Auteur : Centre du Commerce International
Site de publication : Centre du Commerce International
Type de publication : Article
Date de publication : 1er novembre 2023
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La réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies et ceux du développement national de la Sierra Leone repose sur des secteurs liés à la nature, dont l’agriculture, l’énergie, l’eau, le tourisme et les mines.
L’Objectif 1 du Plan de développement national à moyen terme (2019-2023) du pays en est une parfaite illustration : il appelle à une « économie diversifiée, résiliente et verte ». À cette fin, l’équipe de pays des Nations Unies œuvre en partenariat avec le Gouvernement, pour associer à la croissance économique une gestion durable des ressources naturelles et variées du pays.
Une agriculture durable comme moteur de la croissance économique
Le premier domaine du Plan-Cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable (2020-2023) concerne l’agriculture, un moteur essentiel de la croissance économique. Depuis la fin de la guerre civile en 2002, le secteur agricole de la Sierra Leone a connu une croissance annuelle moyenne de 7 %. En 2020, la part de l’agriculture dans le PIB dépassait 55 %.
Tandis que l’économie mondiale se remet des restrictions commerciales liées à la pandémie de COVID-19, l’appui fourni par l’équipe de pays des Nations Unies au Gouvernement et aux communautés locales va se poursuivre afin de développer plus amplement les opportunités de commerce vert, en particulier celles du secteur agricole.
À l’instar du Projet de développement des chaînes de valeur agricoles du Fonds international de développement agricole, plusieurs initiatives visent à accroître le volume et la valeur des produits agricoles (riz, huile de palme, cacao et légumes). Cela passe par le développement des marchés, d’une infrastructure rurale et de systèmes d’information, et surtout par une production résiliente aux changements climatiques.
En 2020, la part de l’agriculture dans le PIB dépassait 55 %
Certaines agences, telles que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et le Programme alimentaire mondial, investissent dans les technologies locales afin de réduire les pertes post-récoltes et d’ajouter de la valeur aux produits agricoles. Les mécanismes d’appui mis en place durant la pandémie aident les femmes agriculteurs à commercialiser leurs produits, en particulier au travers des coopératives agricoles de femmes et des négociants internationaux.
Le renforcement des compétences politiques et financières est essentiel au commerce
Le commerce, en tant que moyen de réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030, joue un rôle fondamental pour stimuler le secteur agricole du pays. Par le biais du Programme de compétitivité de l’Afrique de l’Ouest en Sierra Leone, l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel et le Centre du commerce international se concentrent sur les aspects du commerce en lien avec la qualité, la diversification des produits et la promotion des exportations, dans le but d’accroître l’accès aux marchés régionaux et internationaux.
Dans le cadre de ce programme, plus de 40 entreprises agroalimentaires des secteurs du manioc, du cacao et de l’huile de palme ont été formées sur l’accès aux financements. Un diagnostic financier avait montré que seuls 20,5 % d’entre elles disposaient d’états financiers normalisés et de procédures de gestion financière acceptables.
En outre, le projet pour l’Afrique de l’Ouest SheTrades du Centre du commerce international a permis de déterminer les perspectives commerciales de la Sierra Leone, par le recours à des outils d’évaluation standards basés sur 83 indicateurs et répartis sur six piliers. Ce travail a impliqué 21 institutions, dont le Gouvernement, les institutions financières et le secteur privé.
Parmi les six domaines évalués par cette étude, le pays obtient de bons résultats dans les domaines suivants : travail et société (initiatives régionales et internationales, et dialogues sur l’égalité des genres) ; accès aux compétences (éducation gratuite jusqu’au secondaire, formations destinées aux femmes) ; et environnement des affaires (services d’appui aux entreprises, y compris l’information sur les prérequis à l’export et à l’import).
Seuls 20,5 % des entreprises formées disposaient d’états financiers normalisés et de procédures de gestion financière acceptables
En revanche, les résultats sont moins bons dans les domaines des politiques commerciales, de l’accès aux financements, et des cadres juridiques et réglementaires. Le Centre du commerce international ainsi que d’autres agences onusiennes, dont le Fonds d’équipement des Nations Unies, vont se concentrer dans les mois à venir sur ces derniers domaines et l’augmentation des flux financiers vers le secteur agricole.
La Sierra Leone est Membre de la Zone de libre-échange continentale africaine
Le pays a ratifié l’Accord instaurant la Zone de libre-échange continentale africaine en 2019 afin de saisir les opportunités commerciales Sud-Sud. Celles-ci lui permettront de stimuler sa compétitivité à l’international, d’accroître (et de diversifier) ses exportations, d’accélérer la croissance et d’attirer des investissements étrangers directs.
Cet accord va permettre de réduire les tarifs douaniers et couvrir des domaines politiques comme la facilitation du commerce et les services. C’est une étape importante pour la Sierra Leone, et l’équipe de pays des Nations Unies se tient à disposition pour exploiter davantage cette opportunité.