA en tenant compte du coût des lampes distribuées ;
Les campagnes de sensibilisation sur les économies d’énergie seront intensifiées ;
L’éclairage public sera assuré à partir de l’énergie solaire.
- Nous allons avec l’autorité de régulation du secteur de l’électricité engager courant 2021 la reprise par la SONABEL de toutes les coopératives d’électricité (COOPEL) dans les localités traversées par la SONABEL et la réforme de la gestion des COOPEL non raccordés ; Ces COOPEL enregistrent des taux de pertes technique et non technique trop élevés ;
- Nous lancerons dès 2022 un programme national dénommé « Un Ménage, un kit solaire » et un programme « une microentreprise rurale, un kit solaire » ;
- Des études seront diligentées pour la construction d’une centrale électrique à partir de la transformation de déchets urbains de Ouagadougou, d’une capacité d’environ 20 mégawatts à l’horizon 2025 estimée à 40 milliards de F CFA. Le financement sera 100% privé et sous forme de concession de type « construire, exploiter et transférer » ; ce projet contribuera à assurer la salubrité de la capitale.
Dans le moyen terme
- L’élaboration et l’adoption d’une loi visant à créer un cadre légal et règlementaire pour la maîtrise de la demande d’électricité au Burkina Faso dans le cadre de notre stratégie d’économie d’énergie.
En effet, dans le domaine du bâtiment par exemple, les dispositions de la loi permettront l’application de nouvelles normes de constructions efficaces du point de vue des économies d’énergie selon des critères bien définis. Ainsi, avec les techniciens du bâtiment, des normes d’économie d’énergie s’appliquant au bâtiment et adaptées à notre contexte climatique seront adoptées et immédiatement mises en application pour tous les nouveaux permis de construction. L’obligation par la loi sera faite afin que tous les nouveaux permis de construire et les plans d’urbanisme intègrent des mesures de performance énergétique.
La réforme fiscale pour prendre en compte la performance énergétique des bâtiments comme un des critères. Nous encouragerons l’importation, la vulgarisation et le montage des lampes solaires, en campagne comme en ville en améliorant les programmes en cours ;
Des mesures concerneront également le réseau de distribution et les équipements de la SONABEL mais aussi ses usagers à savoir :
- – la réhabilitation et le renforcement du réseau de distribution de l’électricité afin de réduire les pertes énergétiques ;
- – la formation de 16 000 jeunes techniciens par année, soit 80 000 jeunes en cinq ans, dans le domaine de l’énergie solaire dans le but de pourvoir chacun des 8900 villages en techniciens en matière d’énergie solaire et de promouvoir les emplois verts. Cela se fera dans le cadre d’une collaboration qui impliquera l’Agence Nationale des Energies Renouvelables et de l’Efficacité (ANEREE) et des universités et écoles d’ingénieurs ;
- – le renouvèlement du parc des infrastructures et des équipements de production d’énergie (centrales électriques et groupes électrogènes obsolètes et onéreux en exploitation) ;
- Nous veillerons à ce que tous les villages poumons économiques des communes qui ne disposent pas d’électricité et toutes les localités traversées par les Hautes tensions, dans le cadre de l’interconnexion avec la république de côte d’Ivoire et la république du Ghana, soient électrifiés d’ici à 2024 ;
Nous poursuivrons l’interconnexion au réseau sous régional (Nigeria) et améliorerons le transport, la fiabilité et la rentabilité des interconnexions déjà réalisées ;
Un programme accéléré de soutien à la généralisation des installations individuelles pour la production d’énergie solaire. Nous ferons cela pour toutes les catégories de ménages, en appuyant et en améliorant les programmes en cours ;
Nous poursuivrons les projets hydroélectriques en cours, comme celui de Samandeni (2,6 MW). Tous les sites hydroélectriques potentiellement exploitables seront mis en valeur dans une logique d’indépendance énergétique, de baisse des coûts de l’électricité et développement vert. Nous mettrons en œuvre les projets de Bon, de la Bougouriba, de Ouessa, de Bagré aval, de Gongourou, de Folonzo, de Bontioli, de Koutséni et d’Arli.
Pour le barrage du Nombiel, nous engagerons des discussions avec le Ghana en vue de trouver un accord et/ou de faire ce projet en commun. L’Ethiopie et l’Egypte ont trouvé un accord pour la construction du barrage de la Renaissance en Ethiopie; nous devrions aussi pouvoir en conclure avec le Ghana ; en raison, du projet très avancé de l’aménagement de Bagré aval qui dispose d’une étude de faisabilité, j’envisage la réalisation de ce projet d’une puissance de 16 MW pour un cout estimé à 93 milliards de F CFA ;
Nous comptons électrifier à partir du solaire des infrastructures scolaires et sanitaires dans les communes et installer des chauffe-eaux et des cuiseurs solaires dans les formations sanitaires, les orphelinats, les cantines scolaires et les restaurants universitaires ;
Un programme accéléré d’équipement en mini centrales électriques hybrides (solaires-thermiques) pour les grosses unités de consommation électrique (usines, grosses entreprises, grands bâtiments, etc.).