Auteur : Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN
Organisation affiliée : Organisation internationale de la Francophonie
Type de Publication : Rapport
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Les Wathinotes sont des extraits de publications choisies par WATHI et conformes aux documents originaux. Les rapports utilisés pour l’élaboration des Wathinotes sont sélectionnés par WATHI compte tenu de leur pertinence par rapport au contexte du pays. Toutes les Wathinotes renvoient aux publications originales et intégrales qui ne sont pas hébergées par le site de WATHI, et sont destinées à promouvoir la lecture de ces documents, fruit du travail de recherche d’universitaires et d’experts.
Au niveau international, les sources d’inspiration des politiques éducatives demeurent les engagements internationaux, les programmes et initiatives ainsi que les grandes recommandations de plusieurs assises dont, notamment :
- les recommandations de la Conférence de Jomtien ;
- la Convention cadre pour la protection des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques (1992) ;
- la Déclaration universelle des Droits linguistiques à Barcelone en 1996 ;
- le Cadre d’action de Dakar pour l’EPT (avril 2000) ;
- les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ;
- la Décennie des Nations Unies pour l’Alphabétisation (DNUA) ;
- l’Initiative de l’UNESCO Savoir pour pouvoir (LIFE) ;
- les initiatives des autres organisations internationales et sous régionales : OIF, CONFEMEN, ADEA, Banque mondiale, Banque Africaine de développement (BAD)… ;
- la Déclaration de Paris sur l’Efficacité de l’aide (2005) ;
- le protocole de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur l’Éducation et la Formation ;
- les stratégies du FTI devenu GPE ou PME ;
- les documents d’orientation et les secteurs prioritaires des partenaires techniques et financiers ;
- les résolutions, les orientations, les recommandations et les déclarations prises lors des grandes rencontres internationales ;
- les engagements pris et les accords signés avec les PTF.
Au Burkina Faso, les principaux engagements du gouvernement pour le secteur de l’éducation seront traduits par la mise en œuvre du Plan de Développement stratégique de l’Éducation de base (PDSEB) en tant qu’instrument de mise en œuvre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) dans le domaine de l’éducation de base, du Programme quinquennal du Président du Burkina Faso et du Programme d’actions du gouvernement pour l’émergence et le développement durable (PAGEDD).
Les interventions retenues dans les documents d’orientation du développement de l’éducation s’inspirent des principaux soucis ci-dessous :
- assurer l’élargissement et la continuité de l’offre éducative avec, notamment la promotion d’un programme de recherche-action sur le développement de structures alternatives de prise en charge efficace de la petite enfance ;
- surmonter les obstacles à la scolarisation relevant de la demande ou du contexte de pauvreté ou de handicaps par la mise en place et l’exécution d’une stratégie d’éducation inclusive, la revitalisation du sous-secteur de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle et une éducation de base universelle et obligatoire de dix (10) ans ;
- améliorer l’efficience du système éducatif par la mise en œuvre d’un nouveau curriculum, la mise en place d’un système fonctionnel de formation des enseignants qui articule formation initiale et formation continue pour toutes les cibles, l’amélioration de l’évaluation des performances des élèves ;
- dynamiser l’enseignement technique et la formation professionnelle avec (i) l’exécution d’une stratégie d’appui à la promotion de l’apprentissage d’un métier pour les adolescents sortants du primaire et exclus du moyen, (ii) le développement des filières professionnelles courtes, (iii) la création de nouvelles filières professionnalisées (ETFP et supérieur) et (iv) la promotion et l’orientation de la formation professionnelle vers le marché du travail ;
- promouvoir une nouvelle culture de gestion axée sur les résultats, le partenariat, la participation, la gestion déconcentrée et décentralisée de l’éducation, le financement équitable et rationnel de l’éducation, la mise en œuvre d’une politique de communication au service du développe- ment de l’éducation.
Les réformes significatives entreprises dans le cadre des Politiques éducatives, qu’elles soient d’ordre institutionnel, politique ou organisationnel sont toutes centrées sur l’objectif ultime de démocratisation pour les rendre accessibles et de qualité à toutes et à tous. Il s’agit, notamment des innovations suivantes :
- les réformes Institutionnelles : création de nouvelles structures chargées de l’éducation ;
- la libéralisation de l’offre éducative témoignant ainsi de la ferme volonté des populations/communautés et du secteur privé de répondre à la demande d’éducation là ou l’État, en raison de ses ressources limitées, n’a pu encore mettre en place une structure éducative ;
- la refonte des programmes d’enseignement ;
- la promotion et l’utilisation des langues nationales ;
- l’appel à de nouveaux corps d’enseignants (émergents) tels que les enseignants contractuels, les enseignants communautaires, les volontaires de l’éducation ;
- l’adaptation des modalités d’offres aux réalités des pays telles que la pratique de la double vacation (double flux), les écoles à classe unique (ECU) au Mali, les alternatives locales d’éducation, les écoles rurales alternatives (ERA) au Niger, etc. ;
- l’introduction des activités pratiques dans l’enseignement ;
- la Formation technique et professionnelle au cœur des réformes comme seconde priorité ;
- le rattachement de la recherche scientifique à l’enseignement supérieur ;
- l’introduction des TIC à l’école avec, notamment l’informatisation du système de gestion, de contrôle et de supervision du système éducatif ;
- la systématisation du partenariat dans la gestion de l’école et une plus grande implication du secteur privé dans l’éducation ;
- l’introduction de problématiques émergentes dans les curriculums comme l’éducation à la démocratie et à la citoyenneté, le VIH/SIDA, le genre, etc. ;
- le développement de politiques en matière de Sciences, Technologies et Innovations (STI) ;
- la gestion déléguée de l’éducation ou cogestion avec la déconcentration, la décentralisation et la responsabilisation des communautés.
La formulation des ambitions en éducation est largement inspirée des ambitions politiques affichées, notamment par les Chefs d’État et de gouvernement dans le cadre d’une vision de développement à long terme destinée à matérialiser le projet de société avec des formules choc telles que : • Burkina Faso pour l’horizon 2025 : « Une nation solidaire, de progrès et de justice » et « Bâtir, ensemble, un Burkina émergent» (Programme du Président de la République) ; •«Sénégal sur la rampe de l’émergence, dans un environnement harmonieux et solidaire ». Ces options se traduisent par :
- Une place centrale accordée à la citoyenneté et aux valeurs : la formation du citoyen en général et le plein développement de la personnalité humaine, de la démocratie et du progrès social :
– le développement de la personnalité du libanais en tant qu’individu honnête et producteur, en tant que membre d’une société démocratique libre et en tant que citoyen respectueux des lois et des valeurs nationales (Liban) ;
– le socle est la culture nationale, ouverte aux valeurs universelles et contribuant pour un développement humain durable (Maurice).
- Un souci d’équité : contribuer à réduire le degré de pauvreté en offrant aux groupes les plus défavorisés, notamment les enfants, les jeunes filles et les femmes, surtout ceux des zones rurales, les possibilités de se former et de mieux se préparer pour la vie (Niger).
III. Le développement économique et social au cœur des préoccupations :
- la formation des adultes performants dotés d’esprit d’initiative, ayant le goût de la recherche, capables de s’auto employer, de créer des emplois et de contribuer ainsi efficacement au développement du pays (Bénin) ;
- l’adaptation des enseignements aux besoins de l’économie et de la société (adéquation formation-emploi au Burundi) ;
- le fil direct des réformes économiques pour assurer la capacité du pays à faire face aux défis nouveaux tels que les soubresauts macroéconomiques multiples et externes (Maurice).
Le document du Burkina Faso fait cas de cette question dans quatre (4) de ses objectifs : a) accès à l’éducation de base formelle ; b) amélioration de la qualité de l’éducation de base formelle ; c) éducation non formelle ; d) pilotage du secteur de l’éducation de base formelle et non formelle.
La crise financière et économique dans les pays du nord
Selon M. Shanta Devarajan, chef économiste Afrique à la Banque mondiale, le véritable impact de la crise financière et économique globale a au moins trois (3) canaux pour l’Afrique :
- (I) d’abord, il y a les flux de capitaux : c’est en Afrique que les flux de capitaux ont augmenté le plus vite en 2007, et même 2006 ; ce niveau de flux de capitaux est désormais plus élevé que l’aide étrangère en Afrique (celle-ci s’élève à peu près à 50 milliards de dollars) ; et, comme la crise est une crise du capital, ces flux de capitaux en Afrique ont commencé à diminuer ;
- (II) le deuxième canal de transmission est celui des transferts de revenus des travailleurs africains qui travaillent à l’étranger, et qui envoient leur argent à leurs familles en Afrique ; ce niveau a augmenté jusqu’à 20 milliards de dollars en 2008, et maintenant on pense que ce niveau va diminuer, ou être constant ;
- (III) troisièmement, il y a cette question de l’aide étrangère ; on ne sait jamais ce qu’il va se passer avec l’aide étrangère ; tous les gouvernements, tous les bailleurs de fonds, ont dit qu’ils vont maintenir les montants de l’aide ; l’écart entre ces promesses et la réalité peut être important dans ce contexte.
Au Burkina Faso, durant la phase II du PDDEB, les organes et les instances de coordination, de pilotage et de prise de décisions au niveau national sont :
Au titre des organes :
- le Comité national de pilotage du PDDEB ; • le Secrétariat permanent du PDDEB.
Au titre des instances de travail : • le Cadre partenarial ; • le Comité de suivi du Compte d’affectation spécial du Trésor (CS/CAST) ;
- les Missions conjointes de suivi (missions de terrain et ateliers techniques) ;
- les Groupes thématiques ; • les Groupes thématiques relais.