Auteur : FIDA (Fonds International de Développement Agricole)
Site de publication : FIDA (Fonds International de Développement Agricole)
Type de publication : Rapport
Date de publication : 1er novembre 2021
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Le contexte
L’économie de la Sierra Leone a relativement bien résisté à deux chocs extérieurs majeurs : l’épidémie de fièvre Ebola, en 2014, et la chute du prix du minerai de fer, important produit d’exportation. Après un ralentissement brutal, la croissance économique a repris, appuyée par des investissements dans l’extraction minière, l’agriculture et la pêche.
Jusqu’au déclenchement de l’épidémie d’Ebola, en mai 2014, la Sierra Leone, un pays de sept millions d’habitants situé sur la côte de l’Afrique de l’Ouest, jouissait de l’un des taux de croissance économique les plus élevés au monde. À partir de 2002, au sortir d’une guerre civile qui avait duré onze ans, le pays a entrepris de reconstruire sa gouvernance et son économie avec l’aide des bailleurs de fonds internationaux.
Aujourd’hui, le taux de chômage et de sous-emploi chez les jeunes, qui atteint 70 %, le mauvais état des infrastructures, la corruption, la faible cohésion nationale et l’élaboration de politiques robustes sont autant de défis qu’il reste à relever.
La pauvreté rurale est très répandue en Sierra Leone. Les trois quarts de la population du pays vivent dans la pauvreté, et un quart n’a pas les moyens de se procurer une alimentation de base. La situation déplorable du logement et de la santé, les taux élevés de mortalité infantile et maternelle, l’analphabétisme, l’accès limité à une eau salubre et des revenus très bas sont des conditions courantes, surtout parmi les ménages dirigés par une femme, les jeunes sans terre et les petits exploitants. Par conséquent, la productivité est faible.
Jusqu’au déclenchement de l’épidémie d’Ebola, en mai 2014, la Sierra Leone, un pays de sept millions d’habitants situé sur la côte de l’Afrique de l’Ouest, jouissait de l’un des taux de croissance économique les plus élevés au monde
Si l’on veut réduire la pauvreté, la priorité est d’améliorer les résultats de l’agriculture. En effet, ce secteur contribuait à 59 % au PIB en 2015 et employait 62 % de la population active. Les agriculteurs ont besoin d’un meilleur accès à la terre, au crédit, aux intrants et à des solutions techniques. L’absence de matériel moderne de transformation limite les possibilités de créer une valeur ajoutée, et les déficiences du réseau routier rural freinent l’accès des paysans aux marchés.
La stratégie
Le FIDA est le principal bailleur de fonds, et le plus actif, en faveur du secteur agricole de la Sierra Leone.
Il a appuyé les pouvoirs publics dans leur lutte contre l’épidémie d’Ebola et durant la phase qui l’a suivie. Maintenant que l’épidémie est jugulée, le FIDA continue de contribuer au redressement du pays, en particulier pour restaurer la sécurité alimentaire, vitale pour la santé publique.
Les trois quarts de la population du pays vivent dans la pauvreté, et un quart n’a pas les moyens de se procurer une alimentation de base
Les principales activités prévoient notamment :
- D’appuyer le secteur agricole, en facilitant l’accès des petits exploitants à l’irrigation, aux compétences techniques et aux marchés.
- D’encourager les services de finance rurale, de façon à offrir aux ruraux pauvres l’accès à des services financiers fiables et durables, notamment en matière d’épargne, de crédit, de transferts et de réception des fonds envoyés par les travailleurs émigrés.
- De soutenir le développement local en renforçant la participation de la population rurale à la gestion des institutions locales décentralisées.
Le pays en quelques chiffres
- Environ 26 % des habitants de la Sierra Leone sont exposés à l’insécurité alimentaire et n’ont pas les moyens de se procurer une alimentation de base, tandis que 75 % de la population vit dans la pauvreté.
- On estime que seulement 5 % des agriculteurs ont accès à des services financiers.
- Le FIDA finance des projets de développement agricole en Sierra Leone depuis 1980.