Domaines de recherche : Sécurité et autosuffisance alimentaires – Sciences agricoles et environnementales – Innovation, efficacité et accessibilité des systèmes de santé – Développement des sciences appliquées, de la technologie et des sciences humaines et sociales
Instituts et centres de recherche : Centre national de la recherche scientifique et technologique – Institut de l’environnement et recherches agricoles – Centre de recherches environnementales, agricoles et de formation – Institut de recherche en sciences de la santé
Dépense intérieure brute en recherche et développement : 0.70% du PIB (2017)
Mécanismes de financement de la recherche et de l’innovation : Fonds national pour l’éducation et la recherche – Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement…
Nombre de chercheurs par million d’habitants : 106 – 17 % de femmes (2017)
Publications : 15.6 par million d’habitants (en 2014)
Partenaires scientifiques étrangers : France – États unis – Royaume Uni
Science et technologie : une nouvelle priorité de développement
Depuis 2011, le Burkina Faso a clairement fait des sciences et technologies une priorité en matière de développement. Le premier signe a été la création du Ministère de la recherche scientifique et de l’innovation en janvier 2011. Jusque-là, la gestion de la STI relevait du Département de l’enseignement secondaire et supérieur et de la recherche scientifique.
Au sein de ce ministère, la Direction générale des études et des statistiques sectorielles est chargée de l’organisation. Un autre organisme, la Direction générale de la recherche scientifique et technologique et de l’innovation, coordonne la recherche. Le Burkina Faso se démarque en cela de nombreux autres pays de l’Afrique de l’Ouest, où ces deux fonctions sont assurées par un seul et même organisme.
En 2012, le Burkina Faso a adopté une Politique nationale de la recherche scientifique et technique, dont les objectifs stratégiques sont le développement de la Recherche et du Développement ainsi que l’application et la commercialisation des résultats de recherche.
L’une des principales priorités est d’améliorer la sécurité alimentaire et l’autosuffisance grâce à un renforcement des capacités dans le domaine des sciences agricoles et environnementales.
La création d’un centre d’excellence à l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement à Ouagadougou dans le cadre d’un projet de la Banque mondiale assure un financement essentiel pour le renforcement des capacités dans ces domaines prioritaires. Le Burkina Faso abrite également le Réseau africain d’expertise en biosécurité.
L’autre grande priorité est de favoriser l’innovation, l’efficacité et l’accessibilité des systèmes de santé ; l’augmentation du nombre de doctorants en médecine et dans des domaines connexes semble donc aller dans le bon sens.
L’État souhaite en parallèle développer les sciences appliquées, la technologie et les sciences humaines et sociales. En complément de la politique de recherche nationale, le gouvernement a élaboré une Stratégie nationale de valorisation des technologies, inventions et innovations (2012) ainsi qu’une Stratégie nationale d’innovation (2014).
D’autres politiques intègrent également la question des sciences et de la technologie, notamment la Politique des enseignements secondaire et supérieur et de la recherche scientifique (2010), la Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (2014) et le Programme national du secteur rural (2011).
En 2013, le Burkina Faso a adopté la loi d’orientation de la recherche scientifique et de l’innovation, qui prévoit la mise en place de trois mécanismes destinés à financer la recherche et l’innovation, ce qui témoigne clairement d’un engagement de haut niveau. Ces mécanismes sont le Fonds national pour l’éducation et la recherche, le Fonds national de la recherche et de l’innovation pour le développement et le Forum de la recherche scientifique et des innovations technologiques.
Les autres grands acteurs sont le Centre national de la recherche scientifique et technologique, l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles, l’Agence nationale de la biodiversité, la Commission nationale de gestion des ressources phyto-génétiques et le Secrétariat Technique à l’énergie atomique. Les transferts de technologies et la vulgarisation des résultats de recherche incombent à l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et au Centre national de la recherche scientifique et technologique.
Le Burkina Faso se heurte à plusieurs difficultés pour développer la Recherche :
- Le petit nombre de chercheurs, qui n’était que de 48 par million d’habitants en 2010 ;
- Le manque de financement en faveur de la recherche ;
- La vétusté des établissements de recherche ; La médiocrité de l’accès à l’information et à Internet : 4,4 % de la population en 2013 ;
- L’utilisation insuffisante des résultats de recherche ;
- La fuite des cerveaux.
Sources : Institut de statistiques de l’UNESCO – Rapport de l’UNESCO sur la science