L’institut des sciences des sociétés (INSS) est un centre spécialisé de l’État Burkinabè. Il est le centre de référence étatique dans plus d’une vingtaine de domaines de recherche. Il s’agit entre autres de l’anthropologie, de l’égyptologie, du genre et management, de la géographie, de l’histoire, de la linguistique, de la musicologie, la sociologie, la politologie, la philosophie etc… Mission La mission essentielle de l’INSS consiste à mettre la connaissance scientifique des réalités sociales et humaines au centre des exigences du développement national.L’institut organise des travaux en recherches fondamentales et appliquées en prenant en compte la protection du patrimoine national et la diversité culturelle. Pour réussir cette mission, l’INSS exerce ses compétences à travers six départements scientifiques: le Département socio-économie et anthropologie du développement (DSEAD), celui des sciences de la population (DSP), le Département des Sciences de l’Éducation (DES), celui de la linguistique et langues nationales (DLLN), le Département des sciences juridiques, politologie et histoire (DSJPH) et le département des lettres, arts, et communication (DLAC). Objectifs L’INSS s’est fixé une série d’objectifs qui peut se résumer par : concevoir, renforcer, valoriser et accompagner. D’abord, l’INSS se donne l’objectif de concevoir et conduire des activités de recherche en sciences sociales et humaines, accompagner les politiques et programmes de développement sectoriels. Ensuite, renforcer et dynamiser les capacités institutionnelles et de gouvernance et les capacités opérationnelles des départements, et exécuter les projets et programmes de recherche. Enfin, valoriser les résultats de recherches en sciences sociales et humaines, les inventions et innovations. L’INSS fait au moins soixante-dix (70) publications par an. L’ensemble des études, des résultats de recherche de l’INSS sert à alimenter la production de l’intelligence collective nationale. Enfin, l’INSS est la principale structure qui travaille sur les mutations liées aux langues nationales et à la culture. L’INSS couvre l’ensemble des 45 provinces du Burkina Faso mais ne dispose que d’un seul bureau basé à Ouagadougou. Cela crée une distance considérable entre les sujets d’étude (la société, les ethnies, etc.) et l’institut. C’est ainsi que des mutations sociétales échappent à l’étude de l’Institut des Sciences des Sociétés.
Le financement de la recherche Nous sommes un institut public qui a pour vocation de faire de la recherche pour le compte de l’État. Donc, il y a des budgets alloués mais il faut avouer qu’ils ne sont pas suffisants. Notre structure bénéficie des financements de l’Union européenne sur des thématiques d’actualité, également des financements de certains services diplomatiques notamment l’Ambassade de Suède, qui soutiennent des programmes et activités de recherche. Il y a aussi des appels à projets compétitifs auxquels nous postulons. A titre d’exemple, je coordonne actuellement un programme relatif à la grande muraille verte avec le financement de la Fondation Total. Il y a aussi d’autres fondations comme Light for World qui soutient un programme de recherche sur l’éducation inclusive. Ce programme a pour but, d’intégrer les personnes vivant avec un handicap dans le système éducatif classique en tenant compte des aspects liés à la formation des enseignants, etc. Beaucoup de choses sont ainsi faites avec l’appui du secteur privé et des fondations qui nous soutiennent par l’octroi de bourses post doctorales aux étudiants qui viennent de finir leurs thèses et qui souhaitent mener des études post doctorales. L’impact des résultats de la recherche Un souci se pose : à ce jour, nous ne pouvons pas mesurer l’impact réel des résultats de la recherche sur les populations. Parce qu’il n’y a pas une évaluation systématique qui vise à déterminer l’impact produit par un résultat et quelles sont les mesures bien précises à prendre. Aussi, les utilisateurs des résultats de nos recherches ne disent pas explicitement que ce sont nos résultats qui les ont influencés. Les ouvrages que nous publions sont parfois utilisés dans le système éducatif pour étoffer les manuels scolaires sur des aspects liés à l’histoire du Burkina ou de l’Afrique. Cela peut être considéré comme un impact. Nous travaillons aussi sur l’organisation des systèmes de santé ; comment mieux prendre en compte la relation prestataire-patient. En tant que chercheurs, notre objectif est d’avoir un regard critique à ce sujet ; et cela a un impact justement sur la relation soignant-soigné. Les aspects humains sont pris en compte désormais. L’avis du patient est désormais pris en compte, parce que les résultats montrent que le patient se plaint parce qu’il n’est pas très bien écouté, l’accueil dans les structures de santé ne tient pas compte de ses besoins pour lui offrir les soins qu’il sollicite. Tous ces éléments sont reversés effectivement dans la politique sanitaire et cela a un impact sur la manière de mieux gérer les systèmes de santé.
Nous travaillons aussi sur l’organisation des systèmes de santé ; comment mieux prendre en compte la relation prestataire-patient. En tant que chercheurs, notre objectif est d’avoir un regard critique à ce sujet ; et cela a un impact justement sur la relation soignant-soigné
Parlant d’éducation inclusive, deux provinces, Manga et Kaya, bénéficient de l’accompagnement de certaines structures éducatives. Il y a des adaptations qui sont faites parce qu’effectivement il y a des insuffisances qui sont évoquées. Concernant l’aspect linguistique, il est pris en charge par le département de linguistique et de langue nationale via les transcriptions des langues, la traduction des manuels, etc. Tout cela constitue un impact parce que nos spécialistes sont conviés pour traduire des documents officiels en langues locales. C’est une expertise qui permet que la connaissance soit transmise à une population qui n’est pas locutrice du français. Ce sont des impacts sur la population. Mais il reste la mise en place d’une approche systématique d’évaluation pour mesurer les résultats et les impacts. Je crois que c’est une préoccupation du Centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST). Les difficultés Les chercheurs se sont souvent enfermés dans leurs laboratoires ou leurs bureaux et produisent des travaux sans les vulgariser auprès des décideurs. Il faut reconnaître que cette barrière est en train d’être levée avec cette nouvelle génération de chercheurs. Ils comprennent peu à peu la nécessité de valoriser la recherche et de la rendre utile. Il importe que les habitudes changent. C’est d’autant plus compliqué, puisqu’il y a aussi un souci de promotion de carrière qui impose aux chercheurs la publication d’articles conformes aux standards scientifiques, qui, en fin de compte, sont désintéressés. Il faut aller vers la perspective des recherches appliquées, des “recherches-actions”. La solution pourrait venir de la création de structures de valorisation, de promotion de carrière des chercheurs. L’adoption d’un tel concept conduirait les chercheurs à mener des activités de recherche appliquée, utile et applicable. Il faut aussi dire que les chercheurs sont moins sollicités dans le processus de développement. Ils ne sont sollicités qu’à la rescousse ou lorsqu’un programme de développement ne fonctionne pas, alors que les chercheurs devraient être impliqués initialement dans la conception des programmes et projets de développement, par la définition des paramètres à prendre en compte et des dimensions à considérer, l’identification et l’évaluation des ressources nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. C’est l’une des difficultés qui commence à être plus ou moins corrigée. Un grand défi à relever est de mettre en place un observatoire ou plusieurs observatoires de la dynamique sociale. Un observatoire permettra justement à ce que les gens soient alertés systématiquement. Conceptuellement, il faut qu’il soit robuste et qu’il puisse y avoir un certain nombre d’indicateurs donnant des directives efficaces sur un fait social. Le déficit en ressources humaines Un autre aspect est que nous avons un sérieux déficit en ressources humaines. Nous n’avons pas suffisamment de compétences en termes d’effectif. En revanche, en termes de capacité, nous avons des personnes compétentes. Mais nous manquons d’effectif pour des recherches de très grande envergure, ce qui joue sur la temporalité de la transmission des livrables. Dans l’histoire des ressources humaines au Burkina, il y a eu un fossé entre la génération des personnes formées juste après les indépendances des années 1960 et la génération actuelle. Il y a eu pratiquement une dizaine d’années pendant laquelle les gens n’ont pas été formés. Le défi actuel est qu’il y a beaucoup de départs à la retraite et très peu de gens formés pour la relève. C’est un constat réel et on essaie d’y remédier au niveau national. A cet effet, un plan national de recrutement a été adopté pour recruter une dizaine de personnes par année. Malgré cela, il y a des postes qui ne sont pas encore pourvus. Nous exprimons nos besoins au niveau du Ministère, qui lance les appels à candidatures, mais l’on dénote un manque de profils convenables sur le marché. Le constat est qu’il n’y a pas suffisamment de gens formés pour la recherche. Je ne doute pas des compétences du peu de personnes actuellement en poste, mais nous travaillons à ce qu’il y ait une masse de chercheurs qui viennent nous appuyer. Et cela doit se faire au plus vite, pour qu’il y ait un transfert de compétences. L’implication du privé dans la recherche En premier lieu, je ne pense pas qu’il y ait une structure privée qui ait amassé suffisamment de fonds sur plusieurs années qui lui permettent de financer des équipes de recherche. C’est un fait structurel. En second lieu, les structures privées de la place ne sont pas intéressées par la recherche. Elles sont préoccupées par les questions de développement. Elles octroient des financements pour des projets de développement (installation des plantations, projets sociaux, etc.).
Pour comprendre sa population, l’État doit accepter l’expertise des chercheurs qui sont à même de réfléchir, d’étudier et de mieux comprendre les dynamiques sociales
Il faut reconnaître que c’est le contexte de sous-développement qui en est la cause et impose cela. Aussi, la recherche coûte extrêmement cher. En sciences humaines ou sociales, la recherche est relativement moins coûteuse. Mais pour les sciences de la santé par exemple, la recherche coûte extrêmement cher et ce n’est pas une priorité pour le Burkina. Structurellement, le pays ne s’intéresse qu’aux besoins élémentaires. Message aux chercheurs, à l’État et aux populations En tant que chercheurs, il faut qu’on puisse assumer pleinement notre rôle. C’est un appel que je lance à l’endroit de tous les chercheurs. Puisque nous disposons d’un certain nombre de bagages intellectuels, des ressources théoriques, de l’expérience empirique qui nous permettent de nous prononcer sur les dynamiques sociales.
Le défi actuel est qu’il y a beaucoup de départs à la retraite et très peu de gens formés pour la relève
Quant à l’État, il doit comprendre que la recherche en matière de sciences humaines et sociales est une question de souveraineté nationale. Pour comprendre sa population, l’État doit accepter l’expertise des chercheurs qui sont à même de réfléchir, d’étudier et de mieux comprendre les dynamiques sociales. Très peu de partenaires ou de bailleurs de fonds extérieurs sont prêts à financer les questions de recherche en sciences sociales. Cela est donc du ressort du secteur public. Concernant la population, il faut dire que, bien qu’étant des chercheurs, nous avons un devoir citoyen. La population doit collaborer avec les chercheurs en apportant des idées, des propositions pour lesquelles les chercheurs pourraient les aider.
Chercheur en anthropologie, titulaire d’un Doctorat de l’Université Libre de Bruxelles depuis 2011, il est formateur en droits humains et membre du Laboratoire de recherches interdisciplinaires en santé (LARISS), ainsi que de l’Unité de formation et de recherche en sciences humaines (UFR/SH) du département de Sociologie à l’Université Ouaga I.
Dr Roger Zerbo coordonne plusieurs programmes de recherche sur des thématiques liées aux représentations de la maladie, la gouvernance, la décentralisation et le financement du secteur de la santé, la sécurité alimentaire, les addictions à la drogue, la gestion des ressources naturelles et le développement durable.
Il dispense des enseignements à l’Université Nazi Boni (sur l’ethnoécologie et gestion de l’environnement), à l’Université Joseph KI-Zerbo (sur les systèmes de représentations populaires de la maladie) et à l’Université Catholique d’Afrique de l’Ouest–Bobo (sur les systèmes de représentations sociales). Docteur Roger Zerbo est lauréat du prix de l’excellence en Sciences de l’Homme et de la société.
The Institute of Social Sciences (INSS) is a specialized center of the Burkinnabè state. It is the state reference center in more than 20 research fields. These include anthropology, Egyptology, gender and management, geography, history, linguistics, musicology, sociology, political science, philosophy, etc… Mission The essential mission of the INSS is to put scientific knowledge of social and human realities at the center of the requirements for national development. The institute organizes work in fundamental and applied research, taking into account the protection of national heritage and cultural diverisity. To succeed in this mission, the INSS exercises its skills through six scientific departments: The Department of Socio-economy and Anthropology of Development (DSEAD), that of population sciences (DSP), The department of Educational Sciences (DES), that of linguistics and national languages (DLLN), the Department of Legal Sciences, Political Sciences, and History (DSJPH), and the Department of Letters, Arts, and Communication (DLAC). Objectives The INSS has set itself a series of objectives which can be summarized by: design, strengthen, enhance, and support. First, the INSS aims to design and conduct research activities in the social sciences and humanities, to support sectoral development policies and programs. Next, strengthen and energize the institutional and governance capacities and the operational capacities of the departments, and execute research projects and programs. Finally, exploit the results of research in the social sciences, humanities, inventions, and innovations. The INSS makes at least seventy (70) publications a year. All of the studies and research results of the INSS are used to fuel the production of national collective intelligence. Finally, the INSS is the main structure working on changes linked to national languages and culture. The INSS covers all 45 provinces of Burkina Faso, but only has one office based in Ouagadougou. This creates a considerable distance between the subjects of study (societies, ethnicities, etc.) and the institute. This is how societal changes escape the study of the Institute of Social Sciences.
Research Funding We are a public institute dedicated to research on behalf of the state. So, there are allocated budgets, but we must admit they are not sufficient. Our structure benefits from European Union funding on topical issues, as well as funding from certain diplomatic services, in particular the Swedish Embassy, which supports research programs and activities. There are also competitive calls for projects to which we apply. As an example, I am currently coordinating a Great Green Wall program with funding from the Total Foundation. There are also other foundations like Light for World who support a research program on inclusive education. The aim of this program is to integrate people living with disabilities into the traditional education system, taking into account aspects of teacher training, etc. Many things are done with the support of the private sector and foundations, which support us by granting post-doctoral scholarships to students who have just finished their theses and who wish to conduct post-doctoral studies. The Impact of Research Results A concern arises: to date, we cannot measure the real impact of research results on populations. Because there is not a systematic evaluation which aims to determine the impact produced by a result and which are the very precise measures to be taken. Also, users of our research results do not explicitly say that it was our results that influenced them. The books we publish are sometimes used in the education system to flesh out textbooks on aspects related to the history of Burkina or Africa. This can be seen as an impact. We are also working on the organization of health systems; how to better take into account the provider-patient relationship. As researchers, our goal is to take a critical look at this; and this has an impact on the caregiver-caregiver relationship. Human aspects are taken into account now. The patient’s opinion is now taken into account, because the results show that the patient complains because he is not listened to very well, the reception in health facilities does not take into account his needs to offer him the care he’s asking for. All these elements are effectively transferred into health policy and this has an impact on the way to better manage health systems. Speaking of inclusive education, two provinces, Manga and Kaya, benefit from the support of certain educational structures. There are adaptations that are made because indeed, there are shortcomings that are mentioned. Regarding the linguistic aspect, it is supported by the Department of Linguistics and National Language via language transcriptions, translation of textbooks, etc. All of this has an impact because our specialists are invited to translate official documents into local languages. It is an expertise that allows knowledge to be transmitted to a population that does not speak French. These are impacts on the population. But there remains the establishment of a systematic evaluation approach to measure results and impacts. I believe this is a concern of the National Center for Scientific and Technological Research (CNRST). Difficulties Researchers have often locked themselves in their laboratories or offices and produced work without popularizing it with decision-makers. It must be recognized that this barrier is being removed with the new generation of researchers. They gradually understand the need to enhance research and make it useful. It is important that habits change. This is all the more complicated, since there is also a concern for career promotion which requires researchers to publish articles in accordance with scientific standards, which, in the end, are disinterested. We must go towards the perspective of applied research, “action research.” The solution could come from the creation of promotion and career promotion structures for researchers. The adoption of such a concept would lead researchers to carry out applied, useful and applicable research activities. It must also be said that researchers are less used in the development process. They are only called to the rescue or when a development program is not working, when researchers should be involved initially in the design of development programs and projects, by defining the parameters to be taken into account and the dimensions to consider, identifying, and evaluating the resources necessary to achieve the objectives set. This is one of the difficulties which is beginning to be more or less corrected. A big challenge to take up is to set up an observatory or several observatories of social dynamics. An observatory will allow people to be systematically alerted. Conceptually, it must be robust and there must be a certain number of indicators giving effective directives on a social fact. The Human Resource Deficit Another aspect is that we have a serious human resource deficit. We do not have enough skilled workforce. However, in terms of capacity, we have competent people. However, we are under-staffed for very large-scale research, which affects the timing of the transmission of deliverables. In the history of human resources in Burkina, there has been a gap between the generation of people trained just after independence in the 1960s and the current generation. There has been almost a decade in which people have not been trained. The current challenge is that there are many retirements and very few people trained for the next generation. This is a real observation and we are trying to remedy it at the national level. To this end, a national recruitment plan has been adopted to recruit around ten people per year. Despite this, there are positions that are not yet filled. We express our needs at the level of the Ministry, which launches calls for candidates, but there is a lack of suitable profiles on the market. The observation is that there are not enough people trained for research. I do not doubt the skills of the few people currently on the job, but we are working to have a mass of researchers who come to support us. And this must be done as soon as possible, so that there is a transfer of skills. The Involvement of the Private Sector in Research First of all, I don’t think there is a private structure that has raised enough funds over several years that allow it to fund research teams. It’s a structural fact. Secondly, the private structures of the place are not interested in research. They are concerned with development issues. They provide funding for development projects (installation of plantations, social projects, etc.). It must be recognized that it is the context of underdevelopment which is the cause and imposes this. Research is also extremely expensive. In the humanities or social sciences, research is relatively less expensive. But for the health sciences for example, research is extremely expensive and this is not a priority for Burkina. Structurally, the country is only interested in basic needs. Message to Researchers, the State, and Populations As researchers, we must be able to fully assume our role. This is a call that I make to all researchers. Since we have a certain amount of intellectual baggage, theoretical resources, empirical experience, that allows us to comment on social dynamics.
The current challenge is that there are many retirements and very few people trained for the next generation
As for the state, it must understand that research in the humanities and social sciences is a matter of national sovereignty. To understand its population, the state must accept the expertise of researchers who are able to reflect, study and better understand social dynamics. Very few external partners or donors are ready to finance research in the social sciences. This is therefore the responsibility of the public sector. Regarding the population, it must be said that, although we are researchers, we have a civic duty. The population must collaborate with researchers by bringing ideas and proposals that researchers could help them with.
Anthropology researcher, holder of a Doctorate from the Free University of Brussels since 2011, he is a human rights trainer and member of the Interdisciplinary Health Research Laboratory (LARISS), as well as of the Training and Research Unit in human sciences (UFR/SH) of the Sociology department at Ouaga University I.
Dr Roger Zerbo coordinates several research programs on themes linked to representations of disease, governance, decentralization and financing of the health sector, food security, drug addiction, natural resource management, and sustainable development.
He teaches at Nazi Boni University (on ethnoecology and environmental management), at Joseph KI-Zerbo University (on popular representations of the disease) and at the Catholic University of West Africa – Bobo (on systems of social representations). Doctor Roger Zerbo won the prize for excellence in humanities and social sciences.
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J’apprécie énormément ce que vous avez déjà accompli et continuer d’accomplir, au nom de ma Nation: Le Burkina Faso.
Je suis Arsène Ousmane, et j’aimerais si vous me le permettez vous apporter ma contribution en terme de savoir, communication Digitale, afin de mieux mettre de la lumière tout ce que vous accomplissez.
Je reste disponible sur le +22673325489 (WhatsApp)
Merci pour le travail abattu pour la promotion des sciences sociales.